Dora Maar, la femme dans l'ombre de Picasso
Dora Maar, la femme dans l'ombre de Picasso
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Les années vous guettent, Nush Eluard par Dora Maar, 1932
Séduite puis abandonnée par Picasso, Henriette Theodora Marcovitch, ou Marcovich, dite Dora Maar, fait partie de cette longue liste d'inconnues célèbres dont la vie et l'oeuvre ont été oblitérées par celle du Grand Homme.
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Jacqueline Lamba de PROFIL, une flêche AUX DOIGTS - Années 1930 par Dora Maar
Dora Maar (1907-1997) : Maîtresse de Pablo Ruiz Blasco y Picasso (Picasso) en 1936, lit-on pour solde de tout compte sur Insecula, site de référence en matière d'Histoire de l'Art !
Dora Maar, telle qu'en elle-même, fut successivement photographe et peintre. Trop souvent attribuée à Man Ray, auprès de qui la jeune femme travailla initialement, son oeuvre photographique n'a bénéficié que tardivement de la reconnaissance attendue. Le style de Dora Maar est pourtant d'une originalité profonde. Il reste, aujourd'hui encore, insolite, dérangeant.
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sans titre, 1934
Après avoir réalisé des photos de mode sous la direction de Harry Ossip Meerson - portraitiste de Marlène Dietrich puis du tout Hollywwod - et des photos de nus pour les revues de charme, Dora Maar à partir de 1932 se consacre à son oeuvre personnelle. On constate toutefois la présence d'invariants stylistiques qui signent d'emblée l'ensemble de ses travaux.
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modèle Assia: Assia et son ombre, sa soeur noire , Paris, 1933
Dora la montre accompagnée de son ombre. Obèse, gigantesque, plus réelle et charnelle que le corps lui-même, c'est une soeur noire qui lui aurait poussé à la manière d'un contrepoint, telle une seconde voix pâteuse et obscure à côté du timbre d'un soprano
Ombres, déviations, torsions, effets de plongée, de contre-plongée, de suspension, de renversement, de chute, liés à l'angoisse de la verticalité, dramatisent, dans l'oeuvre de Dora Maar, la vision du réel. Les critiques, à propos de cette dernière, parlent de gauchissement du regard, caractéristique d'une sorte de baroquisme tragique. Ce gauchissement affecte, non seulement la vision de la ville, oblique, pentue, abyssale, mais aussi celle des êtres qui la hantent. Robert Desnos publie à la même époque Corps et biens, autre manifestation de l'esthétique du naufrage.
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nu, 1935
Les années vous guettent, Nush Eluard par Dora Maar, 1932
Séduite puis abandonnée par Picasso, Henriette Theodora Marcovitch, ou Marcovich, dite Dora Maar, fait partie de cette longue liste d'inconnues célèbres dont la vie et l'oeuvre ont été oblitérées par celle du Grand Homme.
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Jacqueline Lamba de PROFIL, une flêche AUX DOIGTS - Années 1930 par Dora Maar
Dora Maar (1907-1997) : Maîtresse de Pablo Ruiz Blasco y Picasso (Picasso) en 1936, lit-on pour solde de tout compte sur Insecula, site de référence en matière d'Histoire de l'Art !
Dora Maar, telle qu'en elle-même, fut successivement photographe et peintre. Trop souvent attribuée à Man Ray, auprès de qui la jeune femme travailla initialement, son oeuvre photographique n'a bénéficié que tardivement de la reconnaissance attendue. Le style de Dora Maar est pourtant d'une originalité profonde. Il reste, aujourd'hui encore, insolite, dérangeant.
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sans titre, 1934
Après avoir réalisé des photos de mode sous la direction de Harry Ossip Meerson - portraitiste de Marlène Dietrich puis du tout Hollywwod - et des photos de nus pour les revues de charme, Dora Maar à partir de 1932 se consacre à son oeuvre personnelle. On constate toutefois la présence d'invariants stylistiques qui signent d'emblée l'ensemble de ses travaux.
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modèle Assia: Assia et son ombre, sa soeur noire , Paris, 1933
Dora la montre accompagnée de son ombre. Obèse, gigantesque, plus réelle et charnelle que le corps lui-même, c'est une soeur noire qui lui aurait poussé à la manière d'un contrepoint, telle une seconde voix pâteuse et obscure à côté du timbre d'un soprano
Ombres, déviations, torsions, effets de plongée, de contre-plongée, de suspension, de renversement, de chute, liés à l'angoisse de la verticalité, dramatisent, dans l'oeuvre de Dora Maar, la vision du réel. Les critiques, à propos de cette dernière, parlent de gauchissement du regard, caractéristique d'une sorte de baroquisme tragique. Ce gauchissement affecte, non seulement la vision de la ville, oblique, pentue, abyssale, mais aussi celle des êtres qui la hantent. Robert Desnos publie à la même époque Corps et biens, autre manifestation de l'esthétique du naufrage.
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nu, 1935
Invité- Invité
Dora Maar
Quand les muses se tordent le cou! Ce pourrait être un sujet dans "Muses et mythes" tant il est vrai que ces femmes (Lamba, Dora,...) sont connues à travers leur homme. Et comme tu l'as dit quelque part, n'est-il pas parlant qu'à leur divorce, elles se libèrent artistiquement?
Tandis que dans les relations lesbiennes qui sont attachées à la littérature, à l'art, les deux ont le moyen d'exprimer leur talent artistique (je pense à Vita et Virginia, Annie Leibovitz et Susan Sontag, etc.) Pas de liens conjugaux pour entraver, étouffer la création de l'une ou de l'autre.
Dans les photos de Dora Maar que tu présentes, je trouve très belle la main escargot, et son style en général...
Tandis que dans les relations lesbiennes qui sont attachées à la littérature, à l'art, les deux ont le moyen d'exprimer leur talent artistique (je pense à Vita et Virginia, Annie Leibovitz et Susan Sontag, etc.) Pas de liens conjugaux pour entraver, étouffer la création de l'une ou de l'autre.
Dans les photos de Dora Maar que tu présentes, je trouve très belle la main escargot, et son style en général...
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Dora Maar, la femme dans l'ombre de Picasso
Kashima, il faudrait nuancer et arrêter d'idéaliser surtout le couple lesbien et sa liberté!
Jacqueline Lamba se libère artistiquement après s'être détachée de Breton. Ce ne sont pas les liens conjugaux, en général, qui entravaient sa création mais son lien avec Breton et son rôle de muse au sein du mouvement surréaliste.
Je dirais que dans son cas, sa rencontre avec le peintre David Hare, qui deviendra son deuxième mari est décisif et ce lien, n'entrave nullement sa création artistique bien au contraire!
À l'automne 1941, elle rencontre le peintre David Hare. Elle contribue à deux expositions collectives à la galerie "Arts of this century" de New York : "Objects, drawings, photographs, paintings, sculptures, collages 1910-1942" (octobre 1942) et "Exhibition by 31 women" (janvier 1943).
En 1944, Jacqueline Lamba et David Hare s'installent dans le Connecticut. Elle dispose d'un atelier dans lequel elle passe ses journées à peindre. Ils ont pour voisins Alexander Calder, Kay Sage et Yves Tanguy.
En avril 1944, la Norlyst gallery de New York organise sa première exposition monographique.
En 1946, elle voyage dans les États du Sud-Ouest (Arizona, Colorado, Nouveau Mexique). Elle revient en France, en 1947, et participent à deux expositions parisiennes placées sous le signe du surréalisme : "Un nouveau mythe : 8e exposition internationale du surréalisme" à la galerie Maeght (juillet 1947) et à la galerie Pierre Loeb (exposition monographique, octobre 1947) et rompt définitivement avec le surréalisme en 1948 après la naissance de son fils.
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David Hare
Le cas de Dora Maar est différent...plus tragique. Elle restera une ombre, l'ombre du destructeur Picasso.
Jacqueline Lamba se libère artistiquement après s'être détachée de Breton. Ce ne sont pas les liens conjugaux, en général, qui entravaient sa création mais son lien avec Breton et son rôle de muse au sein du mouvement surréaliste.
Je dirais que dans son cas, sa rencontre avec le peintre David Hare, qui deviendra son deuxième mari est décisif et ce lien, n'entrave nullement sa création artistique bien au contraire!
À l'automne 1941, elle rencontre le peintre David Hare. Elle contribue à deux expositions collectives à la galerie "Arts of this century" de New York : "Objects, drawings, photographs, paintings, sculptures, collages 1910-1942" (octobre 1942) et "Exhibition by 31 women" (janvier 1943).
En 1944, Jacqueline Lamba et David Hare s'installent dans le Connecticut. Elle dispose d'un atelier dans lequel elle passe ses journées à peindre. Ils ont pour voisins Alexander Calder, Kay Sage et Yves Tanguy.
En avril 1944, la Norlyst gallery de New York organise sa première exposition monographique.
En 1946, elle voyage dans les États du Sud-Ouest (Arizona, Colorado, Nouveau Mexique). Elle revient en France, en 1947, et participent à deux expositions parisiennes placées sous le signe du surréalisme : "Un nouveau mythe : 8e exposition internationale du surréalisme" à la galerie Maeght (juillet 1947) et à la galerie Pierre Loeb (exposition monographique, octobre 1947) et rompt définitivement avec le surréalisme en 1948 après la naissance de son fils.
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David Hare
Le cas de Dora Maar est différent...plus tragique. Elle restera une ombre, l'ombre du destructeur Picasso.
Invité- Invité
Re: Dora Maar, la femme dans l'ombre de Picasso
Tu as raison. Mais tout de même... Le poids, la place de l'homme sont des parts qui peuvent être importantes dans cette relégation au second plan dans le couple.
Ca m'amène toujours à penser que la place est belle pour les hommes en poésie, littérature, peinture... C'est sûr que ce n'est pas une question de sexualité, mais de fait, la lesbienne sera affranchie, en partie, ne sera pas l'ombre d'un homme. Et la célibataire hétéro non plus! La femme libre, tout court.
Ca m'amène toujours à penser que la place est belle pour les hommes en poésie, littérature, peinture... C'est sûr que ce n'est pas une question de sexualité, mais de fait, la lesbienne sera affranchie, en partie, ne sera pas l'ombre d'un homme. Et la célibataire hétéro non plus! La femme libre, tout court.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Dora Maar, la femme dans l'ombre de Picasso
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La femme qui pleure, Picasso, 1937
Dora Maar, compagne de Picasso, restera à tout jamais « la Femme qui pleure », de 1937.
« Pour moi elle est une femme qui pleure. Pendant des années, je l'ai peinte en formes torturées, non par sadisme ou par plaisir. Je ne pouvais que donner la vision qui s'imposait à moi, c'était la réalité profonde de Dora. » Picasso
Elle fut l'amante et la muse de Pablo Picasso, rôle qui a éclipsé l'ensemble de son œuvre.
La femme qui pleure au chapeau rouge, de Jean-Daniel Verhaegue, sur Picasso à l’heure du surréalisme, fait redécouvrir la maîtresse femme du peintre.
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Printemps 1936 à Paris. C’est le temps de la rencontre entre le peintre destructeur de femmes Pablo Picasso et la talentueuse photographe Dora Maar. Parmi les tableaux du peintre, Dora Maar a été La femme qui pleure. Dans ce téléfilm du réalisateur Jean-Daniel Verhaegue, « ce pas de deux avec Picasso » est magistralement interprété par Thierry Frémont et l’actrice Amira Casar dans le rôle de la belle femme brune « de feu et de glace ». Amira Casar avoue s’être beaucoup investie dans ce rôle. « Depuis que j’ai quinze ans, je m’intéresse à Dora Maar. Elle m’a envoûtée, subjuguée par son regard, à la fois invitant et glaçant, qui vous pénètre et vous tient à distance. Après, je me suis intéressée à son œuvre de photographe », raconte Amira Casar.
Pour la scénariste Joëlle Goron, « ce qu’il y a de fascinant chez Picasso, c’est que, à chacune des sept femmes qui ont partagé sa vie, correspond une période artistique particulière ». Dora Maar « a plutôt représenté les années noires de la guerre d’Espagne et de la Seconde Guerre mondiale ». Ce fut aussi « celle de son engagement politique, avec en point d’orgue la création de Guernica ». Un moment fort dans le film où, après s’être bien imprégné de la blancheur vierge du grand tableau, lui avoir donné pour nom Guernica, le peintre travaille pendant que, derrière lui, Dora Maar et Marie-Thérèse Walter (qui fut sa maîtresse à partir de 1926 et muse de sa période cubiste et néoclassique) se battent comme des chiffonnières. Les vexations subies par Dora Maar et les autres femmes de Pablo Picasso sont nombreuses. Et, souvent, atteignent l’impensable. Jean-Daniel Verhaegue se demande : « Dans quel scénario verrait-on une scène où l’ancien amant (Picasso) viendrait demander à son ancienne maîtresse (Dora Maar) de confirmer, devant sa nouvelle amie, qu’ils ne couchent plus ensemble ? Ou d’adopter une guenon pour rendre jalouse sa compagne ? »
Restituer la relation volcanique ayant existé entre Dora Maar et Picasso n’est pas facile : Amira Casar évoque « une amoureuse transie au-delà de la passion » et un « Picasso, ogre dévorateur, dévastateur avec une mission obsessionnelle sur l’art ». « Avec Dora, Picasso a vraiment son égale face à lui. Il peut jouer au ping-pong. Pour la première fois, il a devant lui une femme qui peut remplir tous les rôles, et il n’aura de cesse de l’humilier », dit-elle.
Pour la comédienne, Dora Maar est « l’icône majeure de l’œuvre de Picasso ». Elle est « dans tous les musées du monde et en même temps c’est une des femmes les plus mystérieuses du XXe siècle ». Dans La femme qui pleure au chapeau rouge, Amira Casar réhabilite avec beaucoup d’intensité Dora Maar. Les deux acteurs ont reçu le prix de la meilleure interprétation au Festival de la fiction de La Rochelle 2010.Fernand Nouvet
La femme qui pleure, Picasso, 1937
Dora Maar, compagne de Picasso, restera à tout jamais « la Femme qui pleure », de 1937.
« Pour moi elle est une femme qui pleure. Pendant des années, je l'ai peinte en formes torturées, non par sadisme ou par plaisir. Je ne pouvais que donner la vision qui s'imposait à moi, c'était la réalité profonde de Dora. » Picasso
Elle fut l'amante et la muse de Pablo Picasso, rôle qui a éclipsé l'ensemble de son œuvre.
La femme qui pleure au chapeau rouge, de Jean-Daniel Verhaegue, sur Picasso à l’heure du surréalisme, fait redécouvrir la maîtresse femme du peintre.
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Printemps 1936 à Paris. C’est le temps de la rencontre entre le peintre destructeur de femmes Pablo Picasso et la talentueuse photographe Dora Maar. Parmi les tableaux du peintre, Dora Maar a été La femme qui pleure. Dans ce téléfilm du réalisateur Jean-Daniel Verhaegue, « ce pas de deux avec Picasso » est magistralement interprété par Thierry Frémont et l’actrice Amira Casar dans le rôle de la belle femme brune « de feu et de glace ». Amira Casar avoue s’être beaucoup investie dans ce rôle. « Depuis que j’ai quinze ans, je m’intéresse à Dora Maar. Elle m’a envoûtée, subjuguée par son regard, à la fois invitant et glaçant, qui vous pénètre et vous tient à distance. Après, je me suis intéressée à son œuvre de photographe », raconte Amira Casar.
Pour la scénariste Joëlle Goron, « ce qu’il y a de fascinant chez Picasso, c’est que, à chacune des sept femmes qui ont partagé sa vie, correspond une période artistique particulière ». Dora Maar « a plutôt représenté les années noires de la guerre d’Espagne et de la Seconde Guerre mondiale ». Ce fut aussi « celle de son engagement politique, avec en point d’orgue la création de Guernica ». Un moment fort dans le film où, après s’être bien imprégné de la blancheur vierge du grand tableau, lui avoir donné pour nom Guernica, le peintre travaille pendant que, derrière lui, Dora Maar et Marie-Thérèse Walter (qui fut sa maîtresse à partir de 1926 et muse de sa période cubiste et néoclassique) se battent comme des chiffonnières. Les vexations subies par Dora Maar et les autres femmes de Pablo Picasso sont nombreuses. Et, souvent, atteignent l’impensable. Jean-Daniel Verhaegue se demande : « Dans quel scénario verrait-on une scène où l’ancien amant (Picasso) viendrait demander à son ancienne maîtresse (Dora Maar) de confirmer, devant sa nouvelle amie, qu’ils ne couchent plus ensemble ? Ou d’adopter une guenon pour rendre jalouse sa compagne ? »
Restituer la relation volcanique ayant existé entre Dora Maar et Picasso n’est pas facile : Amira Casar évoque « une amoureuse transie au-delà de la passion » et un « Picasso, ogre dévorateur, dévastateur avec une mission obsessionnelle sur l’art ». « Avec Dora, Picasso a vraiment son égale face à lui. Il peut jouer au ping-pong. Pour la première fois, il a devant lui une femme qui peut remplir tous les rôles, et il n’aura de cesse de l’humilier », dit-elle.
Pour la comédienne, Dora Maar est « l’icône majeure de l’œuvre de Picasso ». Elle est « dans tous les musées du monde et en même temps c’est une des femmes les plus mystérieuses du XXe siècle ». Dans La femme qui pleure au chapeau rouge, Amira Casar réhabilite avec beaucoup d’intensité Dora Maar. Les deux acteurs ont reçu le prix de la meilleure interprétation au Festival de la fiction de La Rochelle 2010.Fernand Nouvet
Invité- Invité
Re: Dora Maar, la femme dans l'ombre de Picasso
La femme libre, tout court, exactement....par-delà la sexualité!
Invité- Invité
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