Tuer le père
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Que pensez-vous de Tuer le père?
Tuer le père
... titre du prochain Amélie, sortie le 17 août.
https://www.facebook.com/pages/Tuer-le-p%C3%A8re-Am%C3%A9lie-Nothomb/234342606577786
http://www.leglobelecteur.fr/index.php?post/2011/06/20/Tuer-le-p%C3%A8re-et-Les-Myrtilles%2C-Am%C3%A9lie-Nothomb-met-les-bouch%C3%A9es-doubles-en-2011
Dernière édition par Kashima le Mer 17 Aoû 2011 - 13:08, édité 4 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Tuer le père
Sortie aujourd'hui du dernier roman d'Amélie Nothomb :
24 août : RTL (Stéphane Bern 11h-12h30 : je le croyais encore sur F Inter, moi!)
30 août : France culture (Alain Veinstein)
24 août : RTL (Stéphane Bern 11h-12h30 : je le croyais encore sur F Inter, moi!)
30 août : France culture (Alain Veinstein)
Dernière édition par Kashima le Sam 8 Juin 2013 - 12:23, édité 2 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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L'Express
Amélie Nothomb: Tuer le père passe le test de la page 99
Faut-il emporter pour cette fin de vacances, le pari de l'été d'Amélie Nothomb? Tuer le père passe le test de la page 99.
D'après l'éditeur anglais Ford Madox Ford, il est possible de juger de la qualité d'un livre sur le foi de sa seule page 99. Amélie Nothomb, auteure chérie des Français, sortira-t-elle vainqueure du test de la page 99?
Premières impressions
Tuer le père. Un titre provocateur. Une couverture rouge sang qui interroge par l'expression faciale indéfinissable de l'auteur, dont le portrait est imprimé à l'encre noire. On pense à Dostoievski, à Shakespeare, puis évidemment à Freud. Le parricide est un thème récurrent dans la littérature auquel s'attaque une des auteures françaises les plus électrisantes de ces 20 dernières années. Ca promet. Quoi que, cela fait déjà quelques temps que Nothomb surprend plus par sa productivité intensive et son écriture automatique et trop explicitement provocatrice -sans oublier ses chapeaux-, que par son heureuse et intelligente marginalité innovante des débuts.
Amélie Nothomb: Tuer le père passe le test de la page 99
AFP
Tuer le père
Le livre -son 19e- paraît ce jeudi 18 août, à peine un an après Une Forme de vie. Il se présente sous la forme d'un petit roman de 150 pages tout pile.
Il n'est pas facile de s'attaquer à une seule page d'un roman d'Amélie Nothomb puisqu'elle interroge et confronte toujours son lecteur, malgré les facilités auxquelles elle cède souvent depuis quelques années maintenant. En décortiquer une page peut s'avérer être un exercice surréaliste.
La page 99
Deux protagonistes, Christina et Joe, échangent à propos du LSD, se demandant qui, de ceux qui les entourent, en a consommé. Voici deux extraits:
"-Il a pris du LSD, lui aussi ? demanda Joe.
-Impossible, répondit Christina. Tu ne peux pas exercer un métier dangereux sous acide."
"Quand beaucoup de gens sont sous acide quelque part, même ceux qui ne le sont pas ont l'impression de triper".
La lecture
En théorie, il ne faut pas en attendre long en ouvrant un roman de Nothomb au hasard, tellement tous les éléments sont distillés. Et pourtant. On sait qu'il y a un Joe. Une Christina. Qu'il est question de drogue et de soda, d'un métier dangereux et d'une théorie incongrue sur le pouvoir de "contact high", sorte de contagion mentale collective provoquée par la prise de LSD. On apprend également que Joe souhaite garder le contrôle . "Il faut que j'évite ça. Je veux rester lucide". On déduit donc que les deux personnages ont pris de l'acide et qu'ils se rendent dans une boîte de nuit.
La lecture de cette page laisse un peu coi. Non pas qu'elle soit dénuée d'informations. Il faut savoir lire entre les lignes. Simplement, on comprend sans comprendre et la simplicité nothombienne frustre parfois. Le style est concis mais peu alléchant. Néanmoins, les phrases courtes apportent, d'une certaine manière, de la matière à l'ambiance énigmatique de la scène.
Vingt-quatre lignes c'est un peu court. Tournons la page.
La page 100... Notre verdict
Les quelques lignes qui suivent la page 99 nous en apprennent plus. Ouf! Le but n'étant pas de "spoiler" le livre, rien ne sert d'en faire un résumé. Un triangle amoureux pointe le bout de son nez, les effets de l'acide se font sentir, Joe fait preuve d'une fourberie intrigante, quelque chose se trame...
Les histoires tordues de Nothomb se retrouvent toujours en tête des ventes et ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont changer. Si on peut lui reprocher son écriture quasi automatique qui refroidit nettement par moment, on peut saluer les thèmes abordés et s'impatienter quelque peu, à la lecture de ces deux pages, de voir le traitement qu'elle en a fait. On a envie de lire la suite, et c'est le principal.
http://www.lexpress.fr/culture/livre/amelie-nothomb-tuer-le-pere-passe-le-test-de-la-page-99_1021060.html
Faut-il emporter pour cette fin de vacances, le pari de l'été d'Amélie Nothomb? Tuer le père passe le test de la page 99.
D'après l'éditeur anglais Ford Madox Ford, il est possible de juger de la qualité d'un livre sur le foi de sa seule page 99. Amélie Nothomb, auteure chérie des Français, sortira-t-elle vainqueure du test de la page 99?
Premières impressions
Tuer le père. Un titre provocateur. Une couverture rouge sang qui interroge par l'expression faciale indéfinissable de l'auteur, dont le portrait est imprimé à l'encre noire. On pense à Dostoievski, à Shakespeare, puis évidemment à Freud. Le parricide est un thème récurrent dans la littérature auquel s'attaque une des auteures françaises les plus électrisantes de ces 20 dernières années. Ca promet. Quoi que, cela fait déjà quelques temps que Nothomb surprend plus par sa productivité intensive et son écriture automatique et trop explicitement provocatrice -sans oublier ses chapeaux-, que par son heureuse et intelligente marginalité innovante des débuts.
Amélie Nothomb: Tuer le père passe le test de la page 99
AFP
Tuer le père
Le livre -son 19e- paraît ce jeudi 18 août, à peine un an après Une Forme de vie. Il se présente sous la forme d'un petit roman de 150 pages tout pile.
Il n'est pas facile de s'attaquer à une seule page d'un roman d'Amélie Nothomb puisqu'elle interroge et confronte toujours son lecteur, malgré les facilités auxquelles elle cède souvent depuis quelques années maintenant. En décortiquer une page peut s'avérer être un exercice surréaliste.
La page 99
Deux protagonistes, Christina et Joe, échangent à propos du LSD, se demandant qui, de ceux qui les entourent, en a consommé. Voici deux extraits:
"-Il a pris du LSD, lui aussi ? demanda Joe.
-Impossible, répondit Christina. Tu ne peux pas exercer un métier dangereux sous acide."
"Quand beaucoup de gens sont sous acide quelque part, même ceux qui ne le sont pas ont l'impression de triper".
La lecture
En théorie, il ne faut pas en attendre long en ouvrant un roman de Nothomb au hasard, tellement tous les éléments sont distillés. Et pourtant. On sait qu'il y a un Joe. Une Christina. Qu'il est question de drogue et de soda, d'un métier dangereux et d'une théorie incongrue sur le pouvoir de "contact high", sorte de contagion mentale collective provoquée par la prise de LSD. On apprend également que Joe souhaite garder le contrôle . "Il faut que j'évite ça. Je veux rester lucide". On déduit donc que les deux personnages ont pris de l'acide et qu'ils se rendent dans une boîte de nuit.
La lecture de cette page laisse un peu coi. Non pas qu'elle soit dénuée d'informations. Il faut savoir lire entre les lignes. Simplement, on comprend sans comprendre et la simplicité nothombienne frustre parfois. Le style est concis mais peu alléchant. Néanmoins, les phrases courtes apportent, d'une certaine manière, de la matière à l'ambiance énigmatique de la scène.
Vingt-quatre lignes c'est un peu court. Tournons la page.
La page 100... Notre verdict
Les quelques lignes qui suivent la page 99 nous en apprennent plus. Ouf! Le but n'étant pas de "spoiler" le livre, rien ne sert d'en faire un résumé. Un triangle amoureux pointe le bout de son nez, les effets de l'acide se font sentir, Joe fait preuve d'une fourberie intrigante, quelque chose se trame...
Les histoires tordues de Nothomb se retrouvent toujours en tête des ventes et ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont changer. Si on peut lui reprocher son écriture quasi automatique qui refroidit nettement par moment, on peut saluer les thèmes abordés et s'impatienter quelque peu, à la lecture de ces deux pages, de voir le traitement qu'elle en a fait. On a envie de lire la suite, et c'est le principal.
http://www.lexpress.fr/culture/livre/amelie-nothomb-tuer-le-pere-passe-le-test-de-la-page-99_1021060.html
Dernière édition par Kashima le Jeu 18 Aoû 2011 - 9:14, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Ouest France
Tuer le père,
Albin Michel, 150 pages, 16 €.
C'est aujourd'hui le premier jour de la rentrée littéraire, spécialité française qui dure deux mois. Cette année, elle est dominée par le tirage exceptionnel d'une Belge fameuse pour ses chapeaux rigolos et son phrasé, haché à l'oral et gouleyant à l'écrit.
Amélie Nothomb est une curiosité. C'est la seule auteure à bénéficier d'une mise en place de 200 000 exemplaires dans les librairies. Parmi les 435 titres annoncés, elle est la première à livrer. C'est devenu un rite d'après 15 août. Amélie Nothomb, auteure phare de la maison Albin Michel, rend sa copie avec une régularité de métronome qui dure depuis Hygiène de l'assassin, en 1992.
Tuer le père est le vingtième de ses romans en vingt ans. Et c'est réellement un petit bijou : il ne pèse que 150 pages et brille de mille feux qui vont vous épater.
Une charmante arnaqueuse
Amélie Nothomb, née voici 44 ans, sous le signe du Lion, est une aristocrate. Son père est un baron belge, diplomate, ambassadeur, notamment au Japon où naît la petite Fabienne qui deviendra Amélie de plume. Le Japon restera son pays de coeur. Stupeurs et Tremblements raconte d'ailleurs ses aventures nipponnes. Cette désopilante aventure est rééditée en coffret par le Livre de Poche, au bénéfice de Médecins du Monde qui intervient à Fukushima.
L'élégance de sa générosité se rencontre au fil de ses livres dont l'inspiration est souvent autobiographique. Pas cette fois-ci. Amélie sans rivale nous ravit avec deux magiciens qui jouent au poker. On sent le contentieux entre eux. Joe, le plus jeune, a été l'élève de Terence, le plus âgé. Dans les années 1990, à Reno, pas bien loin de Las Vegas, le premier cherchait un père, le second a trouvé un fils. La jolie compagne de Terence, Cristina, est une danseuse de feu qui jongle avec le soufre...
Vous pensez que l'élève doit toujours dépasser le maître ? C'est une aimable fausse piste sur laquelle Amélie la diabolique vous laissera vous égarer dans ce roman de la tricherie. Ici, tout est faux. Nous sommes à une table de jeu. Celui de la vie.
La réalité sera ailleurs, dans les dernières pages d'une trouvaille épatante qui compose une chute géniale. Vous allez vous faire avoir ! Et sourire aux charmes de la reine de coeur. Amélie Nothomb est une charmante arnaqueuse.
Hervé BERTHO.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Amelie-Nothomb-lance-la-rentree-litteraire-_3639-1910604_actu.Htm
Albin Michel, 150 pages, 16 €.
C'est aujourd'hui le premier jour de la rentrée littéraire, spécialité française qui dure deux mois. Cette année, elle est dominée par le tirage exceptionnel d'une Belge fameuse pour ses chapeaux rigolos et son phrasé, haché à l'oral et gouleyant à l'écrit.
Amélie Nothomb est une curiosité. C'est la seule auteure à bénéficier d'une mise en place de 200 000 exemplaires dans les librairies. Parmi les 435 titres annoncés, elle est la première à livrer. C'est devenu un rite d'après 15 août. Amélie Nothomb, auteure phare de la maison Albin Michel, rend sa copie avec une régularité de métronome qui dure depuis Hygiène de l'assassin, en 1992.
Tuer le père est le vingtième de ses romans en vingt ans. Et c'est réellement un petit bijou : il ne pèse que 150 pages et brille de mille feux qui vont vous épater.
Une charmante arnaqueuse
Amélie Nothomb, née voici 44 ans, sous le signe du Lion, est une aristocrate. Son père est un baron belge, diplomate, ambassadeur, notamment au Japon où naît la petite Fabienne qui deviendra Amélie de plume. Le Japon restera son pays de coeur. Stupeurs et Tremblements raconte d'ailleurs ses aventures nipponnes. Cette désopilante aventure est rééditée en coffret par le Livre de Poche, au bénéfice de Médecins du Monde qui intervient à Fukushima.
L'élégance de sa générosité se rencontre au fil de ses livres dont l'inspiration est souvent autobiographique. Pas cette fois-ci. Amélie sans rivale nous ravit avec deux magiciens qui jouent au poker. On sent le contentieux entre eux. Joe, le plus jeune, a été l'élève de Terence, le plus âgé. Dans les années 1990, à Reno, pas bien loin de Las Vegas, le premier cherchait un père, le second a trouvé un fils. La jolie compagne de Terence, Cristina, est une danseuse de feu qui jongle avec le soufre...
Vous pensez que l'élève doit toujours dépasser le maître ? C'est une aimable fausse piste sur laquelle Amélie la diabolique vous laissera vous égarer dans ce roman de la tricherie. Ici, tout est faux. Nous sommes à une table de jeu. Celui de la vie.
La réalité sera ailleurs, dans les dernières pages d'une trouvaille épatante qui compose une chute géniale. Vous allez vous faire avoir ! Et sourire aux charmes de la reine de coeur. Amélie Nothomb est une charmante arnaqueuse.
Hervé BERTHO.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Amelie-Nothomb-lance-la-rentree-litteraire-_3639-1910604_actu.Htm
Dernière édition par Kashima le Jeu 18 Aoû 2011 - 9:14, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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France soir
France-Soir : Vous sortez un livre par an, depuis vingt ans…
Amélie Nothomb. Je ne dors pas beaucoup, je travaille comme une bête. Je me réveille quotidiennement à 4 heures du matin, sans exception. Jamais de grasse matinée. Je suis malade de stress parce que je suis toujours enceinte d’un livre. Il faut être à la hauteur du bébé.
F.-S. Vous n’avez jamais eu envie d’être enceinte ?
A. N. Je n’ai jamais voulu d’enfant, ce n’est pas ma nature.
F.-S. Votre nouveau roman s’intitule Tuer le père, votre papa ne l’a pas mal pris ?
A. N. Il a bien compris que ce n’était pas de lui dont il était question. C’est la formule de Freud. On doit tous « tuer le père » pour exister. Même les meilleurs pères du monde peuvent brider votre liberté. Nos parents placent un espoir en nous. C’est beau, mais il faut s’en libérer.
F.-S. Vous êtes-vous affranchie des espoirs de vos parents ?
A. N. Oui. Mes parents ne voulaient absolument pas que je sois écrivaine. Ils me voyaient en politique. C’est raté.
F.-S. Votre personnage principal est un adolescent. Comment étiez-vous à 15 ans ?
A. N. Très mal. Je me demandais si j’allais survivre. J’étais d’une noirceur absolue. J’étais anorexique et livrée à moi-même.
F.-S. Et vos parents ?
A. N. Ils ne m’ont jamais proposé d’aller chez le psy. Et j’ai trouvé l’écriture. Mes parents ne voyaient pas à quel point j’allais mal. Ils ne l’ont jamais su. Ils ont lu mes livres, même ceux qui sont autobiographiques, mais ne les ont pas compris. Ce n’est pas grave, on écrit pas pour ses parents.
F.-S. Vos personnages sont encore adeptes des substances psychotropes. En êtes-vous aussi consommatrice ?
A. N. Oui, de champignons hallucinogènes. Mais pas en pleine écriture.
Critique : Trahison en famille
Joe est un jeune garçon qui accumule les beaux-pères et qui a une passion pour la magie. Il cherche un mentor et trouve Norman, qui va devenir un père de substitution. Ce dernier accueille Joe chez lui, et là, tout bascule. Le petit va tout faire pour « tuer le père » et devenir meilleur que lui, allant jusqu’à vouloir lui piquer sa femme, cherchant même à surpasser son maître dans les jeux d’argent. Un roman philosophique bien ficelé.
Tuer le père, Amélie Nothomb, Albin Michel, 16 €.
Des ventes record
15,5 millions, c’est le nombre total d’exemplaires vendus en France des dix-neuf romans d’Amélie Nothomb. Son plus grand succès, Stupeur et tremblements (1999), s’est écoulé en poche à 2 millions d’exemplaires. Son talent a inspiré des cinéastes. En effet, son premier roman, Hygiène de l’assassin, a été adapté sur grand écran par François Ruggieri avec en vedette Jean Yanne et Barbara Schulz.
Par Magali Vogel
http://www.francesoir.fr/loisirs/litterature/tuer-pere-nouveau-trip-d-amelie-nothomb-128554.html
Amélie Nothomb. Je ne dors pas beaucoup, je travaille comme une bête. Je me réveille quotidiennement à 4 heures du matin, sans exception. Jamais de grasse matinée. Je suis malade de stress parce que je suis toujours enceinte d’un livre. Il faut être à la hauteur du bébé.
F.-S. Vous n’avez jamais eu envie d’être enceinte ?
A. N. Je n’ai jamais voulu d’enfant, ce n’est pas ma nature.
F.-S. Votre nouveau roman s’intitule Tuer le père, votre papa ne l’a pas mal pris ?
A. N. Il a bien compris que ce n’était pas de lui dont il était question. C’est la formule de Freud. On doit tous « tuer le père » pour exister. Même les meilleurs pères du monde peuvent brider votre liberté. Nos parents placent un espoir en nous. C’est beau, mais il faut s’en libérer.
F.-S. Vous êtes-vous affranchie des espoirs de vos parents ?
A. N. Oui. Mes parents ne voulaient absolument pas que je sois écrivaine. Ils me voyaient en politique. C’est raté.
F.-S. Votre personnage principal est un adolescent. Comment étiez-vous à 15 ans ?
A. N. Très mal. Je me demandais si j’allais survivre. J’étais d’une noirceur absolue. J’étais anorexique et livrée à moi-même.
F.-S. Et vos parents ?
A. N. Ils ne m’ont jamais proposé d’aller chez le psy. Et j’ai trouvé l’écriture. Mes parents ne voyaient pas à quel point j’allais mal. Ils ne l’ont jamais su. Ils ont lu mes livres, même ceux qui sont autobiographiques, mais ne les ont pas compris. Ce n’est pas grave, on écrit pas pour ses parents.
F.-S. Vos personnages sont encore adeptes des substances psychotropes. En êtes-vous aussi consommatrice ?
A. N. Oui, de champignons hallucinogènes. Mais pas en pleine écriture.
Critique : Trahison en famille
Joe est un jeune garçon qui accumule les beaux-pères et qui a une passion pour la magie. Il cherche un mentor et trouve Norman, qui va devenir un père de substitution. Ce dernier accueille Joe chez lui, et là, tout bascule. Le petit va tout faire pour « tuer le père » et devenir meilleur que lui, allant jusqu’à vouloir lui piquer sa femme, cherchant même à surpasser son maître dans les jeux d’argent. Un roman philosophique bien ficelé.
Tuer le père, Amélie Nothomb, Albin Michel, 16 €.
Des ventes record
15,5 millions, c’est le nombre total d’exemplaires vendus en France des dix-neuf romans d’Amélie Nothomb. Son plus grand succès, Stupeur et tremblements (1999), s’est écoulé en poche à 2 millions d’exemplaires. Son talent a inspiré des cinéastes. En effet, son premier roman, Hygiène de l’assassin, a été adapté sur grand écran par François Ruggieri avec en vedette Jean Yanne et Barbara Schulz.
Par Magali Vogel
http://www.francesoir.fr/loisirs/litterature/tuer-pere-nouveau-trip-d-amelie-nothomb-128554.html
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Quand le Naulleau dit vrai...
Eric Naulleau pousse un coup de gueule, cette semaine, sur Amélie Nothomb. Et se demande si «Tuer le père» est une façon d’assassiner la littérature.
Pour son vingtième, cinquantième ou centième roman – nul n’en tient plus le compte, excepté quelques insomniaques allergiques au mouton –, Amélie Nothomb nous mène certes jusqu’au Nevada, mais pour mieux nous laisser dans un sale état. Cette histoire d’un adolescent tombé amoureux de l’épouse de son maître en prestidigitation oscille entre le conte pour enfants maltraités (ne pas hésiter à composer un numéro d’urgence si vos parents entreprennent de le lire à voix haute) et la méthodique révision des principales conjugaisons du verbe «être». Eprouvant.
L’auteur, on le sait, met son point d’honneur à sortir un nouvel opus chaque année au mois d’août. Lorsque paraît Amélie, l’été expire, et la littérature avec. D’improbables dialogues le disputent ici à des phrases aussi remarquables que «Christina découvrit le désir de Joe avec autant d’extase que le halo autour de la Lune» ou «Les adolescents qui se vouent au culte exclusif d’une femme unique deviennent inévitablement le genre de vieux pervers qui se tapent des gamines», sans oublier «La fascination qui émanait de la juxtaposition de ces deux êtres superbes les identifiait à des totems». On notera aussi une curieuse «permanence décibélienne» et d’énigmatiques «danseuses apéritives». Comparé à ce florilège de balourdises, Guillaume Musso évoquerait presque Marcel Proust. Je plaisante, bien sûr.
«Tuer le père» frôle d'un bout à l'autre la parfaite vacuité
D’intrigue aux abonnés absents en personnages fantomatiques, de clichés à la douzaine en dispensables généralités («La pyromanie est l’un des instincts les plus profonds de l’espèce: rien ne fascine comme le feu»). «Tuer le père» frôle d’un bout à l’autre la parfaite vacuité. Plutôt que cette prose exténuée, plutôt que cette fiction poussive à laquelle personne ne croit un instant, et la romancière belge moins encore que les autres, on aimerait retrouver un peu de la folie d’«Hygiène de l’assassin» ou de «Stupeur et tremblements», on aimerait que la femme au chapeau recommence à travailler du chapeau. A travailler tout court.
La publication d’un nouveau livre d’Amélie Nothomb est devenue au fil des années un événement aussi prévisible que l’élancement d’une rage de dents mal soignée, aussi déprimant que le retour de Paris Plages. Avant de choisir dans ses tiroirs celui des manuscrits qu’elle confiera en août 2012 à son éditeur, notre sympathique graphomane devrait peut-être considérer la possibilité d’une, voire deux années sabbatiques ou, mieux encore, méditer en profondeur cette pensée d’Aldous Huxley placée en exergue de «Tuer le père»: «L’obstination est contraire à la nature, contraire à la vie.» On ne saurait mieux dire, chère Amélie, on ne saurait mieux dire.
«Tuer le père», d’Amélie Nothomb, éd. Albin Michel, 180 pages, 16 euros.
Kashima- Faux-monnayeur
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Nikos, Europe 1
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Nikos-Aliagas/Videos/Nothomb-J-ai-tue-mon-pere-depuis-longtemps/
Kashima- Faux-monnayeur
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Garcin pour l'Obs
Jérôme Garcin n'aime pas non plus :
Nothomb ? Pas de quoi en faire un roman
Le secret de la dame au chapeau noir? Elle ne se foule pas. Son lecteur fait de même. La paresse est contagieuse. Un succès d'Amélie Nothomb, c'est toujours une association de glandeurs. Pourquoi changerait-elle ses habitudes? Chaque mois de septembre, depuis vingt ans, elle sort un roman qui se vend à 200.000 exemplaires. Elle a compris que travailler moins, c'est gagner plus.
Avec « Tuer le père » (Albin Michel, 16 euros), elle n'a jamais mieux affiché sa désinvolture. Elle tenait pourtant un bon sujet, même s'il n'est pas neuf. Un grand magicien américain, Norman Terence, marié à une jongleuse de feu, recueille chez lui, dans le Nevada, un garçon de 14 ans, Joe Whip. Il lui enseigne son art et, comme à un fils, lui transmet sa philosophie, qui consiste à «amener l'autre à douter du réel». Il croit former un héritier, il fabrique un tricheur, doublé d'un ingrat.
Voilà, vous savez tout. Amélie Nothomb ne se donne pas la peine d'en faire un roman. C'est seulement la possibilité d'un livre. Ses 140 pages remplies de dialogues sont à la littérature ce que la bande-annonce est au cinéma: une complaisance, un digest, une promo, un gâchis.
De Norman Terence, on apprend qu'il a «une tête magnifique» et que ses traits «dégagent une sérénité extrême». De sa femme, qu'elle est «mince de visage et de corps». Quand Joe lui offre des fleurs, Amélie Nothomb écrit qu'elle «lui avait gardé sa virginité florale» (heureusement que ce n'était pas des bonbons). Ici, un concert de rock assure «une permanence décibélienne», l'objet de la danse est « la monstration du corps» et le feu est « fascinant».
Cette romancière, qui se donne un look de sorcière, ne croit même plus à la magie des mots. «C'est plus grave que ça, peut-on lire page 53. Le magicien estime son public; le tricheur méprise celui qu'il plume.»
Nothomb ? Pas de quoi en faire un roman
Le secret de la dame au chapeau noir? Elle ne se foule pas. Son lecteur fait de même. La paresse est contagieuse. Un succès d'Amélie Nothomb, c'est toujours une association de glandeurs. Pourquoi changerait-elle ses habitudes? Chaque mois de septembre, depuis vingt ans, elle sort un roman qui se vend à 200.000 exemplaires. Elle a compris que travailler moins, c'est gagner plus.
Avec « Tuer le père » (Albin Michel, 16 euros), elle n'a jamais mieux affiché sa désinvolture. Elle tenait pourtant un bon sujet, même s'il n'est pas neuf. Un grand magicien américain, Norman Terence, marié à une jongleuse de feu, recueille chez lui, dans le Nevada, un garçon de 14 ans, Joe Whip. Il lui enseigne son art et, comme à un fils, lui transmet sa philosophie, qui consiste à «amener l'autre à douter du réel». Il croit former un héritier, il fabrique un tricheur, doublé d'un ingrat.
Voilà, vous savez tout. Amélie Nothomb ne se donne pas la peine d'en faire un roman. C'est seulement la possibilité d'un livre. Ses 140 pages remplies de dialogues sont à la littérature ce que la bande-annonce est au cinéma: une complaisance, un digest, une promo, un gâchis.
De Norman Terence, on apprend qu'il a «une tête magnifique» et que ses traits «dégagent une sérénité extrême». De sa femme, qu'elle est «mince de visage et de corps». Quand Joe lui offre des fleurs, Amélie Nothomb écrit qu'elle «lui avait gardé sa virginité florale» (heureusement que ce n'était pas des bonbons). Ici, un concert de rock assure «une permanence décibélienne», l'objet de la danse est « la monstration du corps» et le feu est « fascinant».
Cette romancière, qui se donne un look de sorcière, ne croit même plus à la magie des mots. «C'est plus grave que ça, peut-on lire page 53. Le magicien estime son public; le tricheur méprise celui qu'il plume.»
Kashima- Faux-monnayeur
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