Courage, fuyons!

Dans l'autre sujet (https://edencash.forumactif.org/debat-sur-l-agora-f31/je-te-mangerais-t322.htm), il était dit : le piano fait-il le film de lesbiennes? Je dirai plutôt : le piano fait-il le navet?



Je ne crois pas, rien qu'en pensant à La Pianiste ou Le Pianiste, L'Accompagnatrice ou La Tourneuse de Pages.

Mais après l'effrayant Quatre minutes, qui sonnait faux comme un piano mal accordé, voici Je te mangerais de Sophie Laloy (ci-dessous).

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Je tombe par hasard sur un article de Têtu qui me fait connaître ce film. Il semblerait qu'il soit question de vampirisation d'une fille sur une autre, de quoi attirer mon attention puisque j'ai adoré La Répétition, par exemple, avec Emmanuelle Béart et Pascale Bussières. Une chose me freine : Isild le Besco, mais ne dit-on pas dans le Télérama de la semaine qu'"elle irradie l'écran de sa blondeur"?



C'est parti.

Dès les premières images, ça joue faux : la mère qui pleure en laissant sa fille à sa vie d'étudiante, même moi, je vous la fais avec des larmes et des sanglots plus vraisemblables.
On se dit alors : c'est juste une petite fausse note - mais quand le film a pour point d'équilibre la musique et un piano, ça commence mal...

La réalisatrice nous donne des plans trompeurs : elle simule le regard de la jeune Marie (Judith Davis), comme si cette dernière était attirée par la beauté de sa collocatrice et amie d'enfance, Emma (Isild). Il devra être question d'ambiguïté entre les deux jeunes femmes, alors? Eh non. On vous perd pour vous perdre?




Après une soirée en boîte où Marie manque de se faire violer - en plein coeur de la fête, par un homme de Néanderthal, sans doute, car il semble que les hommes soient de gros lourdauds dans ce lieu (ce qui doit servir le scénario, il faut un rebondissement abracadabrant pour que ça dérape entre les deux filles...) - elle pleure (des larmes de crocodiles : apprenez à jouer les pleurs!) dans les bras d'Emma et leurs bouches se croisent. Rien que cette scène, c'est d'un cliché... Tout comme les doigts qui s'entremêlent dans la seule scène de sexe entre les deux filles...



Et à partir de là, Emma n'en démord plus : elle est obsédée par Marie.
J'en passe et des meilleures - quand Emma assomme un pauvre homme avec une statuette africaine, que Marie la couvre ; quand Emma se suicide en deux temps trois mouvements au milieu du hall du conservatoire : je n'ai jamais vu quelqu'un pouvoir se couper les veines dans la foule et se vider de son sang si vite. "Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable", surtout quand il a vu la fin magistrale de La Pianiste.

Il ne reste qu'à fuir car c'est insupportable... ou qu'à attendre qu'il passe à la télé et le regarder comme un film comique.
C'est dommage car c'était un sujet en or. Il n'y a qu'à lire ces notes de la réalisatrice qui, malheureusement, n'a pas su rendre de façon convaincante à l'écran cette histoire forte :

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Oh mon Dieu! Abracadabrant, entre le Rohmer trempé dans les Chansons d'amour, mais à une drôle de sauce quand même.
Adèle ne se remet pas de sa séparation d'avec Matthieu. Elle le voit dans chacun des garçons qu'elle croise : pour preuve, le même acteur joue tous les rôles !
L'affiche donne envie, mais il ne faut pas s'y fier.
Ca a au moins le mérite de parler de rupture amoureuse et d'une fille trop gentille qui se fait avoir.

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La réalisatrice en est à son 3e film ; elle est avant tout actrice.

Nicole.

A fuir, inutile...

Solène, j'ai regardé la bande-annonce de ce film, elle est attirante, mais trompeuse? Ca donne pourtant envie, et les critiques ont l'air bonne.
Ca t'a ennuyée?
De toute façon, quand il y a Le Besco dans un film, on a peu de chance que ce soit un film réussi. Je ne comprends pas cet entichement des réalisateurs pour elle, je ne la trouve pas du tout bonne actrice. Nous parlions l'autre jour de la part d'incarnation : elle a toujours le même rôle, on dirait. Expression monocorde d'une affolée...

Ca se présente comme un film d'horreur : ah oui, il y a du sang, mais c'est bête!
Je m'attendais tout de même à quelque chose de mieux dans le genre (dans la lignée des Saw : quoi qu'on en pense, ils se tiennent...)
Mais là, non : dès les premières minutes, on sent la série Z à plein nez.
Bon point : on a quand même envie de se repasser le début pour essayer de savoir qui était finalement le serial killler.
Mauvais point : la fin laisse présager une suite...

Si vous avez deux heures à ne pas perdre, passez votre chemin.

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C'est lent, c'est sans intérêt, les trois histoires s'entrecoupent tant bien que mal, mais tout ça pour ça???
C'est raté. Musso, Levy, Eastwood? A croire que c'est un thème EMI (Expérience de mort imminente) qui doit être toujours, que ce soit cinématographiquement ou littérairement, un terreau pour navets.

Quand vingt minutes paraissent déjà une heure, c'est mauvais signe...

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En gros, c'est l'histoire d'un ancien du rugby (il a perdu sa femme dans un accident ) qui élève seul son fils de 13 ans (ce dernier n'a jamais vraiment connu sa mère car il avait un an à sa mort) et se met en tête de reporter sa passion pour ce sport sur lui.

Or :
- le petit aime les maths et l'école
- en 20 mn de film, on a déjà la séquence souvenir
- on a la scène de beuverie qui montre le Malêtre (c'est bien, en un mot, comme ça)
- on voit apparaître Karina Lombard (Marina de L Word) et elle n'est pas réputée pour les chefs-d'oeuvre et l'on sent à dix kilomètres que la méchante racheuteuse va tomber dans les bras du vieux beau ténébreux.