Les Vierges ténébreuses

Ursula Del Aguila a monté sa maison d'édition : Les Vierges ténébreuses...
Pour l'instant, au catalogue, un seul titre, le sien : Drucila, solitude d'une prédatrice.


Drucila (mélange de Dracula et d'Ursula) est une vampiresse qui aime les femmes. Mais elle n'a pas la cruauté de ses confrères, elle ne veut pas la mort de ses proies. Elle désire Louise et d'autres femmes jusqu'au jour où elle tombe sous le charme d'une femme-fantôme, Kalia. L'apparition lui veut-elle du mal? Désire-t-elle se servir d'elle pour sortir de cet état entre la vie et la mort? Kalia est prisonnière des mânes, et Drucila ne s'est jamais laissée envoûtée autant par une femme...

Le livre se définit comme un roman érotico-fantastique et serait le premier d'une trilogie.


Même si j'aime le principe, l'ensemble est perfectible, ne serait-ce que le style ; j'ai trouvé un manque de consistance soit dans le récit, soit dans la construction des personnages, une impression que certaines choses sont survolées ou improvisées et que l'auteur s'en sort avec des reformulations dans le récit même. Pour donner un exemple, au début du texte, Drucila s'en prend à la naïveté du lecteur qui imagine qu'un vampire dort toujours dans un cercueil :

"Je ne dors pas dans un cercueil, quelle sottise de croire que les vampires dorment dans les cercueils. (...) je dors dans un lit confortable." ... et on la retrouve, quelques chapitres plus loin, dans un cercueil... Bien sûr, elle explique que ce n'est que dans les moments où elle va mal qu'elle se couche dans cet objet, mais c'est un signe d'incohérence. Peut-être qu'il aurait été plaisant de jouer avec les codes du genre et l'image traditionnelle du vampire... On a l'impression que ce n'est pas assez fouillé, comme dans un feuilleton.

Drucila n'apparaît malheureusement pas comme une femme fatale, malgré ce qu'elle nous dit d'elle. On a pourtant envie de la voir avec cette puissance de désir, ce pouvoir de châtelaine! Je dirais presque qu'elle manque de relief et paraît trop gentille pour un vampire. Ce personnage est à affiner, à approfondir pour qu'on s'y attache davantage.
Les scènes de sexe sont présentes, mais je m'attendais à en lire plus : soit on suggère, soit on y va carrément, mais l'entre deux laisse une sensation de frustration, comme si tout le désir que l'auteur voulait faire passer restait collé aux pages.
Une lecture plaisir, certes, pour laquelle tous les ingrédients pourraient être là, mais pas parfaitement utilisés pour intéresser complètement le lecteur.

Petit bémol encore : le livre au format d'un livre de poche, reste très cher (15 euros + 3 de port...)

Mais j'ai envie de soutenir cette entreprise éditoriale qui veut promouvoir une littérature de ce genre:


Donner le nom de Vierges ténébreuses à une maison d'édition ne peut qu'être loué!


Site de la maison d'édition



Voici une présentation qu'Ursula, l'auteur, fait d'elle :

Je viens de monter ma maison d'édition (Editions des Vierges ténébreuses) et continue mes activités de journaliste tournée vers le monde des écrivains ou celui des intellectuels.

J'ai mis en place et animé durant les dernières années le premier magazine on line d'informations de la communauté lesbienne (www.tetue.com) qui connaît un franc succès et qui est le premier de ce type en France.

En plus de mes activités éditoriales, je suis actuellement en train de finaliser deux scénarios pour la télévision américaine.

Page facebook des Vierges