Vu, entendu...lu?
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Vu, entendu...lu?
Un livre que vous auriez feuilleté en librairie, dont vous auriez entendu parler à la radio, à la télé ou par un ami, mais que vous n'avez pas (encore) lu...
J'ai entendu parler ce matin, à la radio, Jean-Marie Blas de Roblès.
Il présentait son livre Là où les tigres sont chez eux, phrase de Goethe. (Zulma) Ce roman m'avait l'air très riche. L'auteur disait qu'il cherchait à faire un roman total, qu'il recherchait la synesthésie.
J'ai cherché quelques informations sur ce livre et sur l'auteur :
"Il arrive qu’après mille lectures obligées, un éditeur tombe sur un phénomène littéraire, vrai prodige qui vous coupe le souffle pour vous le rendre bientôt, ample comme doit l’être la traversée d’un univers de fiction unique dans sa conception et son écriture. Là où les tigres sont chez eux, de Jean Marie Blas de Roblès, est le fruit de dix ans de travail, roman somme qui interroge le genre avec une formidable érudition mise au service d’un sens merveilleux de la narration.
Eléazard von Wogau, le héros inquiet de cette incroyable forêt d’histoires savamment enchevêtrées, est un français, obscur écrivain, vague correspondant de presse domicilié au fond du Nordeste brésilien, dans la ville fantôme d’Alcantara, relique des fastes de l’Empire portugais. Spécialiste à ses heures de l’encyclopédiste allemand Athanase Kircher, sorte de Vinci de l’époque baroque, on lui adresse un jour à des fins d’édition une fascinante biographie de Kircher écrite en français par un de ses disciples.
Ce manuscrit autographe totalement inédit, “exhumé lors d’un récent récolement à la bibliothèque nationale de Palerme” est l’œuvre, remarquable en tout point malgré certaines invraisemblances, de Caspar Schott, un obscur jésuite allemand.
Commence alors pour Eléazard une enquête à travers les savoirs et les fables qui n’est pas sans incidences sur sa vie privée. Comme si l’extraordinaire plongée dans l’univers baroque d’Athanase Kircher dont on découvre peu à peu la fantastique quête cachée, se répercutait par anamorphoses dans l’espace et le temps à travers les aventures croisées d’autres personnages, entre autres Elaine, l’ex-épouse du narrateur archéologue en mission improbable en territoire indien, Moéma, sa fille toxicomane, Nelson, jeune gamin infirme des favelas de Pirambu qui fomente une vengeance (son père ayant chu dans la cuve d’une fonderie, ses employeurs, avant de chasser, lui ont offert un rail de la fournée macabre en le lui présentant comme son père).
Nous sommes en Amérique, au Brésil, dans le pays des pâmoisons et des démesures. Nous sommes aussi dans la terra incognita d’un roman monstre construit en 32 parties, chacune s’ouvrant sur un chapitre de la biographie inédite d’Athanase Kircher et flanqué de plusieurs récits qui s’entrecroisent et se succèdent sans liens apparents, celui d’Elaine en expédition dans la jungle découvrant une tribu vierge du monde depuis des siècles mais qui use du latin dans ses rituels, de Moéma la jeune fille suicidaire livrée à un affabulateur, du gouverneur diabolique de Maranao.
Peu à peu, au fil d’aventures palpitantes qui se conjuguent à tous les temps, tandis que la biographie d’Athanase Kircher, le “maître des cents savoirs”, ancêtre de l’égyptologie et de la vulcanologie, inventeur du microscope et de la lanterne magique, géomètre qui calcula les dimensions de l’arche de Noé, de la tour de Babel ou du Temple de Salomon, linguiste polyglotte et astronome, grand voyageur devant l’éternel, se déroule de chapitre en chapitre, se dessine à nos yeux comme à nos esprits la figure impensable, pur joyau baroque, qui relierait fatalement la vie et les savoirs, la vérité et les fables, l’attente et le mystère, comme si l’univers entier – celui d’Eléazar von Wogau –, était en état précipité de big-bang dans ce roman fabuleusement audacieux et drôle.
On songe tour à tour au réalisme magique sud-américain des Borges et Cortázar, aux Italiens Calvino ou Eco, ou encore à Potocki et son Manuscrit trouvé à Saragosse, sans jamais épuiser la réjouissante singularité de ce roman palimpseste qui joue à merveille des mises en abyme et des vertiges spéculaires. "
Jean-Marie Blas de Roblès
Né en 1954 à Sidi-Bel-Abbès, puis ballotté en Camargue, à Rouen et dans les Vosges après le rapatriement des Français d’Algérie, Jean-Marie Blas de Roblès passe son adolescence dans le Var.
Études de philosophie à la Sorbonne, d’histoire au Collège de France, régates au long cours en Méditerranée.
En poste au Brésil comme enseignant et directeur de la Maison de la Culture Française à l’Université de Fortaleza, il reçoit le prix de la nouvelle de l’Académie Française pour son recueil La Mémoire de riz (1982).
Transfert en Chine Populaire : premiers cours sur Sartre et Roland Barthes jamais donnés à l’Université de Tien-Tsin (Tianjin), à la fin de la Révolution Culturelle ; La Mémoire de riz est traduite en chinois et en tchèque.
Parution de L’Impudeur des choses, son premier roman (1987). Après un séjour au Tibet, il rejoint sa nouvelle affectation à l’Université de Palerme en empruntant le Transsibérien.
Un deuxième roman, Le Rituel des dunes, paraît en 1989. C’est à Taïwan (Alliance Française de Taipei) qu’il commence son troisième roman, Là où les tigres sont chez eux, et abandonne l’enseignement pour se dédier à l’écriture.
Voyages au Pérou, au Yémen et en Indonésie. À partir de 1990 publication d’essais ou de textes poétiques en revues – notamment dans Le Mâche-Laurier (2006)–, et de Méduse en son miroir (2008) chez Mare Nostrum. Membre de la Mission Archéologique Française en Libye depuis 1986, il a participé chaque été aux fouilles sous-marines d’Apollonia de Cyrénaïque, de Leptis Magna et de Sabratha en Tripolitaine ; il dirige actuellement la collection Archéologies qu’il a créée chez Edisud et où il a publié plusieurs ouvrages de vulgarisation. Dans le même cadre d’activités, il est aussi responsable de rédaction de la revue Aouras, consacrée à la recherche archéologique sur l’Aurès antique.
Son site.J'ai entendu parler ce matin, à la radio, Jean-Marie Blas de Roblès.
Il présentait son livre Là où les tigres sont chez eux, phrase de Goethe. (Zulma) Ce roman m'avait l'air très riche. L'auteur disait qu'il cherchait à faire un roman total, qu'il recherchait la synesthésie.
J'ai cherché quelques informations sur ce livre et sur l'auteur :
"Il arrive qu’après mille lectures obligées, un éditeur tombe sur un phénomène littéraire, vrai prodige qui vous coupe le souffle pour vous le rendre bientôt, ample comme doit l’être la traversée d’un univers de fiction unique dans sa conception et son écriture. Là où les tigres sont chez eux, de Jean Marie Blas de Roblès, est le fruit de dix ans de travail, roman somme qui interroge le genre avec une formidable érudition mise au service d’un sens merveilleux de la narration.
Eléazard von Wogau, le héros inquiet de cette incroyable forêt d’histoires savamment enchevêtrées, est un français, obscur écrivain, vague correspondant de presse domicilié au fond du Nordeste brésilien, dans la ville fantôme d’Alcantara, relique des fastes de l’Empire portugais. Spécialiste à ses heures de l’encyclopédiste allemand Athanase Kircher, sorte de Vinci de l’époque baroque, on lui adresse un jour à des fins d’édition une fascinante biographie de Kircher écrite en français par un de ses disciples.
Ce manuscrit autographe totalement inédit, “exhumé lors d’un récent récolement à la bibliothèque nationale de Palerme” est l’œuvre, remarquable en tout point malgré certaines invraisemblances, de Caspar Schott, un obscur jésuite allemand.
Commence alors pour Eléazard une enquête à travers les savoirs et les fables qui n’est pas sans incidences sur sa vie privée. Comme si l’extraordinaire plongée dans l’univers baroque d’Athanase Kircher dont on découvre peu à peu la fantastique quête cachée, se répercutait par anamorphoses dans l’espace et le temps à travers les aventures croisées d’autres personnages, entre autres Elaine, l’ex-épouse du narrateur archéologue en mission improbable en territoire indien, Moéma, sa fille toxicomane, Nelson, jeune gamin infirme des favelas de Pirambu qui fomente une vengeance (son père ayant chu dans la cuve d’une fonderie, ses employeurs, avant de chasser, lui ont offert un rail de la fournée macabre en le lui présentant comme son père).
Nous sommes en Amérique, au Brésil, dans le pays des pâmoisons et des démesures. Nous sommes aussi dans la terra incognita d’un roman monstre construit en 32 parties, chacune s’ouvrant sur un chapitre de la biographie inédite d’Athanase Kircher et flanqué de plusieurs récits qui s’entrecroisent et se succèdent sans liens apparents, celui d’Elaine en expédition dans la jungle découvrant une tribu vierge du monde depuis des siècles mais qui use du latin dans ses rituels, de Moéma la jeune fille suicidaire livrée à un affabulateur, du gouverneur diabolique de Maranao.
Peu à peu, au fil d’aventures palpitantes qui se conjuguent à tous les temps, tandis que la biographie d’Athanase Kircher, le “maître des cents savoirs”, ancêtre de l’égyptologie et de la vulcanologie, inventeur du microscope et de la lanterne magique, géomètre qui calcula les dimensions de l’arche de Noé, de la tour de Babel ou du Temple de Salomon, linguiste polyglotte et astronome, grand voyageur devant l’éternel, se déroule de chapitre en chapitre, se dessine à nos yeux comme à nos esprits la figure impensable, pur joyau baroque, qui relierait fatalement la vie et les savoirs, la vérité et les fables, l’attente et le mystère, comme si l’univers entier – celui d’Eléazar von Wogau –, était en état précipité de big-bang dans ce roman fabuleusement audacieux et drôle.
On songe tour à tour au réalisme magique sud-américain des Borges et Cortázar, aux Italiens Calvino ou Eco, ou encore à Potocki et son Manuscrit trouvé à Saragosse, sans jamais épuiser la réjouissante singularité de ce roman palimpseste qui joue à merveille des mises en abyme et des vertiges spéculaires. "
Jean-Marie Blas de Roblès
Né en 1954 à Sidi-Bel-Abbès, puis ballotté en Camargue, à Rouen et dans les Vosges après le rapatriement des Français d’Algérie, Jean-Marie Blas de Roblès passe son adolescence dans le Var.
Études de philosophie à la Sorbonne, d’histoire au Collège de France, régates au long cours en Méditerranée.
En poste au Brésil comme enseignant et directeur de la Maison de la Culture Française à l’Université de Fortaleza, il reçoit le prix de la nouvelle de l’Académie Française pour son recueil La Mémoire de riz (1982).
Transfert en Chine Populaire : premiers cours sur Sartre et Roland Barthes jamais donnés à l’Université de Tien-Tsin (Tianjin), à la fin de la Révolution Culturelle ; La Mémoire de riz est traduite en chinois et en tchèque.
Parution de L’Impudeur des choses, son premier roman (1987). Après un séjour au Tibet, il rejoint sa nouvelle affectation à l’Université de Palerme en empruntant le Transsibérien.
Un deuxième roman, Le Rituel des dunes, paraît en 1989. C’est à Taïwan (Alliance Française de Taipei) qu’il commence son troisième roman, Là où les tigres sont chez eux, et abandonne l’enseignement pour se dédier à l’écriture.
Voyages au Pérou, au Yémen et en Indonésie. À partir de 1990 publication d’essais ou de textes poétiques en revues – notamment dans Le Mâche-Laurier (2006)–, et de Méduse en son miroir (2008) chez Mare Nostrum. Membre de la Mission Archéologique Française en Libye depuis 1986, il a participé chaque été aux fouilles sous-marines d’Apollonia de Cyrénaïque, de Leptis Magna et de Sabratha en Tripolitaine ; il dirige actuellement la collection Archéologies qu’il a créée chez Edisud et où il a publié plusieurs ouvrages de vulgarisation. Dans le même cadre d’activités, il est aussi responsable de rédaction de la revue Aouras, consacrée à la recherche archéologique sur l’Aurès antique.
Dernière édition par Kashima le Lun 10 Nov 2008 - 9:00, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Courir le Monde
Une video de Blas de Roblès.
Quelques photos prises lors de la conférence intitulée "Courir le monde" (dimanche 9 novembre 2008 à Brive), avec cet auteur et Michel le Bris :
Michel Le Bris et Jean-Marie Blas de Roblès
Quelques photos prises lors de la conférence intitulée "Courir le monde" (dimanche 9 novembre 2008 à Brive), avec cet auteur et Michel le Bris :
Michel Le Bris et Jean-Marie Blas de Roblès
Jean-Marie a expliqué qui était Kircher, un savant du XVIIème siècle qui s'est illustré dans de multiples domaines, mais qui s'est trompé sur TOUT! On a cru, jusqu'à Champollion, qu'il avait véritablement déchiffré les hiéroglyphes, par exemple. Pour un cartouche disant "Isis", il avait fait six pages, sûr de sa traduction.
Un journaliste est chargé de publier la biographie de Kircher, faite par un de ses disciples Gaspard (biographie inventée par Blas de Roblès bien que le disciple ait vraiment existé). Il annote donc cette biographie. Parallèlement, il évolue dans le Brésil contemporain, entouré de sa femme qui recherche le premier fossile et sa fille droguée, qu'il découvrira lesbienne...
Un journaliste est chargé de publier la biographie de Kircher, faite par un de ses disciples Gaspard (biographie inventée par Blas de Roblès bien que le disciple ait vraiment existé). Il annote donc cette biographie. Parallèlement, il évolue dans le Brésil contemporain, entouré de sa femme qui recherche le premier fossile et sa fille droguée, qu'il découvrira lesbienne...
Kashima- Faux-monnayeur
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Jean Echenoz
J'entends toujours parler en bien de Jean Echenoz mais je n'ai jamais rien lu de lui.
J'ai acheté Lac.
Il est question de lui dans l'actualité littéraire car il a sorti, à la rentrée, un livre qui s'appelle Courir, sur Zatopek.
J'ai acheté Lac.
Il est question de lui dans l'actualité littéraire car il a sorti, à la rentrée, un livre qui s'appelle Courir, sur Zatopek.
Kashima- Faux-monnayeur
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Tristes Pontiques
J'ai écouté une émission avant-hier où était invitée Marie Darrieussecq à l'occasion de la sortie d'une traduction des Tristes et des Pontiques d'Ovide. L'exercice d'admiration est consacré à ce poète même si elle ne l'admire pas, comme elle dit. Elle a passé un an à le traduire, avec son écriture, pour retrouver une langue simple, en enlevant par exemple les épithètes homériques. Elle veut qu'Ovide soit lu couramment.
Ces deux recueils contiennent les lettres de l'exil. Pour mémoire, Ovide a été exilé sous Auguste dans le Pont-Euxin (8 ap. JC), le bout du monde à l'époque romaine, le monde rude et sauvage à la limite du monde barbare... (Ukraine-Roumanie actuelles). Il est arraché à tout ce qu'il aime, en particulier à sa troisième femme avec qui il était depuis peu.
Ses lettres sont des appels pour un retour à Rome. Il les envoie par paquets annuels, elles passent sous le manteau car Ovide est un homme banni.
On sait juste qu'il a vu ce qu'il n'aurait pas dû voir. Darrieussecq penche, parmi toutes les hypothèses, pour celle qui dit qu'il surprend Julie, la fille d'Auguste, dans une orgie, ou sa femme Livie se livrant à des mystères éleusiaques.
Mon seul souvenir de Marie Darrieussecq est la lecture de Truismes il y a plusieurs années. Je n'avais pas aimé, avait été très déçue et ne m'en souviens pas du tout. Je n'ai plus jamais lu quoi que ce soit d'elle.
Après avoir écouté l'émission, j'ai voulu savoir qui elle était : a-t-elle fait des études de lettres classiques pour s'essayer à une traduction d'Ovide?
Elle dit que ces lettres latines ne sont pas difficiles à traduire, que sa pratique du latin est lointaine. Elle n'était pas "intimidée".
Marie Darrieussecq a suivi les cours du lycée Cassin à Bayonne où en 1986 elle a reçu son bac de lettres. Puis de 1988 à 1990, elle continue ses études en hypokhâgne et khâgne B/L au lycée Michel Montaigne de Bordeaux. Elle est entrée à L’École normale supérieure de la rue d'Ulm à Paris en 1990. Elle reçoit son agrégation de lettres modernes en 1992, au sixième rang. Elle poursuit ses études de lettres à la Nouvelle Sorbonne (Paris III) et Jussieu (Paris VII). En 1997, elle soutient sa thèse « Autofiction et ironie tragique chez Georges Perec, Michel Leiris, Serge Doubrovsky, et Hervé Guibert » sous la direction de Francis Marmande.
Il y a beaucoup de thèmes récurrents dans les œuvres de Marie Darrieussecq. Le thème essentiel est celui de la disparition et de l'absence. Le plus évident est son choix d’avoir un personnage principal féminin. Dans tous ses livres, le personnage principal est une femme. On trouve aussi le thème de l'océan comme "réservoir de mémoire". (...) De plus, Darrieussecq revient souvent sur le rapport entre une mère et ses enfants. Enfin, les thèmes de la métamorphose et des fantômes reviennent régulièrement dans les romans de Darrieussecq.
(Wikipedia)
Son travail sur Ovide lui permet de traiter de ces questions : qu'est-ce qu'un barbare? Qu'est-ce qu'un fantôme? Qu'est-ce que c'est être marié? Comment survit-on à l'absence de ceux qu'on aime?
Elle s'intéresse actuellement à Antigone. Son prochain roman aura rapport avec La Princesse de Clèves.
Pour écouter l'émission, http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/toutarrive/fiche.php?diffusion_id=70035
Ces deux recueils contiennent les lettres de l'exil. Pour mémoire, Ovide a été exilé sous Auguste dans le Pont-Euxin (8 ap. JC), le bout du monde à l'époque romaine, le monde rude et sauvage à la limite du monde barbare... (Ukraine-Roumanie actuelles). Il est arraché à tout ce qu'il aime, en particulier à sa troisième femme avec qui il était depuis peu.
Ses lettres sont des appels pour un retour à Rome. Il les envoie par paquets annuels, elles passent sous le manteau car Ovide est un homme banni.
On sait juste qu'il a vu ce qu'il n'aurait pas dû voir. Darrieussecq penche, parmi toutes les hypothèses, pour celle qui dit qu'il surprend Julie, la fille d'Auguste, dans une orgie, ou sa femme Livie se livrant à des mystères éleusiaques.
Mon seul souvenir de Marie Darrieussecq est la lecture de Truismes il y a plusieurs années. Je n'avais pas aimé, avait été très déçue et ne m'en souviens pas du tout. Je n'ai plus jamais lu quoi que ce soit d'elle.
Après avoir écouté l'émission, j'ai voulu savoir qui elle était : a-t-elle fait des études de lettres classiques pour s'essayer à une traduction d'Ovide?
Elle dit que ces lettres latines ne sont pas difficiles à traduire, que sa pratique du latin est lointaine. Elle n'était pas "intimidée".
Marie Darrieussecq a suivi les cours du lycée Cassin à Bayonne où en 1986 elle a reçu son bac de lettres. Puis de 1988 à 1990, elle continue ses études en hypokhâgne et khâgne B/L au lycée Michel Montaigne de Bordeaux. Elle est entrée à L’École normale supérieure de la rue d'Ulm à Paris en 1990. Elle reçoit son agrégation de lettres modernes en 1992, au sixième rang. Elle poursuit ses études de lettres à la Nouvelle Sorbonne (Paris III) et Jussieu (Paris VII). En 1997, elle soutient sa thèse « Autofiction et ironie tragique chez Georges Perec, Michel Leiris, Serge Doubrovsky, et Hervé Guibert » sous la direction de Francis Marmande.
Il y a beaucoup de thèmes récurrents dans les œuvres de Marie Darrieussecq. Le thème essentiel est celui de la disparition et de l'absence. Le plus évident est son choix d’avoir un personnage principal féminin. Dans tous ses livres, le personnage principal est une femme. On trouve aussi le thème de l'océan comme "réservoir de mémoire". (...) De plus, Darrieussecq revient souvent sur le rapport entre une mère et ses enfants. Enfin, les thèmes de la métamorphose et des fantômes reviennent régulièrement dans les romans de Darrieussecq.
(Wikipedia)
Son travail sur Ovide lui permet de traiter de ces questions : qu'est-ce qu'un barbare? Qu'est-ce qu'un fantôme? Qu'est-ce que c'est être marié? Comment survit-on à l'absence de ceux qu'on aime?
Elle s'intéresse actuellement à Antigone. Son prochain roman aura rapport avec La Princesse de Clèves.
Pour écouter l'émission, http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/toutarrive/fiche.php?diffusion_id=70035
Kashima- Faux-monnayeur
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PS...
Et raison de plus pour que son blason se redore : elle a soutenu Ségolène en 2007!
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Robert Littell
Il ne semble pas que ce soit mon genre de livres. Pourtant, après avoir entendu avant hier matin Robert Littel à la radio parler de son dernier roman, je me suis dit qu'il fallait garder la référence quelque part...
Paru dans L'Express livres :
Il y a tout juste trente ans, au début de l'été 1973, un jeune journaliste de Newsweek publiait en feuilleton dans L'Express son premier roman d'espionnage. Le monde découvrait Robert Littell. Depuis, l'Américain s'est imposé comme l'un des maîtres du genre, dans le sillage de John le Carré, auquel il rend hommage (tout en le gratifiant d'une petite pique) dans son dernier roman, La Compagnie (Buchet-Chastel). Ce formidable thriller raconte l'histoire de la CIA, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la chute de l'Union soviétique: l'histoire contemporaine vue à travers le prisme de l'espionnage.
Né en 1935 à New York, Robert Littell partage sa vie entre sa ferme du Lot et la périphérie new-yorkaise. En 1964, après une brève carrière militaire, il devient grand reporter. Trois ans plus tard, ses articles sur la guerre des Six-Jours sont considérés comme les meilleurs de la presse américaine. Mais ce journaliste, qui cite Fitzgerald et Swift, rêve d'écrire des «romans vrais» sur la guerre froide, dont il couvre les grands moments. Découvert par Marcel Duhamel, patron mythique de la Série noire au début des années 1970, il est l'auteur d'une douzaine de best-sellers ainsi que de surprenantes Conversations avec Shimon Peres.
Paru dans L'Express livres :
Il y a tout juste trente ans, au début de l'été 1973, un jeune journaliste de Newsweek publiait en feuilleton dans L'Express son premier roman d'espionnage. Le monde découvrait Robert Littell. Depuis, l'Américain s'est imposé comme l'un des maîtres du genre, dans le sillage de John le Carré, auquel il rend hommage (tout en le gratifiant d'une petite pique) dans son dernier roman, La Compagnie (Buchet-Chastel). Ce formidable thriller raconte l'histoire de la CIA, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la chute de l'Union soviétique: l'histoire contemporaine vue à travers le prisme de l'espionnage.
Né en 1935 à New York, Robert Littell partage sa vie entre sa ferme du Lot et la périphérie new-yorkaise. En 1964, après une brève carrière militaire, il devient grand reporter. Trois ans plus tard, ses articles sur la guerre des Six-Jours sont considérés comme les meilleurs de la presse américaine. Mais ce journaliste, qui cite Fitzgerald et Swift, rêve d'écrire des «romans vrais» sur la guerre froide, dont il couvre les grands moments. Découvert par Marcel Duhamel, patron mythique de la Série noire au début des années 1970, il est l'auteur d'une douzaine de best-sellers ainsi que de surprenantes Conversations avec Shimon Peres.
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Autres moeurs...
Lu l'édito de François Busnel dans Lire (déc-janvier)...
Je suis entièrement d'accord avec lui et suis heureuse que quelqu'un du monde littéraire ait le courage de dire cela.
Pour commencer, il conteste le Goncourt de Houellebecq, non qu'il n'aime pas ce livre, mais, égratignant au passage les bien-pensants, les pensants-in, je cite :
"Bon, le prix Goncourt à Houellebecq, pourquoi pas. C'était annoncé dès l'été par tous nos confrères, des Inrocks à Canal+ en passant par Libé, la virtuelle académie bobo-rebelle. J'ai dit ici tout le plaisir que l'on prend à lire La Carte et le Territoire : le meilleur roman de Houellebecq, mais pas non plus LE livre de l'année".
Et justement, je crois qu'il faut désormais se faire à l'idée que les prix littéraires, surtout les plus courus tels le Goncourt, le Renaudot, sont malheureusement une belle affaire commerciale et ne récompensent pas le meilleur livre de l'année. Je ne dirais pas que ce sont d'immenses machinations, mais cela sent l'arrangement entre intéressés. A propos, la contre-enquête sur l'attribution du Goncourt à Houellebecq, dans ce même magazine, est très parlante : il ne pouvait pas ne pas l'avoir, on l'avait programmé pour, et les jurés se seraient discrédités en ne le lui donnant pas pour la 4e fois.
Que l'attribution d'un prix soit dictée par les médias, les plans de communication des éditeurs me révolte et discrédite la littérature. Mais 5 voix pour Houellebecq contre 2 pour Despentes, c'était la peste ou le choléra, ou en tout cas le couronnement de la littérature spectacle et commerciale.
Pour citer de nouveau Busnel :
"Eh oui, Michel Houellebecq est devenu le dernier atout de notre commerce (oh, pardon : rayonnement) extérieur (euh, pardon : culturel)"
Écrire cela dans l'édito d'un grand magazine littéraire français, c'est courageux, aller à l'encontre du vent de la "branchitude" littéraire.
Busnel déplore que Sarkozy ait pris la peine de décrocher son téléphone pour féliciter le prix Goncourt le soir même de sa victoire, et que ce gouvernement ose laisser tomber en décrépitude les demeures d'écrivains - j'ajouterais "de vrais écrivains". Il nous rappelle que la maison de Colette tombe en ruine, que rien n'est fait pour restaurer la pagode de Pierre Loti :
"Une maison d'écrivain, si l'écrivain est vraiment grand, est aussi importante que son œuvre."
Saint-Sauveur-en-Puisaye
Cela me fait tristement me souvenir de la fin de Sagan, abandonnée de tous. Mitterrand, tant qu'il a été vivant, lui a apporté son soutien, peut-être parce que cet homme était d'une grande culture et connaissait la valeur de la littérature.
Nous, aujourd'hui, nous avons Sarkozy et Houellebecq comme vitrines politique et littéraire...
Ô tempora...
Je suis entièrement d'accord avec lui et suis heureuse que quelqu'un du monde littéraire ait le courage de dire cela.
Pour commencer, il conteste le Goncourt de Houellebecq, non qu'il n'aime pas ce livre, mais, égratignant au passage les bien-pensants, les pensants-in, je cite :
"Bon, le prix Goncourt à Houellebecq, pourquoi pas. C'était annoncé dès l'été par tous nos confrères, des Inrocks à Canal+ en passant par Libé, la virtuelle académie bobo-rebelle. J'ai dit ici tout le plaisir que l'on prend à lire La Carte et le Territoire : le meilleur roman de Houellebecq, mais pas non plus LE livre de l'année".
Et justement, je crois qu'il faut désormais se faire à l'idée que les prix littéraires, surtout les plus courus tels le Goncourt, le Renaudot, sont malheureusement une belle affaire commerciale et ne récompensent pas le meilleur livre de l'année. Je ne dirais pas que ce sont d'immenses machinations, mais cela sent l'arrangement entre intéressés. A propos, la contre-enquête sur l'attribution du Goncourt à Houellebecq, dans ce même magazine, est très parlante : il ne pouvait pas ne pas l'avoir, on l'avait programmé pour, et les jurés se seraient discrédités en ne le lui donnant pas pour la 4e fois.
Que l'attribution d'un prix soit dictée par les médias, les plans de communication des éditeurs me révolte et discrédite la littérature. Mais 5 voix pour Houellebecq contre 2 pour Despentes, c'était la peste ou le choléra, ou en tout cas le couronnement de la littérature spectacle et commerciale.
Pour citer de nouveau Busnel :
"Eh oui, Michel Houellebecq est devenu le dernier atout de notre commerce (oh, pardon : rayonnement) extérieur (euh, pardon : culturel)"
Écrire cela dans l'édito d'un grand magazine littéraire français, c'est courageux, aller à l'encontre du vent de la "branchitude" littéraire.
Busnel déplore que Sarkozy ait pris la peine de décrocher son téléphone pour féliciter le prix Goncourt le soir même de sa victoire, et que ce gouvernement ose laisser tomber en décrépitude les demeures d'écrivains - j'ajouterais "de vrais écrivains". Il nous rappelle que la maison de Colette tombe en ruine, que rien n'est fait pour restaurer la pagode de Pierre Loti :
"Une maison d'écrivain, si l'écrivain est vraiment grand, est aussi importante que son œuvre."
Saint-Sauveur-en-Puisaye
Cela me fait tristement me souvenir de la fin de Sagan, abandonnée de tous. Mitterrand, tant qu'il a été vivant, lui a apporté son soutien, peut-être parce que cet homme était d'une grande culture et connaissait la valeur de la littérature.
Nous, aujourd'hui, nous avons Sarkozy et Houellebecq comme vitrines politique et littéraire...
Ô tempora...
Pour sauver la maison de Colette
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Lettre au père Noël
Présentation de l'éditeur :
Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l'invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d'abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l’Ours Polaire.
Ces trente lettres (dont quinze traduites pour la première fois, dans cette édition revue et augmentée) forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l'Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d’un amoureux de Tolkien.
Je l'ai feuilleté à la fnac. Je vais peut être me l'acheter, un peu de fantaisie ne me ferait pas de mal en ce moment.
Re: Vu, entendu...lu?
Oh oui, de la fantaisie!
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Gorgô, C. Louis-Combet
Voici un avis non fondé parce que je n'ai pas lu ce livre - ce genre de livres!
Cette littérature est très bien vue à la fac de lettres... Je m'avance peut-être un peu, je parle à partir de mes aprioris, d'extraits lus, d'articles, de dires... Des romanciers qui, semble-t-il, égrainent de la poésie, du symbole. Michon, Bergounioux...
Enfin, je dis cela car, parcourant le dernier Magazine littéraire, je tombe sur un article à propos du dernier livre de Claude-Louis Combet. Cela devrait beaucoup me plaire, puisque ça se définit comme une mythobiographie. J'aime le principe littéraire, mais en lisant ce petit résumé de Gorgô, je me dis soudain que trop, c'est trop, et que la mythologie est déjà si riche, si pleine de sexe, pourquoi lui ajouter des "échos psychanalysants".
"Petite fille, Gorgô, face au miroir, s'observe et découvre le plaisir sexuel ; lors de son dernier "sang de lune", elle introduit son poing dans son vagin et fait sortir de sa matrice une foule de serpents conçus par son désir qui s'agglutinent aux poils de son pubis."
On a une Méduse revisitée... Une scène de masturbation, des règles, un vagin plein de serpents... D'accord, l'image est forte, mais est-il nécessaire de s'éloigner autant du mythe? Dans quel but?
Je poursuis :
"Persée (...) enfonce son épieu dans l'anus de Méduse, qui se met à chanter."
Désolée mais pour moi, ça n'a ni queue ni tête (sans jeu de mots). Reste à voir le style, mais je l'imagine dans une langue épurée, qui se voudra poétique, qui le sera peut-être?
L'histoire originale de Gorgô me semble bien plus belle, déjà si "chargée"... Violée par Poséidon dans le temple d'Athéna, elle est punie et transformée en monstre. Pourquoi tout ce bric-à-brac psychanalysant...?
Explication du Magazine Littéraire (qui ne me convainc pas) :
"Louis-Combet (veut) mettre à nu la violence et la charge érotique inhérentes au mythe, insister sur les liens qui releint Gorgô à la nature, à l'animal, au sacré, au sexe, au sang, à la nuit - et de réhabiliter Méduse."
Pour moi, elle serait plutôt déshabilitée!
L'intelligentsia approuve que la mythologie soit utilisée à des fins purement libidineuses. Je sens une bonne part de snobisme dans cet avis... Et, encore une fois, ça me rebute.
Dernière édition par Kashima le Sam 30 Avr 2011 - 11:01, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
"Va t'branler sur Internet!"
Moi non plus je n'aime pas ce livre que je n'ai pas lu.
Et je n'aime pas non plus cet auteur que je ne connais pas.
Je lui donne ce conseil de Christine Bravo à Pierre Bénichou quand il se fait libidineux : "Va t'branler sur Internet!". Tu y trouveras Gorgô avec des trucs dans le cul et des machins qui y entrent et qui en sortent...
Et je n'aime pas non plus cet auteur que je ne connais pas.
Je lui donne ce conseil de Christine Bravo à Pierre Bénichou quand il se fait libidineux : "Va t'branler sur Internet!". Tu y trouveras Gorgô avec des trucs dans le cul et des machins qui y entrent et qui en sortent...
Ezéchiel- Vergilius' forest
- Nombre de messages : 49
Date d'inscription : 08/10/2008
Re: Vu, entendu...lu?
C'est exactement ma critique!Moi non plus je n'aime pas ce livre que je n'ai pas lu.
Et je n'aime pas non plus cet auteur que je ne connais pas.
Digne de toi!
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Paranormale antiquité, Catherine Schneider
Il est question des empuses, des incubes, des succubes, des mal morts (suicidés, assassinés, accidents ou maladies, sans sépulture répartis en catégories : aoroi [morts avant l'heure dont nourrissons), ataphoi [sans sépulture] et les biothanatoi, les plus malfaisants [mort violente] dont les suicidés par pendaison). Tous ces mal morts, privés d'au-delà, sont malfaisants.
Catherine Schneider utilise des textes de l'Antiquité pour nous parler, par exemple, du prince des cauchemars et des rêves érotiques, Ephialtès, l'assaillant. Il se jette sur les dormeuses, la nuit.
L'étymologie d'Éphialtès est "se jeter, sur". Mais à la différence d'incubus, elle exprime plus l'agression violente.
Il existe deux Géants du nom d'Éphialtès :
* celui de première génération : Éphialtès fils de Gaïa. Robert Graves[ raconte que pour venir à bout des Géants, il existe une plante nommée ephialtion (qu'aucun mythographe ne cite) qui est un spécifique des cauchemars.
* celui appartenant aux Géants tardifs : Éphialtès fils de Poséidon, frère jumeau et aîné d'Otos. Toujours pour Robert Graves, les frères jumeaux, fils de "l'aire à battre le blé" par "celle qui donne la vigueur aux organes sexuels", personnifient les Incubes ou cauchemars érotiques qui étouffent les femmes et leur font outrage pendant leur sommeil.
Füssli : l'incube, celui qui se couche dessus.
L'empuse, actuelle mante religieuse, est un démon féminin ailé qui peut prendre la forme d'une belle jeune femme pour dévorer ses amants.
Les larves sont des spectres ou des squelettes, comme on en voit un dans le festin de Trimalchion (Satiricon) posé sur la table.
Orcus est le dieu de la Mort chez les Romains, lointain ancêtre de l'ogre pour nous. Pétrone en parle aussi dans le Satiricon.
Les stryges sont les vampires de l'Antiquité. Elles sucent le sang des nourrissons.
Harpyes (dont l'apparence peut ressembler à celle des stryges...)
Les Enfers sont le monde du silence. Pour se manifester, les morts doivent crier. Dans un texte de Pline le Jeune, un fantôme agite ses chaînes pour se faire entendre.
On y apprend certaine superstitions, comme celle qui interdisait de balayer le sol de la salle à manger car c'est comme si on enlevait aux morts leur nourriture. Les restes de nourriture ont donc été dessinés sur des mosaïques qui paraient le triclinium.
Rendre service aux morts peut porter bonheur, car le mort est reconnaissant.
Le trompe-la-mort est aussi un thème connu des Anciens : le corps d'Alexandre le Grand, à sa mort, n'a pas pourri pendant six jours. Tous les morts ne sentent pas la charogne, et les corps des saints ont une "odeur de sainteté".
La mort et ses démons en Grèce et à Rome
Zombis, morts-vivants, fantômes, revenants, loups-garous ou vampires, le fantastique a d'antiques origines : toutes ces créatures des ténèbres hantaient déjà les mondes anciens. Pour les Grecs et les Romains, l'être humain n'est pas seul sur terre et les morts ne sont pas morts, ou plutôt, ils ne sont pas tout à fait morts. Ce sont même parfois de bons vivants : ils mangent, ils boivent- du rouge de préférence - mais surtout, ils aiment les plaisirs de la chair, fraîche bien entendu.
Bénéfiques ou maléfiques, les voici à l'oeuvre, dans une sélection de près de 130 textes en traduction. Des textes pour faire trembler, rire, ou pleurer, mettre des mots sur les images et nous apprendre que la mort n'est pas une fin, mais un commencement, le commencement d'une vie nouvelle, une vie « différente ».
Docteur en langue et littérature latines, vice-présidente du jury de l'agrégation interne de lettres classiques
http://www.franceculture.com/oeuvre-paranormale-antiquite-de-catherine-schneider.html
http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4044541#reecoute-4044541
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Céline Minard
... Entendu hier soir tellement de bien sur le style de Céline Minard que j'y viendrai sans doute un jour... De plus, le sujet du livre semble intéressant.
Il s'agissait So long, Luise :
"Au soir de sa vie, une femme écrivain mondialement connue reprend une dernière fois la rédaction d'un texte auquel elle travaille depuis plusieurs décennies : son testament. À l'occasion de cette «dernière copie» la narratrice revient sur son enfance, les raisons de sa conversion à l'anglais comme «contre-langue de création», son éblouissante rencontre avec Luise, sa compagne de cinquante années, leurs villégiatures en Angleterre, en Irlande, en Italie, leur installation en Suisse, leur vie commune, réelle et fictive."
Céline Minard est passée par la prestigieuse Villa Médicis...
http://www.franceculture.com/emission-la-dispute-litterature-dans-un-avion-pour-caracas-le-systeme-victoria-et-so-long-luise-2011
http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4306209#reecoute-4306209
(voir milieu de l'émission)
Kashima- Faux-monnayeur
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