En ce moment, je lis...

J’ai attaqué un Modiano – en l’occurrence L’horizon –, je l’ai attaqué en m’attendant à le trouver barbant.

C’est étrange, hein ? Je vous vois venir, vous allez dire « Zyva Mamie Nicole, elle nous les hache menu avec sa morale sur les a priori et tout et tout, et puis paf, elle nous sort une abomination qui anéantit ses jolies théories à deux balles ».

Oui mais c’est qu’il m’a déjà fait le coup, Modiano, mes pauvres enfants ! Il m’a fait le coup avec je-ne-sais-plus-quel bouquin (ah si : Dans le café de la jeunesse perdue, je crois). L’histoire est archi-chiante (genre Machin marche dans la rue en regardant ses baskets pendant cinquante pages) mais voilà, c’est très très très bien écrit, la glose n’est pas gratuite, ça sonne juste, si si, les réflexions sont pertinentes, c’est du travail de pro, et hop je finis par me laisser pécho, comme ironisait jadis une amie.

Bref je ne peux ni complètement aimer ni vraiment ne pas aimer.

Décidément c' pas facile, la vie.

x 1001.

Nicole.

P.-S. J'ai eu un petit souci avec le pluriel de « hache menu » – du coup je me suis lancée dans une grande réflexion métaphysique pour m’en dépatouiller et puis ça a fait « flop ». Désolée s'il y a une faute.

Pas évident, l'accord du "hacher menu" en effet! A vérifier... Je fais une enquête!
Pour Modiano, je partage entièrement tes aprioris. Je n'ose pas me replonger dans ses livres alors que je garde un goût flou, mais pas mauvais du seul que j'ai lu, Villa triste.



Tu nous diras si tu vas plus loin et si tu y prends plaisir?

PS : "menu" étant employé comme adverbe, je pense qu'il ne s'accorde pas.

Ouf. J'en étais vaguement arrivée à la même conclusion, mais tu sais comment c'est, parfois : plus on réfléchit à une chose, plus cette chose s'éloigne.

En tout cas merci de ton enquête et puisque nous sommes deux à décréter que c'est un adverbe, il ne va plus pouvoir se défiler, le menu haché ; il va bien être obligé d'accepter en être un.

x 1001.

Nicole.

Nicole.

Nicole.

Nicole.