Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
2 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Chapitre 1: Les déboires d'un orphelin
[justify]"Je veux un cheval!"
Ce cri prononcé entre les quatre murs électrifiés de la fondation Graad, fondation créee à l'initiative du magnat japonais Mitsumasa Kido, créa une terreur généralisée chez les cent jeunes orphelins qui y vivaient depuis leur enfance. Ils savaient pertinemment ce que cela voulait dire; l'un d'entre eux allait devoir se soumettre aux caprices de Saori, petite-fille du magnat, dont le caractère irascible était craint des cent orphelins. Chaque fois que mademoiselle Saori voulait jouer, un orphelin, désigné par elle au hasard, devenait son partenaire de jeu, ou plutôt son souffre-douleur. Car Saori, bien que n'étant âgée que de sept ans, usait et abusait de sa position pour faire souffrir le malheureux qu'elle avait désigné. Et s'il refusait, c'était le fouet qui l'attendait. Le fouet qu'elle détenait entre ses mains. Dans un cas comme l'autre, c'était une situation insupportable.
Ainsi donc, cent têtes regardaient avec crainte le regard de la petite fille, qui scrutait attentivement chaque visage, chaque paire d'yeux, afin de désigner celui qui allait devoir lui servir de monture. Et leurs pensées n'étaient franchement pas réjouissantes:
"Oh non! Pas le cheval, pas ça!"
"J'en ai marre, j'ai déjà joué à ça il y a trois jours, les deux jours qui ont suivi, je ne pouvais plus sortir de mon lit! Ras-le-bol!"
"Si nous ne devions pas d'être là grâce au grand-père de Mademoiselle, il y a bien longtemps que je me serais rebiffé!"
Outre les humeurs colériques de Saori, il y avait aussi un autre facteur qui poussait les orphelins à se soumettre au caractère de cette petite peste. Tous avaient vécu dans des orphelinats, jusqu'à ce que Mitsumasa Kido ne décidât de les prendre en charge et de les amener dans la fondation Graad, où ils vivaient une existence un peu plus favorable. Et Saori en profitait pour exercer sur leurs esprits une sorte de chantage, leur disant qu'ils n'étaient rien de plus que des esclaves, ce qui les rabaissait un peu plus dans leur amour-propre.
Cela faisait donc trente secondes que Saori regardait attentivement la foule d'orphelins, qui étaient tous surveillés par Tatsumi Tokumaru, homme de confiance de Kido et serviteur dévoué de sa petite-fille.Cet homme avait une carrure imposante et était 3ème dan de kendo, ce qui pouvait dissuader les plus téméraires de se retourner contre lui. Finalement, au bout d'une minute, Saori fit son choix et désigna sa victime d'un index menaçant:
"Eh, toi, là-bas! Viens ici!"
"Quoi?!"
Celui que Saori avait désigné pour faire le cheval se nommait Kentaro. Il était né de parents japonais, sa mère était morte quand il n'avait qu'un an, et il n'avait jamais connu son père. C'était le plus jeune des orphelins vivant entre les murs de la fondation Graad, il avait six ans. Il était de nature timide et réservée, il n'avait guère d'amis, pour ne pas dire qu'il n'en avait pas du tout. Son affection pour la solitude et sa tendance à l'isolement faisaient qu'il n'était pas vraiment apprécié par certains orphelins, notamment par les plus âgés, qui avaient entre neuf et onze ans. Et ils avaient quelquefois tendance à lui jouer des tours pendables, contre lesquels il ne pouvait pas grand-chose. Bien sûr, Tatsumi, qui jouait pour l'occasion les surveillants en chef, se chargeait de les réprimander ou de les punir, mais ses punitions avaient autant d'effet qu'un coup d'épée dans l'eau. Il fallait dire ce qui était; la fougue de leur jeunesse se moquait bien de la carrure du serviteur dévoué des Kido. Et aujourd'hui, Kentaro se trouvait face au pire cauchemar de n'importe quel orphelin vivant dans la fondation Graad: être le souffre-douleur de Saori. Il se mit à trembler sur ses deux jambes, ce qui n'échappa pas à Saori:
"Alors, Kentaro, tu vas te décider à venir? As-tu oublié qui je suis?"
Le petit garçon tremblait tout le long de son corps, tant il était angoissé à l'idée de servir de monture pour une fillette capricieuse et égoïste. L'un de ses compagnons d'infortune, qui s'appelait Nachi et qui avait deux ans de plus que lui, lui rétorqua:
"Allez, Kentaro, dépêche-toi! Faut pas faire attendre Mademoiselle, elle déteste ça!"
"Je...Je ne veux pas! balbutia Kentaro. Je...J'ai pas envie de faire le cheval!"
"Ecoute, Kentaro, discute pas et obéis! lui dit un gamin du même âge que Nachi et répondant au nom d'Ichi. Sinon, Mademoiselle va se fâcher et on sera tous punis par ta faute!"
Kentaro n'en fut pas intimidé pour autant:
"Je...J'irai pas! dit-il avec le plus grand mal. Je veux pas venir, je veux pas!..."
Il n'eut pas le temps d'aller plus loin dans ses protestations. En effet, une main venait de le saisir par le col de sa chemise et le suspendait deux mètres au-dessus du sol. Puis, ce fut une voix qui dit à Kentaro:
"Alors, tu n'as donc pas entendu ce qu'a dit Mademoiselle? Tu es sourd ou quoi? Apparemment, oui! Je vais donc te conduire auprès d'elle!"
Et Tatsumi d'amener Kentaro vers Saori, toujours en le maintenant fermement par le col de sa chemise, sous les yeux terrifiés des autres orphelins, qui étaient effrayés en pensant au sort futur de l'infortuné Kentaro, mais en même temps, ils étaient extrêmement soulagés d'avoir évité le pire.
Lorsque Tatsumi fut à trois pas de sa très jeune maîtresse, il laissa tomber Kentaro brutalement devant elle, puis s'éclipsa discrètement, la laissant à ses jeux. Kentaro, après être resté deux secondes à terre, leva les yeux au ciel, et tomba nez à nez avec Saori, qui tapait sa cravache dans la paume de sa main gauche, afin d'indiquer à Kentaro que le jeu du cheval allait bientôt commencer. Elle lui dit alors:
"Allez, Kentaro, mets-toi à quatre pattes et fais le cheval!"
Le sang du petit garçon ne fit qu'un tour. Il poussa aussitôt un cri particulièrement aigu qui fit vriller les tympans de Saori, qui se boucha alors les oreilles, tant elle trouvait ce cri insupportable. Se rendant rapidement compte du désarroi de la peste qui les tourmentait, lui et ses 99 camarades, Kentaro se releva, tourna le dos à Saori et entreprit une course effrénée. Malheureusement pour lui, la fillette avait rapidement repris ses esprits et s'était rendue compte de la fuite de son futur souffre-douleur. Elle poussa à son tour un cri aigu pendant cinq secondes, montrant son attitude capricieuse, puis s'adressa aux autres orphelins en ces termes:
"Kentaro m'a désobéi! Il faut le retrouver, c'est lui qui doit faire le cheval pour moi!"
Saori s'avança alors vers deux jeunes garçons, dont la carrure témoignait soit qu'ils avaient plus d'appétit que les autres, soit qu'ils étaient plus sportifs que les autres. Ils avaient tous les deux neuf ans et s'appelaient Geki et Ban. Elle leur dit à eux en particulier:
"Vous deux, venez vers moi!"
N'osant pas désobéir à la petite-fille de Kido, Geki et Ban s'avancèrent vers elle, qui poursuivit:
"Rattrapez Kentaro et ramenez-le moi! C'est lui qui fera le cheval! Et si vous ne m'obéissez pas, je le dirai à mon grand-père et il vous punira!"
Cette simple menace suffit à effrayer les deux orphelins, qui craignaient le vieil homme, bien qu'ils ne l'eussent vu que rarement depuis leur arrivée à la fondation Graad. Ils se mirent alors à courir en espérant rattraper Kentaro. Quant aux autres orphelins, ils étaient tellement paralysés par la peur, qu'ils ne virent pas une ombre furtive se détacher de leur masse et se mettre à courir à son tour.
Kentaro se trouvait collé derrière un mur; il n'avait couru que durant une vingtaine de secondes, le temps de se mettre hors de portée de Saori, cette fillette qu'il ne portait pas dans son coeur, et c'était un euphémisme de dire une telle chose. Dos au mur, il pensait:
"Pourquoi? Pourquoi le sort m'a désigné pour être le souffre-douleur de cette sale peste? Ce n'est pas parce que cette gosse de riches est la petite-fille du propriétaire de la fondation Graad que je dois me plier à ses quatre volontés!...Malheureusement, je n'ai pas la force de lui tenir tête, je suis trop petit! Et...Et puis, pourquoi on m'a envoyé dans cette prison? Je préférais mille fois l'orphelinat dans lequel je me trouvais avant, au moins, cette péronnelle n'y était pas!"
Kentaro respira un bon coup puis, cinq secondes plus tard, il se décida à se cacher ailleurs, dans un endroit où il serait sûr que Saori ou Tatsumi ne l'y trouveraient pas. Il avança alors discrètement de quelques pas...mais fit dans la foulée un grand bond en arrière, tout en poussant un cri de stupéfaction:
"Ah!!!"
Il venait en effet de se retrouver face à deux gamins dont la carrure trapue suffisait à l'intimider, et qui n'étaient autres que Ban et Geki. Le premier dit à Kentaro:
"Allez, Kentaro, tu vas être gentil, tu vas nous suivre, y'a Mademoiselle qui t'attend!"
Geki et Ban n'éprouvaient guère de sympathie pour Saori, eux non plus. Mais la menace que la fillette leur avait adressée avait suffi à les faire obéir. De plus, comme ils savaient que Kentaro était le plus jeune des cent orphelins vivant dans la fondation, ils en profitaient un peu pour faire valoir auprès de lui leur autorité. Geki ne s'y trompait pas, qui disait à son camarade bien peu rassuré:
"Kentaro, mademoiselle Saori a dit que c'était toi qui devrais faire le cheval, alors tu vas nous suivre et tu vas faire le cheval pour Mademoiselle!"
En dépit de la crainte que la carrure de ses deux poursuivants lui inspirait, Kentaro prit son courage à deux mains et protesta véhémment:
"Jamais de la vie! Pourquoi vous le faites pas, le cheval, vu que vous faites bien les chiens de garde? Je serai pas le jouet de cette peste!"
Bien plus frappés par l'obstination de Kentaro que par l'insulte qu'il avait adressée à Saori, Geki et Ban répliquèrent:
"Tu commences à nous fatiguer, toi! Tu vas venir avec nous, que tu le veuilles ou non!"rétorqua Geki d'un ton sévère.
"Et visiblement, ajouta Ban, je crois que tu vas venir de force, Kentaro! Yaaah!"
Ban se jeta alors sur son infortuné camarade, qui eut toutefois les bons reflexes pour éviter la charge, ce qui fit que Ban s'écrasa lamentablement par terre, au lieu de bloquer Kentaro. Le petit garçon, croyant s'en être tiré définitivement, entama alors une course rapide...mais cette course ne dura qu'une seconde à peine, car il se heurta quasi instantanément à la masse de muscles ou de graisses que représentait Geki. Ce dernier lui dit alors:
"Eh bien, Kentaro, tu m'avais oublié? Même si tu as eu de la chance avec Ban, tu n'en auras pas autant face à moi!"
"Je dirais même plus, Kentaro, dit Ban, qui était en train de se relever, tu n'auras pas de chance face à nous!"
Cependant, si Kentaro était d'apparence frêle, il compensait ce désavantage physique par une capacité d'astuce remarquable pour un gamin de son âge:
"Ah bon? Je n'aurai pas de chance face à deux gros pleins de soupe comme vous?"
"Quoi?!" firent en coeur Geki et Ban.
Et tous deux de se précipiter sur Kentaro, qui était néanmoins assez agile pour éviter la charge de ses deux poursuivants, de sorte que tous les deux, au lieu d'intercepter leur cible, se cognèrent l'un contre l'autre, et se retrouvèrent au tapis. Kentaro courut alors quelques secondes, puis se retourna, et cria à la face de Ban et Geki:
"Pauvres gros pleins de soupe sans cervelle!"
Kentaro reprit dès lors sa course effrénée. Il ne savait pas où il voulait aller, mais il était sûr d'une chose; il voulait échapper à tout prix à ce que lui réservait Saori. Il courut encore pendant une bonne minute, jusqu'à ce qu'il se retrouvât en face d'un grillage, derrière lequel il y avait la sortie des murs de la fondation Graad. Le prix de la liberté en quelque sorte. Le petit garçon leva les yeux vers le ciel et se dit:
"J'y...J'y suis arrivé! Derrière ce grillage, c'est le prix de la liberté! Mais...Mais c'est si haut!"
En effet, le grillage mesurait bien trois à quatre mètres de haut et Kentaro n'en mesurait qu'un mètre vingt-cinq. La tâche ne se révélait donc pas aisée. Pourtant, aussi dur que fût cet obstacle, il savait qu'il allait devoir le franchir s'il voulait s'échapper de cette prison qu'était pour lui la fondation Graad:
"C'est...C'est vraiment très haut! Pourtant, il...il faut que je franchisse ce mur si je ne veux plus jamais revoir cette peste de Saori! Bon...Bon, j'y vais!"
Kentaro dit alors d'une voix un peu plus forte:
"A la grâce de Dieu!"
"Yaaaah!"
Soudain, alors que Kentaro allait sauter pour franchir le grillage, il fut assommé par la source de ce cri de guerre. Tombant à terre, il eut toutefois le loisir de reconnaître la voix de l'empêcheur de s'enfuir en rond:
"Hé bien, Kentaro, t'as donc pas compris que tu devais obéir à la volonté de mademoiselle Saori?"
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
L'élément gênant avait un an de plus que Kentaro. Il se nommait Jabu et n'était guère apprécié par les orphelins, en raison de son zèle à se soumettre aux quatre volontés de Saori. A tel point que la plupart de ses camarades avaient fini par oublier son nom pour ne plus que le connaître sous une variété de sobriquets tels que "fayot", "lèche-cul", "le toutou à sa mémère", ce qui donnait une bonne idée de la popularité de Jabu à l'intérieur de la fondation Graad.
Voyant que Kentaro était inconscient, Jabu le prit par le col et le traîna sans ménagement au sol, depuis l'endroit où il l'avait intercepté jusqu'au lieu où Saori attendait sa monture. Au bout d'une minute et demie, Jabu arriva vers Saori et lui dit:
"Mademoiselle, pendant que Geki et Ban étaient partis chercher Kentaro selon vos ordres, je me suis éclipsé de la masse des orphelins pour essayer de le retrouver moi-même, et j'ai réussi! Il voulait sauter par dessus le grillage électrifié, mais je l'en ai empêché.", acheva-t-il en inclinant sa tête vers la fillette.
Saori sourit et dit:
"Merci beaucoup, Jabu, j'en parlerai à mon grand-père, et il te récompensera."
Elle vit alors Ban et Geki, qui étaient sur le chemin du retour, et leur cria, d'un air furieux:
"Vous devriez avoir honte! Vous étiez bien plus costauds que Kentaro et vous n'avez même pas été capables de le ramener! Vous devriez prendre exemple sur Jabu, lui au moins, il a décidé seul d'aller me chercher Kentaro et il a réussi!"
Les nouveaux compliments de la fillette firent se dessiner un sourire béat sur le visage de Jabu, dont le coeur était gonflé d'orgueil, tant il était fier d'avoir plu à Saori, ce qui fit jaser certains orphelins sous cape:
"Quel fayot, ce Jabu! fit Ichi discrètement. Il est prêt à tout pour bien se faire voir auprès de mademoiselle Saori!"
"C'est exact, approuva Nachi. D'ailleurs, il y a dix jours, il a accepté de faire le cheval pour mademoiselle, alors qu'elle ne le lui demandait même pas!...En tout cas, je plains Kentaro, il va en baver!..."
En effet, à peine Kentaro venait de reprendre conscience qu'il sentit des coups lui pleuvoir sur le dos. Ceux que Saori lui administrait avec sa cravache en lui disant:
"Méchant Kentaro! Je vais t'apprendre à ne pas vouloir obéir à mes ordres! Maintenant, tu vas faire le cheval, que ça te plaise ou non!"
Saori prit aussitôt Kentaro par la peau du cou, monta sur son dos et lui cria aux oreilles:
"Allez, Kentaro! Avance! Au galop! Au galop!"
Tout en donnant ses ordres à l'infortuné orphelin, Saori s'était mise à lui donner de nouveaux coups de cravache, afin de bien se faire comprendre. Kentaro, comme s'il était anesthésié par la douleur, se mit à obéir et à galoper à quatre pattes, tant bien que mal, ce qui amusait beaucoup la fillette. En revanche, les orphelins qui assistaient à la scène étaient beaucoup moins enthousiastes, car la perspective d'être à la place de Kentaro suffisait à les terroriser. Une seule exception se trouvait néanmoins dans leur foule: Jabu, qui était fier d'avoir satisfait les désirs de la petite-fille du magnat Kido.
Le calvaire de Kentaro dura bien trois minutes, jusqu'à ce que Saori se lassât du jeu du cheval. Elle descendit alors de sa monture de fortune et regarda son visage; Kentaro avait les larmes aux yeux et une lueur de colère brillait dans chacune de ses pupilles. Mécontente, la fillette lui dit:
"Je ne te permets pas de me regarder comme ça, Kentaro! Je suis la petite-fille de Mitsumasa Kido, tu dois m'obéir!..."
Saori s'interrompit brusquement pour jeter un coup d'oeil à sa gauche, puis s'adressa de nouveau à l'infortuné Kentaro:
"Tiens, Kentaro, je vais t'apprendre à me regarder comme tu viens de le faire!"
Sans ménagement, Saori reprit son malheureux compagnon de jeu par la peau du cou et le traîna par terre, salissant sa chemise blanche au passage. Cela dura quinze secondes, jusqu'à ce qu'ils se trouvent en face d'une flaque de boue, qui était l'une des séquelles laissées par la pluie tombée la veille. La fillette libéra alors Kentaro de son emprise et lui dit:
"Kentaro, maintenant que tu as fait le cheval, tu vas faire le cochon!"
"Comment ça?!"lâcha Kentaro.
"Tu m'as bien comprise, Kentaro, poursuivit Saori. Tu vas faire comme les cochons font, tu vas grogner dans la boue!"
A ces mots, Kentaro s'écria:
"Jamais de la vie! Pour qui tu me prends donc?"
A ces mots, Saori fronça les sourcils, ce qui intimida Kentaro, qui pensait qu'elle allait de nouveau le frapper à coups de cravache. Mais la petite-fille de Kido n'en fit rien. Au contraire, sans dire un mot, elle prit Kentaro par la peau du cou une fois de plus, et enfonça sa figure dans le tas de boue qui se trouvait près d'eux. Ce spectacle glaça le sang de tous les orphelins présents dans la cour, à l'exception de Jabu, qui ricanait sous cape. Dix secondes après avoir plongé la figure de Kentaro dans la boue, Saori l'en retira promptement, puis s'adressa à tous les jeunes garçons présents:
"J'espère que vous avez bien compris ce qui s'est passé! Le prochain qui ne voudra pas m'obéir ou qui se montrera insolent à mon égard, je lui fais faire le cochon!"
Terrorisés par les menaces de la capricieuse fillette, les orphelins ne purent dire un seul mot. Soudain, tous entendirent un battement de mains, c'était Tatsumi qui en était à l'origine. Il dit aussitôt:
"Allez! Fini de jouer, vous allez devoir revenir dans vos chambres! Mademoiselle, vous devez venir, vos professeurs particuliers vous attendent!"
Saori et la quasi-totalité des orphelins se dépêchèrent alors de rentrer à l'intérieur des bâtiments de la fondation Graad. Seuls restèrent à l'extérieur Kentaro, qui pleurnichait à terre, et Jabu, qui se dirigeait vers lui d'un air goguenard:
"Alors, Kentaro, j'espère que t'as bien compris maintenant?! Quand Mademoiselle donne des ordres, t'obéis et tu discutes pas! Si tu t'étais soumis, t'aurais pas été obligé de faire le cochon, et tu serais pas obligé d'aller te laver la figure!"
Kentaro, le visage couvert à moitié par la boue et les larmes, répliqua:
"Ferme-la, Jabu! J'ai pas de leçons à recevoir d'un sale fayot comme toi!"
"Comment?!" lâcha Jabu en fronçant les sourcils.
Dans la seconde d'après, il administra un bon coup de poing à Kentaro, qui se retrouva de nouveau face contre terre. Celui que beaucoup appelaient secrètement "le gentil toutou à sa Saori" s'éclipsa alors pour regagner sa chambre. Quant à Kentaro, doublement humilié, à la fois par Saori et par Jabu, il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps, le visage collé au sol, pour que personne ne le vît pleurer, car il paraissait que les petits garçons ne pleuraient jamais, ce que faisait pourtant Kentaro.
Le soir, dans la chambre de Kentaro
Il devait être dix heures cinq du soir. Depuis cinq minutes, Tatsumi était passé dans les chambres des jeunes garçons et leur avait annoncé l'extinction des feux, qu'ils devaient se mettre au lit pour de bon et dormir. Cependant, Kentaro n'arrivait pas à dormir, tant les événements de la journée passée l'avaient marqué. Bien sûr, il avait déjà été marqué par certaines difficultés depuis son arrivée à la fondation Graad, quand les plus âgés des orphelins l'avaient embêté, mais tout cela n'était rien comparé à ce qu'il avait subi de la part de Saori et, dans une certaine mesure, de celle de Jabu. Depuis cinq minutes, il regardait le plafond d'un air triste, tout en pensant:
"J'en ai marre! J'en ai marre de vivre dans cette fondation pourrie, de subir les sarcasmes des grands et de devoir satisfaire les caprices de Mademoiselle! J'ai beau être le plus jeune des cent orphelins, elle s'en est bien fichue aujourd'hui! Elle se prend pour le nombril du monde, mais en fait, ça n'est rien qu'une peste et une garce! Et Jabu...ça n'est rien d'autre que le petit toutou de Saori, il m'énerve autant qu'elle! J'en ai ras-le-bol!"
Soudain, de manière presque instinctive, Kentaro se leva discrètement de son lit, et se dirigea vers la fenêtre couverte par les rideaux. Il se faufila alors entre le rideau et la vitre et contempla la nuit étoilée. Le petit garçon fut fasciné par les multiples étoiles qui éclairaient le ciel. Il se souvint aussitôt de ce qu’on leur avait dit, à lui et ses 99 camarade, lors de leur arrivée à la fondation Graad. On leur avait dit que dans l'Univers, il y avait des milliards d'étoiles, et parmi elles, il s'en trouvait dans le ciel surplombant la Terre, qui formaient des assemblages que l'on appelait des constellations. Ces constellations étaient au nombre de 88, 47 dans l'hémisphère Sud, 29 dans l'hémisphère Nord et 12 se trouvant autour du soleil, ces 12 constellations représentant les douze signes du Zodiaque. Durant son séjour dans la fondation Graad, Kentaro avait appris, ainsi que les autres orphelins, le nom des 88 constellations, mais le petit garçon n'était toujours pas parvenu à retenir les 88 noms, il ne savait par coeur que les noms des 12 constellations du Zodiaque. Mais il avait été surtout marqué par une information livrée il y a six mois: bientôt, lui et ses camarades seraient envoyés aux quatre coins du globe, où ils suivraient un entraînement de chevalier sacré.
L'expression même de "chevalier sacré" avait intrigué Kentaro. Il avait donc demandé ce que cela impliquait, et l'on lui avait répondu que, le moment venu, il devrait tirer au sort une partie du monde, où il suivrait un entraînement pour devenir un chevalier sacré. Si jamais il survivait à ce dur et périlleux entraînement, qui durerait environ six ans, alors il devrait retourner au Japon avec son armure, où une surprise l'attendrait, ainsi que ses camarades qui auraient eu la chance d'être devenus chevaliers comme lui. Et c'était à tout cela qu'il pensait en ce moment:
"Que va-t-il m'arriver quand je serai expédié dans une partie lointaine du globe pour devenir chevalier sacré? Survivrai-je à cet entraînement dont on dit qu'il vaut l'enfer sur Terre? Et si c'est le cas, quelle surprise nous attendra à notre retour au Japon?"
Kentaro fut subitement interrompu dans ses réflexions par une lumière qui venait de commencer à briller dans le ciel. Intrigué, il leva la tête et aperçut plusieurs étoiles qui brillaient intensément dans sa direction. Ces étoiles, assemblées les unes aux autres, ressemblaient assez vaguement à un grand animal de la race des félidés. Kentaro contempla ce spectacle avec intérêt et curiosité durant une bonne minute puis, se rendant compte que la fatigue commençait à le gagner, il se dirigea vers son lit, s'y coucha et s'endormit en quelques minutes.[/justify]
(Les personnages Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada)
NB : il est probable que les chapitres seront coupés en plusieurs parties.
Voyant que Kentaro était inconscient, Jabu le prit par le col et le traîna sans ménagement au sol, depuis l'endroit où il l'avait intercepté jusqu'au lieu où Saori attendait sa monture. Au bout d'une minute et demie, Jabu arriva vers Saori et lui dit:
"Mademoiselle, pendant que Geki et Ban étaient partis chercher Kentaro selon vos ordres, je me suis éclipsé de la masse des orphelins pour essayer de le retrouver moi-même, et j'ai réussi! Il voulait sauter par dessus le grillage électrifié, mais je l'en ai empêché.", acheva-t-il en inclinant sa tête vers la fillette.
Saori sourit et dit:
"Merci beaucoup, Jabu, j'en parlerai à mon grand-père, et il te récompensera."
Elle vit alors Ban et Geki, qui étaient sur le chemin du retour, et leur cria, d'un air furieux:
"Vous devriez avoir honte! Vous étiez bien plus costauds que Kentaro et vous n'avez même pas été capables de le ramener! Vous devriez prendre exemple sur Jabu, lui au moins, il a décidé seul d'aller me chercher Kentaro et il a réussi!"
Les nouveaux compliments de la fillette firent se dessiner un sourire béat sur le visage de Jabu, dont le coeur était gonflé d'orgueil, tant il était fier d'avoir plu à Saori, ce qui fit jaser certains orphelins sous cape:
"Quel fayot, ce Jabu! fit Ichi discrètement. Il est prêt à tout pour bien se faire voir auprès de mademoiselle Saori!"
"C'est exact, approuva Nachi. D'ailleurs, il y a dix jours, il a accepté de faire le cheval pour mademoiselle, alors qu'elle ne le lui demandait même pas!...En tout cas, je plains Kentaro, il va en baver!..."
En effet, à peine Kentaro venait de reprendre conscience qu'il sentit des coups lui pleuvoir sur le dos. Ceux que Saori lui administrait avec sa cravache en lui disant:
"Méchant Kentaro! Je vais t'apprendre à ne pas vouloir obéir à mes ordres! Maintenant, tu vas faire le cheval, que ça te plaise ou non!"
Saori prit aussitôt Kentaro par la peau du cou, monta sur son dos et lui cria aux oreilles:
"Allez, Kentaro! Avance! Au galop! Au galop!"
Tout en donnant ses ordres à l'infortuné orphelin, Saori s'était mise à lui donner de nouveaux coups de cravache, afin de bien se faire comprendre. Kentaro, comme s'il était anesthésié par la douleur, se mit à obéir et à galoper à quatre pattes, tant bien que mal, ce qui amusait beaucoup la fillette. En revanche, les orphelins qui assistaient à la scène étaient beaucoup moins enthousiastes, car la perspective d'être à la place de Kentaro suffisait à les terroriser. Une seule exception se trouvait néanmoins dans leur foule: Jabu, qui était fier d'avoir satisfait les désirs de la petite-fille du magnat Kido.
Le calvaire de Kentaro dura bien trois minutes, jusqu'à ce que Saori se lassât du jeu du cheval. Elle descendit alors de sa monture de fortune et regarda son visage; Kentaro avait les larmes aux yeux et une lueur de colère brillait dans chacune de ses pupilles. Mécontente, la fillette lui dit:
"Je ne te permets pas de me regarder comme ça, Kentaro! Je suis la petite-fille de Mitsumasa Kido, tu dois m'obéir!..."
Saori s'interrompit brusquement pour jeter un coup d'oeil à sa gauche, puis s'adressa de nouveau à l'infortuné Kentaro:
"Tiens, Kentaro, je vais t'apprendre à me regarder comme tu viens de le faire!"
Sans ménagement, Saori reprit son malheureux compagnon de jeu par la peau du cou et le traîna par terre, salissant sa chemise blanche au passage. Cela dura quinze secondes, jusqu'à ce qu'ils se trouvent en face d'une flaque de boue, qui était l'une des séquelles laissées par la pluie tombée la veille. La fillette libéra alors Kentaro de son emprise et lui dit:
"Kentaro, maintenant que tu as fait le cheval, tu vas faire le cochon!"
"Comment ça?!"lâcha Kentaro.
"Tu m'as bien comprise, Kentaro, poursuivit Saori. Tu vas faire comme les cochons font, tu vas grogner dans la boue!"
A ces mots, Kentaro s'écria:
"Jamais de la vie! Pour qui tu me prends donc?"
A ces mots, Saori fronça les sourcils, ce qui intimida Kentaro, qui pensait qu'elle allait de nouveau le frapper à coups de cravache. Mais la petite-fille de Kido n'en fit rien. Au contraire, sans dire un mot, elle prit Kentaro par la peau du cou une fois de plus, et enfonça sa figure dans le tas de boue qui se trouvait près d'eux. Ce spectacle glaça le sang de tous les orphelins présents dans la cour, à l'exception de Jabu, qui ricanait sous cape. Dix secondes après avoir plongé la figure de Kentaro dans la boue, Saori l'en retira promptement, puis s'adressa à tous les jeunes garçons présents:
"J'espère que vous avez bien compris ce qui s'est passé! Le prochain qui ne voudra pas m'obéir ou qui se montrera insolent à mon égard, je lui fais faire le cochon!"
Terrorisés par les menaces de la capricieuse fillette, les orphelins ne purent dire un seul mot. Soudain, tous entendirent un battement de mains, c'était Tatsumi qui en était à l'origine. Il dit aussitôt:
"Allez! Fini de jouer, vous allez devoir revenir dans vos chambres! Mademoiselle, vous devez venir, vos professeurs particuliers vous attendent!"
Saori et la quasi-totalité des orphelins se dépêchèrent alors de rentrer à l'intérieur des bâtiments de la fondation Graad. Seuls restèrent à l'extérieur Kentaro, qui pleurnichait à terre, et Jabu, qui se dirigeait vers lui d'un air goguenard:
"Alors, Kentaro, j'espère que t'as bien compris maintenant?! Quand Mademoiselle donne des ordres, t'obéis et tu discutes pas! Si tu t'étais soumis, t'aurais pas été obligé de faire le cochon, et tu serais pas obligé d'aller te laver la figure!"
Kentaro, le visage couvert à moitié par la boue et les larmes, répliqua:
"Ferme-la, Jabu! J'ai pas de leçons à recevoir d'un sale fayot comme toi!"
"Comment?!" lâcha Jabu en fronçant les sourcils.
Dans la seconde d'après, il administra un bon coup de poing à Kentaro, qui se retrouva de nouveau face contre terre. Celui que beaucoup appelaient secrètement "le gentil toutou à sa Saori" s'éclipsa alors pour regagner sa chambre. Quant à Kentaro, doublement humilié, à la fois par Saori et par Jabu, il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps, le visage collé au sol, pour que personne ne le vît pleurer, car il paraissait que les petits garçons ne pleuraient jamais, ce que faisait pourtant Kentaro.
Le soir, dans la chambre de Kentaro
Il devait être dix heures cinq du soir. Depuis cinq minutes, Tatsumi était passé dans les chambres des jeunes garçons et leur avait annoncé l'extinction des feux, qu'ils devaient se mettre au lit pour de bon et dormir. Cependant, Kentaro n'arrivait pas à dormir, tant les événements de la journée passée l'avaient marqué. Bien sûr, il avait déjà été marqué par certaines difficultés depuis son arrivée à la fondation Graad, quand les plus âgés des orphelins l'avaient embêté, mais tout cela n'était rien comparé à ce qu'il avait subi de la part de Saori et, dans une certaine mesure, de celle de Jabu. Depuis cinq minutes, il regardait le plafond d'un air triste, tout en pensant:
"J'en ai marre! J'en ai marre de vivre dans cette fondation pourrie, de subir les sarcasmes des grands et de devoir satisfaire les caprices de Mademoiselle! J'ai beau être le plus jeune des cent orphelins, elle s'en est bien fichue aujourd'hui! Elle se prend pour le nombril du monde, mais en fait, ça n'est rien qu'une peste et une garce! Et Jabu...ça n'est rien d'autre que le petit toutou de Saori, il m'énerve autant qu'elle! J'en ai ras-le-bol!"
Soudain, de manière presque instinctive, Kentaro se leva discrètement de son lit, et se dirigea vers la fenêtre couverte par les rideaux. Il se faufila alors entre le rideau et la vitre et contempla la nuit étoilée. Le petit garçon fut fasciné par les multiples étoiles qui éclairaient le ciel. Il se souvint aussitôt de ce qu’on leur avait dit, à lui et ses 99 camarade, lors de leur arrivée à la fondation Graad. On leur avait dit que dans l'Univers, il y avait des milliards d'étoiles, et parmi elles, il s'en trouvait dans le ciel surplombant la Terre, qui formaient des assemblages que l'on appelait des constellations. Ces constellations étaient au nombre de 88, 47 dans l'hémisphère Sud, 29 dans l'hémisphère Nord et 12 se trouvant autour du soleil, ces 12 constellations représentant les douze signes du Zodiaque. Durant son séjour dans la fondation Graad, Kentaro avait appris, ainsi que les autres orphelins, le nom des 88 constellations, mais le petit garçon n'était toujours pas parvenu à retenir les 88 noms, il ne savait par coeur que les noms des 12 constellations du Zodiaque. Mais il avait été surtout marqué par une information livrée il y a six mois: bientôt, lui et ses camarades seraient envoyés aux quatre coins du globe, où ils suivraient un entraînement de chevalier sacré.
L'expression même de "chevalier sacré" avait intrigué Kentaro. Il avait donc demandé ce que cela impliquait, et l'on lui avait répondu que, le moment venu, il devrait tirer au sort une partie du monde, où il suivrait un entraînement pour devenir un chevalier sacré. Si jamais il survivait à ce dur et périlleux entraînement, qui durerait environ six ans, alors il devrait retourner au Japon avec son armure, où une surprise l'attendrait, ainsi que ses camarades qui auraient eu la chance d'être devenus chevaliers comme lui. Et c'était à tout cela qu'il pensait en ce moment:
"Que va-t-il m'arriver quand je serai expédié dans une partie lointaine du globe pour devenir chevalier sacré? Survivrai-je à cet entraînement dont on dit qu'il vaut l'enfer sur Terre? Et si c'est le cas, quelle surprise nous attendra à notre retour au Japon?"
Kentaro fut subitement interrompu dans ses réflexions par une lumière qui venait de commencer à briller dans le ciel. Intrigué, il leva la tête et aperçut plusieurs étoiles qui brillaient intensément dans sa direction. Ces étoiles, assemblées les unes aux autres, ressemblaient assez vaguement à un grand animal de la race des félidés. Kentaro contempla ce spectacle avec intérêt et curiosité durant une bonne minute puis, se rendant compte que la fatigue commençait à le gagner, il se dirigea vers son lit, s'y coucha et s'endormit en quelques minutes.[/justify]
(Les personnages Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada)
NB : il est probable que les chapitres seront coupés en plusieurs parties.
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Comme je ne connais pas du tout le manga, je lis vraiment sans savoir où je vais.
Le sadisme de la fillette me la fait rapprocher de l'Elena du Sabotage amoureux, peut-être par son âge et sa façon d'être intouchable.
J'aime bien l'idée du "chevalier sacré".
Et l'utilisation du subjonctif imparfait! :proud:
Le sadisme de la fillette me la fait rapprocher de l'Elena du Sabotage amoureux, peut-être par son âge et sa façon d'être intouchable.
J'aime bien l'idée du "chevalier sacré".
Et l'utilisation du subjonctif imparfait! :proud:
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Je n'en ai jamais entendu parler... En fait, c'est une allusion à un passage du manga, que tu ne connais pas... On est donc quittes !Kashima a écrit:Comme je ne connais pas du tout le manga, je lis vraiment sans savoir où je vais.
Le sadisme de la fillette me la fait rapprocher de l'Elena du Sabotage amoureux, peut-être par son âge et sa façon d'être intouchable.
Kashima a écrit:
J'aime bien l'idée du "chevalier sacré".
En fait, en VO, les chevaliers d'Athéna sont appelés "Saints" ("Seinto" en prononciation nippone). Kana (éditeur VF de Saint Seiya) l'a traduit par "Chevaliers sacrés", j'ai repris l'expression de la traduction VF.
Merci pour ta lecture, Kashima !
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Chapitre 2 : Une découverte stupéfiante
Un mois plus tard
Lorsque le soleil se leva, il illumina la chambre dans laquelle Kentaro se trouvait. Le petit garçon cligna des yeux deux ou trois fois, puis s'étira en bâillant bruyamment. Il se leva de son lit en songeant:
"Alors, si...si je me souviens bien, c'est aujourd'hui que va commencer mon périple de six ans!"
En effet, l'avant-veille, lui et ses 99 camarades avaient été réunis dans la cour de la fondation, à l'initiative de Tatsumi, qui leur avait annoncé sobrement:
"Veuillez m'écouter, s'il vous plait. Je viens de parler au créateur de cette fondation, monsieur Mitsumasa Kido, et il m'a confirmé que, dans deux jours, vous seriez réunis de nouveau dans cette cour pour connaître la destination de votre entraînement de chevalier. Vous serez envoyés aux quatre coins du globe, mais il n'est pas du tout sûr que vous reveniez tous vivants de ce périple. Préparez-vous donc au pire!"
A ces mots, certains enfants avaient tremblé, frissonné à l'idée qu'ils pourraient ne jamais revoir le Japon, d'autres avaient même commencé à pleurer, mais les moqueries de leurs camarades les plus âgés les avaient freinés dans leur élan. De son côté, Kentaro, lui, ne s'était pas tracassé outre mesure, il s'était simplement résolu à cette idée, tout en espérant secrètement qu'il triompherait de tous les dangers qui pouvaient l'attendre dans son lieu d'entraînement.
Dix minutes après s'être levé de son lit, Kentaro avait fini sa toilette et s'était rendu dans le réfectoire pour le petit déjeuner. Une fois à table, il put entendre les conversations de ses camarades. Certains d'entre eux étaient impatients de partir, car ils espéraient montrer leur force, comme Geki ou Ban, d'autres voulaient montrer leur valeur à Saori Kido, comme ce lèche-cul de Jabu, en revanche, certains comptaient profiter de leur périple pour ne plus jamais revoir la fondation Graad. A l'inverse, certains orphelins avaient une certaine appréhension, comme un orphelin du nom de Shun. Shun était âgé de sept ans à peine et était particulièrement rétif à toute forme de violence. Très sensible, il pleurait souvent face à ses camarades, de sorte que son frère aîné, un garçon de neuf ans prénommé Ikki, devait souvent s'interposer pour venir le défendre.
Tout en mangeant, Kentaro écoutait ainsi les propos tenus par bon nombre de ses camarades, les plus téméraires comme les plus anxieux, quand il entendit subitement la voix forte de Tatsumi:
"Le petit déjeuner est bientôt fini! Rendez-vous dans la cour de la fondation dans deux minutes!"
A ces mots, Kentaro se hâta de finir son repas, puis, une minute plus tard, il se leva de table et se dirigea vers la sortie du réfectoire. Dans sa marche, il fut soudainement interpellé par une voix familière:
"Alors, Kentaro, t'as pas trop la frousse de devoir partir à l'autre bout du monde?"
Cette voix, c'était celle de Jabu, le petit chien de Saori Kido, le fayot de service. Kentaro haussa les épaules et répondit:
"La ferme, Jabu! Qui me dit que toi, t'as pas peur, en fait?"
"Moi?! répondit Jabu d'un ton narquois. Pas du tout, je suis au contraire content de partir, car quand je reviendrai, je montrerai à mademoiselle Saori que je suis devenu l'homme le plus fort du monde!"
"Jabu, t'es vraiment qu'un sale fayot vantard!"répliqua Kentaro avec mépris.
Ulcéré, Jabu serra les poings et dit:
"Quoi? Attends un peu, Kentaro, je vais t'apprendre à me manquer de respect!"
"Dites donc, vous deux, vous feriez mieux d'avancer au lieu de vous chamailler!"
C'était Tatsumi qui était intervenu. Le fidèle serviteur de la dynastie Kido devait regrouper les cent orphelins dans la cour pour le jour J, et il n'avait pas du tout envie de perdre du temps:
"Je vous signale que je dois rassembler 98 autres gamins comme vous, alors ne me faites pas perdre de temps, et allez dans la cour, sans discuter!"
Le ton fort et ferme de l'ancien 3ème dan de kendo avait fini par raisonner Kentaro et Jabu, qui se décidèrent à mettre fin à leur querelle de mauvaise grâce et à se rendre dans la cour pour connaître leur destination future.
Deux minutes plus tard, tous les orphelins se trouvaient dans la cour, au milieu de laquelle il y avait une estrade. Les cent orphelins devinèrent que Tatsumi devait certainement y prendre place, pour leur annoncer les instructions données par le magnat Mitsumasa Kido. Une trentaine de secondes plus tard, Tatsumi arriva effectivement, ce qui ne surprit nullement les cent pensionnaires de la fondation. En revanche, ils furent surpris par l'urne qu'il tenait dans ses bras. Le valet de Kido dit alors:
"Le moment est venu pour chacun de vous d'aller suivre son entraînement de chevalier aux quatre coins du monde. Vous allez tirer chacun à votre tour un papier sur lequel sera inscrite votre destination. Si jamais vous aviez la chance de survivre à cet entraînement qui durera environ six ans, il vous faudra alors revenir au Japon avec l'armure que vous aurez remportée, et monsieur Mitsumasa Kido vous donnera de nouvelles instructions. Trêve de bavardages, à présent, veuillez tirer au sort!"
Que ce fût la fierté ou la crainte qui habitait le coeur des orphelins, chacun dut toutefois tirer au sort un papier sur lequel était marqué le nom d'une partie du monde. Kentaro, par curiosité, avait tendu l'oreille, s'intéressant notamment aux orphelins qu'il connaissait, de près ou de loin, quand Tatsumi énonçait leur nom avec leur destination:
"Jabu ira à Oran, en Algérie."
"Lèche-cul va donc aller dans les terres arides du Maghreb? Je lui souhaite de rentrer avec la gorge sèche, pour ne plus l'entendre fayoter auprès de Saori!"
"Shiryu ira aux Cinq Pics, en Chine."
"Il a de la chance, lui, il n'ira pas bien loin!"
"Nachi ira à Bomi Hills, au Libéria."
"C'est ce qui s'appelle voir du pays! Il peut bien le faire, c'est monsieur Kido qui paie tous les frais!"
"Seiya ira à Athènes, en Grèce."
"Et encore un qui sera bien dépaysé!"
"Geki ira dans les Rocheuses, au Canada."
"Tant mieux pour lui! Dans les Rocheuses, il pourra faire de l'escalade pour maigrir!"
Ensuite, Kentaro entendit les noms d'une dizaine d'orphelins qu'il connaissait à peine ou qu'il n'avait qu'aperçus dans les couloirs de la fondation. Il remarqua que certains d'entre eux pleurnichaient parfois à l'idée de devoir partir loin du Japon. Tatsumi, qui savait que le tirage au sort pourrait prendre du temps, dit d'un ton ferme:
"Que ceux qui connaissent déjà leur destination aillent préparer leurs bagages! Ne traînez pas!"
Puis, reprenant le cours normal du tirage au sort:
"Shun, c'est ton tour!"
Kentaro vit donc le moins robuste des orphelins s'avancer timidement vers l'urne, puis en retirer un papier. Tatsumi annonça aussitôt d'une voix forte:
"Shun ira sur l'Ile de la Mort!"
A ces mots, tous les orphelins se mirent à trembler, y compris Kentaro. La perspective de voir le plus fragile d'entre eux être envoyé dans un endroit qualifié bien souvent d'"Enfer sur Terre" ne les réjouissait nullement. Se souciant peu de leurs états d'âme, Tatsumi s'avança alors vers Shun et lui décrivit ce qui l'attendait là-bas:
"C'est l'enfer! Située au coeur de l'Océan Pacifique, juste sous l'équateur, le sol de cette île te brûlera les pieds et les pluies qui y tombent continuellement te rongeront la peau! De ceux qui y ont été envoyés avant toi, aucun n'est jamais revenu!...Enfin, certains sont revenus, mais...ils n'étaient plus tout à fait les mêmes, hé, hé, hé..."
Ce fut alors que Kentaro entendit une voix un peu plus mature que celle des autres orphelins demander à Tatsumi d'être envoyé sur l'Ile de la Mort à la place de Shun. Cette voix n'était autre que celle d'Ikki, frère aîné de Shun. Tatsumi commença à protester, mais Ikki, dont le tempérament était audacieux, répliqua en rappelant au serviteur de Kido que son maître voulait que l'armure soit ramenée au Japon, et donc que celui qui la remporterait n'avait que peu d'importance. Quelque peu embarrassé, Tatsumi finit toutefois par céder.
Kentaro, comme tous ses camarades, avait suivi attentivement la scène et s'était mis à penser:
"Shun a bien de la chance d'avoir un frère aussi courageux et protecteur qu'Ikki! En fait, il a bien de la chance d'avoir un frère aîné, tout simplement! Je n'ai personne pour me protéger, comme les autres orphelins qui se trouvent ici, d'ailleurs! Quel dommage!..."
Le petit garçon fut brusquement interrompu dans ses réflexions par la voix de Tatsumi, qui indiquait que le tirage au sort avait repris après l'incident:
"Ichi ira au Lac Holts, en Finlande!"
"Ban ira au Kilimandjaro, en Tanzanie!"
Cette dernière annonce fit sourire Kentaro:
"Il parait que cela fait 4000 mètres d'altitude! Comme ça, il en profitera pour perdre du poids comme Geki!"
Mais la voix de Tatsumi ramena brutalement Kentaro sur Terre:
"Kentaro, c'est ton tour!"
A ces mots, Kentaro s'avança lentement, le coeur battant, vers l'estrade où l'urne l'attendait. Tout en marchant, il se tortillait les mains, visiblement anxieux. Bien qu'il sût qu'il avait échappé à l'enfer sur Terre, en l'occurence l'Ile de la Mort, qui avait été choisi délibérément par Ikki, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine appréhension, comme la plupart de ses camarades, d'ailleurs. Finalement, au bout de dix secondes, il parvint en haut de l'estrade, où Tatsumi l'enjoignit de tirer un papier au hasard. Une tâche dont Kentaro se dépêcha d'exécuter, car il craignait la voix forte du serviteur de la dynastie Kido. De sa main droite, entre le pouce et l'index, il prit un papier, et le retira de l'urne. Tatsumi se chargea d'informer ses camarades sur le lieu d'entraînement choisi par le petit garçon:
"Kentaro ira au fleuve Onon, en Mongolie!"
Apparemment, ce lieu ne comportait pas de dangers particuliers, car l'annonce ne suscita pas l'émotion causée dans la masse lorsque Shun avait tiré le papier comportant le nom "Ile de la Mort". Kentaro poussa alors un soupir de soulagement, quand il entendit Tatsumi lui dire d'un air moqueur:
"Hé, hé, hé...Si j'étais toi, petit, je ne serais pas autant rassuré..."
Intrigué, Kentaro lâcha:
"Que...Que voulez-vous dire?"
Tatsumi répondit laconiquement:
"Je l'ai pourtant dit au début; il est fort probable que vous ne reveniez pas tous au Japon...A présent, descends de là, il en reste encore beaucoup qui doivent tirer au sort leur destination..."
Kentaro préféra ne pas discuter et s'exécuta, laissant le champ libre à ses autres camarades. Durant le reste du tirage, il ne se passa pas grand-chose, si ce ne fut que Shun tira de nouveau au sort et tomba sur l'Ile d'Andromède, une île située dans l'Océan Indien, et dont les conditions climatiques étaient particulièrement rigoureuses. Cependant, comme Shun ne savait rien de cette île et qu'Ikki était parti dans sa chambre préparer ses bagages, il n'y eut pas de nouvelle polémique. Finalement, dix à quinze minutes plus tard, le tirage au sort prit fin. Et ce fut à Tatsumi que revint la conclusion de cette étrange cérémonie:
"Très bien. A présent, vous connaissez tous l'endroit où vous devrez vous rendre pour pouvoir devenir un chevalier sacré. Comme je vous l'ai signalé au début, il est fort possible que vous ne reveniez pas tous au Japon au bout de ces six années d'entraînement. Par conséquent, vous ne devrez compter que sur vous-mêmes pour vous en sortir! Au bout de six ans, nous verrons bien lesquels d'entre vous sont devenus des hommes! Nous vous avons répartis en cinq groupes de taille inégale, par ordre alphabétique, selon le nom de votre mère! Demain, à dix heures, un bus ira chercher les membres du premier groupe, puis un bus viendra tous les deux jours, jusqu'à ce que tous les orphelins soient partis de la fondation Graad! Je vais énoncer les noms ouvrant et fermant les groupes, alors ouvrez bien vos oreilles!"
En quinze secondes, Tatsumi énonça les noms qui servaient de bornes aux groupes, rangés par ordre alphabétique. Kentaro, en écoutant ces noms, comprit rapidement qu'il serait dans le premier groupe...et donc qu'il devrait partir demain, à dix heures, vers la Mongolie.
Lorsque le soleil se leva, il illumina la chambre dans laquelle Kentaro se trouvait. Le petit garçon cligna des yeux deux ou trois fois, puis s'étira en bâillant bruyamment. Il se leva de son lit en songeant:
"Alors, si...si je me souviens bien, c'est aujourd'hui que va commencer mon périple de six ans!"
En effet, l'avant-veille, lui et ses 99 camarades avaient été réunis dans la cour de la fondation, à l'initiative de Tatsumi, qui leur avait annoncé sobrement:
"Veuillez m'écouter, s'il vous plait. Je viens de parler au créateur de cette fondation, monsieur Mitsumasa Kido, et il m'a confirmé que, dans deux jours, vous seriez réunis de nouveau dans cette cour pour connaître la destination de votre entraînement de chevalier. Vous serez envoyés aux quatre coins du globe, mais il n'est pas du tout sûr que vous reveniez tous vivants de ce périple. Préparez-vous donc au pire!"
A ces mots, certains enfants avaient tremblé, frissonné à l'idée qu'ils pourraient ne jamais revoir le Japon, d'autres avaient même commencé à pleurer, mais les moqueries de leurs camarades les plus âgés les avaient freinés dans leur élan. De son côté, Kentaro, lui, ne s'était pas tracassé outre mesure, il s'était simplement résolu à cette idée, tout en espérant secrètement qu'il triompherait de tous les dangers qui pouvaient l'attendre dans son lieu d'entraînement.
Dix minutes après s'être levé de son lit, Kentaro avait fini sa toilette et s'était rendu dans le réfectoire pour le petit déjeuner. Une fois à table, il put entendre les conversations de ses camarades. Certains d'entre eux étaient impatients de partir, car ils espéraient montrer leur force, comme Geki ou Ban, d'autres voulaient montrer leur valeur à Saori Kido, comme ce lèche-cul de Jabu, en revanche, certains comptaient profiter de leur périple pour ne plus jamais revoir la fondation Graad. A l'inverse, certains orphelins avaient une certaine appréhension, comme un orphelin du nom de Shun. Shun était âgé de sept ans à peine et était particulièrement rétif à toute forme de violence. Très sensible, il pleurait souvent face à ses camarades, de sorte que son frère aîné, un garçon de neuf ans prénommé Ikki, devait souvent s'interposer pour venir le défendre.
Tout en mangeant, Kentaro écoutait ainsi les propos tenus par bon nombre de ses camarades, les plus téméraires comme les plus anxieux, quand il entendit subitement la voix forte de Tatsumi:
"Le petit déjeuner est bientôt fini! Rendez-vous dans la cour de la fondation dans deux minutes!"
A ces mots, Kentaro se hâta de finir son repas, puis, une minute plus tard, il se leva de table et se dirigea vers la sortie du réfectoire. Dans sa marche, il fut soudainement interpellé par une voix familière:
"Alors, Kentaro, t'as pas trop la frousse de devoir partir à l'autre bout du monde?"
Cette voix, c'était celle de Jabu, le petit chien de Saori Kido, le fayot de service. Kentaro haussa les épaules et répondit:
"La ferme, Jabu! Qui me dit que toi, t'as pas peur, en fait?"
"Moi?! répondit Jabu d'un ton narquois. Pas du tout, je suis au contraire content de partir, car quand je reviendrai, je montrerai à mademoiselle Saori que je suis devenu l'homme le plus fort du monde!"
"Jabu, t'es vraiment qu'un sale fayot vantard!"répliqua Kentaro avec mépris.
Ulcéré, Jabu serra les poings et dit:
"Quoi? Attends un peu, Kentaro, je vais t'apprendre à me manquer de respect!"
"Dites donc, vous deux, vous feriez mieux d'avancer au lieu de vous chamailler!"
C'était Tatsumi qui était intervenu. Le fidèle serviteur de la dynastie Kido devait regrouper les cent orphelins dans la cour pour le jour J, et il n'avait pas du tout envie de perdre du temps:
"Je vous signale que je dois rassembler 98 autres gamins comme vous, alors ne me faites pas perdre de temps, et allez dans la cour, sans discuter!"
Le ton fort et ferme de l'ancien 3ème dan de kendo avait fini par raisonner Kentaro et Jabu, qui se décidèrent à mettre fin à leur querelle de mauvaise grâce et à se rendre dans la cour pour connaître leur destination future.
Deux minutes plus tard, tous les orphelins se trouvaient dans la cour, au milieu de laquelle il y avait une estrade. Les cent orphelins devinèrent que Tatsumi devait certainement y prendre place, pour leur annoncer les instructions données par le magnat Mitsumasa Kido. Une trentaine de secondes plus tard, Tatsumi arriva effectivement, ce qui ne surprit nullement les cent pensionnaires de la fondation. En revanche, ils furent surpris par l'urne qu'il tenait dans ses bras. Le valet de Kido dit alors:
"Le moment est venu pour chacun de vous d'aller suivre son entraînement de chevalier aux quatre coins du monde. Vous allez tirer chacun à votre tour un papier sur lequel sera inscrite votre destination. Si jamais vous aviez la chance de survivre à cet entraînement qui durera environ six ans, il vous faudra alors revenir au Japon avec l'armure que vous aurez remportée, et monsieur Mitsumasa Kido vous donnera de nouvelles instructions. Trêve de bavardages, à présent, veuillez tirer au sort!"
Que ce fût la fierté ou la crainte qui habitait le coeur des orphelins, chacun dut toutefois tirer au sort un papier sur lequel était marqué le nom d'une partie du monde. Kentaro, par curiosité, avait tendu l'oreille, s'intéressant notamment aux orphelins qu'il connaissait, de près ou de loin, quand Tatsumi énonçait leur nom avec leur destination:
"Jabu ira à Oran, en Algérie."
"Lèche-cul va donc aller dans les terres arides du Maghreb? Je lui souhaite de rentrer avec la gorge sèche, pour ne plus l'entendre fayoter auprès de Saori!"
"Shiryu ira aux Cinq Pics, en Chine."
"Il a de la chance, lui, il n'ira pas bien loin!"
"Nachi ira à Bomi Hills, au Libéria."
"C'est ce qui s'appelle voir du pays! Il peut bien le faire, c'est monsieur Kido qui paie tous les frais!"
"Seiya ira à Athènes, en Grèce."
"Et encore un qui sera bien dépaysé!"
"Geki ira dans les Rocheuses, au Canada."
"Tant mieux pour lui! Dans les Rocheuses, il pourra faire de l'escalade pour maigrir!"
Ensuite, Kentaro entendit les noms d'une dizaine d'orphelins qu'il connaissait à peine ou qu'il n'avait qu'aperçus dans les couloirs de la fondation. Il remarqua que certains d'entre eux pleurnichaient parfois à l'idée de devoir partir loin du Japon. Tatsumi, qui savait que le tirage au sort pourrait prendre du temps, dit d'un ton ferme:
"Que ceux qui connaissent déjà leur destination aillent préparer leurs bagages! Ne traînez pas!"
Puis, reprenant le cours normal du tirage au sort:
"Shun, c'est ton tour!"
Kentaro vit donc le moins robuste des orphelins s'avancer timidement vers l'urne, puis en retirer un papier. Tatsumi annonça aussitôt d'une voix forte:
"Shun ira sur l'Ile de la Mort!"
A ces mots, tous les orphelins se mirent à trembler, y compris Kentaro. La perspective de voir le plus fragile d'entre eux être envoyé dans un endroit qualifié bien souvent d'"Enfer sur Terre" ne les réjouissait nullement. Se souciant peu de leurs états d'âme, Tatsumi s'avança alors vers Shun et lui décrivit ce qui l'attendait là-bas:
"C'est l'enfer! Située au coeur de l'Océan Pacifique, juste sous l'équateur, le sol de cette île te brûlera les pieds et les pluies qui y tombent continuellement te rongeront la peau! De ceux qui y ont été envoyés avant toi, aucun n'est jamais revenu!...Enfin, certains sont revenus, mais...ils n'étaient plus tout à fait les mêmes, hé, hé, hé..."
Ce fut alors que Kentaro entendit une voix un peu plus mature que celle des autres orphelins demander à Tatsumi d'être envoyé sur l'Ile de la Mort à la place de Shun. Cette voix n'était autre que celle d'Ikki, frère aîné de Shun. Tatsumi commença à protester, mais Ikki, dont le tempérament était audacieux, répliqua en rappelant au serviteur de Kido que son maître voulait que l'armure soit ramenée au Japon, et donc que celui qui la remporterait n'avait que peu d'importance. Quelque peu embarrassé, Tatsumi finit toutefois par céder.
Kentaro, comme tous ses camarades, avait suivi attentivement la scène et s'était mis à penser:
"Shun a bien de la chance d'avoir un frère aussi courageux et protecteur qu'Ikki! En fait, il a bien de la chance d'avoir un frère aîné, tout simplement! Je n'ai personne pour me protéger, comme les autres orphelins qui se trouvent ici, d'ailleurs! Quel dommage!..."
Le petit garçon fut brusquement interrompu dans ses réflexions par la voix de Tatsumi, qui indiquait que le tirage au sort avait repris après l'incident:
"Ichi ira au Lac Holts, en Finlande!"
"Ban ira au Kilimandjaro, en Tanzanie!"
Cette dernière annonce fit sourire Kentaro:
"Il parait que cela fait 4000 mètres d'altitude! Comme ça, il en profitera pour perdre du poids comme Geki!"
Mais la voix de Tatsumi ramena brutalement Kentaro sur Terre:
"Kentaro, c'est ton tour!"
A ces mots, Kentaro s'avança lentement, le coeur battant, vers l'estrade où l'urne l'attendait. Tout en marchant, il se tortillait les mains, visiblement anxieux. Bien qu'il sût qu'il avait échappé à l'enfer sur Terre, en l'occurence l'Ile de la Mort, qui avait été choisi délibérément par Ikki, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine appréhension, comme la plupart de ses camarades, d'ailleurs. Finalement, au bout de dix secondes, il parvint en haut de l'estrade, où Tatsumi l'enjoignit de tirer un papier au hasard. Une tâche dont Kentaro se dépêcha d'exécuter, car il craignait la voix forte du serviteur de la dynastie Kido. De sa main droite, entre le pouce et l'index, il prit un papier, et le retira de l'urne. Tatsumi se chargea d'informer ses camarades sur le lieu d'entraînement choisi par le petit garçon:
"Kentaro ira au fleuve Onon, en Mongolie!"
Apparemment, ce lieu ne comportait pas de dangers particuliers, car l'annonce ne suscita pas l'émotion causée dans la masse lorsque Shun avait tiré le papier comportant le nom "Ile de la Mort". Kentaro poussa alors un soupir de soulagement, quand il entendit Tatsumi lui dire d'un air moqueur:
"Hé, hé, hé...Si j'étais toi, petit, je ne serais pas autant rassuré..."
Intrigué, Kentaro lâcha:
"Que...Que voulez-vous dire?"
Tatsumi répondit laconiquement:
"Je l'ai pourtant dit au début; il est fort probable que vous ne reveniez pas tous au Japon...A présent, descends de là, il en reste encore beaucoup qui doivent tirer au sort leur destination..."
Kentaro préféra ne pas discuter et s'exécuta, laissant le champ libre à ses autres camarades. Durant le reste du tirage, il ne se passa pas grand-chose, si ce ne fut que Shun tira de nouveau au sort et tomba sur l'Ile d'Andromède, une île située dans l'Océan Indien, et dont les conditions climatiques étaient particulièrement rigoureuses. Cependant, comme Shun ne savait rien de cette île et qu'Ikki était parti dans sa chambre préparer ses bagages, il n'y eut pas de nouvelle polémique. Finalement, dix à quinze minutes plus tard, le tirage au sort prit fin. Et ce fut à Tatsumi que revint la conclusion de cette étrange cérémonie:
"Très bien. A présent, vous connaissez tous l'endroit où vous devrez vous rendre pour pouvoir devenir un chevalier sacré. Comme je vous l'ai signalé au début, il est fort possible que vous ne reveniez pas tous au Japon au bout de ces six années d'entraînement. Par conséquent, vous ne devrez compter que sur vous-mêmes pour vous en sortir! Au bout de six ans, nous verrons bien lesquels d'entre vous sont devenus des hommes! Nous vous avons répartis en cinq groupes de taille inégale, par ordre alphabétique, selon le nom de votre mère! Demain, à dix heures, un bus ira chercher les membres du premier groupe, puis un bus viendra tous les deux jours, jusqu'à ce que tous les orphelins soient partis de la fondation Graad! Je vais énoncer les noms ouvrant et fermant les groupes, alors ouvrez bien vos oreilles!"
En quinze secondes, Tatsumi énonça les noms qui servaient de bornes aux groupes, rangés par ordre alphabétique. Kentaro, en écoutant ces noms, comprit rapidement qu'il serait dans le premier groupe...et donc qu'il devrait partir demain, à dix heures, vers la Mongolie.
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Lorsque le soir vint, et avec lui le couvre-feu, Kentaro se coucha dans son lit en regardant le plafond. Mais cette fois-ci, il n'était pas dans le même état d'esprit où il se trouvait, il y a un mois:
"Demain, c'est donc le grand jour...Je m'envolerai donc pour la Mongolie, où je m'entraînerai pour devenir l'un de ces chevaliers sacrés dont on parle tant! Tatsumi m'a dit de ne pas m'extasier sur le fleuve Onon, mais bon, lui, il restera bien au chaud dans la fondation Graad! Moi, je serai présent sur le terrain, je me battrai de toutes mes forces, et je reviendrai au Japon avec une armure sacrée! J'ai beau être le plus jeune des cent orphelins, je suis sûr que je montrerai ma valeur! Et alors, Saori, son grand-père et Jabu, ils seront bien dégoûtés!"
L'idée de voir la surprise sur les visages des trois personnes pour lesquelles Kentaro avait le moins d'estime suffisait à le rendre heureux et dispos pour le sommeil. Aussi cinq à dix minutes plus tard, le petit garçon tomba dans les bras de Morphée.
Le lendemain, Kentaro fut réveillé vers huit heures par la voix forte de Tatsumi:
"Kentaro, dépêche-toi de te lever! Tu dois avoir quitté la fondation à dix heures précises!"
Le petit garçon bâilla une fois ou deux, puis se décida à quitter son lit. Il se dirigea alors vers le réfectoire, où certains de ses camarades prenaient déjà leur petit déjeuner. Il vint s'asseoir entre Nachi et Ichi, qui le saluèrent:
"Salut, Kentaro! Tu es prêt à partir?"demanda Nachi.
Kentaro répondit avec un sourire large:
"Plus que jamais! Vous pouvez pas savoir à quel point je suis heureux de me casser d'ici! Ne plus revoir Saori et son grand-père, c'est ce que j'attendais depuis longtemps!"
Ichi précisa:
"Euh...Kentaro, si j'étais toi, je m'emballerais pas autant...N'oublie pas que, si tu survis à l'entraînement, au bout de six ans, tu devras rentrer au Japon!"
Ce brutal rappel des faits fit un peu retomber l'enthousiasme dans lequel Kentaro était plongé depuis un bon moment; il ne put que répondre:
"Euh...Ben oui...Mais bon, ça va durer six ans, c'est déjà une bonne coupure, et..."
"Alors, Kentaro, t'as pas trop peur de partir?!"
Surpris par cette interpellation, Kentaro se retourna, mais sa surprise fut de courte durée:
"Jabu!"
"En personne, Kentaro! Pour ma part, je pars après-demain en Algérie, et je compte bien en revenir avec une armure pour montrer ce que je vaux à mademoiselle Saori! Et toi, Kentaro, tu pars pour quelle raison?"
Un peu ébranlé, Kentaro ne put que répondre en balbutiant:
"Ben...en fait, je pars pour...pour..."
"Bon, ça va, j'ai compris, laisse tomber! répliqua Jabu. Je vais pas perdre mon temps avec un froussard comme toi!"
"Comment?" dit Kentaro, qui avait commencé à se lever de table.
Nachi se chargea de l'interrompre dans son élan:
"Laisse tomber, Kentaro, Jabu n'est qu'un vantard, il ne mérite pas qu'on s'occupe de lui!"
Kentaro resta debout pendant trois secondes puis, de mauvaise grâce, il se rassit et commença à manger.
Près d'une demi-heure plus tard, Kentaro se leva de table et partit se laver les dents. Cinq minutes plus tard, il prit son sac et, se rendant compte qu'il avait une large marge de temps devant lui, il décida d'aller flâner dans les couloirs de la fondation Graad, une chose qu'il n'avait jamais pu faire auparavant, car ses journées étaient occupées la plupart du temps par les leçons des professeurs engagés par la fondation, les entraînements au combat auxquels il n'échappait pas en tant que futur aspirant au titre de chevalier sacré, ainsi que les repas quotidiens; tout cela ne lui laissait guère de temps pour faire autre chose. Aussi, Kentaro, le sac en bandouillère, monta les marches des escaliers de la fondation pendant trois minutes, jusqu'à ce qu'il arrivât en face d'une porte. Kentaro jeta un coup d'oeil à l'écriteau de la porte et vit indiqué en lettres capitales: MITSUMASA KIDO. Il fut intrigué de se retrouver en face de l'entrée du bureau du magnat japonais, l'une des deux personnes qu'il détestait le plus au monde avec sa petite-fille. Subitement, il entendit sa voix derrière le bureau:
"Alors, Tatsumi, as-tu suivi mes instructions?"
"C'est exact, monsieur Kido. D'ici à un peu plus d'une heure, le premier groupe d'enfants devrait avoir quitté la fondation et tous iront suivre leur entraînement de chevaliers pendant six ans..."
Le serviteur dévoué de Kido resta silencieux un bref moment, puis reprit:
"Cependant, monsieur, il est fort probable que tous ne reviendront pas de ce périple...Je ne sais pas encore lesquels, mais je pense que seule une dizaine de ces enfants reviendra au Japon sacrés chevaliers! Et après, votre rêve, monsieur Kido, deviendra réalité! Dans six ans, le premier tournoi international de chevaliers sacrés aura lieu et mobilisera les foules!" acheva Tatsumi d'un ton emphatique.
Kido ne fut pas aussi démonstratif que son serviteur; il se contenta d'ajouter:
"C'est exact..."
De son côté, Kentaro n'avait pas perdu une miette de la conversation entre les deux hommes. Mais ce qu'il avait entendu ne l'avait pas vraiment enchanté:
"Un tournoi de chevaliers? Alors, c'est...c'est pour ça que le grand-père de Saori nous envoie aux quatre coins du globe? Pour qu'on aille s'entre-tuer six ans après dans des combats?! Quel monstre!"
Mais Kentaro n'était pas au bout de ses surprises. Car, dix secondes plus tard, il put entendre de nouveau Kido s'adresser à son serviteur:
"Tatsumi...s'il venait à m'arriver quelque chose, j'espère que tu aideras Saori dans la préparation de ce tournoi...Ce tournoi...Ce tournoi qui s'avérera être comme une réunion de famille..."
"Que voulez-vous dire, monsieur?" demanda Tatsumi.
"Tatsumi, ce tournoi donnera lieu à des combats entre frères...Entre des frères dont le père commun est en face de toi!"
En entendant ces mots, Kentaro eut l'impression qu'il avait reçu un coup de poing dans l'estomac, tant les révélations de Kido l'avaient choqué:
"Non...Entre...Entre frères...Et...Et Kido...Mitsumasa Kido, il...cet homme infâme est...est donc notre père? Je suis donc le fils de Mitsumasa Kido et frère de Jabu, Geki, Ban et des autres? C'est...C'est impossible et...et pourtant, c'est bien ce que je viens d'entendre! Maudit coup du sort!...Je suis donc le fils d'un homme égoïste et j'ai 99 frères voués à la servitude ou à la mort?! Pourquoi? Pourquoi?"
Profondément choqué, Kentaro décida alors d'errer dans les couloirs, pour réfléchir encore sur tout ce qu'il venait d'apprendre en quelques secondes. Mais il n'eut néanmoins pas l'occasion de se lancer dans cette entreprise, car il entendit la porte du bureau s'ouvrir brutalement, puis une voix forte lui crier:
"Kentaro? Qu'est-ce que tu fais là?"
Kentaro se retourna rapidement et aperçut le visage mécontent de Tatsumi, qui répéta sa question:
"Que faisais-tu ici, Kentaro?"
"Moi? Euh...rien, absolument rien, je...je me baladais dans les couloirs..."
"Alors, ne traîne pas, et dépêche-toi d'aller dans la cour, le bus va bientôt venir vous chercher, toi et les enfants du premier groupe!"
"Demain, c'est donc le grand jour...Je m'envolerai donc pour la Mongolie, où je m'entraînerai pour devenir l'un de ces chevaliers sacrés dont on parle tant! Tatsumi m'a dit de ne pas m'extasier sur le fleuve Onon, mais bon, lui, il restera bien au chaud dans la fondation Graad! Moi, je serai présent sur le terrain, je me battrai de toutes mes forces, et je reviendrai au Japon avec une armure sacrée! J'ai beau être le plus jeune des cent orphelins, je suis sûr que je montrerai ma valeur! Et alors, Saori, son grand-père et Jabu, ils seront bien dégoûtés!"
L'idée de voir la surprise sur les visages des trois personnes pour lesquelles Kentaro avait le moins d'estime suffisait à le rendre heureux et dispos pour le sommeil. Aussi cinq à dix minutes plus tard, le petit garçon tomba dans les bras de Morphée.
Le lendemain, Kentaro fut réveillé vers huit heures par la voix forte de Tatsumi:
"Kentaro, dépêche-toi de te lever! Tu dois avoir quitté la fondation à dix heures précises!"
Le petit garçon bâilla une fois ou deux, puis se décida à quitter son lit. Il se dirigea alors vers le réfectoire, où certains de ses camarades prenaient déjà leur petit déjeuner. Il vint s'asseoir entre Nachi et Ichi, qui le saluèrent:
"Salut, Kentaro! Tu es prêt à partir?"demanda Nachi.
Kentaro répondit avec un sourire large:
"Plus que jamais! Vous pouvez pas savoir à quel point je suis heureux de me casser d'ici! Ne plus revoir Saori et son grand-père, c'est ce que j'attendais depuis longtemps!"
Ichi précisa:
"Euh...Kentaro, si j'étais toi, je m'emballerais pas autant...N'oublie pas que, si tu survis à l'entraînement, au bout de six ans, tu devras rentrer au Japon!"
Ce brutal rappel des faits fit un peu retomber l'enthousiasme dans lequel Kentaro était plongé depuis un bon moment; il ne put que répondre:
"Euh...Ben oui...Mais bon, ça va durer six ans, c'est déjà une bonne coupure, et..."
"Alors, Kentaro, t'as pas trop peur de partir?!"
Surpris par cette interpellation, Kentaro se retourna, mais sa surprise fut de courte durée:
"Jabu!"
"En personne, Kentaro! Pour ma part, je pars après-demain en Algérie, et je compte bien en revenir avec une armure pour montrer ce que je vaux à mademoiselle Saori! Et toi, Kentaro, tu pars pour quelle raison?"
Un peu ébranlé, Kentaro ne put que répondre en balbutiant:
"Ben...en fait, je pars pour...pour..."
"Bon, ça va, j'ai compris, laisse tomber! répliqua Jabu. Je vais pas perdre mon temps avec un froussard comme toi!"
"Comment?" dit Kentaro, qui avait commencé à se lever de table.
Nachi se chargea de l'interrompre dans son élan:
"Laisse tomber, Kentaro, Jabu n'est qu'un vantard, il ne mérite pas qu'on s'occupe de lui!"
Kentaro resta debout pendant trois secondes puis, de mauvaise grâce, il se rassit et commença à manger.
Près d'une demi-heure plus tard, Kentaro se leva de table et partit se laver les dents. Cinq minutes plus tard, il prit son sac et, se rendant compte qu'il avait une large marge de temps devant lui, il décida d'aller flâner dans les couloirs de la fondation Graad, une chose qu'il n'avait jamais pu faire auparavant, car ses journées étaient occupées la plupart du temps par les leçons des professeurs engagés par la fondation, les entraînements au combat auxquels il n'échappait pas en tant que futur aspirant au titre de chevalier sacré, ainsi que les repas quotidiens; tout cela ne lui laissait guère de temps pour faire autre chose. Aussi, Kentaro, le sac en bandouillère, monta les marches des escaliers de la fondation pendant trois minutes, jusqu'à ce qu'il arrivât en face d'une porte. Kentaro jeta un coup d'oeil à l'écriteau de la porte et vit indiqué en lettres capitales: MITSUMASA KIDO. Il fut intrigué de se retrouver en face de l'entrée du bureau du magnat japonais, l'une des deux personnes qu'il détestait le plus au monde avec sa petite-fille. Subitement, il entendit sa voix derrière le bureau:
"Alors, Tatsumi, as-tu suivi mes instructions?"
"C'est exact, monsieur Kido. D'ici à un peu plus d'une heure, le premier groupe d'enfants devrait avoir quitté la fondation et tous iront suivre leur entraînement de chevaliers pendant six ans..."
Le serviteur dévoué de Kido resta silencieux un bref moment, puis reprit:
"Cependant, monsieur, il est fort probable que tous ne reviendront pas de ce périple...Je ne sais pas encore lesquels, mais je pense que seule une dizaine de ces enfants reviendra au Japon sacrés chevaliers! Et après, votre rêve, monsieur Kido, deviendra réalité! Dans six ans, le premier tournoi international de chevaliers sacrés aura lieu et mobilisera les foules!" acheva Tatsumi d'un ton emphatique.
Kido ne fut pas aussi démonstratif que son serviteur; il se contenta d'ajouter:
"C'est exact..."
De son côté, Kentaro n'avait pas perdu une miette de la conversation entre les deux hommes. Mais ce qu'il avait entendu ne l'avait pas vraiment enchanté:
"Un tournoi de chevaliers? Alors, c'est...c'est pour ça que le grand-père de Saori nous envoie aux quatre coins du globe? Pour qu'on aille s'entre-tuer six ans après dans des combats?! Quel monstre!"
Mais Kentaro n'était pas au bout de ses surprises. Car, dix secondes plus tard, il put entendre de nouveau Kido s'adresser à son serviteur:
"Tatsumi...s'il venait à m'arriver quelque chose, j'espère que tu aideras Saori dans la préparation de ce tournoi...Ce tournoi...Ce tournoi qui s'avérera être comme une réunion de famille..."
"Que voulez-vous dire, monsieur?" demanda Tatsumi.
"Tatsumi, ce tournoi donnera lieu à des combats entre frères...Entre des frères dont le père commun est en face de toi!"
En entendant ces mots, Kentaro eut l'impression qu'il avait reçu un coup de poing dans l'estomac, tant les révélations de Kido l'avaient choqué:
"Non...Entre...Entre frères...Et...Et Kido...Mitsumasa Kido, il...cet homme infâme est...est donc notre père? Je suis donc le fils de Mitsumasa Kido et frère de Jabu, Geki, Ban et des autres? C'est...C'est impossible et...et pourtant, c'est bien ce que je viens d'entendre! Maudit coup du sort!...Je suis donc le fils d'un homme égoïste et j'ai 99 frères voués à la servitude ou à la mort?! Pourquoi? Pourquoi?"
Profondément choqué, Kentaro décida alors d'errer dans les couloirs, pour réfléchir encore sur tout ce qu'il venait d'apprendre en quelques secondes. Mais il n'eut néanmoins pas l'occasion de se lancer dans cette entreprise, car il entendit la porte du bureau s'ouvrir brutalement, puis une voix forte lui crier:
"Kentaro? Qu'est-ce que tu fais là?"
Kentaro se retourna rapidement et aperçut le visage mécontent de Tatsumi, qui répéta sa question:
"Que faisais-tu ici, Kentaro?"
"Moi? Euh...rien, absolument rien, je...je me baladais dans les couloirs..."
"Alors, ne traîne pas, et dépêche-toi d'aller dans la cour, le bus va bientôt venir vous chercher, toi et les enfants du premier groupe!"
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Encore choqué par tout ce qu'il venait d'apprendre, Kentaro ne put réagir verbalement et descendit dans la cour de la fondation Graad, où certains de ses camarades d'infortune se trouvaient déjà. Les plus âgés semblaient excités à l'idée de partir aux quatre coins du globe, tandis que les visages des plus jeunes semblaient empreints de crainte ou de larmes. Kentaro était le plus jeune de tous, mais se situait hors catégorie. La stupeur qui découlait des révélations de Mitsumasa Kido à Tatsumi ne l'avait pas quitté. Il leva les yeux au ciel et se mit à penser:
"Dans quelques instants, nous allons partir aux quatre coins du globe...Et alors, nous serons condamnés à choisir entre devenir les jouets de la fondation ou à mourir! Quel dilemme! Il n'y a donc pas d'autre solution?..."
Tout à coup, deux coups de klaxon se firent entendre. Kentaro regarda alors droit devant lui et vit un bus rouge qui arrivait près d'eux. Dans quelques instants, Kentaro quitterait enfin la fondation Graad pour se rendre en Mongolie. Le chauffeur du bus descendit de son véhicule et vint saluer Tatsumi, qui venait d'arriver:
"Bonjour, monsieur Tokumaru! Est-ce le premier groupe d'enfants que je dois conduire jusqu'à l'aéroport?"
"C'est exact, ils seront ensuite séparés les uns des autres et envoyés aux quatre coins du monde!"
"Ah bon? Et...Et pourquoi donc?"s'étonna le chauffeur.
"Je ne peux rien vous dire, répondit Tatsumi, je suis tenu au secret par monsieur Kido...Allez, montez dans le bus immédiatement!"dit-il d'une voix rude aux enfants.
Une vingtaine de jeunes garçons prit donc place dans le bus, dont Kentaro. Lorsqu'ils se furent tous assis, Tatsumi leur cria, d'un ton goguenard:
"Bonne chance et revenez vite...si vous en êtes capables!" fit-il avec un drôle de sourire.
Le serviteur dévoué de Kido entendit alors le grondement du moteur et s'écarta ensuite loin du bus. Le véhicule se dirigea vers la sortie de la fondation, en franchit les portes, et la quitta définitivement. Durant un trajet de quinze minutes, Kentaro se mit à réfléchir sur tout ce qu'il venait d'entendre. Il était avec une vingtaine de ses grands frères, les autres étaient restés dans la fondation. Il était avec des membres de sa famille, qu'il connaissait pour certains d'entre eux, mais qu'il n'aimait guère, car ils avaient parfois profité de leur âge pour intimider le petit garçon. Cependant, depuis qu'il avait appris le secret de sa naissance, Kentaro estimait qu'ils étaient plus à plaindre qu'autre chose; tous étaient manipulés par leur père, qui s'était servi d'eux à des fins purement mercantiles pour l'avenir...à moins qu'ils ne parvinssent pas à survivre à l'entraînement de six ans qui les attendait tous. Quant à Kentaro, il ne s'était pas encore fixé sur son avenir:
"Je suis dans une belle galère! Je ne veux pas mourir, et si je ne meurs pas, il faudra rentrer au Japon pour satisfaire les caprices de notre père indigne et de sa peste de petite-fille! Je devrais songer à m'enfuir après être devenu chevalier, mais je ne sais pas où aller! Mon Dieu, qu'est-ce que je peux faire?"
Finalement, lassé de toutes ces interrogations, Kentaro appuya sa tête contre la vitre et ferma les yeux, finissant par s'assoupir. Il n'eut néanmoins guère l'occasion de profiter de son sommeil, car dix minutes plus tard, il fut réveillé par la forte voix du chauffeur:
"Tout le monde descend! Allez, j'ai pas de temps à perdre!"
Kentaro cligna des yeux à deux reprises, puis, son sac à la main, se leva lentement de son siège, puis se hâta de descendre du bus. Une fois descendu, il put voir ses camarades se diriger vers le hall de l'aéroport. Ils partaient vers des destinations multiples, les voyages étaient au frais du magnat Mitsumasa Kido, leur propre père. Mais ce devait probablement être la seule fois qu'il se montrerait généreux à leur égard. Kentaro soupira en y repensant, puis se dirigea vers l'aéroport. Il pénétra donc dans le hall et y fit quelques pas, lorsqu'il sentit une main se poser sur son épaule. Intrigué, il sursauta, se retourna et fut surpris par ce qu'il voyait devant lui.
Devant le petit garçon se trouvait un inconnu, vêtu d'une cape de couleur vert foncé, dont on ne pouvait distinguer les traits du visage, car ils étaient masqués par l'ombre.
Kentaro balbutia:
"Qui...Qui êtes-vous?"
L'inconnu répondit d'une voix caractérisée par un léger accent venant des pays d'Europe centrale:
"Je t'attendais depuis dix minutes, petit. Il parait que tu vas être envoyé en Mongolie pour devenir chevalier sacré, n'est-ce pas?"
"Oui...Oui, approuva Kentaro, impressionné par son vis-à-vis, sans qu'il ne parvienne à savoir pourquoi. Excusez...Excusez-moi, je dois y aller, l'avion pour la Mongolie pourrait bientôt partir..."
L'étranger sourit derrière sa cape:
"Tu n'auras pas besoin de prendre l'avion, petit...Je me charge de t'emmener moi-même près du fleuve Onon, et tu y seras bien plus rapidement qu'en avion!"
Kentaro répliqua:
"Comment?! Mais...Mais c'est impossible, jamais une personne ordinaire ne pourrait réussir un tel exploit!"
"Hé, hé, hé...Visiblement, petit, tu as beaucoup de choses à apprendre pendant ces six années à venir...Allez, fais-moi confiance, donne-moi la main!"
L'espace d'un instant, Kentaro hésita. Il leva les yeux vers l'étranger et, bien qu'il ne pût voir son visage, il sentit néanmoins qu'il n'avait pas de mauvaises intentions. Tout à coup, le petit garçon sentit qu'une très légère lumière entourait le corps de l'étranger. Inquiet par ce phénomène inhabituel, il recula de deux pas, avec une vague envie de courir droit devant lui, mais l'étranger lui dit:
"Petit, fais-moi confiance...Si tu me fais confiance et si tu ne lâches pas ma main, tu seras en Mongolie en deux temps, trois mouvements!"
Kentaro regarda une nouvelle fois l'étranger. Il ne parvenait pas à s'expliquer comment celui-ci avait pu créer un faible halo de lumière autour de lui, il lui semblait que cet homme n'était pas ordinaire, qu'il y avait quelque chose qui le distinguait du commun des mortels. Cependant, d'un autre côté, il sentait que cet homme semblait être bienveillant, qu'il ne lui ferait aucun mal. Aussi, Kentaro s'approcha timidement de l'étranger et lui tendit la main. L'inconnu la prit et lâcha:
"Nous partons en Mongolie, petit! Cramponne-toi bien à ma main!"
Et, avant d'avoir pu dire un mot, Kentaro se sentit entraîné à une vitesse vertigineuse; en un centième de seconde, il avait quitté l'aéroport. Ce fut le départ d'un voyage extrêmement rapide; l'espace de quelques instants, Kentaro crut apercevoir furtivement la mer du Japon, il lui sembla même qu'il la traversait avec l'étranger. De même, à un moment, il crut apercevoir Pékin, capitale de la Chine, et eut même l'impression furtive que lui et l'étranger étaient passés au-dessus de la Grande Muraille de Chine. Impressionné par tout ce qui lui arrivait, Kentaro ferma les yeux et se mit à crier, mais l'étranger ne s'arrêta pas pour autant. Les cris du petit garçon se firent entendre pendant quinze secondes, jusqu'à ce qu'il sentît que lui et l'étranger s'étaient brutalement arrêtés. Trois secondes plus tard, Kentaro ouvrit timidement les yeux et fut surpris par le paysage qu'il avait devant lui.
C'était un paysage froid et sec qui se tenait devant Kentaro. Un paysage de steppes glaciales, la flore était présente, mais peu favorable à accueillir les hommes et la faune ne semblait pas être très nombreuse ici. C'était un paysage bien différent du luxe de la fondation Graad, un vent froid et sec soufflait dans la direction de Kentaro et de son mystérieux accompagnateur. Le petit garçon commença à comprendre les propos de Tatsumi:
"Si j'étais toi, petit, je ne serais pas autant rassuré..."
Puis, comme un écho, Kentaro entendit l'étranger lui dire:
"Hmm...Je pense que tu as compris que tu ne passerais pas six ans dans un pays de Cocagne, petit...Il va te falloir beaucoup de courage et de volonté si tu veux pouvoir quitter la région du fleuve Onon sain et sauf!"
Kentaro regarda en bas et aperçut le fleuve Onon, un fleuve qui ne devait pas figurer parmi les plus importants du monde, mais comme le petit garçon savait à peine nager, il eut un mouvement de recul, ce à quoi répondit l'étranger:
"Petit, il faudra pourtant que tu apprennes à goûter aux difficultés du fleuve Onon, cela fait partie de ton entraînement pour devenir chevalier sacré!"
Kentaro se retourna vers l'étranger et lui demanda:
"Dites-moi...comment...comment sommes-nous parvenus en Mongolie en si peu de temps?"
L'étranger sourit:
"Petit, je n'ai fait que me déplacer à mach 5, une vitesse prodigieuse pour le commun des mortels, mais pas pour le chevalier sacré que je suis!"
A ces mots, Kentaro ouvrit grand la bouche:
"Vous...Vous êtes l'un de ces chevaliers sacrés?"
"Exactement...Et c'est une chance inouïe pour toi que de m'avoir comme mentor, car cela pourrait te servir à rejoindre le camp des chevaliers sacrés de la déesse Athéna!...Mais, dis-moi, petit, comment t'appelles-tu?"
Kentaro sourit, puis répondit:
"Je m'appelle Kentaro, je suis orphelin, je viens du Japon, et l'on m'a envoyé ici pour devenir chevalier...Et vous, qui êtes-vous?"
En une fraction de seconde, l'étranger arracha la cape qui le couvrait de la tête aux pieds, la jeta au sol, et Kentaro put enfin voir le visage de son mentor. Il s'agissait d'un jeune garçon, qui devait avoir douze ou treize ans, des cheveux noirs ebouriffés et des yeux vert émeraude. Il portait des vêtements blancs et bleus. Le jeune garçon livra son identité à son élève:
"Je me nomme Venceslas, je suis chevalier d'argent de la constellation du Paon!"
"Dans quelques instants, nous allons partir aux quatre coins du globe...Et alors, nous serons condamnés à choisir entre devenir les jouets de la fondation ou à mourir! Quel dilemme! Il n'y a donc pas d'autre solution?..."
Tout à coup, deux coups de klaxon se firent entendre. Kentaro regarda alors droit devant lui et vit un bus rouge qui arrivait près d'eux. Dans quelques instants, Kentaro quitterait enfin la fondation Graad pour se rendre en Mongolie. Le chauffeur du bus descendit de son véhicule et vint saluer Tatsumi, qui venait d'arriver:
"Bonjour, monsieur Tokumaru! Est-ce le premier groupe d'enfants que je dois conduire jusqu'à l'aéroport?"
"C'est exact, ils seront ensuite séparés les uns des autres et envoyés aux quatre coins du monde!"
"Ah bon? Et...Et pourquoi donc?"s'étonna le chauffeur.
"Je ne peux rien vous dire, répondit Tatsumi, je suis tenu au secret par monsieur Kido...Allez, montez dans le bus immédiatement!"dit-il d'une voix rude aux enfants.
Une vingtaine de jeunes garçons prit donc place dans le bus, dont Kentaro. Lorsqu'ils se furent tous assis, Tatsumi leur cria, d'un ton goguenard:
"Bonne chance et revenez vite...si vous en êtes capables!" fit-il avec un drôle de sourire.
Le serviteur dévoué de Kido entendit alors le grondement du moteur et s'écarta ensuite loin du bus. Le véhicule se dirigea vers la sortie de la fondation, en franchit les portes, et la quitta définitivement. Durant un trajet de quinze minutes, Kentaro se mit à réfléchir sur tout ce qu'il venait d'entendre. Il était avec une vingtaine de ses grands frères, les autres étaient restés dans la fondation. Il était avec des membres de sa famille, qu'il connaissait pour certains d'entre eux, mais qu'il n'aimait guère, car ils avaient parfois profité de leur âge pour intimider le petit garçon. Cependant, depuis qu'il avait appris le secret de sa naissance, Kentaro estimait qu'ils étaient plus à plaindre qu'autre chose; tous étaient manipulés par leur père, qui s'était servi d'eux à des fins purement mercantiles pour l'avenir...à moins qu'ils ne parvinssent pas à survivre à l'entraînement de six ans qui les attendait tous. Quant à Kentaro, il ne s'était pas encore fixé sur son avenir:
"Je suis dans une belle galère! Je ne veux pas mourir, et si je ne meurs pas, il faudra rentrer au Japon pour satisfaire les caprices de notre père indigne et de sa peste de petite-fille! Je devrais songer à m'enfuir après être devenu chevalier, mais je ne sais pas où aller! Mon Dieu, qu'est-ce que je peux faire?"
Finalement, lassé de toutes ces interrogations, Kentaro appuya sa tête contre la vitre et ferma les yeux, finissant par s'assoupir. Il n'eut néanmoins guère l'occasion de profiter de son sommeil, car dix minutes plus tard, il fut réveillé par la forte voix du chauffeur:
"Tout le monde descend! Allez, j'ai pas de temps à perdre!"
Kentaro cligna des yeux à deux reprises, puis, son sac à la main, se leva lentement de son siège, puis se hâta de descendre du bus. Une fois descendu, il put voir ses camarades se diriger vers le hall de l'aéroport. Ils partaient vers des destinations multiples, les voyages étaient au frais du magnat Mitsumasa Kido, leur propre père. Mais ce devait probablement être la seule fois qu'il se montrerait généreux à leur égard. Kentaro soupira en y repensant, puis se dirigea vers l'aéroport. Il pénétra donc dans le hall et y fit quelques pas, lorsqu'il sentit une main se poser sur son épaule. Intrigué, il sursauta, se retourna et fut surpris par ce qu'il voyait devant lui.
Devant le petit garçon se trouvait un inconnu, vêtu d'une cape de couleur vert foncé, dont on ne pouvait distinguer les traits du visage, car ils étaient masqués par l'ombre.
Kentaro balbutia:
"Qui...Qui êtes-vous?"
L'inconnu répondit d'une voix caractérisée par un léger accent venant des pays d'Europe centrale:
"Je t'attendais depuis dix minutes, petit. Il parait que tu vas être envoyé en Mongolie pour devenir chevalier sacré, n'est-ce pas?"
"Oui...Oui, approuva Kentaro, impressionné par son vis-à-vis, sans qu'il ne parvienne à savoir pourquoi. Excusez...Excusez-moi, je dois y aller, l'avion pour la Mongolie pourrait bientôt partir..."
L'étranger sourit derrière sa cape:
"Tu n'auras pas besoin de prendre l'avion, petit...Je me charge de t'emmener moi-même près du fleuve Onon, et tu y seras bien plus rapidement qu'en avion!"
Kentaro répliqua:
"Comment?! Mais...Mais c'est impossible, jamais une personne ordinaire ne pourrait réussir un tel exploit!"
"Hé, hé, hé...Visiblement, petit, tu as beaucoup de choses à apprendre pendant ces six années à venir...Allez, fais-moi confiance, donne-moi la main!"
L'espace d'un instant, Kentaro hésita. Il leva les yeux vers l'étranger et, bien qu'il ne pût voir son visage, il sentit néanmoins qu'il n'avait pas de mauvaises intentions. Tout à coup, le petit garçon sentit qu'une très légère lumière entourait le corps de l'étranger. Inquiet par ce phénomène inhabituel, il recula de deux pas, avec une vague envie de courir droit devant lui, mais l'étranger lui dit:
"Petit, fais-moi confiance...Si tu me fais confiance et si tu ne lâches pas ma main, tu seras en Mongolie en deux temps, trois mouvements!"
Kentaro regarda une nouvelle fois l'étranger. Il ne parvenait pas à s'expliquer comment celui-ci avait pu créer un faible halo de lumière autour de lui, il lui semblait que cet homme n'était pas ordinaire, qu'il y avait quelque chose qui le distinguait du commun des mortels. Cependant, d'un autre côté, il sentait que cet homme semblait être bienveillant, qu'il ne lui ferait aucun mal. Aussi, Kentaro s'approcha timidement de l'étranger et lui tendit la main. L'inconnu la prit et lâcha:
"Nous partons en Mongolie, petit! Cramponne-toi bien à ma main!"
Et, avant d'avoir pu dire un mot, Kentaro se sentit entraîné à une vitesse vertigineuse; en un centième de seconde, il avait quitté l'aéroport. Ce fut le départ d'un voyage extrêmement rapide; l'espace de quelques instants, Kentaro crut apercevoir furtivement la mer du Japon, il lui sembla même qu'il la traversait avec l'étranger. De même, à un moment, il crut apercevoir Pékin, capitale de la Chine, et eut même l'impression furtive que lui et l'étranger étaient passés au-dessus de la Grande Muraille de Chine. Impressionné par tout ce qui lui arrivait, Kentaro ferma les yeux et se mit à crier, mais l'étranger ne s'arrêta pas pour autant. Les cris du petit garçon se firent entendre pendant quinze secondes, jusqu'à ce qu'il sentît que lui et l'étranger s'étaient brutalement arrêtés. Trois secondes plus tard, Kentaro ouvrit timidement les yeux et fut surpris par le paysage qu'il avait devant lui.
C'était un paysage froid et sec qui se tenait devant Kentaro. Un paysage de steppes glaciales, la flore était présente, mais peu favorable à accueillir les hommes et la faune ne semblait pas être très nombreuse ici. C'était un paysage bien différent du luxe de la fondation Graad, un vent froid et sec soufflait dans la direction de Kentaro et de son mystérieux accompagnateur. Le petit garçon commença à comprendre les propos de Tatsumi:
"Si j'étais toi, petit, je ne serais pas autant rassuré..."
Puis, comme un écho, Kentaro entendit l'étranger lui dire:
"Hmm...Je pense que tu as compris que tu ne passerais pas six ans dans un pays de Cocagne, petit...Il va te falloir beaucoup de courage et de volonté si tu veux pouvoir quitter la région du fleuve Onon sain et sauf!"
Kentaro regarda en bas et aperçut le fleuve Onon, un fleuve qui ne devait pas figurer parmi les plus importants du monde, mais comme le petit garçon savait à peine nager, il eut un mouvement de recul, ce à quoi répondit l'étranger:
"Petit, il faudra pourtant que tu apprennes à goûter aux difficultés du fleuve Onon, cela fait partie de ton entraînement pour devenir chevalier sacré!"
Kentaro se retourna vers l'étranger et lui demanda:
"Dites-moi...comment...comment sommes-nous parvenus en Mongolie en si peu de temps?"
L'étranger sourit:
"Petit, je n'ai fait que me déplacer à mach 5, une vitesse prodigieuse pour le commun des mortels, mais pas pour le chevalier sacré que je suis!"
A ces mots, Kentaro ouvrit grand la bouche:
"Vous...Vous êtes l'un de ces chevaliers sacrés?"
"Exactement...Et c'est une chance inouïe pour toi que de m'avoir comme mentor, car cela pourrait te servir à rejoindre le camp des chevaliers sacrés de la déesse Athéna!...Mais, dis-moi, petit, comment t'appelles-tu?"
Kentaro sourit, puis répondit:
"Je m'appelle Kentaro, je suis orphelin, je viens du Japon, et l'on m'a envoyé ici pour devenir chevalier...Et vous, qui êtes-vous?"
En une fraction de seconde, l'étranger arracha la cape qui le couvrait de la tête aux pieds, la jeta au sol, et Kentaro put enfin voir le visage de son mentor. Il s'agissait d'un jeune garçon, qui devait avoir douze ou treize ans, des cheveux noirs ebouriffés et des yeux vert émeraude. Il portait des vêtements blancs et bleus. Le jeune garçon livra son identité à son élève:
"Je me nomme Venceslas, je suis chevalier d'argent de la constellation du Paon!"
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Johnny a écrit:
"Non...Entre...Entre frères...Et...Et Kido...Mitsumasa Kido, il...cet homme infâme est...est donc notre père? Je suis donc le fils de Mitsumasa Kido et frère de Jabu, Geki, Ban et des autres? C'est...C'est impossible et...et pourtant, c'est bien ce que je viens d'entendre! Maudit coup du sort!...Je suis donc le fils d'un homme égoïste et j'ai 99 frères voués à la servitude ou à la mort?! Pourquoi? Pourquoi?"
J'aime bien cette idée. Elle est dans l'histoire d'origine?
Chaque apprenti est donc confié à un maître?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Oui, du moins, dans le manga papier. L'adaptation animée a fait l'impasse sur cette histoire (ce que je trouve dommage) en ne conservant que le simple lien fraternel entre Shun et Ikki (sans révéler l'identité de leurs parents).Kashima a écrit:Johnny a écrit:
"Non...Entre...Entre frères...Et...Et Kido...Mitsumasa Kido, il...cet homme infâme est...est donc notre père? Je suis donc le fils de Mitsumasa Kido et frère de Jabu, Geki, Ban et des autres? C'est...C'est impossible et...et pourtant, c'est bien ce que je viens d'entendre! Maudit coup du sort!...Je suis donc le fils d'un homme égoïste et j'ai 99 frères voués à la servitude ou à la mort?! Pourquoi? Pourquoi?"
J'aime bien cette idée. Elle est dans l'histoire d'origine?
Oui, mais ces maîtres ne sont pas liés à la Fondation Graad. Ils sont plus ou moins liés au Sanctuaire d'Athéna, surtout s'ils sont eux-même chevaliers sacrés.Kashima a écrit:
Chaque apprenti est donc confié à un maître?
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Justement, ce sanctaire d'Athéna, on en saura plus dans l'autre histoire...?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Oui, même si de nombreux éléments appartiennent à l'univers Saint Seiya (et on les retrouvera aussi dans cette fic).
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Mais c'est quoi, l'univers Saint Seiya, exactement?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
As-tu lu tous les volumes (question idiote) ?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Pour le manga originel, oui, soit les 28 volumes.Kashima a écrit:As-tu lu tous les volumes (question idiote) ?
Je n'ai pas lu Saint Seiya G, car le style graphique m'a rebuté.
Je me suis en revanche mis à The Lost Canvas depuis peu, mais dans mes fanfics, pour l'histoire, je ne tiens compte que du manga originel, plus la bataille d'Asgard (exclusive en version animée).
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Je croyais que Saori et Mitsumasa étaient des méchants, à lire ton histoire. Et il ne semble pas, d'après le résumé sur Wikipedia...?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Tu n'es pas au bout de tes surprises...Kashima a écrit:Je croyais que Saori et Mitsumasa étaient des méchants, à lire ton histoire. Et il ne semble pas, d'après le résumé sur Wikipedia...?
NB : je t'ai envoyé un mp pour que tu en saches plus, mais tu n'es pas obligé de voir le lien indiqué, si tu veux te réserver des surprises. )
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Je reviens sur ce que je t'ai dit en mp, alors : je ne regarderai pas, pour avoir la surprise.
Mais je me réserve le droit de te poser PLEIN de questions! :veuxpasvoir:
Mais je me réserve le droit de te poser PLEIN de questions! :veuxpasvoir:
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Chapitre 3 : Un entraînement long et pénible
Kentaro regardait Venceslas d'un air visiblement fasciné. Non seulement cet homme avait des pouvoirs surprenants, mais il était en plus chevalier sacré! Toutefois, préférant être sûr de ce qu'il voyait en face de lui, il lui demanda:
"Vous...Vous êtes un chevalier sacré?"
"Depuis peu, répondit Venceslas. J'ai obtenu mon armure, il y a deux mois de cela, et je suis depuis au service de la déesse Athéna."
"La déesse Athéna? Qui est-ce donc?"demanda Kentaro.
"Tu n'en as jamais entendu parler? fit Venceslas en souriant. Elle est la fille de Zeus et la déesse de la Guerre, mais néanmoins, elle déteste les armes et ne se bat que pour se défendre...mais aussi pour défendre le genre humain. C'est une personne d'une bonté infinie."
"Et vous l'avez déjà vue...maître?"demanda Kentaro, toujours aussi impressionné par Venceslas.
"Non, elle ne se montre jamais au grand jour. Elle est revenue sur Terre, il y a sept ans de cela, et elle n'a pas quitté son Sanctuaire, qui se trouve à Athènes."
Venceslas marqua une courte pause, puis demanda à Kentaro:
"Dis-moi, Kentaro...Tu arrives du Japon pour devenir chevalier, mais pour quelle raison?"
Kentaro fut troublé. Il n'avait pas de raisons particulières pour vouloir devenir chevalier, d'ailleurs, personne ne lui avait demandé son avis. D'un autre côté, il n'osa pas dire à son maître qu'il devrait rapporter l'armure au Japon, aussi lâcha-t-il, tête baissée:
"Euh...pour vous dire la vérité, maître, je...je ne sais pas encore pourquoi."
Venceslas fronça légèrement les sourcils, puis répondit d'un ton calme:
"Ce n'est pas très bon signe...En général, ceux qui viennent suivre un entraînement de chevalier sans savoir pourquoi ne tiennent pas longtemps...Pour ma part, lorsque l'on m'a expédié en Mongolie depuis la Pologne, mon pays natal, j'avais l'intention de servir le Bien, par n'importe quel moyen, et l'entraînement pour devenir chevalier sacré m'a permis de réaliser mon objectif!"
Le chevalier du Paon regarda de nouveau son élève, puis lui sourit:
"Cela dit, il se peut que tu découvres la vraie raison qui te pousse à relever ce défi au fil de ton entraînement...Bon! Justement, commençons l'entraînement! Suis-moi, Kentaro!"
Venceslas descendit aussitôt la colline sur laquelle lui et son élève se trouvaient, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent en face d'un énorme rocher, qui mesurait bien deux mètres cinquante, de sorte que Kentaro fût particulièrement impressionné par cet immense bloc. Venceslas recula de trois pas, puis dit à Kentaro:
"Kentaro, brise ce rocher!"
"Comment?!"lâcha Kentaro, qui pensait que son mentor était subitement devenu fou.
"Tu m'as bien compris, Kentaro, concentre toute ta force dans ton poing, et détruis ce rocher!"
"Mais..."balbutia Kentaro.
Venceslas fronça les sourcils:
"Kentaro, je t'ordonne de briser ce rocher! Je suis ton maître, tu dois obéir à tous mes ordres, sans exception! Si tu veux devenir chevalier sacré, il va falloir m'obéir!"
Alors que Venceslas terminait sa phrase, Kentaro vit subitement une aura verte foncée entourer le corps du chevalier d'argent. Il reconnut alors, mais dans d'autres proportions, le halo de lumière qui avait entouré Venceslas à l'aéroport. Ne cherchant pas à comprendre plus longtemps, le petit garçon se dirigea vers le rocher, jusqu'à ce qu'un mètre l'en séparât, serra son poing droit, y concentra toute la force de son bras, et se jeta sur le rocher:
"Yaaaah!!!"
Le résultat ne se fit guère attendre; au cri de guerre de Kentaro succéda un cri de douleur aigu. Le petit garçon se mit à hurler, tout en ravalant ses larmes, sous le regard impassible de Venceslas, qui lui dit:
"Evidemment! Tu avais peur de te faire mal, et c'est pour ça que tu n'as pas atteint ton objectif! Si tu te laisses dominer par la peur, Kentaro, tu n'arriveras à rien! Maintenant, recule de cinq pas et observe bien ce que je fais!"
Tout en séchant ses larmes, le petit garçon obéit et recula rapidement pour voir son maître agir. Venceslas regarda fixement le rocher, puis ferma les yeux, et le même halo vert foncé vint recouvrir son corps, sous le regard captivé de Kentaro. Le chevalier du Paon serra son poing droit, puis le halo qui entourait son corps vint se concentrer intégralement dans son poing. Kentaro dirigea alors son poing vers le rocher. Le choc fut rapide et...en un centième de seconde, le bloc vola en éclats, ce qui frappa Kentaro de stupeur:
"Le...Le rocher! Il...Il a été réduit en...en poussière!"
Après avoir détruit le rocher, Venceslas se retourna et s'avança vers son élève en souriant. Kentaro regarda le poing du chevalier d'argent et vit qu'il ne portait aucune trace de blessures. Ce qui ne manqua pas de le surprendre:
"Maître, comment...Comment avez-vous pu réaliser ce miracle?"
Venceslas répondit, toujours souriant:
"Cela n'a rien de miraculeux, Kentaro! Il s'agit des bases du savoir d'un chevalier sacré! N'importe quel chevalier peut détruire les atomes!"
"Les atomes?"fit Kentaro, qui ne connaissait pas ce mot.
"L'atome, expliqua Venceslas, est l'élément fondamental de toute chose existant sur Terre. Les rochers sont formés d'atomes, la faune et la flore du lac Onon sont formés d'atomes, et même ton corps, Kentaro, est formé d'atomes! Grâce à son pouvoir, un chevalier sacré doit pouvoir détruire les atomes! Mais pour cela, il faut qu'il sente l'Univers au fond de lui!"
"L'Univers?!"
Venceslas resta silencieux une dizaine de secondes, puis expliqua à son élève:
"L'Univers est composé d'un nombre illimité de galaxies et d'étoiles, composé des mêmes atomes que ceux qui constituent ton corps. Il est né il y a 4,5 milliards d'années d'une explosion, le Big Bang! Kentaro, n'importe quel chevalier sacré peut reproduire cette explosion au fond de lui, pour entrouvir le ciel et pourfendre la Terre! Mais cela ne peut se faire qu'en faisant exploser la cosmo-énergie, cette force enfouie dans le corps humain et qui se révèle lorsque l'on ressent l'Univers au fond de soi! Kentaro, si tu veux pouvoir briser un rocher, il te faudra faire brûler ta cosmo-énergie, puis la faire exploser, de sorte à ce qu'elle et toi ne formiez plus qu'un! Alors tu seras lancé sur la bonne voie pour devenir chevalier sacré!"
Kentaro était resté muet durant le temps que Venceslas avait livré sa leçon. Lorsque son mentor eut fini de parler, il se mit à réfléchir durant une dizaine de secondes, puis balbutia:
"Brû...Brûler ma...ma cosmo-énergie! Mais...Mais c'est une chose impossible, je n'y arriverai jamais!"lâcha-t-il d'un ton désespéré.
Venceslas soupira:
"Pff...Kentaro, si tu raisonnes dans ce sens, jamais tu ne pourras devenir un chevalier sacré! En attendant, suis-moi, l'entraînement est terminé pour aujourd'hui!"
Venceslas se dirigea vers le fleuve Onon, puis emprunta un chemin qui remontait le cours du fleuve. Derrière lui, à deux mètres, Kentaro le suivait timidement, encore préoccupé par les durs propos qu'avait tenus le chevalier du Paon à son encontre. Ce dernier lui demanda brutalement:
"Kentaro, connais-tu la légende du fleuve Onon?"
"Quelle...Quelle légende?"
"L'on dit que, il y a de cela bien longtemps, un loup bleu prit une biche pour épouse et tous deux s'installèrent près du fleuve Onon pour y élever leurs petits. Et c'est de cette union que sont nés les Mongols, ce peuple dont le rayonnement fut grandiose au Moyen-Age, sous la houlette du Grand Khan! Aujourd'hui, la splendeur des Mongols n'est plus, mais le fleuve Onon conserve encore son charisme médiéval!...J'ai appris cette légende quand j'avais sept ans, et elle continue encore de me fasciner! Le fleuve Onon est maintenant devenu un lieu d'entraînement pour les chevaliers sacrés et j'espère qu'il comptera celui qui revêtira l'armure de bronze qui s'y trouve."
Les dernières paroles de Venceslas rendirent Kentaro sombre. Venceslas voulait-il dire que le petit garçon ne porterait pas l'armure sacrée pour laquelle il s'entraînait? Il baissa la tête, l'air triste, Venceslas se retourna à ce moment précis et vit le désarroi de son apprenti, mais sembla ne pas en tenir compte et continua à marcher avec lui pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent en face d'une petite maison de pierre. Le chevalier du Paon ouvrit la porte de la maison, puis se retourna vers son disciple:
"Entre, Kentaro, passe en premier."
Kentaro obéit et passa donc le seuil de la demeure de son mentor. Une fois à l'intérieur, il fut surpris par ce qu'il y voyait; l'intérieur de la cabane était assez vétuste; il y avait trois pièces, la première comprenait une table, deux chaises et un lit en bois, la seconde semblait faire office de réserve pour la nourriture, quant à la troisième, elle ne contenait qu'un lit formé de paille et d'herbes diverses. Kentaro regarda fixement cette couche étrange, quand Venceslas lui demanda en souriant:
"Ta chambre te plaît-elle, Kentaro?"
Le petit garçon se retourna subitement vers son maître et lui dit:
"Maître, vous...vous voulez dire que c'est là où je vais dormir?"
"C'est exact, Kentaro! Après tout, les lynxs de cette région vivent aussi de manière rude! Tu devras quasiment adopter leur comportement dans ton entraînement! Ainsi, pour la nourriture, il te faudra vivre de la chasse et de la pêche, ainsi que de quelques légumes!"
Le chevalier du Paon regarda la mine effarée de Kentaro durant quelques secondes, puis lui dit:
"Je me doute que pour toi, qui as vécu plusieurs années dans la luxueuse fondation Graad, ce changement radical doit te sembler effrayant! Mais, Kentaro, je te l'ai déjà fait comprendre, pour devenir chevalier sacré, il te faudra te battre! En attendant, repose-toi jusqu'à demain!"
"Vous...Vous êtes un chevalier sacré?"
"Depuis peu, répondit Venceslas. J'ai obtenu mon armure, il y a deux mois de cela, et je suis depuis au service de la déesse Athéna."
"La déesse Athéna? Qui est-ce donc?"demanda Kentaro.
"Tu n'en as jamais entendu parler? fit Venceslas en souriant. Elle est la fille de Zeus et la déesse de la Guerre, mais néanmoins, elle déteste les armes et ne se bat que pour se défendre...mais aussi pour défendre le genre humain. C'est une personne d'une bonté infinie."
"Et vous l'avez déjà vue...maître?"demanda Kentaro, toujours aussi impressionné par Venceslas.
"Non, elle ne se montre jamais au grand jour. Elle est revenue sur Terre, il y a sept ans de cela, et elle n'a pas quitté son Sanctuaire, qui se trouve à Athènes."
Venceslas marqua une courte pause, puis demanda à Kentaro:
"Dis-moi, Kentaro...Tu arrives du Japon pour devenir chevalier, mais pour quelle raison?"
Kentaro fut troublé. Il n'avait pas de raisons particulières pour vouloir devenir chevalier, d'ailleurs, personne ne lui avait demandé son avis. D'un autre côté, il n'osa pas dire à son maître qu'il devrait rapporter l'armure au Japon, aussi lâcha-t-il, tête baissée:
"Euh...pour vous dire la vérité, maître, je...je ne sais pas encore pourquoi."
Venceslas fronça légèrement les sourcils, puis répondit d'un ton calme:
"Ce n'est pas très bon signe...En général, ceux qui viennent suivre un entraînement de chevalier sans savoir pourquoi ne tiennent pas longtemps...Pour ma part, lorsque l'on m'a expédié en Mongolie depuis la Pologne, mon pays natal, j'avais l'intention de servir le Bien, par n'importe quel moyen, et l'entraînement pour devenir chevalier sacré m'a permis de réaliser mon objectif!"
Le chevalier du Paon regarda de nouveau son élève, puis lui sourit:
"Cela dit, il se peut que tu découvres la vraie raison qui te pousse à relever ce défi au fil de ton entraînement...Bon! Justement, commençons l'entraînement! Suis-moi, Kentaro!"
Venceslas descendit aussitôt la colline sur laquelle lui et son élève se trouvaient, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent en face d'un énorme rocher, qui mesurait bien deux mètres cinquante, de sorte que Kentaro fût particulièrement impressionné par cet immense bloc. Venceslas recula de trois pas, puis dit à Kentaro:
"Kentaro, brise ce rocher!"
"Comment?!"lâcha Kentaro, qui pensait que son mentor était subitement devenu fou.
"Tu m'as bien compris, Kentaro, concentre toute ta force dans ton poing, et détruis ce rocher!"
"Mais..."balbutia Kentaro.
Venceslas fronça les sourcils:
"Kentaro, je t'ordonne de briser ce rocher! Je suis ton maître, tu dois obéir à tous mes ordres, sans exception! Si tu veux devenir chevalier sacré, il va falloir m'obéir!"
Alors que Venceslas terminait sa phrase, Kentaro vit subitement une aura verte foncée entourer le corps du chevalier d'argent. Il reconnut alors, mais dans d'autres proportions, le halo de lumière qui avait entouré Venceslas à l'aéroport. Ne cherchant pas à comprendre plus longtemps, le petit garçon se dirigea vers le rocher, jusqu'à ce qu'un mètre l'en séparât, serra son poing droit, y concentra toute la force de son bras, et se jeta sur le rocher:
"Yaaaah!!!"
Le résultat ne se fit guère attendre; au cri de guerre de Kentaro succéda un cri de douleur aigu. Le petit garçon se mit à hurler, tout en ravalant ses larmes, sous le regard impassible de Venceslas, qui lui dit:
"Evidemment! Tu avais peur de te faire mal, et c'est pour ça que tu n'as pas atteint ton objectif! Si tu te laisses dominer par la peur, Kentaro, tu n'arriveras à rien! Maintenant, recule de cinq pas et observe bien ce que je fais!"
Tout en séchant ses larmes, le petit garçon obéit et recula rapidement pour voir son maître agir. Venceslas regarda fixement le rocher, puis ferma les yeux, et le même halo vert foncé vint recouvrir son corps, sous le regard captivé de Kentaro. Le chevalier du Paon serra son poing droit, puis le halo qui entourait son corps vint se concentrer intégralement dans son poing. Kentaro dirigea alors son poing vers le rocher. Le choc fut rapide et...en un centième de seconde, le bloc vola en éclats, ce qui frappa Kentaro de stupeur:
"Le...Le rocher! Il...Il a été réduit en...en poussière!"
Après avoir détruit le rocher, Venceslas se retourna et s'avança vers son élève en souriant. Kentaro regarda le poing du chevalier d'argent et vit qu'il ne portait aucune trace de blessures. Ce qui ne manqua pas de le surprendre:
"Maître, comment...Comment avez-vous pu réaliser ce miracle?"
Venceslas répondit, toujours souriant:
"Cela n'a rien de miraculeux, Kentaro! Il s'agit des bases du savoir d'un chevalier sacré! N'importe quel chevalier peut détruire les atomes!"
"Les atomes?"fit Kentaro, qui ne connaissait pas ce mot.
"L'atome, expliqua Venceslas, est l'élément fondamental de toute chose existant sur Terre. Les rochers sont formés d'atomes, la faune et la flore du lac Onon sont formés d'atomes, et même ton corps, Kentaro, est formé d'atomes! Grâce à son pouvoir, un chevalier sacré doit pouvoir détruire les atomes! Mais pour cela, il faut qu'il sente l'Univers au fond de lui!"
"L'Univers?!"
Venceslas resta silencieux une dizaine de secondes, puis expliqua à son élève:
"L'Univers est composé d'un nombre illimité de galaxies et d'étoiles, composé des mêmes atomes que ceux qui constituent ton corps. Il est né il y a 4,5 milliards d'années d'une explosion, le Big Bang! Kentaro, n'importe quel chevalier sacré peut reproduire cette explosion au fond de lui, pour entrouvir le ciel et pourfendre la Terre! Mais cela ne peut se faire qu'en faisant exploser la cosmo-énergie, cette force enfouie dans le corps humain et qui se révèle lorsque l'on ressent l'Univers au fond de soi! Kentaro, si tu veux pouvoir briser un rocher, il te faudra faire brûler ta cosmo-énergie, puis la faire exploser, de sorte à ce qu'elle et toi ne formiez plus qu'un! Alors tu seras lancé sur la bonne voie pour devenir chevalier sacré!"
Kentaro était resté muet durant le temps que Venceslas avait livré sa leçon. Lorsque son mentor eut fini de parler, il se mit à réfléchir durant une dizaine de secondes, puis balbutia:
"Brû...Brûler ma...ma cosmo-énergie! Mais...Mais c'est une chose impossible, je n'y arriverai jamais!"lâcha-t-il d'un ton désespéré.
Venceslas soupira:
"Pff...Kentaro, si tu raisonnes dans ce sens, jamais tu ne pourras devenir un chevalier sacré! En attendant, suis-moi, l'entraînement est terminé pour aujourd'hui!"
Venceslas se dirigea vers le fleuve Onon, puis emprunta un chemin qui remontait le cours du fleuve. Derrière lui, à deux mètres, Kentaro le suivait timidement, encore préoccupé par les durs propos qu'avait tenus le chevalier du Paon à son encontre. Ce dernier lui demanda brutalement:
"Kentaro, connais-tu la légende du fleuve Onon?"
"Quelle...Quelle légende?"
"L'on dit que, il y a de cela bien longtemps, un loup bleu prit une biche pour épouse et tous deux s'installèrent près du fleuve Onon pour y élever leurs petits. Et c'est de cette union que sont nés les Mongols, ce peuple dont le rayonnement fut grandiose au Moyen-Age, sous la houlette du Grand Khan! Aujourd'hui, la splendeur des Mongols n'est plus, mais le fleuve Onon conserve encore son charisme médiéval!...J'ai appris cette légende quand j'avais sept ans, et elle continue encore de me fasciner! Le fleuve Onon est maintenant devenu un lieu d'entraînement pour les chevaliers sacrés et j'espère qu'il comptera celui qui revêtira l'armure de bronze qui s'y trouve."
Les dernières paroles de Venceslas rendirent Kentaro sombre. Venceslas voulait-il dire que le petit garçon ne porterait pas l'armure sacrée pour laquelle il s'entraînait? Il baissa la tête, l'air triste, Venceslas se retourna à ce moment précis et vit le désarroi de son apprenti, mais sembla ne pas en tenir compte et continua à marcher avec lui pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent en face d'une petite maison de pierre. Le chevalier du Paon ouvrit la porte de la maison, puis se retourna vers son disciple:
"Entre, Kentaro, passe en premier."
Kentaro obéit et passa donc le seuil de la demeure de son mentor. Une fois à l'intérieur, il fut surpris par ce qu'il y voyait; l'intérieur de la cabane était assez vétuste; il y avait trois pièces, la première comprenait une table, deux chaises et un lit en bois, la seconde semblait faire office de réserve pour la nourriture, quant à la troisième, elle ne contenait qu'un lit formé de paille et d'herbes diverses. Kentaro regarda fixement cette couche étrange, quand Venceslas lui demanda en souriant:
"Ta chambre te plaît-elle, Kentaro?"
Le petit garçon se retourna subitement vers son maître et lui dit:
"Maître, vous...vous voulez dire que c'est là où je vais dormir?"
"C'est exact, Kentaro! Après tout, les lynxs de cette région vivent aussi de manière rude! Tu devras quasiment adopter leur comportement dans ton entraînement! Ainsi, pour la nourriture, il te faudra vivre de la chasse et de la pêche, ainsi que de quelques légumes!"
Le chevalier du Paon regarda la mine effarée de Kentaro durant quelques secondes, puis lui dit:
"Je me doute que pour toi, qui as vécu plusieurs années dans la luxueuse fondation Graad, ce changement radical doit te sembler effrayant! Mais, Kentaro, je te l'ai déjà fait comprendre, pour devenir chevalier sacré, il te faudra te battre! En attendant, repose-toi jusqu'à demain!"
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Le lendemain, alors qu'il devait être seulement six heures, Kentaro fut réveillé par la forte voix de Venceslas:
"Kentaro, réveille-toi, l'entraînement n'attend pas!"
Le petit garçon, qui avait peu dormi en raison du peu de confort que lui offrait son nouveau lit, se traîna mollement au sol pendant une minute, puis vint rejoindre son mentor. Après un petit déjeuner des plus frugaux, il suivit le chevalier d'argent dans la nature pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'ils se retrouvèrent en face d'un rocher qui avait le même gabarit que celui que Venceslas avait pulvérisé sous les yeux de son élève. Le chevalier du Paon se retourna vers Kentaro, et lui dit:
"Kentaro, détruis ce rocher! Et pense à ce que je t'ai dit hier; tu dois sentir l'Univers au fond de toi pour pouvoir espérer detruire ce rocher! Allez, vas-y!"
Kentaro s'avança timidement vers le rocher, puis s'arrêta lorsqu'il n'y eut plus qu'un mètre qui l'en séparait. Il serra son poing droit, puis regarda fixement le gros bloc qui se tenait face à lui. En dépit des leçons de son mentor, il ne voyait toujours pas comment il pourrait réussir. Et cette hantise fit trembler nerveusement ses jambes. Anxieux, Kentaro jeta un coup d'oeil à Venceslas, mais celui-ci paraissait impassible. Le petit garçon regarda de nouveau le rocher, son poing droit fermé, les jambes tremblantes. Rien n'y faisait, il ne parvenait pas à voir comment il pourrait atteindre son but:
"Pff...Je...Je n'y arriverai jamais! Et puis, à quoi bon? A quoi ça sert que je m'entraîne si c'est pour satisfaire les caprices d'un père indigne?"
Tout à coup, une idée jaillit dans le cerveau de Kentaro. Il regarda fixement le rocher et essaya de se représenter le visage de Mitsumasa Kido. Lorsque ce fut fait, il concentra la rancoeur qu'il éprouvait contre son père dans son poing, s'élança vers le bloc de pierre et le frappa violemment. Le résultat ne se fit pas attendre; le rocher vola en éclats multiples, ce qui poussa Venceslas à se protéger avec ses mains. Kentaro regarda droit devant lui et sourit jusqu'aux oreilles: il ne restait plus rien de l'énorme rocher. Le petit garçon se tourna vers Venceslas et lui dit:
"Maître, j'ai réussi! Je suis parvenu à briser ce rocher!"
Contre toute attente, le chevalier du Paon ne manifesta pas le moindre signe de satisfaction. Au contraire, il fronça les sourcils et s'adressa à son disciple en ces termes:
"Kentaro, tu es bien parvenu à briser ce rocher...Mais je n'ai pas apprécié la méthode que tu as choisie..."
"Comment ça? Que voulez-vous dire, maître?"demanda Kentaro.
"Tu as utilisé ta colère contre je ne sais qui ou quoi pour détruire ce rocher. Et utiliser sa rage n'est pas le meilleur moyen de sentir l'Univers au fond de soi, à moins que cette rage soit destinée vers ton adversaire...La colère ne doit être utilisée qu'à bon escient chez un chevalier sacré, jamais en permanence."
Venceslas regarda son disciple, qui paraissait contrit, puis reprit:
"Pour autant, Kentaro, si jamais tu devais avoir à combattre un jour un représentant des forces du Mal, tu ne devras montrer aucune pitié face à lui, tu devras l'éliminer de sang-froid! C'est une leçon que m'a enseignée mon mentor, et je me suis juré d'y être fidèle si je devais un jour combattre le Mal!"
Kentaro était resté muet durant le temps qu'avait parlé Venceslas. Désormais, il se retrouvait pris entre deux feux: comment oublier la colère qu'il éprouvait contre Mitsumasa Kido? Et de même, comment parvenir à maîtriser sa hargne, au bon moment, et contre la bonne personne? Il n'eut toutefois pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, car il entendit son mentor l'appeler:
"Kentaro! Suis-moi, nous allons passer à autre chose!"
Intrigué, Kentaro se hâta de descendre la colline où Venceslas l'avait emmené, puis suivit le chevalier d'argent pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'ils se trouvèrent non loin du fleuve Onon. Le petit garçon regarda l'eau qui coulait et frissonna: le fleuve Onon lui semblait un endroit bien peu propice pour une baignade. Ce fut alors que
Venceslas lui ordonna:
"Kentaro! Déshabille-toi!"
"Comment? Com...Complètement?!"
"Bien sûr! approuva Venceslas. Ne t'en fais pas, j'aurai le dos tourné!"
"Mais...Mais l'eau est froide, je...je ne pourrai jamais tenir là-dedans!"
"Tu as raison sur un point, Kentaro, répliqua Venceslas, l'eau est particulièrement froide, elle n'excède pas les 8°C! Mais tu également as tort sur un point; tu pourras tenir là-dedans si tu en as la volonté! Allez, déshabille-toi!"
Kentaro préféra ne plus discuter et ôta machinalement tous ses vêtements, puis les déposa au sol. Nu comme un ver, il s'avança près des berges et regarda le fleuve Onon d'un air bien peu rassuré. Venceslas avait le dos tourné, pourtant, il était capable de ressentir l'état dans lequel se trouvait son disciple. Finalement, trente secondes après que Kentaro se fût déshabillé, il perdit patience et hurla, sans se retourner pour autant:
"Kentaro! Plonge!!!"
Surpris par le ton de la voix de son mentor, Kentaro sursauta, puis glissa sur les berges du fleuve et tomba dans l'eau. Une situation qui n'était pas pour le réjouir:
"Aaaah! Elle est froide! Maître Venceslas, au secours, au secours!"
Le chevalier d'argent se retourna et s'avança près des berges, ce qui rassura le petit garçon. Toutefois, son soulagement disparut très vite quand Venceslas lui dit:
"Kentaro, comme je te l'ai dit, si tu veux t'en sortir, débrouille-toi seul!"
Kentaro se mit alors à paniquer:
"Aaaah! Je vais pas tenir, je vais me noyer, à l'aide!"
Malgré les plaintes de son disciple, Venceslas ne leva pas le petit doigt. Au contraire, il lui tourna le dos, ne se souciant pas du fait que le petit garçon commençait à être emporté par le courant, puis s'assit en tailleur, commençant à prendre une position ressemblant à celle du Lotus, puis médita pendant une minute. Toutefois, cette méditation fut très brève, car, une minute après avoir commencé à méditer, quelque chose vint perturber l'esprit du chevalier du Paon, qui se releva brutalement et, à sa grande surprise, vit un jet d'eau venant du fleuve Onon surgir sous ses yeux. Venceslas se déplaça en deux secondes vers l'endroit où l'eau avait jailli et fut étonné par ce qu'il voyait: Kentaro était évanoui sur l'une des berges du fleuve, il semblait avoir bu une belle tasse...et un étrange halo de lumière dorée entourait son corps. Sans prononcer le moindre mot, Venceslas revint rapidement à son point de départ, prit les vêtements de son élève, revint prestement vers lui et déposa sa chemise et son pantalon à ses côtés. Le chevalier d'argent songea:
"Hmm...Il s'en est donc sorti...Et cette aura que j'ai vue autour de lui, l'espace d'un instant...Kentaro aurait-il senti inconsciemment l'Univers au fond de lui? Cela reste à voir...En attendant, je vais aller à la chasse."
Venceslas s'éclipsa alors rapidement et partit vers des bois qu'il connaissait bien depuis qu'il était arrivé en Mongolie. Trois minutes après le départ du chevalier d'argent, Kentaro écarquilla des yeux et murmura:
"Hmm...Où...Où suis-je? Que...Que m'est-il arrivé?"
Le petit garçon tourna sur lui-même et s'assit près du fleuve Onon. Il finit par réaliser:
"Je...Je m'en suis donc sorti? Mais...Mais c'est impossible, à un moment, j'ai coulé au fond du fleuve, je n'aurais normalement pas dû survivre...Comment ai-je pu faire?"
Kentaro tenta de résoudre cette énigme pendant une quinzaine de secondes, mais il finit par y renoncer, puis se releva et remit ses vêtements, qu'il avait trouvés à proximité. Après ça, Kentaro, voyant que son maître avait disparu, décida de revenir dans l'habitat de pierre que tous deux occupaient depuis peu de temps. Quand il s'en approcha, il crut sentir une odeur de viande qui venait lui chatouiller les narines. Attiré par la présence de nourriture, le petit garçon courut vers la maison de pierre, qui n'était plus qu'à une trentaine de mètres devant lui et aperçut Venceslas qui faisait cuire des oiseaux et des petits animaux de façon rudimentaire, avec des pierres et du bois. En voyant le visage de son jeune disciple, le chevalier du Paon sourit, puis lui dit:
"Ce n'est pas encore prêt, Kentaro! De toute façon, il va falloir que tu chasses par toi-même ta nourriture, comme le fait le lynx du fleuve Onon!"
"Quoi?! s'exclama Kentaro. Maître, vous...vous voulez dire que je vais devoir me débrouiller seul?"
Venceslas sourit:
"Kentaro, tu n'as donc pas compris que pour gagner ton armure de bronze, tu devrais te débrouiller seul pendant quasiment tout l'entraînement? Moi, je suis juste là pour te montrer le chemin, après, c'est à toi de l'arpenter!"
Kentaro inclina la tête, puis se dirigea de nouveau vers le fleuve Onon, espérant y pêcher du poisson. En voyant son élève partir, le chevalier du Paon sourit curieusement. De son côté, Kentaro n'avait guère perdu de temps pour retourner près du fleuve. Il pencha sa tête vers les eaux, de sorte à pouvoir apercevoir la faune aquatique, qui devait sûrement être abondante dans le coin. Il n'aperçut rien pendant cinq minutes, puis vit subitement trois ou quatre poissons argentés qui nageaient dans sa direction. Avec hâte, il plongea sa main dans les eaux, mais les poissons esquivèrent in extremis le geste du petit garçon, puis se mirent à tourner en rond sous ses yeux, comme s'ils voulaient le narguer. De rage, Kentaro plongea sa main dans le fleuve à trois, quatre, cinq reprises, mais à chaque fois le même manège se reproduisait; les poissons lui échappaient, puis se mettaient à tourner en rond devant lui. Furieux, Kentaro se crispa, sans que les poissons ne s'en soucièrent. Au contraire, ils reprirent leur étrange ballet. Ce fut alors que les yeux du petit garçon reflétèrent des éclairs brefs mais intenses. Ce court phénomène sembla effrayer les poissons, qui voulurent alors redescendre le fleuve Onon, mais Kentaro, dont les yeux avaient viré au jaune bileux sans explication rationnelle, tendit rapidement ses mains vers l'eau et s'empara des quatre poissons qu'il convoitait depuis plusieurs minutes, deux dans chaque main. Paraissant affolés, les poissons frétillèrent l'espace de quelques secondes, pour glisser des mains du petit garçon, mais ce dernier les serra un bref moment, moment durant lequel un vague halo d'énergie le recouvrit de la tête aux pieds, et les poissons cessèrent de bouger. Quant à Venceslas, il avait suivi la scène en dépit de la distance, grâce à son sixième sens. Le chevalier d'argent songea simplement:
"Très intéressant..."
"Kentaro, réveille-toi, l'entraînement n'attend pas!"
Le petit garçon, qui avait peu dormi en raison du peu de confort que lui offrait son nouveau lit, se traîna mollement au sol pendant une minute, puis vint rejoindre son mentor. Après un petit déjeuner des plus frugaux, il suivit le chevalier d'argent dans la nature pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'ils se retrouvèrent en face d'un rocher qui avait le même gabarit que celui que Venceslas avait pulvérisé sous les yeux de son élève. Le chevalier du Paon se retourna vers Kentaro, et lui dit:
"Kentaro, détruis ce rocher! Et pense à ce que je t'ai dit hier; tu dois sentir l'Univers au fond de toi pour pouvoir espérer detruire ce rocher! Allez, vas-y!"
Kentaro s'avança timidement vers le rocher, puis s'arrêta lorsqu'il n'y eut plus qu'un mètre qui l'en séparait. Il serra son poing droit, puis regarda fixement le gros bloc qui se tenait face à lui. En dépit des leçons de son mentor, il ne voyait toujours pas comment il pourrait réussir. Et cette hantise fit trembler nerveusement ses jambes. Anxieux, Kentaro jeta un coup d'oeil à Venceslas, mais celui-ci paraissait impassible. Le petit garçon regarda de nouveau le rocher, son poing droit fermé, les jambes tremblantes. Rien n'y faisait, il ne parvenait pas à voir comment il pourrait atteindre son but:
"Pff...Je...Je n'y arriverai jamais! Et puis, à quoi bon? A quoi ça sert que je m'entraîne si c'est pour satisfaire les caprices d'un père indigne?"
Tout à coup, une idée jaillit dans le cerveau de Kentaro. Il regarda fixement le rocher et essaya de se représenter le visage de Mitsumasa Kido. Lorsque ce fut fait, il concentra la rancoeur qu'il éprouvait contre son père dans son poing, s'élança vers le bloc de pierre et le frappa violemment. Le résultat ne se fit pas attendre; le rocher vola en éclats multiples, ce qui poussa Venceslas à se protéger avec ses mains. Kentaro regarda droit devant lui et sourit jusqu'aux oreilles: il ne restait plus rien de l'énorme rocher. Le petit garçon se tourna vers Venceslas et lui dit:
"Maître, j'ai réussi! Je suis parvenu à briser ce rocher!"
Contre toute attente, le chevalier du Paon ne manifesta pas le moindre signe de satisfaction. Au contraire, il fronça les sourcils et s'adressa à son disciple en ces termes:
"Kentaro, tu es bien parvenu à briser ce rocher...Mais je n'ai pas apprécié la méthode que tu as choisie..."
"Comment ça? Que voulez-vous dire, maître?"demanda Kentaro.
"Tu as utilisé ta colère contre je ne sais qui ou quoi pour détruire ce rocher. Et utiliser sa rage n'est pas le meilleur moyen de sentir l'Univers au fond de soi, à moins que cette rage soit destinée vers ton adversaire...La colère ne doit être utilisée qu'à bon escient chez un chevalier sacré, jamais en permanence."
Venceslas regarda son disciple, qui paraissait contrit, puis reprit:
"Pour autant, Kentaro, si jamais tu devais avoir à combattre un jour un représentant des forces du Mal, tu ne devras montrer aucune pitié face à lui, tu devras l'éliminer de sang-froid! C'est une leçon que m'a enseignée mon mentor, et je me suis juré d'y être fidèle si je devais un jour combattre le Mal!"
Kentaro était resté muet durant le temps qu'avait parlé Venceslas. Désormais, il se retrouvait pris entre deux feux: comment oublier la colère qu'il éprouvait contre Mitsumasa Kido? Et de même, comment parvenir à maîtriser sa hargne, au bon moment, et contre la bonne personne? Il n'eut toutefois pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, car il entendit son mentor l'appeler:
"Kentaro! Suis-moi, nous allons passer à autre chose!"
Intrigué, Kentaro se hâta de descendre la colline où Venceslas l'avait emmené, puis suivit le chevalier d'argent pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'ils se trouvèrent non loin du fleuve Onon. Le petit garçon regarda l'eau qui coulait et frissonna: le fleuve Onon lui semblait un endroit bien peu propice pour une baignade. Ce fut alors que
Venceslas lui ordonna:
"Kentaro! Déshabille-toi!"
"Comment? Com...Complètement?!"
"Bien sûr! approuva Venceslas. Ne t'en fais pas, j'aurai le dos tourné!"
"Mais...Mais l'eau est froide, je...je ne pourrai jamais tenir là-dedans!"
"Tu as raison sur un point, Kentaro, répliqua Venceslas, l'eau est particulièrement froide, elle n'excède pas les 8°C! Mais tu également as tort sur un point; tu pourras tenir là-dedans si tu en as la volonté! Allez, déshabille-toi!"
Kentaro préféra ne plus discuter et ôta machinalement tous ses vêtements, puis les déposa au sol. Nu comme un ver, il s'avança près des berges et regarda le fleuve Onon d'un air bien peu rassuré. Venceslas avait le dos tourné, pourtant, il était capable de ressentir l'état dans lequel se trouvait son disciple. Finalement, trente secondes après que Kentaro se fût déshabillé, il perdit patience et hurla, sans se retourner pour autant:
"Kentaro! Plonge!!!"
Surpris par le ton de la voix de son mentor, Kentaro sursauta, puis glissa sur les berges du fleuve et tomba dans l'eau. Une situation qui n'était pas pour le réjouir:
"Aaaah! Elle est froide! Maître Venceslas, au secours, au secours!"
Le chevalier d'argent se retourna et s'avança près des berges, ce qui rassura le petit garçon. Toutefois, son soulagement disparut très vite quand Venceslas lui dit:
"Kentaro, comme je te l'ai dit, si tu veux t'en sortir, débrouille-toi seul!"
Kentaro se mit alors à paniquer:
"Aaaah! Je vais pas tenir, je vais me noyer, à l'aide!"
Malgré les plaintes de son disciple, Venceslas ne leva pas le petit doigt. Au contraire, il lui tourna le dos, ne se souciant pas du fait que le petit garçon commençait à être emporté par le courant, puis s'assit en tailleur, commençant à prendre une position ressemblant à celle du Lotus, puis médita pendant une minute. Toutefois, cette méditation fut très brève, car, une minute après avoir commencé à méditer, quelque chose vint perturber l'esprit du chevalier du Paon, qui se releva brutalement et, à sa grande surprise, vit un jet d'eau venant du fleuve Onon surgir sous ses yeux. Venceslas se déplaça en deux secondes vers l'endroit où l'eau avait jailli et fut étonné par ce qu'il voyait: Kentaro était évanoui sur l'une des berges du fleuve, il semblait avoir bu une belle tasse...et un étrange halo de lumière dorée entourait son corps. Sans prononcer le moindre mot, Venceslas revint rapidement à son point de départ, prit les vêtements de son élève, revint prestement vers lui et déposa sa chemise et son pantalon à ses côtés. Le chevalier d'argent songea:
"Hmm...Il s'en est donc sorti...Et cette aura que j'ai vue autour de lui, l'espace d'un instant...Kentaro aurait-il senti inconsciemment l'Univers au fond de lui? Cela reste à voir...En attendant, je vais aller à la chasse."
Venceslas s'éclipsa alors rapidement et partit vers des bois qu'il connaissait bien depuis qu'il était arrivé en Mongolie. Trois minutes après le départ du chevalier d'argent, Kentaro écarquilla des yeux et murmura:
"Hmm...Où...Où suis-je? Que...Que m'est-il arrivé?"
Le petit garçon tourna sur lui-même et s'assit près du fleuve Onon. Il finit par réaliser:
"Je...Je m'en suis donc sorti? Mais...Mais c'est impossible, à un moment, j'ai coulé au fond du fleuve, je n'aurais normalement pas dû survivre...Comment ai-je pu faire?"
Kentaro tenta de résoudre cette énigme pendant une quinzaine de secondes, mais il finit par y renoncer, puis se releva et remit ses vêtements, qu'il avait trouvés à proximité. Après ça, Kentaro, voyant que son maître avait disparu, décida de revenir dans l'habitat de pierre que tous deux occupaient depuis peu de temps. Quand il s'en approcha, il crut sentir une odeur de viande qui venait lui chatouiller les narines. Attiré par la présence de nourriture, le petit garçon courut vers la maison de pierre, qui n'était plus qu'à une trentaine de mètres devant lui et aperçut Venceslas qui faisait cuire des oiseaux et des petits animaux de façon rudimentaire, avec des pierres et du bois. En voyant le visage de son jeune disciple, le chevalier du Paon sourit, puis lui dit:
"Ce n'est pas encore prêt, Kentaro! De toute façon, il va falloir que tu chasses par toi-même ta nourriture, comme le fait le lynx du fleuve Onon!"
"Quoi?! s'exclama Kentaro. Maître, vous...vous voulez dire que je vais devoir me débrouiller seul?"
Venceslas sourit:
"Kentaro, tu n'as donc pas compris que pour gagner ton armure de bronze, tu devrais te débrouiller seul pendant quasiment tout l'entraînement? Moi, je suis juste là pour te montrer le chemin, après, c'est à toi de l'arpenter!"
Kentaro inclina la tête, puis se dirigea de nouveau vers le fleuve Onon, espérant y pêcher du poisson. En voyant son élève partir, le chevalier du Paon sourit curieusement. De son côté, Kentaro n'avait guère perdu de temps pour retourner près du fleuve. Il pencha sa tête vers les eaux, de sorte à pouvoir apercevoir la faune aquatique, qui devait sûrement être abondante dans le coin. Il n'aperçut rien pendant cinq minutes, puis vit subitement trois ou quatre poissons argentés qui nageaient dans sa direction. Avec hâte, il plongea sa main dans les eaux, mais les poissons esquivèrent in extremis le geste du petit garçon, puis se mirent à tourner en rond sous ses yeux, comme s'ils voulaient le narguer. De rage, Kentaro plongea sa main dans le fleuve à trois, quatre, cinq reprises, mais à chaque fois le même manège se reproduisait; les poissons lui échappaient, puis se mettaient à tourner en rond devant lui. Furieux, Kentaro se crispa, sans que les poissons ne s'en soucièrent. Au contraire, ils reprirent leur étrange ballet. Ce fut alors que les yeux du petit garçon reflétèrent des éclairs brefs mais intenses. Ce court phénomène sembla effrayer les poissons, qui voulurent alors redescendre le fleuve Onon, mais Kentaro, dont les yeux avaient viré au jaune bileux sans explication rationnelle, tendit rapidement ses mains vers l'eau et s'empara des quatre poissons qu'il convoitait depuis plusieurs minutes, deux dans chaque main. Paraissant affolés, les poissons frétillèrent l'espace de quelques secondes, pour glisser des mains du petit garçon, mais ce dernier les serra un bref moment, moment durant lequel un vague halo d'énergie le recouvrit de la tête aux pieds, et les poissons cessèrent de bouger. Quant à Venceslas, il avait suivi la scène en dépit de la distance, grâce à son sixième sens. Le chevalier d'argent songea simplement:
"Très intéressant..."
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Cinq minutes plus tard, il vit son élève arriver avec les poissons qu'il avait lui-même pêchés:
"Alors, Kentaro, qu'as-tu pensé de cette partie de pêche?"demanda Venceslas avec un drôle de sourire.
"Eh bien, maître, pour tout vous dire, je...je ne comprends pas ce qui s'est passé, pourtant, j'étais sur le point de désespérer, quand tout à coup, j'ai pu pêcher ces quatre poissons en un éclair, je ne comprends pas comment ni pourquoi!"avoua Kentaro d'un air effaré.
Venceslas répondit, sans cesser de sourire:
"Ne t'en fais pas, tu finiras par comprendre...En attendant, va déposer ces poissons dans la grande boîte qui contient du gros sel, et entraîne ton poing sur les arbres qui ne se trouvent pas loin de toi!"
Sans chercher à comprendre, Kentaro se dirigea vers l'un des arbres qui se trouvaient à sa gauche et commença à y donner machinalement des coups de poings, un exercice qu'il ne trouvait guère palpitant. Il entendit alors derrière lui la forte voix de Venceslas:
"Kentaro! Entraîne tes poings sur cet arbre pendant une heure, puis viens manger après! Nous allons en avoir pour six à sept heures d'entraînement dans l'après-midi!"
A ces mots, le rythme cardiaque du petit garçon s'accéléra: son entraînement quotidien allait donc pratiquement durer une demi-journée! Un rythme que ne suivaient pas les autres enfants de son âge qui, eux, allaient à l'école. Pourtant, Kentaro ne rechigna pas à la tâche et donna de nombreux coups de poings à l'arbre pendant une heure environ. Après ça, Venceslas le laissa manger deux des poissons qu'il avait pêchés.
L'après-midi fut consacré à la fois à la théorie et à la pratique. Pour la théorie, Venceslas donna à son tout jeune apprenti quelques cours de biologie et de géographie, afin que Kentaro puisse connaître un peu mieux la région du fleuve Onon. Il avait surtout été marqué par le fait qu'il devrait subir des conditions climatiques rudes, particulièrement l'hiver, avec les lointaines influences des vents du désert glacial de Gobi. Il avait également appris quelques notions sur la faune et la flore de cette région mongole, car Venceslas lui avait signalé que cela lui serait utile dans les derniers instants de son entraînement. En ce qui concernait la pratique, Kentaro avait eu droit à une longue marche de cinq heures, durant laquelle il avait dû arpenter des collines et même quelques monts de la région. Finalement, Venceslas et son disciple étaient rentrés vers huit heures du soir, mais leurs formes physiques étaient très différentes; si le chevalier d'argent semblait à peine exténué, avec seulement quelques gouttes de sueur sur le front, Kentaro, lui, faisait presque peine à voir; le petit garçon tirait la langue à un point tel qu'elle pouvait tomber de sa bouche d'un instant à l'autre, et il tremblait nerveusement sur ses jambes engourdies. Malgré sa fatigue, il s'efforça de demander à son mentor:
"Maître...Dites...Dites-moi...Co...Comment...Comment se fait-il que...que vous ne...ne soyez pas...pas fatigué a...après cette...cette marche?"
Venceslas se retourna vers Kentaro, et lui répondit laconiquement:
"Tu comprendras tôt ou tard, Kentaro...En attendant, dépêche-toi, la nuit commence à tomber!"
Trop épuisé pour pouvoir réfléchir, Kentaro préféra obéir et suivit son maitre très lentement. Après avoir mangé ses deux derniers poissons, ainsi que deux oignons cuits au feu, Kentaro se dirigea vers son lit et s'y écroula comme une masse. Cette scène ne fit pas perdre son indéfectible sourire à Venceslas:
"Il est complètement épuisé après cette première journée d'entraînement, ce qui n'a rien d'anormal...Moi-même, j'avais souffert autant, et même plus que lui, vu que j'étais destiné à devenir chevalier d'argent! Pourtant, l'espace de quelques secondes, et à plusieurs reprises, il me semble qu'il a montré qu'il avait un bon potentiel en lui..."pensa tout haut le chevalier du Paon.
Décidant de laisser son élève se reposer pour qu'il soit en forme pour le lendemain, Venceslas tourna les talons et sortit dehors, non loin du seuil de la maison. Il s'assit en tailleur dans l'herbe et médita pour reposer son esprit. Il resta ainsi, immobile pendant trois heures, jusqu'à ce qu'il sentît une présence derrière lui. Cette présence ne lui sembla pas hostile, et lui était même familière depuis peu. Aussi, Venceslas se leva sans dire le moindre mot, se retourna et aperçut Kentaro sur le seuil de la maison. Etonné, il lui dit:
"Après trois heures, tu ne dors toujours pas, Kentaro? Pourtant, demain, ton entraînement sera aussi rude que celui d'aujourd'hui! Et il en sera de même pour les six années à venir!"
Kentaro répondit:
"Oh, maître, je me suis endormi très rapidement, en moins de dix minutes, mais...mais j'ai été subitement réveillé par...par une espèce d'énergie qui me semblait inhabituelle...un peu comme celle que vous aviez déployée lorsque je vous ai vu au Japon pour la première fois."
Venceslas répondit:
"Hmm...Visiblement, dans ton sommeil, tu as perçu une partie de mon cosmos, alors que je méditais, et cela t'a réveillé...Mais, Kentaro, cela n'a rien d'inhabituel pour un chevalier sacré. Le fait de m'être détaché de ce monde l'espace de quelques heures a libéré une partie de mon cosmos, et tu l'as ressenti, c'est tout!"
Le temps qu'avait parlé Venceslas, Kentaro avait levé les yeux au ciel, tant il avait du mal à comprendre ce que voulait dire son mentor. Soudainement, il regarda le ciel étoilé et vit que les étoiles s'étaient mises à briller fortement. Devant l'étonnement de son élève, Venceslas sourit:
"Kentaro, il existe des milliards d'étoiles dans notre galaxie...Certaines forment les 88 constellations qui survolent notre planète. Il existe autant de chevaliers sacrés de la déesse Athéna que de constellations. Chaque chevalier est protégé par une constellation unique...tiens, regarde celle-ci, Kentaro."
Le chevalier du Paon avait à ce moment-là montré du doigt un ensemble d'étoiles, ensemble que Kentaro scruta attentivement et qui représentait un oiseau majestueux.
"Cette constellation, Kentaro, est celle du Paon, mon étoile protectrice...Pourtant, elle se trouve dans l'hémisphère Sud et les fois où elle est visible dans l'hémisphère Nord sont rarissimes...Lorsqu'un chevalier sacré est en danger, son étoile protectrice apparait pour lui fournir un soutien divin...En ce qui me concerne, je ne risque rien dans le moment présent, mais le fait de voir mon étoile protectrice ce soir ne peut que me porter bonheur!...Regarde celle-ci, Kentaro!"
Intrigué, le petit garçon leva les yeux une nouvelle fois et aperçut un ensemble de treize étoiles qui représentaient plus ou moins un cheval ailé.
"Cette constellation, poursuivit Venceslas, est celle de Pégase, le cheval ailé né du sang de la Méduse, un monstre mythologique, et qui fut chevauché par le divin Béllérophon lors de son combat contre la Chimère! L'armure de Pégase fait partie des armures de bronze, mais elle est hautement symbolique, car c'est un héritage de la Grèce Antique, qui est conservé à Athènes, au Sanctuaire de la déesse Athéna!"
Les dernières paroles du chevalier d'argent interloquèrent Kentaro, car il lui sembla que ce lieu lui était plus ou moins familier, qu'il en avait entendu parler vaguement. Après un court effort de mémoire, il finit par s'en souvenir:
"Maître...Athènes, c'est...c'est là où l'un de mes camarades japonais a été envoyé!"
A ces mots, Venceslas devint légèrement soucieux:
"Vraiment? Hmm...j'espère pour lui que le choc des cultures ne le fera pas trop souffrir!"
"Que venez-vous de dire, maître?"fit Kentaro, interloqué par la remarque du chevalier du Paon.
"Comme je te l'ai dit, Kentaro, répondit Venceslas, l'armure de Pégase est un héritage lointain de la Grèce antique. Aussi, les gardes du Sanctuaire et même certains chevaliers sacrés ne voient pas d'un bon oeil la présence d'un étranger au Sanctuaire, surtout s'il n'est pas européen! Ton ami, Kentaro, risque de ne pas seulement subir un entraînement draconien, mais aussi bon nombre de remarques et de brimades xénophobes!"
Kentaro se mit à trembler comme une feuille en entendant les paroles de son mentor:
"Maître...voulez-vous dire que...que l'obtention de l'armure est nécessairement liée à l'origine?"
Venceslas répondit catégoriquement:
"Absolument pas. L'obtention de l'armure ne dépend que de la volonté, ainsi que de la force physique et spirituelle de celui qui prétend au titre de chevalier sacré. Kentaro, pendant ces six années dans la région du fleuve Onon, tu devras t'en sortir par tes propres moyens; si tu as une volonté suffisamment forte, alors ta cosmo-énergie finira par se révéler, et tu seras digne de porter ton armure...Mais en attendant, va te coucher, tu as grand besoin de repos."
Kentaro se mit à bâiller bruyamment et retourna vers son lit de fortune en traînant des pieds. Venceslas s'assit alors de nouveau en tailleur, puis reprit sa méditation. Il pensa aussitôt:
"Je ne l'ai pas dit à Kentaro, pour qu'il n'en vienne à se surestimer, mais je me souviens avoir moi-même rencontré le problème des origines...J'étais le seul Slave à prétendre à l'armure du Paon, et bon nombre de mes camarades, venant de l'Inde ou d'Extrème-Orient pour la plupart, ne me pardonnaient pas de venir du Vieux Continent...Athéna seule sait combien de fois j'ai douté de moi-même...Mais finalement, j'ai vaincu tous mes doutes et j'ai montré que seule la volonté fait la différence...J'espère que Kentaro saura prendre confiance en lui, je pense qu'il a le potentiel pour servir Athéna et combattre le Mal, même s'il ne devient que chevalier de bronze!"
Après ces dernières réflexions, le chevalier du Paon fit le vide total dans ses pensées, et se consacra exclusivement à la méditation pendant quatre heures d'affilée, puis se décida à passer une courte nuit de sommeil.
"Alors, Kentaro, qu'as-tu pensé de cette partie de pêche?"demanda Venceslas avec un drôle de sourire.
"Eh bien, maître, pour tout vous dire, je...je ne comprends pas ce qui s'est passé, pourtant, j'étais sur le point de désespérer, quand tout à coup, j'ai pu pêcher ces quatre poissons en un éclair, je ne comprends pas comment ni pourquoi!"avoua Kentaro d'un air effaré.
Venceslas répondit, sans cesser de sourire:
"Ne t'en fais pas, tu finiras par comprendre...En attendant, va déposer ces poissons dans la grande boîte qui contient du gros sel, et entraîne ton poing sur les arbres qui ne se trouvent pas loin de toi!"
Sans chercher à comprendre, Kentaro se dirigea vers l'un des arbres qui se trouvaient à sa gauche et commença à y donner machinalement des coups de poings, un exercice qu'il ne trouvait guère palpitant. Il entendit alors derrière lui la forte voix de Venceslas:
"Kentaro! Entraîne tes poings sur cet arbre pendant une heure, puis viens manger après! Nous allons en avoir pour six à sept heures d'entraînement dans l'après-midi!"
A ces mots, le rythme cardiaque du petit garçon s'accéléra: son entraînement quotidien allait donc pratiquement durer une demi-journée! Un rythme que ne suivaient pas les autres enfants de son âge qui, eux, allaient à l'école. Pourtant, Kentaro ne rechigna pas à la tâche et donna de nombreux coups de poings à l'arbre pendant une heure environ. Après ça, Venceslas le laissa manger deux des poissons qu'il avait pêchés.
L'après-midi fut consacré à la fois à la théorie et à la pratique. Pour la théorie, Venceslas donna à son tout jeune apprenti quelques cours de biologie et de géographie, afin que Kentaro puisse connaître un peu mieux la région du fleuve Onon. Il avait surtout été marqué par le fait qu'il devrait subir des conditions climatiques rudes, particulièrement l'hiver, avec les lointaines influences des vents du désert glacial de Gobi. Il avait également appris quelques notions sur la faune et la flore de cette région mongole, car Venceslas lui avait signalé que cela lui serait utile dans les derniers instants de son entraînement. En ce qui concernait la pratique, Kentaro avait eu droit à une longue marche de cinq heures, durant laquelle il avait dû arpenter des collines et même quelques monts de la région. Finalement, Venceslas et son disciple étaient rentrés vers huit heures du soir, mais leurs formes physiques étaient très différentes; si le chevalier d'argent semblait à peine exténué, avec seulement quelques gouttes de sueur sur le front, Kentaro, lui, faisait presque peine à voir; le petit garçon tirait la langue à un point tel qu'elle pouvait tomber de sa bouche d'un instant à l'autre, et il tremblait nerveusement sur ses jambes engourdies. Malgré sa fatigue, il s'efforça de demander à son mentor:
"Maître...Dites...Dites-moi...Co...Comment...Comment se fait-il que...que vous ne...ne soyez pas...pas fatigué a...après cette...cette marche?"
Venceslas se retourna vers Kentaro, et lui répondit laconiquement:
"Tu comprendras tôt ou tard, Kentaro...En attendant, dépêche-toi, la nuit commence à tomber!"
Trop épuisé pour pouvoir réfléchir, Kentaro préféra obéir et suivit son maitre très lentement. Après avoir mangé ses deux derniers poissons, ainsi que deux oignons cuits au feu, Kentaro se dirigea vers son lit et s'y écroula comme une masse. Cette scène ne fit pas perdre son indéfectible sourire à Venceslas:
"Il est complètement épuisé après cette première journée d'entraînement, ce qui n'a rien d'anormal...Moi-même, j'avais souffert autant, et même plus que lui, vu que j'étais destiné à devenir chevalier d'argent! Pourtant, l'espace de quelques secondes, et à plusieurs reprises, il me semble qu'il a montré qu'il avait un bon potentiel en lui..."pensa tout haut le chevalier du Paon.
Décidant de laisser son élève se reposer pour qu'il soit en forme pour le lendemain, Venceslas tourna les talons et sortit dehors, non loin du seuil de la maison. Il s'assit en tailleur dans l'herbe et médita pour reposer son esprit. Il resta ainsi, immobile pendant trois heures, jusqu'à ce qu'il sentît une présence derrière lui. Cette présence ne lui sembla pas hostile, et lui était même familière depuis peu. Aussi, Venceslas se leva sans dire le moindre mot, se retourna et aperçut Kentaro sur le seuil de la maison. Etonné, il lui dit:
"Après trois heures, tu ne dors toujours pas, Kentaro? Pourtant, demain, ton entraînement sera aussi rude que celui d'aujourd'hui! Et il en sera de même pour les six années à venir!"
Kentaro répondit:
"Oh, maître, je me suis endormi très rapidement, en moins de dix minutes, mais...mais j'ai été subitement réveillé par...par une espèce d'énergie qui me semblait inhabituelle...un peu comme celle que vous aviez déployée lorsque je vous ai vu au Japon pour la première fois."
Venceslas répondit:
"Hmm...Visiblement, dans ton sommeil, tu as perçu une partie de mon cosmos, alors que je méditais, et cela t'a réveillé...Mais, Kentaro, cela n'a rien d'inhabituel pour un chevalier sacré. Le fait de m'être détaché de ce monde l'espace de quelques heures a libéré une partie de mon cosmos, et tu l'as ressenti, c'est tout!"
Le temps qu'avait parlé Venceslas, Kentaro avait levé les yeux au ciel, tant il avait du mal à comprendre ce que voulait dire son mentor. Soudainement, il regarda le ciel étoilé et vit que les étoiles s'étaient mises à briller fortement. Devant l'étonnement de son élève, Venceslas sourit:
"Kentaro, il existe des milliards d'étoiles dans notre galaxie...Certaines forment les 88 constellations qui survolent notre planète. Il existe autant de chevaliers sacrés de la déesse Athéna que de constellations. Chaque chevalier est protégé par une constellation unique...tiens, regarde celle-ci, Kentaro."
Le chevalier du Paon avait à ce moment-là montré du doigt un ensemble d'étoiles, ensemble que Kentaro scruta attentivement et qui représentait un oiseau majestueux.
"Cette constellation, Kentaro, est celle du Paon, mon étoile protectrice...Pourtant, elle se trouve dans l'hémisphère Sud et les fois où elle est visible dans l'hémisphère Nord sont rarissimes...Lorsqu'un chevalier sacré est en danger, son étoile protectrice apparait pour lui fournir un soutien divin...En ce qui me concerne, je ne risque rien dans le moment présent, mais le fait de voir mon étoile protectrice ce soir ne peut que me porter bonheur!...Regarde celle-ci, Kentaro!"
Intrigué, le petit garçon leva les yeux une nouvelle fois et aperçut un ensemble de treize étoiles qui représentaient plus ou moins un cheval ailé.
"Cette constellation, poursuivit Venceslas, est celle de Pégase, le cheval ailé né du sang de la Méduse, un monstre mythologique, et qui fut chevauché par le divin Béllérophon lors de son combat contre la Chimère! L'armure de Pégase fait partie des armures de bronze, mais elle est hautement symbolique, car c'est un héritage de la Grèce Antique, qui est conservé à Athènes, au Sanctuaire de la déesse Athéna!"
Les dernières paroles du chevalier d'argent interloquèrent Kentaro, car il lui sembla que ce lieu lui était plus ou moins familier, qu'il en avait entendu parler vaguement. Après un court effort de mémoire, il finit par s'en souvenir:
"Maître...Athènes, c'est...c'est là où l'un de mes camarades japonais a été envoyé!"
A ces mots, Venceslas devint légèrement soucieux:
"Vraiment? Hmm...j'espère pour lui que le choc des cultures ne le fera pas trop souffrir!"
"Que venez-vous de dire, maître?"fit Kentaro, interloqué par la remarque du chevalier du Paon.
"Comme je te l'ai dit, Kentaro, répondit Venceslas, l'armure de Pégase est un héritage lointain de la Grèce antique. Aussi, les gardes du Sanctuaire et même certains chevaliers sacrés ne voient pas d'un bon oeil la présence d'un étranger au Sanctuaire, surtout s'il n'est pas européen! Ton ami, Kentaro, risque de ne pas seulement subir un entraînement draconien, mais aussi bon nombre de remarques et de brimades xénophobes!"
Kentaro se mit à trembler comme une feuille en entendant les paroles de son mentor:
"Maître...voulez-vous dire que...que l'obtention de l'armure est nécessairement liée à l'origine?"
Venceslas répondit catégoriquement:
"Absolument pas. L'obtention de l'armure ne dépend que de la volonté, ainsi que de la force physique et spirituelle de celui qui prétend au titre de chevalier sacré. Kentaro, pendant ces six années dans la région du fleuve Onon, tu devras t'en sortir par tes propres moyens; si tu as une volonté suffisamment forte, alors ta cosmo-énergie finira par se révéler, et tu seras digne de porter ton armure...Mais en attendant, va te coucher, tu as grand besoin de repos."
Kentaro se mit à bâiller bruyamment et retourna vers son lit de fortune en traînant des pieds. Venceslas s'assit alors de nouveau en tailleur, puis reprit sa méditation. Il pensa aussitôt:
"Je ne l'ai pas dit à Kentaro, pour qu'il n'en vienne à se surestimer, mais je me souviens avoir moi-même rencontré le problème des origines...J'étais le seul Slave à prétendre à l'armure du Paon, et bon nombre de mes camarades, venant de l'Inde ou d'Extrème-Orient pour la plupart, ne me pardonnaient pas de venir du Vieux Continent...Athéna seule sait combien de fois j'ai douté de moi-même...Mais finalement, j'ai vaincu tous mes doutes et j'ai montré que seule la volonté fait la différence...J'espère que Kentaro saura prendre confiance en lui, je pense qu'il a le potentiel pour servir Athéna et combattre le Mal, même s'il ne devient que chevalier de bronze!"
Après ces dernières réflexions, le chevalier du Paon fit le vide total dans ses pensées, et se consacra exclusivement à la méditation pendant quatre heures d'affilée, puis se décida à passer une courte nuit de sommeil.
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Durant un mois, Kentaro subit donc le long et pénible entraînement que lui imposait Venceslas du Paon. Certes, chaque jour, pendant deux heures, le chevalier d'argent donnait à son mentor des cours de biologie et de physique, afin d'être prêt lorsque viendraient les leçons de combat, ainsi que quelques cours de géographie régionale, car Venceslas voulait que Kentaro connaisse sur le bout des doigts le moindre détail de la région du fleuve Onon; cela aurait une importance capitale pour l'épreuve finale, qui n'aurait pourtant lieu que dans près de six ans. Mais Venceslas tenait à ne pas perdre de temps.
Cependant, Kentaro passait le plus clair de son temps aux cours pratiques, que ce furent les longues marches imposées par le chevalier d'argent, les multiples tentatives pour briser les rochers, tentatives se soldant bien souvent par de nombreuses blessures pour le poing droit du petit garçon, ou encore les bains forcés dans le fleuve Onon, des cours de natation où Kentaro progressait de manière très lente, mais progressait quand même. De plus, Venceslas apprit à son jeune disciple à scruter attentivement tout ce qui se passait en face de lui, pour que le moindre détail du paysage ne puisse lui échapper. Quand le chevalier du Paon dit au petit garçon qu'il devrait, au terme de ces six années d'entraînement, "posséder la vue de douze hommes normaux", ce dernier lui répondit, incrédule:
"Comment ça?! Douze...Douze hommes normaux? Mais...Mais, maître, cela relève de l'impossible, un simple humain ne peut acquérir de telles capacités visuelles!"
Contrairement ce à quoi Kentaro s'attendait, Venceslas ne lui dit rien. Probablement parce qu'il jugeait qu'il n'avait pas à donner des leçons en permanence à son disciple, fidèle à la ligne individualiste qu'il s'était fixé pour que le petit garçon ait une chance de devenir chevalier d'Athéna.
Lorsque le premier mois d'entraînement toucha à sa fin, Venceslas annonça à Kentaro:
"Kentaro, ce soir, tu vas devoir passer un premier test important dans ton entraînement! Tu devras traverser le fleuve Onon à la nage...mais le cours du fleuve sera radicalement modifié par rapport à son débit habituel!"
"Que voulez-vous dire, maître?"demanda Kentaro.
Pour toute réponse, Venceslas joignit ses deux mains, ferma les yeux et, sous le regard de son disciple, sembla entrer dans une étrange transe; un splendide halo de lumière verte vint entourer le corps du chevalier d'argent. Pendant une minute, une étonnante atmosphère de sérénité parut inonder le paysage du fleuve Onon, tant les pouvoirs de Venceslas étaient surprenants pour un chevalier d'argent. Kentaro ne s'y trompa pas; durant la minute de concentration de son maître, il garda les yeux écarquillés, tant ce phénomène semblait être surnaturel. Finalement, Venceslas finit par ouvrir la bouche et lâcha une seule phrase, composée d'un seul mot mystérieux:
"OHM!"
Alors, une gigantesque vague déferlante d'énergie jaillit des mains de Venceslas pour venir plonger dans le fleuve Onon. Les eaux du fleuve, si paisibles d'ordinaire, se mirent à bouillonner, puis à tourbillonner, comme si un raz-de-marée s'était transporté de n'importe quelle mer, n'importe quel océan, pour envahir ce fleuve mongol sans histoire. Venceslas se retourna vers son disciple et lui dit:
"Kentaro, déshabille-toi et plonge dans le fleuve!"
"Quoi?!"fit Kentaro, la bouche grande ouverte.
Il fallait dire que le petit garçon n'appréciait guère les bains que lui imposait le chevalier d'argent dans les eaux froides du fleuve Onon. Et là, il lui faudrait non seulement supporter la température de l'eau, mais aussi l'agitation anormale du fleuve. Face à la réaction de son élève, Venceslas répliqua:
"Kentaro, il s'agit de la première des nombreuses épreuves que tu devras subir afin de déterminer si tu as le potentiel pour porter l'armure des chevaliers sacrés! Il n'existe que deux issues pour cette épreuve; soit la survie, soit la mort par noyade! Kentaro, plonge maintenant, et ne discute pas!"dit Venceslas en haussant le ton vers la fin.
A ces mots, Kentaro se dépêcha d'enlever tous ses vêtements, puis se dirigea vers le bord du fleuve. Toutefois, lorsqu'il y parvint, il regarda de nouveau le fleuve déchaîné et hésita l'espace d'une dizaine de secondes, tant la force du courant et la violence des vagues l'effrayaient. Cependant, ne voulant pas subir les foudres de son mentor, Kentaro finit par se décider et sauta en hurlant:
"A dieu vat!"
Deux secondes après, il était dans les turbulences du fleuve Onon, que Venceslas avait créées à son intention. Bien peu habitué à une telle force, Kentaro paniqua très rapidement et se mit à hurler à la mort, à appeler du secours, quand les vagues qui s'abattaient sur lui ne l'en empêchaient pas. De son côté, Venceslas regarda pendant dix secondes le désarroi dans lequel son disciple se trouvait, puis tourna les talons, prit la position du Lotus et recommença à méditer, comme il le faisait souvent, ne prêtant aucune attention aux cris de Kentaro:
"Au secours! Maî...Maître, aidez-moi! Je...Je vais mourir!"
Inflexible, le chevalier du Paon lui répondit par télépathie:
"Si tel est ton destin, je n'y puis rien...Désolé, Kentaro, mais il me faut méditer..."
Le petit garçon n'eut néanmoins pas le temps de se lamenter sur la froideur de son mentor; une vague de près de trois mètres de haut vint se dresser au-dessus de lui. Terrorisé, Kentaro hurla de plus belle, mais n'eut guère plus de temps pour ça; en une seconde, la vague vint s'abattre sur lui. De plus, alors qu'il n'avait pas encore sorti sa tête de l'eau, il fut emporté au loin par un courant très puissant. Toutefois, Venceslas ne bougea pas de sa position et se contenta de penser:
"Ainsi donc, Kentaro a été emporté par le courant...L'épreuve que je lui avais imposée était-elle donc insurmontable pour lui?"
Tout à coup, une brutale émission de cosmos jaillit, allant même jusqu'à perturber la méditation de Venceslas. Très intrigué, le chevalier d'argent bondit aussitôt sur ses pieds, leva les yeux au loin et aperçut une très vive lumière. En un éclair, il se dirigea vers la source de cette lumière, et fut frappé de stupeur par ce qu'il voyait: Kentaro, en dépit du courant et des vagues, nageait vaillamment, sans s'arrêter, le corps irradié par ce qui ressemblait à une manifestation de cosmo-énergie. De plus, à la place de ses yeux, l'on pouvait voir deux éclairs lumineux qui brillaient intensément, ce qui ne manqua pas de surprendre Venceslas:
"Incroyable, dit-il tout haut. Kentaro...Kentaro semble bien percevoir le moindre mouvement du courant, le moindre déplacement des vagues...Aurait-il commencé à acquérir les exceptionnelles facultés visuelles du Lynx?"
Subitement, Kentaro bondit hors du fleuve, le corps toujours entrouré par un halo lumineux, et se retrouva en face de son maître, qui ne put que dire:
"Kentaro...Tu..."
Mais le chevalier du Paon n'eut pas le temps de terminer sa phrase; le halo lumineux entourant son disciple disparut brusquement, et ce dernier tomba au sol, inconscient. Venceslas prit alors la même position que celle qu'il avait prise pour déclencher le cataclysme du fleuve Onon et, en l'espace d'une minute, le fleuve reprit son cours naturel. Le chevalier d'argent regarda ensuite Kentaro, qui avait été probablement épuisé par l'épreuve, bien qu'il s'en fût sorti, et lâcha:
"Kentaro...L'espace de quelques instants, tu as libéré le cosmos qui sommeillait en toi, afin de te mettre hors de danger, et tu as même acquis brièvement les extraordinaires facultés visuelles du Lynx...Cependant, tu es encore loin de maîtriser parfaitement ce cosmos, voilà pourquoi tu as perdu connaissance..."
Dans la foulée, Venceslas songea:
"L'on m'avait dit que, depuis plus de deux siècles, jamais personne n'avait réussi cette toute première épreuve pour obtenir l'armure sacrée...Et Kentaro y est parvenu...Peut-être deviendra-t-il un puissant chevalier."
Après quoi, Venceslas rhabilla Kentaro, le prit dans ses bras et se dirigea avec lui vers leur maison de pierre. Au-dessus d'eux, 29 étoiles représentant un animal de la race des félidés brillaient intensément...
Cependant, Kentaro passait le plus clair de son temps aux cours pratiques, que ce furent les longues marches imposées par le chevalier d'argent, les multiples tentatives pour briser les rochers, tentatives se soldant bien souvent par de nombreuses blessures pour le poing droit du petit garçon, ou encore les bains forcés dans le fleuve Onon, des cours de natation où Kentaro progressait de manière très lente, mais progressait quand même. De plus, Venceslas apprit à son jeune disciple à scruter attentivement tout ce qui se passait en face de lui, pour que le moindre détail du paysage ne puisse lui échapper. Quand le chevalier du Paon dit au petit garçon qu'il devrait, au terme de ces six années d'entraînement, "posséder la vue de douze hommes normaux", ce dernier lui répondit, incrédule:
"Comment ça?! Douze...Douze hommes normaux? Mais...Mais, maître, cela relève de l'impossible, un simple humain ne peut acquérir de telles capacités visuelles!"
Contrairement ce à quoi Kentaro s'attendait, Venceslas ne lui dit rien. Probablement parce qu'il jugeait qu'il n'avait pas à donner des leçons en permanence à son disciple, fidèle à la ligne individualiste qu'il s'était fixé pour que le petit garçon ait une chance de devenir chevalier d'Athéna.
Lorsque le premier mois d'entraînement toucha à sa fin, Venceslas annonça à Kentaro:
"Kentaro, ce soir, tu vas devoir passer un premier test important dans ton entraînement! Tu devras traverser le fleuve Onon à la nage...mais le cours du fleuve sera radicalement modifié par rapport à son débit habituel!"
"Que voulez-vous dire, maître?"demanda Kentaro.
Pour toute réponse, Venceslas joignit ses deux mains, ferma les yeux et, sous le regard de son disciple, sembla entrer dans une étrange transe; un splendide halo de lumière verte vint entourer le corps du chevalier d'argent. Pendant une minute, une étonnante atmosphère de sérénité parut inonder le paysage du fleuve Onon, tant les pouvoirs de Venceslas étaient surprenants pour un chevalier d'argent. Kentaro ne s'y trompa pas; durant la minute de concentration de son maître, il garda les yeux écarquillés, tant ce phénomène semblait être surnaturel. Finalement, Venceslas finit par ouvrir la bouche et lâcha une seule phrase, composée d'un seul mot mystérieux:
"OHM!"
Alors, une gigantesque vague déferlante d'énergie jaillit des mains de Venceslas pour venir plonger dans le fleuve Onon. Les eaux du fleuve, si paisibles d'ordinaire, se mirent à bouillonner, puis à tourbillonner, comme si un raz-de-marée s'était transporté de n'importe quelle mer, n'importe quel océan, pour envahir ce fleuve mongol sans histoire. Venceslas se retourna vers son disciple et lui dit:
"Kentaro, déshabille-toi et plonge dans le fleuve!"
"Quoi?!"fit Kentaro, la bouche grande ouverte.
Il fallait dire que le petit garçon n'appréciait guère les bains que lui imposait le chevalier d'argent dans les eaux froides du fleuve Onon. Et là, il lui faudrait non seulement supporter la température de l'eau, mais aussi l'agitation anormale du fleuve. Face à la réaction de son élève, Venceslas répliqua:
"Kentaro, il s'agit de la première des nombreuses épreuves que tu devras subir afin de déterminer si tu as le potentiel pour porter l'armure des chevaliers sacrés! Il n'existe que deux issues pour cette épreuve; soit la survie, soit la mort par noyade! Kentaro, plonge maintenant, et ne discute pas!"dit Venceslas en haussant le ton vers la fin.
A ces mots, Kentaro se dépêcha d'enlever tous ses vêtements, puis se dirigea vers le bord du fleuve. Toutefois, lorsqu'il y parvint, il regarda de nouveau le fleuve déchaîné et hésita l'espace d'une dizaine de secondes, tant la force du courant et la violence des vagues l'effrayaient. Cependant, ne voulant pas subir les foudres de son mentor, Kentaro finit par se décider et sauta en hurlant:
"A dieu vat!"
Deux secondes après, il était dans les turbulences du fleuve Onon, que Venceslas avait créées à son intention. Bien peu habitué à une telle force, Kentaro paniqua très rapidement et se mit à hurler à la mort, à appeler du secours, quand les vagues qui s'abattaient sur lui ne l'en empêchaient pas. De son côté, Venceslas regarda pendant dix secondes le désarroi dans lequel son disciple se trouvait, puis tourna les talons, prit la position du Lotus et recommença à méditer, comme il le faisait souvent, ne prêtant aucune attention aux cris de Kentaro:
"Au secours! Maî...Maître, aidez-moi! Je...Je vais mourir!"
Inflexible, le chevalier du Paon lui répondit par télépathie:
"Si tel est ton destin, je n'y puis rien...Désolé, Kentaro, mais il me faut méditer..."
Le petit garçon n'eut néanmoins pas le temps de se lamenter sur la froideur de son mentor; une vague de près de trois mètres de haut vint se dresser au-dessus de lui. Terrorisé, Kentaro hurla de plus belle, mais n'eut guère plus de temps pour ça; en une seconde, la vague vint s'abattre sur lui. De plus, alors qu'il n'avait pas encore sorti sa tête de l'eau, il fut emporté au loin par un courant très puissant. Toutefois, Venceslas ne bougea pas de sa position et se contenta de penser:
"Ainsi donc, Kentaro a été emporté par le courant...L'épreuve que je lui avais imposée était-elle donc insurmontable pour lui?"
Tout à coup, une brutale émission de cosmos jaillit, allant même jusqu'à perturber la méditation de Venceslas. Très intrigué, le chevalier d'argent bondit aussitôt sur ses pieds, leva les yeux au loin et aperçut une très vive lumière. En un éclair, il se dirigea vers la source de cette lumière, et fut frappé de stupeur par ce qu'il voyait: Kentaro, en dépit du courant et des vagues, nageait vaillamment, sans s'arrêter, le corps irradié par ce qui ressemblait à une manifestation de cosmo-énergie. De plus, à la place de ses yeux, l'on pouvait voir deux éclairs lumineux qui brillaient intensément, ce qui ne manqua pas de surprendre Venceslas:
"Incroyable, dit-il tout haut. Kentaro...Kentaro semble bien percevoir le moindre mouvement du courant, le moindre déplacement des vagues...Aurait-il commencé à acquérir les exceptionnelles facultés visuelles du Lynx?"
Subitement, Kentaro bondit hors du fleuve, le corps toujours entrouré par un halo lumineux, et se retrouva en face de son maître, qui ne put que dire:
"Kentaro...Tu..."
Mais le chevalier du Paon n'eut pas le temps de terminer sa phrase; le halo lumineux entourant son disciple disparut brusquement, et ce dernier tomba au sol, inconscient. Venceslas prit alors la même position que celle qu'il avait prise pour déclencher le cataclysme du fleuve Onon et, en l'espace d'une minute, le fleuve reprit son cours naturel. Le chevalier d'argent regarda ensuite Kentaro, qui avait été probablement épuisé par l'épreuve, bien qu'il s'en fût sorti, et lâcha:
"Kentaro...L'espace de quelques instants, tu as libéré le cosmos qui sommeillait en toi, afin de te mettre hors de danger, et tu as même acquis brièvement les extraordinaires facultés visuelles du Lynx...Cependant, tu es encore loin de maîtriser parfaitement ce cosmos, voilà pourquoi tu as perdu connaissance..."
Dans la foulée, Venceslas songea:
"L'on m'avait dit que, depuis plus de deux siècles, jamais personne n'avait réussi cette toute première épreuve pour obtenir l'armure sacrée...Et Kentaro y est parvenu...Peut-être deviendra-t-il un puissant chevalier."
Après quoi, Venceslas rhabilla Kentaro, le prit dans ses bras et se dirigea avec lui vers leur maison de pierre. Au-dessus d'eux, 29 étoiles représentant un animal de la race des félidés brillaient intensément...
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
L'initiation de ce Kentaro bien naïf est intéressante.
Le passage sur l'utilisation de la colère à bon escient montre la qualité morale de ces chevaliers.
Est-ce que la légende du fleuve Onon est une légende du folklore mongol, ou tu l'as inventée?
"jusqu'à ce qu'ils arrivassent" (ou "arrivent", tout court).
A ce propos, j'ai vu quelques "après que" + subj au lieu de l'indicatif.
Le passage sur l'utilisation de la colère à bon escient montre la qualité morale de ces chevaliers.
Est-ce que la légende du fleuve Onon est une légende du folklore mongol, ou tu l'as inventée?
Johnny a écrit:
Venceslas descendit aussitôt la colline sur laquelle lui et son élève se trouvaient, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent en face d'un énorme rocher
"jusqu'à ce qu'ils arrivassent" (ou "arrivent", tout court).
A ce propos, j'ai vu quelques "après que" + subj au lieu de l'indicatif.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
En fait, j'en ai entendu parler dans le jeu vidéo Age Of Empires II, lorsqu'on revit l'épopée de Gengis Khan... Maintenant, je ne sais pas si cette légende est issue du folklore mongol ou de l'imagination des concepteurs du jeu...^^Kashima a écrit:
Est-ce que la légende du fleuve Onon est une légende du folklore mongol, ou tu l'as inventée?
Re: Le 11ème chevalier (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
Chapitre 4: L'homme le plus proche de Dieu
Deux années plus tard
Le vent soufflait fort sur l'une des collines de la région du fleuve Onon. Pour autant, cela ne troublait pas la méditation de Venceslas, qui avait laissé Kentaro s'entraîner seul dans la forêt. Seul avec la nature, le chevalier du Paon pensait au bilan des deux premières années que son disciple avait passées avec lui:
"Cela fait déjà deux ans que Kentaro suit mon entraînement...Et il s'est montré plus endurant que je ne le pensais, malgré son très jeune âge. Les nombreux bains passés dans le fleuve Onon l'ont endurci considérablement, il est presque capable de se fondre dans la nature, à l'instar du Lynx, mais ne copie pas encore parfaitement son comportement...Néanmoins, il semble encore manquer de confiance en lui, il a encore bien du mal à briser un rocher, à détruire les atomes...Pourtant, il devrait se hâter de le faire, car c'est seulement à partir de là que nous pourrons passer à la pratique pour l'entraînement au combat...Bon, je pense avoir suffisamment médité pour le moment. Je vais voir comment Kentaro s'en sort."
Venceslas se leva aussitôt et, en quelques secondes, rejoignit le seuil de sa maison de pierre et y attendit Kentaro, qui ne devait pas être loin. Et effectivement, trente secondes après son arrivée, il fut rejoint par son disciple, qui venait à sa rencontre. Kentaro avait désormais huit ans, tandis que son maître en avait quatorze, mais le petit garçon semblait avoir surtout grandi en maturité.
"Maître! Maître! cria Kentaro. Venez voir, il faut que je vous montre quelque chose!"
Etonné, Venceslas fit deux pas, puis demanda à son disciple:
"Que veux-tu, Kentaro? J'espère que tu as fait ce que je t'ai ordonné..."
"Bien sûr, maître! répondit Kentaro. Je tiens à vous montrer mes progrès! Suivez-moi!"
"Très bien, Kentaro. Je ne demande qu'à voir..."fit Venceslas avec un sourire un peu perplexe.
Kentaro incita donc son mentor à marcher pendant cinq minutes, jusqu'à ce que tous deux se trouvèrent en face d'un énorme rocher, de taille à peine plus grande que le premier rocher sur lequel le petit garçon avait vainement tenté d'exercer sa force, lors de son arrivée en Mongolie. Kentaro dit alors au chevalier d'argent:
"Maître, reculez de deux ou trois pas, il pourrait y avoir un risque pour vous!"
Le sourire aux lèvres, Venceslas recula alors de quelques pas, puis dit à son jeune élève:
"Eh bien, Kentaro, montre-moi ce dont tu es capable avec ce rocher..."
Le petit garçon serra alors son poing droit, puis sembla faire le vide dans son esprit, comme s'il ne voulait que se concentrer sur le rocher qu'il souhaitait briser. Il se disait en lui-même:
"Je ne dois penser qu'à ce rocher...Ce rocher est fait d'atomes, comme tout ce qui existe dans l'Univers, y compris mon corps! Il faut que je reproduise l'Univers à l'échelle de mon corps et alors, alors seulement je pourrai changer mes coups en étoiles!"
Subitement, sous les yeux stupéfaits de Venceslas, le sol se mit à trembler sous les pieds de Kentaro, des cailloux se mirent même à décoller de la surface et à flotter dans les airs, tandis qu'une aura dorée semblait désormais illuminer la silhouette du disciple du chevalier du Paon. Kentaro avait la mâchoire crispée, et ne semblait penser qu'à sa cible. Le halo doré qui l'entourait se mit à briller de plus en plus intensément. Venceslas reconnut aussitôt la même cosmo-énergie qui était apparue à plusieurs reprises, lorsque Kentaro avait manqué de se noyer dans le fleuve Onon. Le chevalier d'argent se mit à penser:
"C'est...C'est incroyable...Je ne pensais pas qu'il pourrait développer ce cosmos aussi rapidement...Kentaro commencerait-t-il à comprendre comment agissent les chevaliers sacrés?"
Venceslas eut très rapidement la réponse à la question qu'il se posait. Car trois secondes après, le halo qui entourait Kentaro disparut subitement, mais sembla réapparaître, entièrement concentré dans le poing droit du petit garçon, qui se mit à hurler:
"Que s'enflamme mon cosmos!"
Alors, Kentaro serra son poing droit de plus belle, et visa le rocher qui se tenait droit devant lui. Le choc fut immédiat...et, sous le regard de Venceslas, qui ne perdait pas une miette du spectacle, le rocher vola en éclats sous la force de Kentaro, tandis que le sol qu'il avait sous ses pieds se creusait progressivement, se déplaçant dans les airs, poussant même Venceslas à se protéger le visage de ses mains. Le chevalier d'argent avait beau être suffisamment conscient pour avoir de bons réflexes, il restait encore au fond de lui estomaqué par le potentiel de son disciple. Finalement, vingt secondes après que Kentaro eût frappé le rocher, tout s'arrêta, et Venceslas ne put que constater les faits; il ne restait plus rien de l'immense bloc de pierre, sauf des débris dont la taille ne dépassait pas le millimètre, et le sol sous les pieds de Kentaro s'était creusé d'à peu près deux mètres. Kentaro, ravi par son exploit, se dirigea vers son maître avec un grand sourire aux lèvres:
"Maître! J'ai réussi! Je suis parvenu à briser les atomes! Alors, qu'en pensez-vous?" dit-il sans cesser de sourire.
Venceslas resta encore sous le coup de de la surprise pendant dix secondes, puis dit à son jeune disciple:
"Kentaro...C'est...bien. C'est vraiment très bien. Tu as fini par maîtriser la technique des chevaliers sacrés de manière presque parfaite."
"Presque seulement?"s'étonna Kentaro.
Le chevalier d'argent se tut pendant trois secondes avant de répondre:
"Oui, presque seulement. Kentaro, tu as ressenti l'Univers au fond de toi et, désormais, tu maîtrises ce cosmos avec toute ta conscience. Cependant, tu te laisses trop emporter dans ton élan, de sorte que tu ne maîtrises pas parfaitement ta cosmo-énergie. C'est pour ça que, alors que tu brisais le rocher, le sol s'est creusé sous tes pieds. Lors d'un combat, tu dois non seulement focaliser ton esprit sur ta cible, mais aussi avoir la pleine maîtrise de ton corps. Cela peut te paraître difficile à faire, mais au bout d'un long entraînement, n'importe quel chevalier sacré y parvient."
Venceslas marqua une brève pause de nouveau, puis reprit:
"Cela dit, Kentaro, tu as fait d'inconstestables progrès depuis ton arrivée ici. Je pense que tu es désormais prêt pour l'entraînement au combat! Suis-moi, Kentaro!"
Kentaro sourit et suivit aussitôt son mentor, qui n'était qu'à un mètre devant lui. Après une marche de dix minutes, tous deux arrivèrent dans une plaine déserte et isolée. Venceslas dit alors à son élève:
"Kentaro, l'entraînement au combat ne sera pas une chose facile pour toi, du moins au début. Sache que l'écart de force entre toi et moi est considérable, étant donné que je suis un chevalier d'argent, et que tu aspires à porter une armure de bronze..."
Kentaro interrompit aussitôt son mentor:
"Maître, si...si vraiment je ne suis pas à votre niveau, alors quel intérêt cela a-t-il pour moi, cet entraînement au combat?"
Venceslas répondit:
"L'intérêt fondamental de cet entraînement, c'est que tu puisses saisir les bases des techniques de combat des chevaliers sacrés, afin que ton corps soit prêt au combat, si jamais tu devais combattre un envoyé du Malin. Mais cet entraînement peut aussi avoir une conséquence positive sur toi; te faire découvrir pourquoi tu veux gagner l'armure. Car cela, Kentaro, même après deux ans d'entraînement, je ne suis pas tout à fait sûr que tu l'aies découvert."
A ces mots, Kentaro baissa la tête. Car, au fond de lui-même, il savait que le chevalier du Paon disait vrai. Il avait beau suivre avec assiduité les leçons de son maître, il ignorait toujours pourquoi il voulait devenir chevalier sacré. Bien sûr, il y avait la raison imposée par la fondation Graad; revenir au Japon avec l'armure, afin de pouvoir participer au grand tournoi que Mitsumasa Kido préparait en secret. Mais Kentaro ne pouvait se résoudre à satisfaire les volontés d'un père égoïste et indigne. Et cette ignorance, il s'était efforcé depuis deux ans de la diluer, de la noyer en s'investissant à fond dans l'entraînement auquel Venceslas le soumettait. Le petit garçon fut soudainement sorti de ses pensées par une précision donnée par le chevalier d'argent:
"Encore autre chose, Kentaro; sache que je ne me battrai jamais au maximum de mes forces. Non seulement cela ne se fait pas lors d'un simple entraînement, mais en plus, si je me battais à mon véritable niveau, tu pourrais très bien y laisser ta vie. Tout au plus je n'utiliserai qu'un centième de mes capacités."
Dès lors, Kentaro poussa un soupir de soulagement. Si son maître ne se battait pas en utilisant l'intégralité de son potentiel, alors il pourrait faire ses preuves très rapidement, comme il le dit tout haut:
"Très bien, maître! Si vraiment vous ne vous battez pas de toutes vos forces, je peux vous montrer ce que je sais faire! Yaaah!"
Kentaro se jeta alors sur son maître, poings en avant. Le chevalier du Paon sourit étrangement puis, alors que Kentaro était sur le point de l'atteindre, il disparut sans explication, comme s'il s'était littéralement évaporé. Stupéfait, Kentaro s'arrêta, regarda le vide qu'il y avait en face de lui, puis lâcha:
"Quoi?! Que...Où est-il passé?"
Soudainement, Venceslas réapparut à la gauche de son disciple. Avant que ce dernier n'ait pu réagir, le chevalier du Paon lui administra un coup de poing qui l'envoya valser deux mètres plus loin. Kentaro retomba au sol, le front contre terre, le nez dans la poussière. Il ne s'était pas encore relevé que déjà son maître semblait le narguer:
"Eh bien, Kentaro, est-ce vraiment tout ce que tu sais faire?"dit le chevalier du Paon d'un air goguenard.
Kentaro se releva lentement. Il saignait un peu du nez. Piqué au vif, il répliqua:
"Cette...Cette fois, je parviendrai à vous toucher, maître! Yaaah!"
Kentaro se précipita alors sur son maître, dont le sourire n'avait toujours pas disparu du visage. Alors que son disciple n'était plus qu'à vingt centimètres de lui, Venceslas se déplaça lentement sur sa droite, et administra à Kentaro un violent coup de pied. Le petit garçon se retrouva de nouveau au tapis. Venceslas lâcha:
"Tu te précipites trop, Kentaro! Tu ne comptes que sur ta force brute, or, jamais un chevalier sacré n'est parvenu à gagner un combat en comptant sur sa seule force physique!"
A ce moment-là, sans aucune explication rationnelle, un halo de lumière dorée vint entourer le corps du chevalier d'argent. Kentaro, qui ne s'était toujours pas relevé, leva néanmoins les yeux et fut non seulement surpris par l'aura qui recouvrait son mentor, mais aussi par l'importante sérénité qui se dégageait de lui. Le jeune Japonais se mit à penser:
"Quelle...Quelle est cette sérénité qui émane de mon maître? On...On dirait qu'il ne...qu'il ne ressent pas la douleur, qu'il semble même s'être détaché totalement de toute souffrance, qu'il a quitté le monde réel pour un autre monde..."
Tout à coup, le halo de lumière disparut subitement et Kentaro entendit son maître lui dire:
"Debout, Kentaro! L'entraînement est loin d'être terminé! Si tu veux vraiment gagner l'armure dans quatre ans, il va falloir te battre, je te l'ai déjà dit de nombreuses fois!"
Aussitôt, Kentaro se remit sur ses deux pieds et regarda fixement son mentor, qui semblait impassible. Il se dit en lui-même:
"Hmm...Peut-être que le maître a raison...Peut-être que je me précipite trop...Et...Et si je laissais mon maître attaquer le premier? Dans ce cas, je pourrais peut-être trouver une parade!"
Kentaro s'immobilisa alors, comme s'il avait renoncé à se défendre. Ce qui ne manqua pas d'étonner Venceslas:
"Eh bien, Kentaro, que fais-tu? Aurais-tu décidé de déposer les armes?"
Pour toute réponse, Kentaro sourit malicieusement à son mentor. Ce dernier fut d'abord surpris par la réaction de son disciple, avant de lui dire:
"Très bien, Kentaro...Puisque tu l'as décidé..."
Et, comme Kentaro s'y était attendu, Venceslas attaqua en premier. Le petit garçon se mit rapidement en position d'attaque, mais fut soudainement surpris par quelque chose qui contrariait ses plans. En effet, une seconde après que Venceslas eût décidé d'attaquer...il s'était brutalement dissipé! Kentaro lâcha avec stupeur:
"Quoi? Qu'est-ce que ça veut dire?"
Le petit garçon eut la réponse dans la demi-seconde qui suivit: sans avoir pu s'y attendre, il fut frappé au ventre par six à sept bons coups de poings et chuta au sol. Il entendit alors la voix de Venceslas:
"Ce n'était pas sérieux de ta part, Kentaro! Me laisser attaquer le premier n'était pas une idée brillante! Je te l'ai pourtant dit, Kentaro; même si je ne donne pas le meilleur de moi-même dans ce combat, l'écart existant entre ta force et la mienne reste très important!"
Malgré la douleur qu'il ressentait à la suite des coups portés par le chevalier d'argent, Kentaro se releva lentement, puis répondit:
"Maî...Maître, je...je veux malgré tout essayer de nouveau...S'il...S'il vous plaît, attaquez...attaquez le premier!"
Venceslas écarquilla des yeux:
"Que viens-tu de dire, Kentaro? Tu as perdu la tête, je te l'ai pourtant dit; tu pourras pas parer mes coups!"
Kentaro regarda son maître droit dans les yeux et répéta:
"Maître, s'il vous plaît...attaquez le premier!"
Le chevalier du Paon haussa les épaules, puis répondit:
"Très bien...Kentaro, c'est toi qui l'auras voulu!"
Le vent soufflait fort sur l'une des collines de la région du fleuve Onon. Pour autant, cela ne troublait pas la méditation de Venceslas, qui avait laissé Kentaro s'entraîner seul dans la forêt. Seul avec la nature, le chevalier du Paon pensait au bilan des deux premières années que son disciple avait passées avec lui:
"Cela fait déjà deux ans que Kentaro suit mon entraînement...Et il s'est montré plus endurant que je ne le pensais, malgré son très jeune âge. Les nombreux bains passés dans le fleuve Onon l'ont endurci considérablement, il est presque capable de se fondre dans la nature, à l'instar du Lynx, mais ne copie pas encore parfaitement son comportement...Néanmoins, il semble encore manquer de confiance en lui, il a encore bien du mal à briser un rocher, à détruire les atomes...Pourtant, il devrait se hâter de le faire, car c'est seulement à partir de là que nous pourrons passer à la pratique pour l'entraînement au combat...Bon, je pense avoir suffisamment médité pour le moment. Je vais voir comment Kentaro s'en sort."
Venceslas se leva aussitôt et, en quelques secondes, rejoignit le seuil de sa maison de pierre et y attendit Kentaro, qui ne devait pas être loin. Et effectivement, trente secondes après son arrivée, il fut rejoint par son disciple, qui venait à sa rencontre. Kentaro avait désormais huit ans, tandis que son maître en avait quatorze, mais le petit garçon semblait avoir surtout grandi en maturité.
"Maître! Maître! cria Kentaro. Venez voir, il faut que je vous montre quelque chose!"
Etonné, Venceslas fit deux pas, puis demanda à son disciple:
"Que veux-tu, Kentaro? J'espère que tu as fait ce que je t'ai ordonné..."
"Bien sûr, maître! répondit Kentaro. Je tiens à vous montrer mes progrès! Suivez-moi!"
"Très bien, Kentaro. Je ne demande qu'à voir..."fit Venceslas avec un sourire un peu perplexe.
Kentaro incita donc son mentor à marcher pendant cinq minutes, jusqu'à ce que tous deux se trouvèrent en face d'un énorme rocher, de taille à peine plus grande que le premier rocher sur lequel le petit garçon avait vainement tenté d'exercer sa force, lors de son arrivée en Mongolie. Kentaro dit alors au chevalier d'argent:
"Maître, reculez de deux ou trois pas, il pourrait y avoir un risque pour vous!"
Le sourire aux lèvres, Venceslas recula alors de quelques pas, puis dit à son jeune élève:
"Eh bien, Kentaro, montre-moi ce dont tu es capable avec ce rocher..."
Le petit garçon serra alors son poing droit, puis sembla faire le vide dans son esprit, comme s'il ne voulait que se concentrer sur le rocher qu'il souhaitait briser. Il se disait en lui-même:
"Je ne dois penser qu'à ce rocher...Ce rocher est fait d'atomes, comme tout ce qui existe dans l'Univers, y compris mon corps! Il faut que je reproduise l'Univers à l'échelle de mon corps et alors, alors seulement je pourrai changer mes coups en étoiles!"
Subitement, sous les yeux stupéfaits de Venceslas, le sol se mit à trembler sous les pieds de Kentaro, des cailloux se mirent même à décoller de la surface et à flotter dans les airs, tandis qu'une aura dorée semblait désormais illuminer la silhouette du disciple du chevalier du Paon. Kentaro avait la mâchoire crispée, et ne semblait penser qu'à sa cible. Le halo doré qui l'entourait se mit à briller de plus en plus intensément. Venceslas reconnut aussitôt la même cosmo-énergie qui était apparue à plusieurs reprises, lorsque Kentaro avait manqué de se noyer dans le fleuve Onon. Le chevalier d'argent se mit à penser:
"C'est...C'est incroyable...Je ne pensais pas qu'il pourrait développer ce cosmos aussi rapidement...Kentaro commencerait-t-il à comprendre comment agissent les chevaliers sacrés?"
Venceslas eut très rapidement la réponse à la question qu'il se posait. Car trois secondes après, le halo qui entourait Kentaro disparut subitement, mais sembla réapparaître, entièrement concentré dans le poing droit du petit garçon, qui se mit à hurler:
"Que s'enflamme mon cosmos!"
Alors, Kentaro serra son poing droit de plus belle, et visa le rocher qui se tenait droit devant lui. Le choc fut immédiat...et, sous le regard de Venceslas, qui ne perdait pas une miette du spectacle, le rocher vola en éclats sous la force de Kentaro, tandis que le sol qu'il avait sous ses pieds se creusait progressivement, se déplaçant dans les airs, poussant même Venceslas à se protéger le visage de ses mains. Le chevalier d'argent avait beau être suffisamment conscient pour avoir de bons réflexes, il restait encore au fond de lui estomaqué par le potentiel de son disciple. Finalement, vingt secondes après que Kentaro eût frappé le rocher, tout s'arrêta, et Venceslas ne put que constater les faits; il ne restait plus rien de l'immense bloc de pierre, sauf des débris dont la taille ne dépassait pas le millimètre, et le sol sous les pieds de Kentaro s'était creusé d'à peu près deux mètres. Kentaro, ravi par son exploit, se dirigea vers son maître avec un grand sourire aux lèvres:
"Maître! J'ai réussi! Je suis parvenu à briser les atomes! Alors, qu'en pensez-vous?" dit-il sans cesser de sourire.
Venceslas resta encore sous le coup de de la surprise pendant dix secondes, puis dit à son jeune disciple:
"Kentaro...C'est...bien. C'est vraiment très bien. Tu as fini par maîtriser la technique des chevaliers sacrés de manière presque parfaite."
"Presque seulement?"s'étonna Kentaro.
Le chevalier d'argent se tut pendant trois secondes avant de répondre:
"Oui, presque seulement. Kentaro, tu as ressenti l'Univers au fond de toi et, désormais, tu maîtrises ce cosmos avec toute ta conscience. Cependant, tu te laisses trop emporter dans ton élan, de sorte que tu ne maîtrises pas parfaitement ta cosmo-énergie. C'est pour ça que, alors que tu brisais le rocher, le sol s'est creusé sous tes pieds. Lors d'un combat, tu dois non seulement focaliser ton esprit sur ta cible, mais aussi avoir la pleine maîtrise de ton corps. Cela peut te paraître difficile à faire, mais au bout d'un long entraînement, n'importe quel chevalier sacré y parvient."
Venceslas marqua une brève pause de nouveau, puis reprit:
"Cela dit, Kentaro, tu as fait d'inconstestables progrès depuis ton arrivée ici. Je pense que tu es désormais prêt pour l'entraînement au combat! Suis-moi, Kentaro!"
Kentaro sourit et suivit aussitôt son mentor, qui n'était qu'à un mètre devant lui. Après une marche de dix minutes, tous deux arrivèrent dans une plaine déserte et isolée. Venceslas dit alors à son élève:
"Kentaro, l'entraînement au combat ne sera pas une chose facile pour toi, du moins au début. Sache que l'écart de force entre toi et moi est considérable, étant donné que je suis un chevalier d'argent, et que tu aspires à porter une armure de bronze..."
Kentaro interrompit aussitôt son mentor:
"Maître, si...si vraiment je ne suis pas à votre niveau, alors quel intérêt cela a-t-il pour moi, cet entraînement au combat?"
Venceslas répondit:
"L'intérêt fondamental de cet entraînement, c'est que tu puisses saisir les bases des techniques de combat des chevaliers sacrés, afin que ton corps soit prêt au combat, si jamais tu devais combattre un envoyé du Malin. Mais cet entraînement peut aussi avoir une conséquence positive sur toi; te faire découvrir pourquoi tu veux gagner l'armure. Car cela, Kentaro, même après deux ans d'entraînement, je ne suis pas tout à fait sûr que tu l'aies découvert."
A ces mots, Kentaro baissa la tête. Car, au fond de lui-même, il savait que le chevalier du Paon disait vrai. Il avait beau suivre avec assiduité les leçons de son maître, il ignorait toujours pourquoi il voulait devenir chevalier sacré. Bien sûr, il y avait la raison imposée par la fondation Graad; revenir au Japon avec l'armure, afin de pouvoir participer au grand tournoi que Mitsumasa Kido préparait en secret. Mais Kentaro ne pouvait se résoudre à satisfaire les volontés d'un père égoïste et indigne. Et cette ignorance, il s'était efforcé depuis deux ans de la diluer, de la noyer en s'investissant à fond dans l'entraînement auquel Venceslas le soumettait. Le petit garçon fut soudainement sorti de ses pensées par une précision donnée par le chevalier d'argent:
"Encore autre chose, Kentaro; sache que je ne me battrai jamais au maximum de mes forces. Non seulement cela ne se fait pas lors d'un simple entraînement, mais en plus, si je me battais à mon véritable niveau, tu pourrais très bien y laisser ta vie. Tout au plus je n'utiliserai qu'un centième de mes capacités."
Dès lors, Kentaro poussa un soupir de soulagement. Si son maître ne se battait pas en utilisant l'intégralité de son potentiel, alors il pourrait faire ses preuves très rapidement, comme il le dit tout haut:
"Très bien, maître! Si vraiment vous ne vous battez pas de toutes vos forces, je peux vous montrer ce que je sais faire! Yaaah!"
Kentaro se jeta alors sur son maître, poings en avant. Le chevalier du Paon sourit étrangement puis, alors que Kentaro était sur le point de l'atteindre, il disparut sans explication, comme s'il s'était littéralement évaporé. Stupéfait, Kentaro s'arrêta, regarda le vide qu'il y avait en face de lui, puis lâcha:
"Quoi?! Que...Où est-il passé?"
Soudainement, Venceslas réapparut à la gauche de son disciple. Avant que ce dernier n'ait pu réagir, le chevalier du Paon lui administra un coup de poing qui l'envoya valser deux mètres plus loin. Kentaro retomba au sol, le front contre terre, le nez dans la poussière. Il ne s'était pas encore relevé que déjà son maître semblait le narguer:
"Eh bien, Kentaro, est-ce vraiment tout ce que tu sais faire?"dit le chevalier du Paon d'un air goguenard.
Kentaro se releva lentement. Il saignait un peu du nez. Piqué au vif, il répliqua:
"Cette...Cette fois, je parviendrai à vous toucher, maître! Yaaah!"
Kentaro se précipita alors sur son maître, dont le sourire n'avait toujours pas disparu du visage. Alors que son disciple n'était plus qu'à vingt centimètres de lui, Venceslas se déplaça lentement sur sa droite, et administra à Kentaro un violent coup de pied. Le petit garçon se retrouva de nouveau au tapis. Venceslas lâcha:
"Tu te précipites trop, Kentaro! Tu ne comptes que sur ta force brute, or, jamais un chevalier sacré n'est parvenu à gagner un combat en comptant sur sa seule force physique!"
A ce moment-là, sans aucune explication rationnelle, un halo de lumière dorée vint entourer le corps du chevalier d'argent. Kentaro, qui ne s'était toujours pas relevé, leva néanmoins les yeux et fut non seulement surpris par l'aura qui recouvrait son mentor, mais aussi par l'importante sérénité qui se dégageait de lui. Le jeune Japonais se mit à penser:
"Quelle...Quelle est cette sérénité qui émane de mon maître? On...On dirait qu'il ne...qu'il ne ressent pas la douleur, qu'il semble même s'être détaché totalement de toute souffrance, qu'il a quitté le monde réel pour un autre monde..."
Tout à coup, le halo de lumière disparut subitement et Kentaro entendit son maître lui dire:
"Debout, Kentaro! L'entraînement est loin d'être terminé! Si tu veux vraiment gagner l'armure dans quatre ans, il va falloir te battre, je te l'ai déjà dit de nombreuses fois!"
Aussitôt, Kentaro se remit sur ses deux pieds et regarda fixement son mentor, qui semblait impassible. Il se dit en lui-même:
"Hmm...Peut-être que le maître a raison...Peut-être que je me précipite trop...Et...Et si je laissais mon maître attaquer le premier? Dans ce cas, je pourrais peut-être trouver une parade!"
Kentaro s'immobilisa alors, comme s'il avait renoncé à se défendre. Ce qui ne manqua pas d'étonner Venceslas:
"Eh bien, Kentaro, que fais-tu? Aurais-tu décidé de déposer les armes?"
Pour toute réponse, Kentaro sourit malicieusement à son mentor. Ce dernier fut d'abord surpris par la réaction de son disciple, avant de lui dire:
"Très bien, Kentaro...Puisque tu l'as décidé..."
Et, comme Kentaro s'y était attendu, Venceslas attaqua en premier. Le petit garçon se mit rapidement en position d'attaque, mais fut soudainement surpris par quelque chose qui contrariait ses plans. En effet, une seconde après que Venceslas eût décidé d'attaquer...il s'était brutalement dissipé! Kentaro lâcha avec stupeur:
"Quoi? Qu'est-ce que ça veut dire?"
Le petit garçon eut la réponse dans la demi-seconde qui suivit: sans avoir pu s'y attendre, il fut frappé au ventre par six à sept bons coups de poings et chuta au sol. Il entendit alors la voix de Venceslas:
"Ce n'était pas sérieux de ta part, Kentaro! Me laisser attaquer le premier n'était pas une idée brillante! Je te l'ai pourtant dit, Kentaro; même si je ne donne pas le meilleur de moi-même dans ce combat, l'écart existant entre ta force et la mienne reste très important!"
Malgré la douleur qu'il ressentait à la suite des coups portés par le chevalier d'argent, Kentaro se releva lentement, puis répondit:
"Maî...Maître, je...je veux malgré tout essayer de nouveau...S'il...S'il vous plaît, attaquez...attaquez le premier!"
Venceslas écarquilla des yeux:
"Que viens-tu de dire, Kentaro? Tu as perdu la tête, je te l'ai pourtant dit; tu pourras pas parer mes coups!"
Kentaro regarda son maître droit dans les yeux et répéta:
"Maître, s'il vous plaît...attaquez le premier!"
Le chevalier du Paon haussa les épaules, puis répondit:
"Très bien...Kentaro, c'est toi qui l'auras voulu!"
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» La Confession (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF))
» La Confession (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF)) : histoires annexes
» Gaspar Noé, seul contre tous
» En ce moment, je lis...
» Saint Molotov
» La Confession (fanfiction Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF)) : histoires annexes
» Gaspar Noé, seul contre tous
» En ce moment, je lis...
» Saint Molotov
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum