La Ballade de l'impossible d'après le roman éponyme de Haruki Murakami
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La Ballade de l'impossible d'après le roman éponyme de Haruki Murakami
« Je voudrais que tu n’oublies jamais que j’ai existé et que je me suis trouvée ainsi à tes côtés »
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Je me demande s'il n'y a pas à l'intérieur de mon corps un endroit sombre, une contrée lointaine où mes souvenirs les plus importants s'entassent pour donner de la vase.
SYNOPSIS DE La Ballade de l'impossible:
Tokyo, fin des années 1960. Après le suicide de Kizuki, son meilleur ami, Watanabe quitte Kobe et s'installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Alors qu'un peu partout, les étudiants se révoltent contre les institutions, la vie de Watanabe est, elle aussi, bouleversée quand il retrouve Naoko, l'ancienne petite amie toujours en deuil, de Kizuki. Le soir de l'anniversaire des 20 ans de la jeune fille, ils font l'amour. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe est désespéré. Lorsqu'enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive, qui ne demande qu'à lui offrir son amour.
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LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 04/05/2011:
Ils étaient trois amis : deux garçons amoureux d'une même fille. Lorsque l'un se suicide, les deux autres semblent disparaître eux aussi. Watanabe se réfugie dans les livres (Scott Fitzgerald, La Montagne magique, de Thomas Mann) : c'est à peine s'il remarque les événements de 1968 qui bouleversent les étudiants de Tokyo. Naoko, elle, se cache, se tait, au seuil d'une folie qui l'entraîne sans qu'elle y résiste... Ils se retrouvent une fois, cependant, une nuit - le jour des 20 ans de la jeune fille. Cette brève liaison persuade Watanabe de la force de sa passion : il n'aura de cesse, désormais, de suivre Naoko, même si elle fuit de plus en plus...
Tran Anh Hung a tenu à tourner au Japon cette adaptation du roman de Haruki Murakami. Le livre était âpre et sexuellement cru. Le cinéaste a, certes, préservé sa mélancolie, mais l'a teinté du lyrisme contemplatif qui lui est propre. Ses précédents films (L'Odeur de la papaye verte, A la verticale de l'été) avaient révélé son goût pour l'esthétisme, proche de l'afféterie, parfois. Mais dans La Ballade de l'impossible, la beauté formelle épouse, le plus souvent, l'errance des personnages et leur inguérissable douleur - travellings superbes qui accompagnent la confession de Naoko sur son incapacité à ressentir le plaisir physique. Paysages immenses qui semblent constamment conforter les héros dans leur fragilité.
Si le troisième personnage de l'histoire (une autre jeune fille qui tente de ramener Watanabe à la vie) est curieusement affadi, tous les seconds rôles, eux, y compris le modèle du héros, sorte de Gatsby pas vraiment magnifique, illustrent les « gens précieux », dont parle le romancier, et ses thèmes de prédilection : « l'espoir qui s'en va, l'absence de but et la perte de tout repère ». En compagnie de ces êtres en fuite, on a constamment l'impression de vivre un rêve éveillé, un doux cauchemar plutôt, encombré de quelques lenteurs, mais traversé d'éclats cruels. Belle musique tourmentée de Jonny Greenwood, de Radiohead, qui avait déjà réussi celle de There will be blood, de Paul Thomas Anderson. P.M.
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Je me demande s'il n'y a pas à l'intérieur de mon corps un endroit sombre, une contrée lointaine où mes souvenirs les plus importants s'entassent pour donner de la vase.
SYNOPSIS DE La Ballade de l'impossible:
Tokyo, fin des années 1960. Après le suicide de Kizuki, son meilleur ami, Watanabe quitte Kobe et s'installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Alors qu'un peu partout, les étudiants se révoltent contre les institutions, la vie de Watanabe est, elle aussi, bouleversée quand il retrouve Naoko, l'ancienne petite amie toujours en deuil, de Kizuki. Le soir de l'anniversaire des 20 ans de la jeune fille, ils font l'amour. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe est désespéré. Lorsqu'enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive, qui ne demande qu'à lui offrir son amour.
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LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 04/05/2011:
Ils étaient trois amis : deux garçons amoureux d'une même fille. Lorsque l'un se suicide, les deux autres semblent disparaître eux aussi. Watanabe se réfugie dans les livres (Scott Fitzgerald, La Montagne magique, de Thomas Mann) : c'est à peine s'il remarque les événements de 1968 qui bouleversent les étudiants de Tokyo. Naoko, elle, se cache, se tait, au seuil d'une folie qui l'entraîne sans qu'elle y résiste... Ils se retrouvent une fois, cependant, une nuit - le jour des 20 ans de la jeune fille. Cette brève liaison persuade Watanabe de la force de sa passion : il n'aura de cesse, désormais, de suivre Naoko, même si elle fuit de plus en plus...
Tran Anh Hung a tenu à tourner au Japon cette adaptation du roman de Haruki Murakami. Le livre était âpre et sexuellement cru. Le cinéaste a, certes, préservé sa mélancolie, mais l'a teinté du lyrisme contemplatif qui lui est propre. Ses précédents films (L'Odeur de la papaye verte, A la verticale de l'été) avaient révélé son goût pour l'esthétisme, proche de l'afféterie, parfois. Mais dans La Ballade de l'impossible, la beauté formelle épouse, le plus souvent, l'errance des personnages et leur inguérissable douleur - travellings superbes qui accompagnent la confession de Naoko sur son incapacité à ressentir le plaisir physique. Paysages immenses qui semblent constamment conforter les héros dans leur fragilité.
Si le troisième personnage de l'histoire (une autre jeune fille qui tente de ramener Watanabe à la vie) est curieusement affadi, tous les seconds rôles, eux, y compris le modèle du héros, sorte de Gatsby pas vraiment magnifique, illustrent les « gens précieux », dont parle le romancier, et ses thèmes de prédilection : « l'espoir qui s'en va, l'absence de but et la perte de tout repère ». En compagnie de ces êtres en fuite, on a constamment l'impression de vivre un rêve éveillé, un doux cauchemar plutôt, encombré de quelques lenteurs, mais traversé d'éclats cruels. Belle musique tourmentée de Jonny Greenwood, de Radiohead, qui avait déjà réussi celle de There will be blood, de Paul Thomas Anderson. P.M.
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