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Du livre au film...

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Du livre au film... Empty Du livre au film...

Message  Kashima Dim 12 Avr 2009 - 22:16

Un endroit pour parler des livres adaptés au cinéma...

Je commence par L'Etrange histoire de Benjamin Button...

Du livre au film... Letrangehistoiredebenja



A l’occasion de la sortie du film, Pocket a fait paraître la nouvelle de Francis Scott Fitzerald.
Mr et Mme Button se plient « la charmante coutume qui consiste à faire un enfant ». Mais, le jour de la naissance, le père voit, assis dans le berceau, un vieil homme de 70 ans. Dès le départ, il rejette cet enfant, doit s’accommoder du prodige. Tout au fil du livre, on voit rajeunir et vieillir Benjamin, et on assiste à cette croissance à l’envers.

Ce qui est surprenant, dans le livre, c’est qu’il n’y a pas de traitement psychologique. Les gens qui l’entourent ont plutôt tendance à se mettre en colère contre le mauvais tour qu’il leur joue.

Et ce qui est terrible, c’est d’arriver au bout de sa vie, que ce soit dans un sens ou dans un autre…

Du livre au film... Telechargerdownloadfilm


Je ne peux encore rien dire sur le film, peut-être que je le verrai cette semaine. Quelqu'un l'a vu?



A la suite de cette nouvelle, on peut lire Un Diamant gros comme le Ritz, une sorte de conte.
John Unger vient de l’Hadès près du Mississipi. Il rencontre Percy Washington, dont la famille est extrêmement riche. John va passer un séjour chez eux et se rend compte qu’ils vivent dans un endroit ignoré du monde, dans le Montana, un endroit où se dresse le plus grand diamant qui ait jamais existé …
La phrase que je retiens est la suivante. Elle se trouve à la fin de la nouvelle, fin où ce conte dévoile sa valeur symbolique :
« C’est un grand péché que d’avoir inventé la conscience. (…) Perdons-la pendant quelques heures. »


Un bon début pour moi dans la littérature de Fitzerald.

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Du livre au film... Empty La Joueuse (d'échecs)

Message  Kashima Lun 11 Jan 2010 - 15:04

Du film au livre, cette fois-ci... J'ai d'abord vu Joueuse et, comme il m'avait beaucoup plu, j'ai décidé de lire le livre qui a inspiré le film.

Du livre au film... JOUEUSE_7

Eh bien, comme c'est différent! L'histoire n'est que vaguement la même : une femme se prend de passion pour les échecs. Pour le reste, rien de semblable : Eleni vit à Naxos avec son mari et ses deux enfants ; c'est un vieux professeur de 80 ans (bien loin de Kevin Kline avec sa soixantaine séduisante...) qui l'aidera à poursuivre son rêve. Pour une fois, je trouve que le film est plus riche et plus subtil que le livre qui, selon moi, manque de style : je trouve l'écriture assez plate, elle ne rehausse en rien l'histoire linéaire.
Le livre est aussi plus manichéen dans le traitement des caractères, moins riche en nuances. Ah, si! Une nuance inexistante dans le film : le vieux professeur est un homosexuel qui n'a jamais osé s'assumer. L'ascension sociale par la culture, chez Bertina Henrichs, l'auteur du livre, est d'ailleurs incarnée surtout par ce vieux docteur issu d'une famille humble.

Un gros écarts d'appréciation entre les deux œuvres!
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Du livre au film... Empty Le Hérisson

Message  Kashima Ven 12 Fév 2010 - 20:03

J'avais commencé, il y a deux ans, les vingt premières pages de L'Elégance du Hérisson, abandonné sans raison (juste que je n'accrochais pas plus que cela). Je viens de voir le film : je ne lirai pas le livre. Je trouve cela ni plus, ni moins, assez vain, philosophique de base... Bien pensant, en somme...
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Du livre au film... Empty Re: Du livre au film...

Message  Invité Sam 7 Aoû 2010 - 16:13

Le post sur le livre "Joueuse"est ici!
Je ne l'ai pas lu.
Et après avoir lu ton commentaire, Kashima, je crois que je vais en rester là (je te fais confiance).

Par contre, j'ai bien aimé "L'élégance du hérisson" : tous les goûts sont dans la nature...

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Du livre au film... Empty Re: Du livre au film...

Message  Kashima Sam 7 Aoû 2010 - 16:53

Le livre et le film?
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Du livre au film... Empty Re: Du livre au film...

Message  Invité Sam 7 Aoû 2010 - 17:38

Le livre.

Mais j'ai aussi passé un bon moment avec le film, même si ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre.

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Du livre au film... Empty La Guerre des Mondes

Message  Kashima Mer 18 Aoû 2010 - 10:50

Du livre au film... 942015jizkx9n0

Le film de Spielberg donne envie de reprendre des passages du livre. Il est loin de lui être fidèle, mais au moins, il y a l’action et la frayeur attendus.
Ce qui diffère, c’est qu’on a affaire à un homme divorcé, américain, incarné par Tom Cruise, qui garde pour quelques jours sa petite fille et son garçon adolescent. Dans le livre, l’homme qui parle a l’air d’être « bien-sous-tout-rapport » et les événements se déroulent en Angleterre.
Chez Spielberg, l’action commence très vite. Des orages ont lieu un peu partout dans le pays, et on se rend compte que ce sont des courants magnétiques qui viennent alimenter de grosses machines enterrées sous terre, placées là par les Martiens depuis des millions d’années, qui attendaient le bon moment pour se réveiller. Les Martiens (jamais appelés ainsi dans le film) passent par ces courants magnétiques pour prendre les commandes des énormes tripodes.

Du livre au film... 879020gdm

Chez Wells, un météore s’écrase et la capsule tombe pour laisser sortir le même tripode.
Je m’étais fait mentalement l’image de ce monstre, fidèle chez Spielberg à ce qu’il peut chez Wells.
Les rayons ardents projetés par les tripodes pulvérisent, au sens littéral du terme, tout ce qu’ils touchent. Leur but est de détruire l’humanité.

Du livre au film... 7838881208437550_1954

Nous savons, dans le livre, que les Martiens nous observaient depuis longtemps et convoitaient notre Terre pour son atmosphère meilleure, vu que la leur subissait déjà le « refroidissement séculaire ».
En reprenant le livre que j’avais abandonné à la moitié, j’ai pu lire, au chapitre « Dans la Maison en ruine », ce que sont plus précisément ces Martiens. Les tripodes sont leur machine ; eux sont des créatures, les « moins terrestres qu’il soit possible de concevoir (…), (formées) d’un grand corps rond, ou plutôt d’une grande tête ronde d’environ quatre pieds de diamètre. » Pas de narines, pas d’odorat, « deux grands yeux sombres » avec en-dessous un « bec cartilagineux », « seize tentacules minces » autour de la bouche qui pourraient servir de mains. Au contraire des humains, ils n’ont pas d’appareil digestif et ne se nourrissent que par injection du sang des bipèdes.

Du livre au film... 939666WOW32

Ces créatures ne connaissent pas le sommeil, « pas plus que ne dort le cœur de l’homme » ; ils sont dénués de sexe. Les bébés poussent comme des bulbes de lis sur le géniteur.
Il est dit dans le livre qu’un scientifique a prévu l’évolution de l’homme dans le sens des Martiens : disparition de l’appareil digestif, du nez, des dents, des oreilles, du menton. La seule partie qui survivrait serait la main.
Le côté organique serait remplacé par l’intelligence !
Il est à noter aussi que, sur Mars, il n’existe pas de maladies, « la science et l’hygiène martiennes les (auraient) éliminés depuis longtemps. »

Du livre au film... 663598WOW31

Dans le film, on voit que les Martiens nourrissent leurs machines d’un sang humain qu’elles recrachent et dont elles recouvrent le paysage. Des herbes rouges tapissent la Terre à leur passage.
Dans le livre, on nous dit que « le règne végétal dans Mars, au lieu d’avoir le vert pour couleur dominante, est d’une vive teinte rouge », que cette Herbe rouge avait envahi le paysage lors de l’invasion. Mais elle n’a pas de rapport avec le sang, ce qui est plus confus dans le film.

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Ils ne portent pas de vêtement et ne connaissent pas la roue (Spielberg en montre un qui s’amuse à faire tourner la roue d’un vélo, objet inconnu).

Grâce au film, donc, j’ai retrouvé le passage le plus intéressant du livre, le passage ethnologique.
Malheureusement, tout est bien qui finit bien, et l’être humain peut vivre en paix…
Il me reste à voir l’ancienne version cinématographique de 1954.



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Message  Invité Mer 18 Aoû 2010 - 12:08

Alors là Kashima, tu fais fort dans le goût démocratique! On peut dire que tu fais dans la diversité! Spielberg, garant de qualité?!
Pour Polanski, c'est discutable mais Spielberg?!
Je te préfère avec tes Antiquités et tes Ruines. Je crois que dans tes Antiquités, tu as un "manque" á combler: les Antiquités cinématographiques...
Et j'espère que tu ne vas pas "casser la rampe" comme le dit Verbatim avec ton Spielberg sinon c'est moi qui vais commencer à te harceler ( entends harceler ici non pas comme synonyme de séduction mais d'agression) ahaha

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Message  Kashima Mer 18 Aoû 2010 - 12:19

Aucune rampe ne sera cassée, je n'en ai d'ailleurs cassé aucune - mais Verbatim s'est perdu dans une non-forêt.
Spielberg est un réalisateur qui fait de bons films de science-fiction, disons qu'il est gage de "bon spectacle". J'aime les grosses productions aussi (mais je conviens que j'ai un manque profond à combler en ce qui concerne les classiques du cinéma).
Et en parlant de lui, j'avais beaucoup aimé La Liste de Schindler, Munich aussi dans d'autres genres.
En regardant sa filmographie, je me rends compte que ce sont des films qui m'ont souvent plu...
Je suis une démocrate des goûts (des plus loin goûts), sans me forcer...
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Du livre au film... Empty Spielberg

Message  Invité Mer 18 Aoû 2010 - 12:28

Spielberg, une catastrophe!
Comme tu sais, le goût c'est comme tout, ca s'éduque!
Je vais te faire une liste de bons films "classiques" et pour la peine, je t'enverrai chaque jour sur myspace un "bon" film.
Et si tu commencais par Ingmar Bergman et Andrei Tarkovsky?
Ton âme démocratique - comme je ne cesse de le répéter- m'attriste énormément!
Spielberg ou Yourcenar? Sans hésiter le somnifère plutôt que l'abrutissement! ahaha

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Du livre au film... Empty Re: Du livre au film...

Message  Invité Mer 18 Aoû 2010 - 14:30

J'aime bien Spielberg, Ingmar Bergman aussi.

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Du livre au film... Empty Les Faux-monnayeurs

Message  Kashima Mer 9 Mar 2011 - 10:02


Du livre au film... 9782070368792FS Du livre au film... 21237

Avec le souvenir envoûtant du livre lu il y a plus de quinze ans, j'ai regardé Les Faux-monnayeurs de Gide, adapté pour la télévision par Benoît Jacquot.
On ne peut pas dire que l'adaptation n'est pas réussie, car comment mettre à l'écran, pour le grand public, ce chef d'œuvre?
Le roman n'est pas le film bien que ce dernier lui soit fidèle : en deux heures, il n'était pas possible de donner leur vrai relief aux personnages.

L'avis de Télérama:

Ainsi naquit ce Faux-Monnayeurs, adaptation inspirée d'un roman dont la structure, disait Gide, est composée comme une fugue de Bach. Le livre raconte l'histoire de deux jeunes lycéens (Bernard et Olivier) et celle d'un écrivain (Edouard) durant les quelques mois d'un été et d'un automne des années 20. L'écriture est à la fois datée et magistrale. Gide adopte une forme romanesque (l'histoire est en partie racontée dans le journal intime d'un des personnages) qui, à l'époque, bouleversa les lois du genre. D'autres que Benoît Jacquot s'y seraient sans doute noyé. Pas lui. Il déconstruit en partie la chronologie de départ, opte pour des partis pris de réalisation forts et ne s'accorde aucune digression par rapport au livre. Gide est respecté dans l'esprit et souvent à la lettre. Le film, parfaitement mis en scène, vibre au rythme des ambitions et des espoirs de ces jeunes lycéens encore à l'école de la chair et de la vie sous l'oeil cynique ou bienveillant d'adultes troublés par l'impétuosité de cette jeunesse. Benoît Jacquot n'oublie pas non plus de conserver la beauté sulfureuse du livre. Et, de ce point de vue, les acteurs y sont pour beaucoup. Melvil Poupaud, Patrick Mille, Jules Angelo Bigarnet, Maxime Berger, Laurence Cordier sont beaux, excellents mais aussi d'une troublante sensualité. Ce Faux-Monnayeurs là est aussi jouissif à l'écran qu'à la lecture.



Du livre au film... Benoit-Jacquot
Benoît Jacquot

Benoît Jacquot est obsédé par ce livre et le connaît sur le bout des doigts.
On retrouve une ambiance, le livre est obligatoirement resserré à l'écran et Jacquot n'est pas infidèle à l'esprit de Gide.
Je garde du roman des émotions que je n'ai pas retrouvées là, mais je ne dis pas que le film est en cause. Le film, c'est forcément autre chose.
Cet univers est masculin, l'atmosphère pédérastique : Passavant, Edouard, sont attirés comme des aimants par les adolescents qu'ils veulent former.
Ce qui est magistral, avec le livre, est d'avoir dans les mains ce qui est en train d'être écrit, cette mise en abyme. On ne peut pas le faire avec l'adaptation télévisuelle, même si le sujet de l'écriture est abordé, il n'a pas le même poids.
Benoît Jacquot est un réalisateur qui sait faire du cinéma littéraire. Il a adapté Adolphe de Constant, Villa Amalia de Quignard, entre autres.
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Du livre au film... Empty La redevance du fantôme

Message  Kashima Mer 27 Avr 2011 - 19:55


Du livre au film... Moviec10

Voici une adaptation très intéressante de la nouvelle d'Henry James La redevance du fantôme, parce qu'elle est à la fois fidèle et apporte des éléments supplémentaires au texte de départ.

On peut suivre à l'écran, le livre à la main, ce qu'a écrit Henry James (la traduction, tout au moins, mais je ne sais pas de qui elle est).
Le réalisateur, Robert Enrico, a choisi de rester proche du texte initial : il en garde la plupart des dialogues. Il se permet quelques petites entorses qui n'en sont pas vraiment (comme confondre en un seul personnage la dame qui héberge l'étudiant en théologie et sa sœur, miss Déborah).

La rencontre avec le fantôme est très fidèle au texte aussi: l'ombre noire apparaît, les mains blanches se dessinent avant qu'on aperçoive son visage et qu'elle fasse un geste au visiteur pour qu'il s'éloigne.

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Mais ce qui est à signaler est qu'il ajoute toute un pan à l'histoire, qui lui donne une profondeur supplémentaire et une autre interprétation : après sa deuxième rencontre au cimetière avec Mr Diamond, le vieil homme qui rend visite une fois par trimestre au fantôme de sa fille (voir ici), l'étudiant (qui a un nom, dans le film, Peter Fanning) prend ses congés d'été à Boston en 1851. Il se délasse et le soir, dans les ruelles, il voit dans un cabaret une jeune femme brune qui chante. Il la recroise plus tard sur un quai, et elle monte dans un cab qui l'éloigne de lui, mais leur regard est intense.
Cette femme n'est autre que le fantôme qui lui est apparu dans la maison hantée, et il n'est absolument pas question de cela dans la nouvelle de James qui n'avait pas donné à cette femme une vie précise ailleurs que dans la maison, qui avait laissé plané le mystère de cette femme qui s'est fait passer pour un fantôme toute sa vie.
Peter Fanning, dans la nouvelle, ne la reverra jamais parce que la maison brûle et il ne peut laisser le mot qu'il lui avait promis ; dans le film, il retourne à Boston lui annoncer la mort du père : elle fera celle qui ne le connaît pas.

Marie Laforêt incarne la jeune femme énigmatique. Elle est très belle dans ce rôle-là et aurait pu aussi jouer une héroïne de Poe, avec son regard embué de larmes dans la chanson finale, Katy cruelle.

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La musique (qui semble être, après recherche, de François de Roubaix) crée une atmosphère angoissante dans les brumes de ce pays désert...

Ce téléfilm de 1965, en noir et blanc, est une adaptation enrichissante du texte littéraire. C'est Jean Gruault qui s'est chargé du scénario et des dialogues. Cet homme a travaillé avec Truffaut, Resnais, Akerman, Godar, Téchiné...

Une réussite...

Du livre au film... 839113Capturer3


TV, de Robert Enrico

Scénario : Jean Gruault d'après une nouvelle de Henry James

Diffusion le 18 octobre 1966

La chanson du téléfilm, Katy cruelle, y est chantée dans sa V.O.anglophone.

Avec Stéphane Fey (Peter Fanning), François Vibert (capitaine Diamond), Marie Laforêt (Miss Diamond), Michael Lonsdale (Kernan), Reine Courtois (Miss Deborah), Darling Legitimus (Belinda)...

Chargeable sur ina.fr - 3,99 euros
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Du livre au film... Empty L'Autre/L'Occupation

Message  Kashima Lun 18 Juil 2011 - 14:40

« Le plus extraordinaire, dans la jalousie, c’est de peupler une ville, le monde, d’un être qu’on peut n’avoir jamais rencontré.»

Du livre au film... 94458251affiche-film-l-autre-jpg Du livre au film... Annie-Ernaux-loccupation

Le film L'Autre est l'adaptation cinématographique du livre autobiographique d'Annie Ernaux, L'Occupation.
Dans le livre, elle évoque cette Autre, la femme qui vous a remplacé chez l'être que vous aimiez.
La narratrice a quitté, au bout de six ans, W., pour regagner sa liberté, ne désirant pas construire une vie à deux. Dès que celui-ci l'a remplacée par une autre, elle commence à se torturer, à être occupée entièrement par cette femme qu'elle ne connaît pas et qui va devenir une obsession. Elle veut savoir son nom, son prénom, et W., qu'elle voit toujours, ne veut pas lui dire grand chose.

L'adaptation est fidèle. Les réalisateurs (Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic) ont ajouté certaines choses au scénario, en ont modifié d'autres, mais ils ont respecté l'esprit du livre. Seulement, ils ont accentué la folie chez leur personnage prénommé Anne-Marie et incarnée par Dominique Blanc.

Qu'est-ce qui différencie le livre du film?
- Anne-Marie est assistante sociale, et pas professeur ou écrivain;
- le personnage de la femme alcoolique envoyée en cure n'est pas dans le livre (mais on comprend l'utilité qu'il a dans le film puisqu'il montre une autre sorte d'addiction et renvoie l'héroïne, assistante sociale, à sa propre dépendance amoureuse qu'elle ne soigne pas);
- le personnage de Lars, atteint d'une tumeur au cerveau et ami d'Anne-Marie, est aussi une invention des réalisateurs. Il permet de faire relativiser un peu les choses à Anne-Marie. dans le livre, c'est certainement L. avec qui la narratrice couche une nuit, mais le caractère n'est pas creusé.
- il n'y a pas de mention d'une éventuelle folie qui tournerait à l'auto-mutilation présente dans le film et non dans le livre. mais à l'image, la violence passe mieux ainsi, par ce coup de marteau qu'elle se donne sur la tête, ne supportant plus de voir son reflet qui ne lui obéit plus.

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Il a fallu aussi donner un visage à W. qui se prénomme Alex dans le film et est joué par Cyril Guei :

Du livre au film... Cyril-guei-2

Ce qu'il reste en commun, c'est l'obsession, la jalousie, comment une femme "normale" bascule dans cette folie qui la pousse à la paranoïa : elle va chercher sur Internet des indices pour identifier la remplaçante, passer des coups de fil aux femmes qu'elle imagine être "Elle" :

« On peut voir dans cette recherche et cet assemblage effréné de signes un exercice dévoyé de l’intelligence. J’y vois plutôt sa fonction poétique, la même qui est à l’œuvre dans la littérature, la religion et la paranoïa. »

La haine qu'elle porte sur cette femme se transforme dans le film en haine de soi (et le texte d'Annie Ernaux ne va pas aussi loin). On la voit à l'écran (et à l'écrit) fantasmer le meurtre de celle qui est une rivale :

« Et j’enviais les mœurs primitives, les sociétés brutales où l’on enlève la personne, on l’assassine même, résolvant en trois minutes la situation, s’évitant l’étirement – qui m’apparaissait sans fin – d’une souffrance. »

Pourtant, la narratrice a voulu cette rupture, c'est elle qui l'a décidée. Mais elle ne pensait peut-être pas perdre cet homme, "sûre de son amour à lui". De plus, W./Alex la remplace par une femme de son âge, de 47 ans, lui qui est beaucoup plus jeune : l'unicité de leur amour vole en éclat. C'est une fois la rupture accomplie que la narratrice se dit ces mots :

« Comme si le monde de ces années-là, parce que je n’en avais pas apprécié la saveur unique, se vengeait et revenait, résolu à m’engloutir. »

Un texte fort, tout comme le film, où l'absente, la "rivale" qu'on ne verra jamais, occupe toute la place. Il faut voir le film et le lire le livre, ne pas manquer de faire l'un et l'autre car les deux œuvres sont complémentaires. Le récit est court et va à l'essentiel ; les deux acteurs principaux, Dominique Blanc et Cyril Guei, sont très bien choisis.





Voir aussi La Cavalcade d'InterseXion
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Du livre au film... Empty Les adieux à la reine

Message  Kashima Sam 28 Avr 2012 - 19:13

Les Adieux à la Reine...

Un livre de Chantal Thomas, un film de Benoît Jacquot...

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Du livre au film... Empty L'amour dure trois ans

Message  Kashima Sam 9 Juin 2012 - 9:21

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Je n'ai pas lu le livre, mais je suppose qu'on doit passer un bon moment, comme avec un petit roman de plage. Je le ferai sans doute cet été, il n'y a pas que la littérature dans la vie.
En tout cas, le film qui en est adapté est drôle et l'acteur qui incarne Marc Marronnier, sosie de Beigbeder, joue très bien son rôle.
Après sa rupture, Marc est tombé amoureux de la femme de son cousin. Il a aussi écrit un livre pour digérer son histoire : L'amour dure trois ans. Il est publié chez Grasset et connaît un très grand succès, mais il ne veut pas qu'on sache qui il est car le livre n'a pas du tout plu à celle qu'il aime.

Un des personnages les plus drôles, c'est l'éditrice, Valérie Lemercier!



Dernière édition par Kashima le Ven 3 Juil 2015 - 17:57, édité 1 fois
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Du livre au film... Empty Re: Du livre au film...

Message  Kashima Mar 21 Aoû 2012 - 11:31

J'aurais dû me contenter du film...
Allergique au livre!
Arrow Impressions
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Du livre au film... Empty La Religieuse

Message  Kashima Sam 6 Avr 2013 - 11:16

Du livre au film... La-religieuse-ok

La Religieuse de Guillaume Nicloux est l'adaptation à l'écran de La Religieuse de Diderot, oeuvre du XVIIIème siècle qui raconte comment Suzanne Simonin doit entrer au couvent contre son gré.
Le film nous montre une jeune Suzanne de 17 ans (21 dans le livre), perdue, dont la mère a fauté autrefois et lui fait payer cette erreur en lui demandant de se sacrifier.
D'abord chérie par la mère supérieure qui tente de lui redonner espoir, jouant le rôle d'une seconde mère aimante, elle se retrouve sous l'autorité de soeur Sainte-Christine :
"Ah! monsieur, quelle différence entre l'une et l'autre!"
En effet, la nouvelle mère supérieure aime la discipline, les privations. Suzanne se retrouve très vite sa victime.

Du livre au film... 20137050_3_IMG_FIX_700x700

Et puis, le moment tant attendu est ce passage où Suzanne change de couvent : la nouvelle mère s'éprend d'elle. Dans le film, c'est Isabelle Huppert qui joue ce personnage. Contrairement au livre, le film est beaucoup moins ambigu. La Suzanne du film joue la dégoûtée du début à la fin alors que, dans le livre, son innocence la laisse se prêter aux ébats érotiques avec la mère supérieure. C'est un peu dommage que Suzanne n'ait pas les même intentions dans le film, ne montre pas la même affection au départ. Le réalisateur a bien fait percevoir la folie amoureuse de la religieuse, qui s'éprend des nouvelles venues quitte à les délaisser après pour d'autres ; mais il a fait de Suzanne une innocente pudibonde, alors que, dans le livre, elle est une innocente qui ne voit pas vraiment le mal :
"Mais, mon père, c'est ma supérieure ; elle peut entrer chez moi, m'appeler chez elle, quand il lui plaît." Elle met du temps à percevoir la mère supérieure comme "Satan"...

Du livre au film... Captur13

En tout cas, le film est une belle adaptation ; il est très bien joué et donne envie de relire le livre.

Du livre au film... Diderot
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Du livre au film... Empty Perfect mothers / The Grandmothers

Message  Kashima Sam 6 Avr 2013 - 11:34

Du livre au film... 52415

Autre adaptation sur les écrans ces temps-ci : Perfect Mothers d'Anne Fontaine adapté de The Grandmothers de Doris Lessing, auteur britannique et prix Nobel en 2007.

Du livre au film... 9780007152810

Je n'ai pas encore lu le livre, mais le film est très réussi : tourné en anglais avec des actrices anglo-saxonnes (Naomi Watts et Robin Wright), il raconte comment deux amies d'enfance, très proches et vivant chacune avec leur fils respectif au bord du bel océan australien, dans un lieu paradisiaque, vont vivre une histoire d'amour avec le fils de l'autre.

Du livre au film... 20376950

Tout commence quand Ian, le fils de Lil, tombe amoureux de l'amie de sa mère. Tom les découvre et décide de faire pareil avec la mère de son ami. Les couples se forment. Les deux femmes, sans être dupes, veulent vivre cette histoire.
Jamais on ne tombe dans l'attendu, dans le cliché. On a peur que cela arrive, et non. Anne Fontaine filme l'immoral avec sensualité (les deux garçons sont de véritables dieux grecs!), douceur et beauté. Les actrices se montrent dans la faiblesse d'un âge vieillissant... C'est un film subtil et très réussi. Le dernier plan m'a donné des frissons.

Du livre au film... Captur14

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Anne Fontaine, réalisatrice, entre autres, de Nathalie.
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Du livre au film... Empty Les grand-mères

Message  Kashima Dim 14 Avr 2013 - 20:16

Le livre commence par le point de rupture, quand l'une des belles-filles, Mary, découvre la relation des femmes avec leurs maris. A l'inverse du film, ce n'est pas Ian qui révèle les choses sur un coup de colère, d'aigreur et de tristesse, mais elle qui trouve des lettres que Tom a écrites à Lil quand il séjournait dans le Nord, chez son père Harold.
La construction est différente, des points de l'histoire aussi : par exemple, dans le film, Harold quitte Roz mais on ne sent pas autant que c'est parce qu'il lui reproche sa relation avec Lil, au contraire du livre ; quand Tom se marie, Roz laisse la villa aux jeunes mariés et part s'installer à l'hôtel pour, après, emménager avec Lil qui s'est rachetée une nouvelle maison et a laissé la sienne à Ian et à sa nouvelle épouse.
Et puis, un passage important, qui pourrait passer pour un détail : quand les deux garçons luttent dans la mer, Ian mord Tom. Cette morsure n'est plus utilisée dans le film alors que, dans le livre, elle est la trace que porte sur lui Tom de l'amour avec Lil. Lorsque sa future femme tente de la caresser, il la repousse violemment et lui dit que c'est une "morsure d'amour", qu'elle n'a pas à avoir accès à ce "jardin secret".
Et puis, Tom est beaucoup moins insouciant et lointain que dans le film ; Ian garde son côté possessif et tourmenté.
Le père ne meurt pas dès le début, mais quand Ian est déjà grand. Et le temps est plus resserré dans le film alors que, dans le livre, la relation commence quand les jeunes garçons ont dix-sept ans ; ils en ont déjà trente quand les femmes décident de les laisser vivre leur vie.
Les caractères sont un peu différent aussi : Roz semble une femme assez ouverte, "rigolote". Les deux amies ne travaillent pas ensemble : Lil est professeur de sport (natation) et Roz travaille dans le théâtre...
Le cadre idyllique reste le même, mais les deux maisons se font face, juste au-dessus de la plage.
Lire çà et là sur Internet qu'il s'agit de pédophilie me fait peur : les gens savent-ils si peu lire, sont-ils aussi stupides? Croient-ils qu'il y a pédophilie avec de jeunes dieux grecs de dix-huit ans? Bizarre, ces réactions qui crient au livre immoral.
Intéressant à lire en parallèle au film, pour voir les choix d'un réalisateur pour une adaptation.
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Du livre au film... Empty L'écume des jours

Message  Kashima Dim 5 Mai 2013 - 17:09

Du livre au film... 562535_526719064036709_920109095_n

Je ne me souviens pas du tout du livre lu il y a trop longtemps, mais je sais juste qu'il m'avait plu.
Le film est d'un ennui! On ne s'attache à aucun personnage, ils ne nous intéressent pas. On est même parfois à la limite du ridicule.
Je me disais que les objets pourraient être plaisants à voir, mais on s'en lasse très vite, dès le premier quart d'heure : il n'y a que la sonnette en petite bête qui tire son épingle du jeu.
Déçue, non, car je m'attendais malheureusement à cela quand j'ai vu le casting "bancable" : Tautou, Duris, Omar Sy, Gad Elmaleh! Que du presque quarantenaire ou plus pour un roman de la jeunesse! Aucune émotion, pas d'attachement, on ne ressent ni l'amour ni la peur... Long clip qui s'étire, sans âme, sans poésie.
Gondry disait, à la radio, qu'il a voulu adapter ce roman qui a marqué son adolescence. Si, je suis déçue quand même : pour lui.
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Du livre au film... Empty Syngué Sabour

Message  Kashima Dim 7 Juil 2013 - 12:42

Syngué Sabour, c'est la pierre de patience à laquelle on se confie jusqu'à ce qu'elle éclate. Difficile d'adapter ce texte, long monologue d'une jeune femme mariée à un homme en état de mort cérébrale, qui a reçu une balle dans la nuque lors d'une bagarre avec l'un de ses compagnons de guerre. Dans un contexte hostile, recluse dans sa maison auprès de ce mari immobile, la jeune femme confie ses plus lourds secrets à cet homme qui n'a pas su l'aimer.
L'adaptation est fidèle au livre, ne craint pas la lenteur, et Golshifteh Farahani incarne à merveille cette musulmane voilée de la burka, dans ce pays qu'on suppose être l'Afghanistan.
Ce livre a reçu le prix Goncourt en 2008.

Du livre au film... Syngue10

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Du livre au film... Empty Gatsby le Magnifique

Message  Kashima Mer 14 Aoû 2013 - 11:35

Du livre au film... Gatsby-le-magnifique-affiche-piwithekiwi.blogspot.fr

Ceux qui disent que le roman de Fitzerald a disparu dans le film de Baz Luhrmann sont sûrement de gros snobs de critiques : j'ai retrouvé presque tout le roman dans le film, je l'ai trouvé très bien adapté, de façon grandiose dans cette version moderne. Les acteurs sont tous choisis parfaitement, excepté (et c'est le gros défaut à mon avis) Daisy qui n'aurait jamais dû être jouée par cette actrice au côté fragile et femme enfant, transparente et pâlotte (bonne actrice par ailleurs dans d'autre films), loin de cette femme créée par Fitzerald, femme fatale, femme qui aime la richesse, qui n'a pas attendu le jeune soldat et a préféré faire un beau mariage avec un aristocrate.
J'ai aimé la beauté des lieux, la musique (particulièrement la reprise de Love is blindness de U2 au moment de l'accident).

L'idéal, l'espoir, l'attachement au passé sont là. D'accord, le film ne transporte pas dans d'intenses sentiments (pas plus que le livre, selon moi), mais on aime Gatsby pour sa fidélité à ses rêves, et il est parfait sous les traits de Di Caprio.
Alors, les vieux aigris et snobs du Masque et la Plume ont fait leur numéro de pédants, mais on s'en fiche, ils se rendent eux-mêmes ridicules par leur conformisme :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=648992
(l'amante est justement une pouffe, a-t-il bien lu le livre, ce critique ? Télérama, le Figaro, Marianne, "Ah ah ah" sur un ton de snobs, ils devraient relire un peu le livre, peut-être et ne pas se fier à l'image toute faite qu'ils ont d'un roman lu autrefois, il y a très longtemps, vu leur grand âge. Quels ringards, sur toute la ligne. Ils n'ont pas compris l'état d'esprit du réalisateur. Ouf, le critique des Inrocks sauve la mise...)

Sur la livre : https://edencash.forumactif.org/t928-les-indispensables-americains#9495


Dernière édition par Kashima le Ven 3 Juil 2015 - 18:00, édité 3 fois
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Du livre au film... Empty La tombe/le tombeau des lucioles

Message  Kashima Ven 29 Nov 2013 - 19:00

Du livre au film... 19079741

Après avoir vu le film d'Isao Takahata, Le Tombeau des Lucioles, je me suis dit qu'il faudrait que je lise le livre de Nosaka Akiyuki.
Bizarrement, le livre ne m'a pas émue, contrairement au film, alors que c'est quasiment, exactement la même chose : la structure, les événements, j'ai tout retrouvé du film d'animation (à part certains détails, qui n'étaient pas dans le film ou que j'avais oubliés, comme le fait que Seita soit atteint d'une affreuse diarrhée durant l'incinération de sa mère, qu'il garde ses os avec lui. La boîte de bonbons de la petite Setsuko, élément à l'origine de beaucoup de pathétique dans le film, n'est pas présente non plus.)

Du livre au film... La-tom10

Et puis, le style du livre ne m'a pas plu, je l'ai trouvé pas très attrayant, l'écriture ne sert pas son sujet.
Pour rappel, lors des bombardements sur le Japon durant la 2e Guerre Mondiale, Seita et sa petite soeur Setzuko se retrouvent privés de leur mère, tuée par les bombes, horriblement abîmée. Ils survivent comme ils peuvent, sont accueillis quelque temps chez une tante qui n'a aucune envie de les garder chez eux, jusqu'à ce qu'ils se réfugient dans une cavité où ils se nourrissent comme ils peuvent. Mais la petite est très vite mangée par les poux, la gale.
Le récit est autobiographique en partie (sauf que, dans le livre, on ne nous cache pas que Seita meurt dans la gare dès le début, l'histoire est racontée en flash-back - comme dans le film) :

"à l'été 1945, l'auteur est âgé de quatorze ans, comme le personnage principal de sa nouvelle, et perd ses parents adoptifs dans le bombardement touchant Kōbé. Il est également amené à voler pour se nourrir ainsi qu'à réunir un peu d'argent par le biais du marché noir. Sa jeune sœur adoptive s'éteint une semaine avant la fin de la Seconde Guerre mondiale , le jour même de la levée de la restriction de lumière dans la préfecture de Fukui où se trouve le jeune homme. C'est pour se libérer de la culpabilité et du traumatisme causés par la mort de sa jeune sœur adoptive que Nosaka entame l'écriture d'Hotaru No Haka5."


Pour une fois, je préfère le film.
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Du livre au film... Empty Re: Du livre au film...

Message  Kashima Mer 21 Jan 2015 - 17:45

Du livre au film... Gemma-bovery

Même si ce n'est pas exactement une adaptation de Madame Bovary, Gemma Bovery revisite le roman de Flaubert. Le boulanger du village, Martin, parisien d'origine mais venu vivre en Normandie depuis des années, voit arriver de nouveaux voisins : elle s'appelle Gemma, il s'appelle Charlie, et leur nom est Bovery! Il n'en faut pas plus à cet homme pour voir une curieuse coïncidence : ses voisins ne sont pas là par hasard! Sa passion pour la littérature, et particulièrement pour Madame Bovary, va le pousser à lire l'histoire de ses voisins sous cet angle, d'autant plus que sa vie est bien morne, entouré par une femme qui n'est plus très délicate avec lui et un fils plus intéressé par les jeux vidéos que par l'école et les livres. Gemma s'ennuie, elle rencontre le jeune châtelain du coin : mais c'est Rodolphe, celui qui abandonnera lâchement Emma après lui avoir fait croire à l'amour! Les faits de la vie de Gemma s'enchaînent au point que le témoin de sa vie, Martin, qui ne la quitte pas des yeux, ne peut s'empêcher d'intervenir puisqu'il connaît la fin du roman. Il a très peur qu'elle s'empoisonne à l'arsenic.
Le film d'Anne Fontaine est très agréable, bien joué, et on se plaît beaucoup à suivre les aventures de cette voisine venue de Londres, réincarnation d'Emma Bovary. Oui, la réalité peut rejoindre le roman, comme le dit le personnage incarné par Fabrice Lucchini, mais à trop vouloir forcer les ressemblances, on peut aussi favoriser ou entraver le destin.
Finalement, n'est pas Emma Bovary celle qu'on croit... et les dernières minutes du film ne laissent aucun doute!
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