Festival Jean Carmet
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Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Festival Jean Carmet
Au programme aujourd'hui : Capitaine Achab et Didine.
"1840. Qui aurait bien pu imaginer que ce jeune garçon lisant la Bible dans une cabane de chasse perdue au milieu des bois, deviendrait un jour capitaine de navire baleinier ?
Personne. Et pourtant, de mains tendues en coups reçus, Achab grandit et s'empare des océans. Devenu un capitaine redoutable, il rencontre une baleine éblouissante de blancheur... Moby Dick."
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"Alexandrine, 35 ans, que tout le monde surnomme Didine, se laisse tranquillement porter par le courant, contrairement à sa meilleure amie Muriel. C'est ainsi qu'elle franchit un jour le seuil d'une association d'aide aux personnes âgées où, au contact d'une adolescente extravertie, d'un homme séduisant et d'une vieille dame sans pitié, elle va s'emparer de son existence et rencontrer l'amour."
J'en dirai plus demain.
"1840. Qui aurait bien pu imaginer que ce jeune garçon lisant la Bible dans une cabane de chasse perdue au milieu des bois, deviendrait un jour capitaine de navire baleinier ?
Personne. Et pourtant, de mains tendues en coups reçus, Achab grandit et s'empare des océans. Devenu un capitaine redoutable, il rencontre une baleine éblouissante de blancheur... Moby Dick."
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"Alexandrine, 35 ans, que tout le monde surnomme Didine, se laisse tranquillement porter par le courant, contrairement à sa meilleure amie Muriel. C'est ainsi qu'elle franchit un jour le seuil d'une association d'aide aux personnes âgées où, au contact d'une adolescente extravertie, d'un homme séduisant et d'une vieille dame sans pitié, elle va s'emparer de son existence et rencontrer l'amour."
J'en dirai plus demain.
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:37, édité 2 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Capitaine Achab de Philippe Ramos
Changement de programme : je n'ai pas pu voir le deuxième film, mais le Capitaine Achab m'a plu et je reporte l'autre à ce week-end.
Philippe Ramos est le réalisateur du film Capitaine Achab. Il est né en 1966 et a réalisé Adieu Pays (LM) et Capitaine Achab (qui était d'abord un moyen métrage avec Frédéric Bonpart dans le rôle d'Achab et Valérie Crunchant dans celui de Louise.
Il fait partie (avec Yves Caumon, Jean-Paul Civeyrac, Alain Guiraudie, Laurent Achard, Serge Bozon, Alain Raoust et Jean-Charles Fitoussi) d'une nouvelle génération du cinéma d'auteur français.
Le film est divisé, comme un livre, en cinq chapitres : Le père, Rose, Mulligan, Anna et Starbuck. Chacune de ces parties commence en donnant la parole au personnage qui prête son nom au chapitre et dont la voix ouvre une nouvelle partie de la vie d'Achab.
Achab est né, sa mère est morte. Il doit son nom à un roi d'Israël. Il a grandi chez Rose, sa tante, puis son père l'a repris quand il est devenu grand, vers ses 8-10 ans.
A la mort de son père, il retourne chez Rose qui veut en faire un petit garçon bien élevé, mais Achab ne parvient pas à se sentir bien chez elle. Il s'enfuit, est recueilli par le pasteur Mulligan, un homme gentil qui voudrait faire de l'enfant un homme d'église. Mais Achab sera capitaine...
Je n'ai pas lu Moby Dick de Melville mais, a priori, il me semble que l'histoire est centrée sur ce combat entre le capitaine et la baleine blanche. Le réalisateur Philippe Ramos prend le parti de faire l'histoire d'Achab, incarné par Denis Lavant, et de s'inspirer librement du livre.
Voici quelques mots tirés d'une critique du Monde :
"C'est que Capitaine Achab est moins à proprement parler une adaptation de Moby Dick qu'une variation autour du roman, gage sans doute supérieur de la vitalité des oeuvres et de l'appel à la liberté, donc à la trahison, qu'elles requièrent.
Capitaine Achab est à Moby Dick ce que Lady Chatterley, de Pascale Ferran, est à L'Amant de Lady Chatterley, le roman de D.H. Lawrence : chacun des deux films inscrit d'emblée le changement de perspective dans son titre.
Ramos modifie les rapports de force entre l'homme et le Léviathan, confère au premier la mystérieuse aura que le livre attribue au second, transforme une tragédie de la prédestination en un roman d'éducation, infléchit le puritanisme de celui-ci au profit de l'humanisme de celui-là.
Sans galvauder la noirceur du récit et du personnage, il sauve néanmoins Achab en le ramenant à une mesure plus modeste et plus émouvante que celle qui guide un pur instrument du destin, gouverné par l'obsession du Mal. Par son refus délibéré de la grande forme, Capitaine Achab est cohérent avec ce propos. Son style, au réalisme si dépouillé qu'il confine au maniérisme, est d'une précision de trait et d'une délicatesse impressionnantes. Pour lire la totalité de l'article de Jacques Mandelbaum , http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/02/12/capitaine-achab-moby-dick-a-contre-pied_1010345_3476.html?xtor=RSS-3476
Philippe Katerine tient le rôle du mari de Rose : c'est un homme strict et malsain, qui prend plaisir à châtier à la trique le jeune Achab, et qui n'éprouve pas de tristesse à sa disparition.
Jean-François Stévenin (le père d'Achab) est en compétition, tout comme Katerine, pour le prix du meilleur second rôle, récompense de ce festival Jean Carmet.
Ce film est bien construit. Il s'ouvre sur l'image d'un sexe féminin, mais c'est celui d'une femme morte : la caméra remonte lentement vers son visage.
Dans le moyen métrage que Ramos avait fait sur Achab, il y avait de nombreuses références à la peinture, dont celle de Courbet, L'Origine du Monde.
Dans le long métrage est mis en scène aussi le personnage d'un peintre venu à la campagne.
C'est un film pour lequel il faut prendre le temps d'apprécier les images, les mots. Il ne faut pas s'attendre à un film d'action. C'est le caractère d'Achab qui se dessine...
Quelques avis :
"Dans ce qu'il montre, Ramos ne recherche pas le vrai, il compose, s'amuse avec le pittoresque, célèbre magnifiquement les paysages. Ce qui est grave se niche plutôt dans les voix off des narrateurs successifs. Le film dès lors devient mélopée, incantation. Il fallait des voix pour cela. Celles des acteurs - la plupart sont des habitués du théâtre - sont formidables de ferveur maîtrisée. Tout le film vibre d'une tension intérieure."
Télérama
"Toute l'attention du film austère et beau de Philippe Ramos est portée sur Achab et sur ce qui l'a conduit à devenir un personnage inventé par Melville. Constitué à la fois d'influences picturales, de réminiscences littéraires, de théâtralité du jeu et des dialogues, de souvenirs des temps héroïques du muet, le Capitaine Achab de Ramos est la quintessence d'un certain cinéma d'auteur."
Première
"Le résultat peut décevoir les amateurs d'aventures trépidantes, mais ravira tous ceux qui aiment ouvrir certains films comme des livres d'images."
Paris-Match
Philippe Ramos est le réalisateur du film Capitaine Achab. Il est né en 1966 et a réalisé Adieu Pays (LM) et Capitaine Achab (qui était d'abord un moyen métrage avec Frédéric Bonpart dans le rôle d'Achab et Valérie Crunchant dans celui de Louise.
Il fait partie (avec Yves Caumon, Jean-Paul Civeyrac, Alain Guiraudie, Laurent Achard, Serge Bozon, Alain Raoust et Jean-Charles Fitoussi) d'une nouvelle génération du cinéma d'auteur français.
Le film est divisé, comme un livre, en cinq chapitres : Le père, Rose, Mulligan, Anna et Starbuck. Chacune de ces parties commence en donnant la parole au personnage qui prête son nom au chapitre et dont la voix ouvre une nouvelle partie de la vie d'Achab.
Achab est né, sa mère est morte. Il doit son nom à un roi d'Israël. Il a grandi chez Rose, sa tante, puis son père l'a repris quand il est devenu grand, vers ses 8-10 ans.
A la mort de son père, il retourne chez Rose qui veut en faire un petit garçon bien élevé, mais Achab ne parvient pas à se sentir bien chez elle. Il s'enfuit, est recueilli par le pasteur Mulligan, un homme gentil qui voudrait faire de l'enfant un homme d'église. Mais Achab sera capitaine...
Je n'ai pas lu Moby Dick de Melville mais, a priori, il me semble que l'histoire est centrée sur ce combat entre le capitaine et la baleine blanche. Le réalisateur Philippe Ramos prend le parti de faire l'histoire d'Achab, incarné par Denis Lavant, et de s'inspirer librement du livre.
Voici quelques mots tirés d'une critique du Monde :
"C'est que Capitaine Achab est moins à proprement parler une adaptation de Moby Dick qu'une variation autour du roman, gage sans doute supérieur de la vitalité des oeuvres et de l'appel à la liberté, donc à la trahison, qu'elles requièrent.
Capitaine Achab est à Moby Dick ce que Lady Chatterley, de Pascale Ferran, est à L'Amant de Lady Chatterley, le roman de D.H. Lawrence : chacun des deux films inscrit d'emblée le changement de perspective dans son titre.
Ramos modifie les rapports de force entre l'homme et le Léviathan, confère au premier la mystérieuse aura que le livre attribue au second, transforme une tragédie de la prédestination en un roman d'éducation, infléchit le puritanisme de celui-ci au profit de l'humanisme de celui-là.
Sans galvauder la noirceur du récit et du personnage, il sauve néanmoins Achab en le ramenant à une mesure plus modeste et plus émouvante que celle qui guide un pur instrument du destin, gouverné par l'obsession du Mal. Par son refus délibéré de la grande forme, Capitaine Achab est cohérent avec ce propos. Son style, au réalisme si dépouillé qu'il confine au maniérisme, est d'une précision de trait et d'une délicatesse impressionnantes. Pour lire la totalité de l'article de Jacques Mandelbaum , http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/02/12/capitaine-achab-moby-dick-a-contre-pied_1010345_3476.html?xtor=RSS-3476
Philippe Katerine tient le rôle du mari de Rose : c'est un homme strict et malsain, qui prend plaisir à châtier à la trique le jeune Achab, et qui n'éprouve pas de tristesse à sa disparition.
Jean-François Stévenin (le père d'Achab) est en compétition, tout comme Katerine, pour le prix du meilleur second rôle, récompense de ce festival Jean Carmet.
Ce film est bien construit. Il s'ouvre sur l'image d'un sexe féminin, mais c'est celui d'une femme morte : la caméra remonte lentement vers son visage.
Dans le moyen métrage que Ramos avait fait sur Achab, il y avait de nombreuses références à la peinture, dont celle de Courbet, L'Origine du Monde.
Dans le long métrage est mis en scène aussi le personnage d'un peintre venu à la campagne.
C'est un film pour lequel il faut prendre le temps d'apprécier les images, les mots. Il ne faut pas s'attendre à un film d'action. C'est le caractère d'Achab qui se dessine...
Quelques avis :
"Dans ce qu'il montre, Ramos ne recherche pas le vrai, il compose, s'amuse avec le pittoresque, célèbre magnifiquement les paysages. Ce qui est grave se niche plutôt dans les voix off des narrateurs successifs. Le film dès lors devient mélopée, incantation. Il fallait des voix pour cela. Celles des acteurs - la plupart sont des habitués du théâtre - sont formidables de ferveur maîtrisée. Tout le film vibre d'une tension intérieure."
Télérama
"Toute l'attention du film austère et beau de Philippe Ramos est portée sur Achab et sur ce qui l'a conduit à devenir un personnage inventé par Melville. Constitué à la fois d'influences picturales, de réminiscences littéraires, de théâtralité du jeu et des dialogues, de souvenirs des temps héroïques du muet, le Capitaine Achab de Ramos est la quintessence d'un certain cinéma d'auteur."
Première
"Le résultat peut décevoir les amateurs d'aventures trépidantes, mais ravira tous ceux qui aiment ouvrir certains films comme des livres d'images."
Paris-Match
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:38, édité 2 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Dernier Maquis
Plusieurs films de prévus cette après-midi. M'y tiendrai-je?
Dernier Maquis, Dans la Vie, et Sagan.
Au fond d'une zone industrielle à l'agonie, Mao, un patron musulman, possède une entreprise de réparation de palettes et un garage de poids-lourds. Il décide d'ouvrir une mosquée et désigne sans aucune concertation l'imam... (synopsis pris sur Allociné)
Abel Jafri
Dernier Maquis, Dans la Vie, et Sagan.
Au fond d'une zone industrielle à l'agonie, Mao, un patron musulman, possède une entreprise de réparation de palettes et un garage de poids-lourds. Il décide d'ouvrir une mosquée et désigne sans aucune concertation l'imam... (synopsis pris sur Allociné)
Mao est directeur d'une entreprise, près de Roissy. Pour plaire à ses ouvriers, ou plutôt pour réunir tout le monde sous le signe de l'islam, il ouvre une mosquée. Il nomme un imam à qui on le voit demander de surveiller certains employés et même d'en convertir un.
Parmi les ouvriers, quelques-uns se rebellent : ils estiment qu'on aurait dû leur demander leur avis pour le choix de l'imam (car, dans l'islam, l'imam est choisi après concertation).
Un jour, Mao, après avoir fait ses comptes, estime qu'il doit fermer le garage. Trois ouvriers décident de ne pas se laisser faire...
Après le film, trois des acteurs étaient là, parmi ceux qui jouaient les mécaniciens : Abel Jafri, Christian Milia-Darmezin et Sylvain Roumé. Tous trois sont des acteurs professionnels et ils ont expliqué comment le réalisateur, Rabah Ameur-Zaïmeche, s'y est pris pour tourner ce film : il a décidé d'immerger ses acteurs dans le milieu de cette entreprise, située dans un couloir aérien. Ils ont vécu au rythme des vrais ouvriers, pour la plupart tous musulmans, ont même respecté le ramadan de l'an passé alors que seulement un des trois acteurs est de culture musulmane (et en plus, non pratiquant).
Abel Jafri
Je ne parviens pas bien à interpréter ce film. Le patron n'est pas noirci, il me semble même humain. J'ai tendance à le comprendre quand il veut réduire le personnel, puisque ses comptes sont dans le rouge. En même temps, les trois ouvriers grévistes ne sont pas haïssables, on comprend leur révolte.
Je ne sais pas quel est exactement le message de ce film...
Les palettes comme grandes tours qui s'élèvent, le ragondin qui s'introduit dans le garage, les vaions qui ne cessent de passer sont des symboles, mais j'ai du mal à les interpréter.
(sortie le 22 octobre)
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:39, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Sagan
Je n'avais pas encore vu la version cinéma de Sagan, l'ayant manquée au mois de juin.
Je me suis totalement laissée porter par ce film, j'ai beaucoup aimé (surtout ce qu'on pourrait appeler la deuxième partie, si l'on suit le découpage fait pour la télévision). Je ne connais pas grand chose de la vie de l'écrivaine, je me suis contentée de lire quelques-uns de ses livres il y a plusieurs années. J'ai d'ailleurs très envie de m'y remettre un peu (autre cycle de lecture en prévision...).
J'ai particulièrement aimé les personnages joués par Pierre Palmade et Jeanne Balibar - une actrice que j'aime depuis longtemps, pour sa voix ; il m'arrivait de fermer les yeux pour l'écouter, ce qui n'empêche pas qu'elle est très jolie, mais je m'égare...
Je suis sortie émue, attristée par la fin de cette grande écrivaine, avec une grande envie d'en savoir plus.
Je ne sais pas sur quels ouvrages ou témoignages s'est appuyée Diane Kurys pour réaliser ce film, donc pas la part de vérité. J'aimerais en connaître davantage, mais je lis rarement des biographies. Pourrait-on me conseiller quelque chose, des pistes?
Sylvie Testud est en effet, comme toujours, "époustouflante".
Programme d'aujourd'hui : 7ème ciel, Didine et Hunger
Je me suis totalement laissée porter par ce film, j'ai beaucoup aimé (surtout ce qu'on pourrait appeler la deuxième partie, si l'on suit le découpage fait pour la télévision). Je ne connais pas grand chose de la vie de l'écrivaine, je me suis contentée de lire quelques-uns de ses livres il y a plusieurs années. J'ai d'ailleurs très envie de m'y remettre un peu (autre cycle de lecture en prévision...).
J'ai particulièrement aimé les personnages joués par Pierre Palmade et Jeanne Balibar - une actrice que j'aime depuis longtemps, pour sa voix ; il m'arrivait de fermer les yeux pour l'écouter, ce qui n'empêche pas qu'elle est très jolie, mais je m'égare...
Je suis sortie émue, attristée par la fin de cette grande écrivaine, avec une grande envie d'en savoir plus.
Je ne sais pas sur quels ouvrages ou témoignages s'est appuyée Diane Kurys pour réaliser ce film, donc pas la part de vérité. J'aimerais en connaître davantage, mais je lis rarement des biographies. Pourrait-on me conseiller quelque chose, des pistes?
Sylvie Testud est en effet, comme toujours, "époustouflante".
Programme d'aujourd'hui : 7ème ciel, Didine et Hunger
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:41, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Festival Jean Carmet
Je trouve que la représentation de Sagan dans ce film est très partielle : Diane Kurys la transforme en junky et ne montre d'elle que son côté scandaleux (cocaïne, etc ...).
Toute son intimité nous échappe : pas de moments tendres avec sa compagne, pas de dialogues avec les grands personnages qui l'ont côtoyée (comme Mitterrand). Le scénario choisit la facilité. En pour cause, ce n'est pas à la portée de tout le monde de penser, de dialoguer et de vivre comme Sagan ...
Toute son intimité nous échappe : pas de moments tendres avec sa compagne, pas de dialogues avec les grands personnages qui l'ont côtoyée (comme Mitterrand). Le scénario choisit la facilité. En pour cause, ce n'est pas à la portée de tout le monde de penser, de dialoguer et de vivre comme Sagan ...
Invité- Invité
Sagan et les femmes
Je trouve, au contraire, que ne pas montrer de moments tendres avec des femmes - ni avec quiconque - va bien dans le sens de ce qu'on a su d'elle. Qui savait, qui se doutait de ses liaisons féminines avant qu'elle ne meure? Elle n'était pas très "visible", pour employer un terme actuel.
Deux scènes du film sont très parlantes à ce sujet :
- celle où elle est dans sa maison de Normandie avec ses amis et où elle se vexe quand Paula dit qu'elle visite jour et nuit la chambre de Sarah Bernhardt ;
- celle où elle est dans la rue avec Paula qui lui reproche de ne pas se faire photographier avec elle.
Deux scènes du film sont très parlantes à ce sujet :
- celle où elle est dans sa maison de Normandie avec ses amis et où elle se vexe quand Paula dit qu'elle visite jour et nuit la chambre de Sarah Bernhardt ;
- celle où elle est dans la rue avec Paula qui lui reproche de ne pas se faire photographier avec elle.
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Festival Jean Carmet
Kashima a écrit:Je trouve, au contraire, que ne pas montrer de moments tendres avec des femmes - ni avec quiconque - va bien dans le sens de ce qu'on a su d'elle. Qui savait, qui se doutait de ses liaisons féminines avant qu'elle ne meure? Elle n'était pas très "visible", pour employer un terme actuel.
A quoi ça sert de faire un film alors, si c'est pour nous montrer uniquement son côté publique et ce que tout le monde sait déjà. Ce n'est pas ça qui m'intéresse chez Sagan ...
Invité- Invité
Re: Festival Jean Carmet
Tout le monde ne le connaît pas déjà. Une biographie, ce n'est pas forcément sur l'intimité.
Ils ne pouvaient pas en faire une lesbienne assumée puisque ce n'était pas le cas. Et comment savoir si personne, ni elle, n'a rien dit?
Ils ne pouvaient pas en faire une lesbienne assumée puisque ce n'était pas le cas. Et comment savoir si personne, ni elle, n'a rien dit?
Kashima- Faux-monnayeur
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7ème ciel
[center]7ème ciel, un film d'Andreas Dresen
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Inge fait des retouches à domicile. Elle rapporte son pantalon à un homme et ils font l'amour parterre, avant que le titre du film, Wolke 9, ne s'affiche.
Le spectateur assiste à une scène qu'il voit rarement au cinéma : deux corps âgés qui s'embrassent, la bouche de l'homme sur le sexe de la femme...
Inge a plus de soixante ans et vit depuis plus de 30 ans avec Werner. Mais, contre toute attente, elle qui rêvait de retomber un jour amoureuse, elle a le coup de foudre pour Karl, 76 ans...
Les sentiments sont les mêmes qu'aux autres âges. Je me suis même prise à m'identifier à Inge, au moment où elle doit quitter le foyer, où elle pleure, où Werner ne la comprend pas et lui dit d'arrêter son cinéma.
Le tout est très crédible et se laisse bien regarder.
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Inge fait des retouches à domicile. Elle rapporte son pantalon à un homme et ils font l'amour parterre, avant que le titre du film, Wolke 9, ne s'affiche.
Le spectateur assiste à une scène qu'il voit rarement au cinéma : deux corps âgés qui s'embrassent, la bouche de l'homme sur le sexe de la femme...
Inge a plus de soixante ans et vit depuis plus de 30 ans avec Werner. Mais, contre toute attente, elle qui rêvait de retomber un jour amoureuse, elle a le coup de foudre pour Karl, 76 ans...
Les sentiments sont les mêmes qu'aux autres âges. Je me suis même prise à m'identifier à Inge, au moment où elle doit quitter le foyer, où elle pleure, où Werner ne la comprend pas et lui dit d'arrêter son cinéma.
Le tout est très crédible et se laisse bien regarder.
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:41, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Didine
Pour Géraldine Pailhas, sans hésitation. Je l'avais déjà trouvée très belle dans Le héros de la famille. Là, elle est pratiquement tout le temps à l'écran.
Une trentenaire célibataire mène sa vie sans vouloir dépendre de personne. Elle va tomber amoureuse du neveu d'une vieille dame qu'elle visite dans le cadre d'une association...
A voir aussi pour la présence de Benjamin Biolay, qui m'a semblé jouer son propre rôle. Je lui ai trouvé du charme.
Une trentenaire célibataire mène sa vie sans vouloir dépendre de personne. Elle va tomber amoureuse du neveu d'une vieille dame qu'elle visite dans le cadre d'une association...
A voir aussi pour la présence de Benjamin Biolay, qui m'a semblé jouer son propre rôle. Je lui ai trouvé du charme.
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:42, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Festival Jean Carmet
Kashima a écrit:Ils ne pouvaient pas en faire une lesbienne assumée puisque ce n'était pas le cas. Et comment savoir si personne, ni elle, n'a rien dit?
Je ne parle pas de son goût pour les femmes (d'ailleurs, qui te dit qu'elle était lesbienne, assumée ou pas ...).
Je parle de la complexité de la personnalité de Sagan, qui échappe complètement à ce film hyper simplificateur.
Ceci dit, on peut ne pas être d'accord ... :talita:
Invité- Invité
Re: Festival Jean Carmet
Ce film, Sagan, m'a semblé être un film sur la solitude.
Je trouve que la complexité de son personnage est abordée. Je n'ai pas eu l'impression d'une image si réductrice que cela...
Je trouve que la complexité de son personnage est abordée. Je n'ai pas eu l'impression d'une image si réductrice que cela...
Kashima- Faux-monnayeur
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Dans la Vie, Philippe Faucon
Ce soir, en famille :
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Je me disais : "Philippe Faucon, je le connais, mais d'où?"
En regardant sa filmographie, je vois qu'il a réalisé ce téléfilm que j'avais enregistré il y a au moins dix ans et qui parlait d'une jeune fille qui se découvrait lesbienne : Muriel fait le désespoir de ses parents. (17 Décembre 1997 ! Je gardais tout ce qui était lié à l'homosexualité, une vraie médiathèque en K7! :hihihi: )
Il est aussi l'auteur de Mauvais sang, avec Binoche et Lavant :
"Sous l'accablante chaleur dégagée par la comète de Halley, la population parisienne est frappée par un virus tuant ceux qui font l'amour sans s'aimer. Dès lors, deux bandes rivales vont se disputer le germe de ce virus qui devrait permettre de créer un vaccin et sauver la population." (Allociné)
Je suis sûre de l'avoir vu et aimé, mais le résumé ne me dit absolument rien! Sûre parce qu'il y a dix ans, j'avais une copine qui adorait Binoche et m'avait prêté tous ses films...
23h44 : j'en reviens. Film très agréable, frais, malgré un sujet délicat! J'en parle demain... Bonne nuit à la... France! :clac:
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Je me disais : "Philippe Faucon, je le connais, mais d'où?"
En regardant sa filmographie, je vois qu'il a réalisé ce téléfilm que j'avais enregistré il y a au moins dix ans et qui parlait d'une jeune fille qui se découvrait lesbienne : Muriel fait le désespoir de ses parents. (17 Décembre 1997 ! Je gardais tout ce qui était lié à l'homosexualité, une vraie médiathèque en K7! :hihihi: )
Il est aussi l'auteur de Mauvais sang, avec Binoche et Lavant :
"Sous l'accablante chaleur dégagée par la comète de Halley, la population parisienne est frappée par un virus tuant ceux qui font l'amour sans s'aimer. Dès lors, deux bandes rivales vont se disputer le germe de ce virus qui devrait permettre de créer un vaccin et sauver la population." (Allociné)
Je suis sûre de l'avoir vu et aimé, mais le résumé ne me dit absolument rien! Sûre parce qu'il y a dix ans, j'avais une copine qui adorait Binoche et m'avait prêté tous ses films...
23h44 : j'en reviens. Film très agréable, frais, malgré un sujet délicat! J'en parle demain... Bonne nuit à la... France! :clac:
Dernière édition par Kashima le Ven 10 Oct 2014 - 19:42, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Dans la Vie et Le Sel de la Mer
Je vais voir mon dernier film du festival ce soir, Versailles.
Je reviens sur Dans la Vie et Le Sel de la Mer :
Dans la Vie est un film qui laisse espérer que la bêtise peut quelquefois être vaincue par une poignée d'individus dont on n'attendait même pas cela.
Halima est une musulmane pratiquante, qui suit à la télé le conflit israélo-palestinien et est plutôt du genre à faire des bras d'honneur derrière son écran, se révoltant en disant : "Donnez-moi une arme et je vais les massacrer".
Sa fille, Sélima, a pris ses distances avec l'islam et sa culture familiale. Proche de sa famille, elle est complètement intégrée et vit comme n'importe quelle Française de son âge. Un jour, elle se fait embaucher par Elie, un neurologue juif, pour s'occuper de sa mère Esther en fauteuil roulant. Halima va venir aider sa fille et lier une amitié très forte avec Esther.
Ce film est réjouissant! A la fin de la projection, Hocine Nini, qui joue le père musulman, était là pour discuter du tournage.
Ce film a été tourné dans la ville omù vit Philippe Faucon, Toulon. Il est lui-même marié à la nièce de Hocine Nini. Cet homme, très sympathique, n'est pas acteur, mais il a pris un plaisir fou à cette expérience. Il nous a expliqué comment le film a été reçu à Toulon, les réactions des gens, la salle pleine de Juifs et d'Arabes qui se serraient la main à la fin. Bien sûr, c'est loin d'être aussi idéal, il en a convenu, mais il nous a expliqué qu'il en était le premier à le déplorer.
J'ai vu Le Sel de la Mer le lendemain. J'ai poussé quelques soupirs d'agacement devant le personnage principal : une jolie brune, Soraya, née aux USA, s'est mis dans la tête, à 30 ans, qu'elle était palestienne, sous prétexte que son grand-père était né à Jaffa.
Elle revient en Palestine - je dirais en Israël -, rencontre un jeune homme qui lui ne rêve que de partir, mais on lui a refusé un visa.
Comme elle ne peut récupérer l'argent de son grand-père gelé après la Nakba (terme palestinien signifiant "catastrophe, appelé plutôt "guerre d'indépendance" par les Juifs, voir ci-dessous), elle décide de braquer la banque avec ce jeune homme et un ami de celui-ci. A partir de là, ils partent à Jérusalem, Jaffa, Haïfa... Ils visitent un pays qu'ils n'ont jamais connu dans ce qu'on pourrait appeler un road-movie.
J'ai été agacée par la façon de montrer les choses, de toujours mettre en avant les chars, de ne montrer les Israéliens que comme des fous de la guerre, toujours prêts à maltraiter ou humilier les Arabes. Son film est engagé, mais je crois qu'il déforme certaines réalités. Les Israéliens sont montrés comme des voleurs de terre, le film est ponctué des images du conflit à la télé. On dirait qu'ils privent les pauvres Arabes de la mer et de la liberté... Hum... Tout est question de point de vue...
Ce film est fait par une Palestinienne, Annemarie Jacir, qui vit à Ramallah, une bonne partie de son équipe était Cisjordanienne.
Malgré tout cela, c'était un plaisir de pénétrer dans ces terres et de voyager là-bas. Et le film est instructif. Il ne faut cependant pas y aller en aveugle.
Note sur la Nakba ou Guerre d'Indépendance :
Les protagonistes ou les commentateurs font référence à ces événements différemment en fonction de leur issue heureuse ou malheureuse. Les Palestiniens parlent d'al-Naqba (catastrophe) mais en pensant principalement à la première période au cours de laquelle leurs forces ont été vaincues par les forces juives et au cours de laquelle une bonne partie d'entre eux a vécu un exode. Les Israéliens parlent eux de Guerre d'indépendance ou de Guerre de libération mais en pensant principalement à la seconde période qui démarre avec la proclamation d'indépendance d'Israël et au cours de laquelle ils ont affronté plusieurs États arabes voisins.
Je reviens sur Dans la Vie et Le Sel de la Mer :
Dans la Vie est un film qui laisse espérer que la bêtise peut quelquefois être vaincue par une poignée d'individus dont on n'attendait même pas cela.
Halima est une musulmane pratiquante, qui suit à la télé le conflit israélo-palestinien et est plutôt du genre à faire des bras d'honneur derrière son écran, se révoltant en disant : "Donnez-moi une arme et je vais les massacrer".
Sa fille, Sélima, a pris ses distances avec l'islam et sa culture familiale. Proche de sa famille, elle est complètement intégrée et vit comme n'importe quelle Française de son âge. Un jour, elle se fait embaucher par Elie, un neurologue juif, pour s'occuper de sa mère Esther en fauteuil roulant. Halima va venir aider sa fille et lier une amitié très forte avec Esther.
Ce film est réjouissant! A la fin de la projection, Hocine Nini, qui joue le père musulman, était là pour discuter du tournage.
Ce film a été tourné dans la ville omù vit Philippe Faucon, Toulon. Il est lui-même marié à la nièce de Hocine Nini. Cet homme, très sympathique, n'est pas acteur, mais il a pris un plaisir fou à cette expérience. Il nous a expliqué comment le film a été reçu à Toulon, les réactions des gens, la salle pleine de Juifs et d'Arabes qui se serraient la main à la fin. Bien sûr, c'est loin d'être aussi idéal, il en a convenu, mais il nous a expliqué qu'il en était le premier à le déplorer.
J'ai vu Le Sel de la Mer le lendemain. J'ai poussé quelques soupirs d'agacement devant le personnage principal : une jolie brune, Soraya, née aux USA, s'est mis dans la tête, à 30 ans, qu'elle était palestienne, sous prétexte que son grand-père était né à Jaffa.
Elle revient en Palestine - je dirais en Israël -, rencontre un jeune homme qui lui ne rêve que de partir, mais on lui a refusé un visa.
Comme elle ne peut récupérer l'argent de son grand-père gelé après la Nakba (terme palestinien signifiant "catastrophe, appelé plutôt "guerre d'indépendance" par les Juifs, voir ci-dessous), elle décide de braquer la banque avec ce jeune homme et un ami de celui-ci. A partir de là, ils partent à Jérusalem, Jaffa, Haïfa... Ils visitent un pays qu'ils n'ont jamais connu dans ce qu'on pourrait appeler un road-movie.
J'ai été agacée par la façon de montrer les choses, de toujours mettre en avant les chars, de ne montrer les Israéliens que comme des fous de la guerre, toujours prêts à maltraiter ou humilier les Arabes. Son film est engagé, mais je crois qu'il déforme certaines réalités. Les Israéliens sont montrés comme des voleurs de terre, le film est ponctué des images du conflit à la télé. On dirait qu'ils privent les pauvres Arabes de la mer et de la liberté... Hum... Tout est question de point de vue...
Ce film est fait par une Palestinienne, Annemarie Jacir, qui vit à Ramallah, une bonne partie de son équipe était Cisjordanienne.
Malgré tout cela, c'était un plaisir de pénétrer dans ces terres et de voyager là-bas. Et le film est instructif. Il ne faut cependant pas y aller en aveugle.
Note sur la Nakba ou Guerre d'Indépendance :
Les protagonistes ou les commentateurs font référence à ces événements différemment en fonction de leur issue heureuse ou malheureuse. Les Palestiniens parlent d'al-Naqba (catastrophe) mais en pensant principalement à la première période au cours de laquelle leurs forces ont été vaincues par les forces juives et au cours de laquelle une bonne partie d'entre eux a vécu un exode. Les Israéliens parlent eux de Guerre d'indépendance ou de Guerre de libération mais en pensant principalement à la seconde période qui démarre avec la proclamation d'indépendance d'Israël et au cours de laquelle ils ont affronté plusieurs États arabes voisins.
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Kashima- Faux-monnayeur
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Versailles
Aïe : j'ai fait mourir Guillaume Depardieu... :bosse:
Dernier film vu du festival, Versailles, dont il est le personnage principal.
C'est un film qui traîte de l'exclusion, j'en parlerai plus tard. Là, j'ai juste envie d'aller me coucher et de lire.
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C'est un film qui traîte de l'exclusion, j'en parlerai plus tard. Là, j'ai juste envie d'aller me coucher et de lire.
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Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Festival Jean Carmet
Ce film (Versailles) m'a plu par son sujet original à l'écran. Une jeune femme de 23 ans est SDF avec son enfant. Un jour, elle rencontre un homme un peu plus vieux qu'elle, qui vit dans une cabane, dans les bois. Elle fait l'amour avec lui et, le lendemain matin, elle disparaît en lui laissant l'enfant : le spectateur voit que c'est parce qu'elle veut se réinsérer et qu'elle ne le pourra pas avec le petit.
Je ne serais jamais allée voir un film comme ça au cinéma. J'ai finalement vu des choses, durant ce festival, qui m'ont plu et que je n'aurais peut-être pas cherché à connaître autrement.
J'ai voté, pour les meilleurs seconds rôles, Jeanne Balibar dans Sagan et Christian Milia-Darmezin dans Dernier Maquis.
A part Sagan, les deux films que j'ai préférés sont Dans la Vie et Le Sel de la Mer.
Je ne serais jamais allée voir un film comme ça au cinéma. J'ai finalement vu des choses, durant ce festival, qui m'ont plu et que je n'aurais peut-être pas cherché à connaître autrement.
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A part Sagan, les deux films que j'ai préférés sont Dans la Vie et Le Sel de la Mer.
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Kashima- Faux-monnayeur
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Carmet 2009
Pas eu le temps de le faire, cette année...
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Palmarès de cette année :
COMPETITION SECOND ROLE – PRIX DU JURY
Prix d’interprétation féminine : Adrienne PAULY
Pour le rôle de Claire Bonheur dans le film de Claude CHABROL : Bellamy
Prix d’interprétation masculine : Bouli LANNERS
Pour le rôle de Patrick Barbieri dans le film de Mathias GOKALP : Rien de personnel
COMPETITION SECOND ROLE – PRIX DU PUBLIC
Prix d’interprétation féminine : Lola NAYMARK
Pour le rôle de Clémentine dans le film de Hubert GILLET : Dans tes bras
Prix d’interprétation masculine : Maurice BENICHOU
Pour le rôle de Kowalski dans le film de Emmanuel SALINGER : La grande vie
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Palmarès de cette année :
COMPETITION SECOND ROLE – PRIX DU JURY
Prix d’interprétation féminine : Adrienne PAULY
Pour le rôle de Claire Bonheur dans le film de Claude CHABROL : Bellamy
Prix d’interprétation masculine : Bouli LANNERS
Pour le rôle de Patrick Barbieri dans le film de Mathias GOKALP : Rien de personnel
COMPETITION SECOND ROLE – PRIX DU PUBLIC
Prix d’interprétation féminine : Lola NAYMARK
Pour le rôle de Clémentine dans le film de Hubert GILLET : Dans tes bras
Prix d’interprétation masculine : Maurice BENICHOU
Pour le rôle de Kowalski dans le film de Emmanuel SALINGER : La grande vie
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Kashima- Faux-monnayeur
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16e édition Jean Carmet
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Encore de belles découvertes en perspective!
Le festival Jean Carmet se déroulera cette année du 13 au 20 octobre.
J'essaierai d'en voir un maximum et relaterai ce que j'ai pensé de ces films.
Premier film le 13 :
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Voici le catalogue :
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Encore de belles découvertes en perspective!
Le festival Jean Carmet se déroulera cette année du 13 au 20 octobre.
J'essaierai d'en voir un maximum et relaterai ce que j'ai pensé de ces films.
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Kashima- Faux-monnayeur
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Rencontres
Tu n'as pas à avoir honte, ce n'est pas très connu.
Il existe depuis 16 ans, il récompense les seconds rôles au cinéma, et je dois dire qu'on y découvre souvent des petits bijoux.
J'avais vu en avant-première, à l'époque, Un air de famille : Catherine Frot n'était pas encore connue, elle m'avait vraiment plu! Elle a été récompensée cette année-là ou celle d'après, je crois.
Souvenir de festival : Natacha Régnier, pour La Vie rêvée des Anges, était venue, et j'avais été charmée. L'occasion est donnée de rencontrer acteurs, réalisateurs, scénaristes, de discuter avec eux lors de débats.
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Je vais essayer d'en voir un maximum, tiens, je vais me faire mon petit programme...
Il existe depuis 16 ans, il récompense les seconds rôles au cinéma, et je dois dire qu'on y découvre souvent des petits bijoux.
J'avais vu en avant-première, à l'époque, Un air de famille : Catherine Frot n'était pas encore connue, elle m'avait vraiment plu! Elle a été récompensée cette année-là ou celle d'après, je crois.
Souvenir de festival : Natacha Régnier, pour La Vie rêvée des Anges, était venue, et j'avais été charmée. L'occasion est donnée de rencontrer acteurs, réalisateurs, scénaristes, de discuter avec eux lors de débats.
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Je vais essayer d'en voir un maximum, tiens, je vais me faire mon petit programme...
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Festival Jean Carmet
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] J'avoue apprécier beaucoup Catherine Frot également -- même si je la soupçonne d'être aujourd'hui prisonnière de son "personnage". J'imagine qu'il est toujours délicat pour un(e) comédien(ne) de définir la frontière entre le "qui que j'incarne c'est toujours moi" et le "moi est devenu [au moins dans l'imagination collective] ce que j'ai toujours incarné".
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] M'enfin bon, j'enfonce un peu une porte ouverte, là...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pas d'avis par contre sur Natacha Régnier. J'ai bien dû voir La vie rêvée des anges, mais n'ai vraisemblablement pas été marquée -- j'accuserais de toute manière volontiers un goût plus prononcé pour le film expérimental et/ou le court-métrage que pour le cinéma dans l'acception habituelle du terme.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] J'essaierai néanmoins de me renseigner sur cette terrible séductrice...
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Nicole.
L'Autre monde et Pauline et François
Nicole a écrit:J'avoue apprécier beaucoup Catherine Frot également -- même si je la soupçonne d'être aujourd'hui prisonnière de son "personnage". J'imagine qu'il est toujours délicat pour un(e) comédien(ne) de définir la frontière entre le "qui que j'incarne c'est toujours moi" et le "moi est devenu [au moins dans l'imagination collective] ce que j'ai toujours incarné".
Un petit sujet avec elle, ici :
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J'en parlais justement il y a peu avec mon InterseXion, nous nous demandions quelles étaient les actrices assez talentueuses pour faire disparaître leur personnalité derrière le personnage. Quelle est la différence entre leur "style" et le non effacement de leur propre personnalité?
J'aime voir Huppert dans des rôles de comédie, car cela lui permet d'élargir sa palette. Elle sait tout jouer, j'aime beaucoup cette actrice, mais ces dernières années, on lui a donné des rôles qui l'obligeaient à se ressembler, depuis La Pianiste. Ce n'est pas une critique négative : cette actrice, par son seul nom, me donne envie de voir le film, ce qui prouve bien qu'elle sait dépasser la frontière dont tu parles.
Catherine Frot, c'est vrai que je la voyais tout de même derrière Folcoche, dans Vipère au poing. Oublier l'actrice n'est pas chose aisée, et quand on l'a oubliée, je crois qu'on peut parler de frontière maîtrisée par elle...
Par les temps qui courent, le réalisateur leur demande peut-être aussi qu'il reste beaucoup de leur chair de femme sur le vernis du personnage...?
Pour dire que nous étions arrivées à convenir de ceci, que Mélanie Laurent nous semblait une bonne actrice, Géraldine Pailhas aussi (je l'ajoute à l'instant).
Nicole a écrit:Pas d'avis par contre sur Natacha Régnier. J'ai bien dû voir La vie rêvée des anges, mais n'ai vraisemblablement pas été marquée -- j'accuserais de toute manière volontiers un goût plus prononcé pour le film expérimental et/ou le court-métrage que pour le cinéma dans l'acception habituelle du terme.
Je l'avais vue dans le court-métrage La Mouette (avant La vie rêvée des anges qui m'avait vraiment émue). Ce court-métrage avait été réalisé dans le cadre des films contre le sida, "L'Amour est à réinventer". Cotillard n'était pas bien connue à l'époque non plus:
Depuis, à part Les Amants criminels d'Ozon, je serais en peine de citer un film avec elle...
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Pour revenir au sujet, je voulais parler de deux films que j'ai vus dans le cadre du festival hier, L'Autre monde et Pauline et François. Le premier soulève la question du virtuel et du réel que nous pourrons réaborder dans un sujet et que nous évoquions cette semaine (https://edencash.forumactif.org/le-harem-f24/le-couple-anne-will-et-miriam-meckel-t529-30.htm#6859) :
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Gaspard (Grégoire Leprince-Ringuet, souvent vu chez [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) vit une histoire avec la jeune Marion. Un jour, revenant de la baignade, ils trouvent le portable de Sam et lisent la correspondance qu'elle a avec Dragon. Ils décident de les suivre puisqu'ils se sont donné rendez-vous, et ils vont découvrir que Dragon et Sam évoluent dans un jeu virtuel, Black Hole, et ont décidé de mourir ensemble. Gaspard et Marion sortent les deux jeunes de la voiture dans laquelle ils étaient en train de s'asphyxier : Sam (Louise Bourgouin) est sauvée, mais Gaspard, troublé par cette femme, va basculer dans le virtuel à son tour.
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Sam
Une constatation : les personnes d'un certain âge dans la salle étaient ce qu'on pourrait appeler "largués", car c'est comme si on leur parlait (je généralise, bien sûr) chinois... Ma voisine ne cessait pas de soupirer, ce qui m'agaçait au plus haut point et me sortait du film.
L'Autre Monde, pourtant, lequel est-il? L'expression est employée à un moment par les avatars. Sam dit à Gordon (avatar de Gaspard) qu'elle voudrait partir de l'"Autre monde". L'autre monde, celui du réel auquel on ne peut pas échapper? Pour elle, les valeurs sont inversées, l'autre monde, c'est celui où elle souffre. Est-ce celui du virtuel où l'on se réfugie et où l'on maîtrise son destin, où l'on peut mourir, ressusciter à volonté? Celui de la folie (Melvil Poupaud incarne le frère de Sam, il jour très bien les fous furieux...)?
Black Hole, c'est un monde où l'on choisit son personnage : aspect, voix, nom... puis on évolue dans cette ville imaginaire et on se trouve une place. Mais est-elle aussi éloignée que celle que l'on a dans la vie? Gaspard se crée un Gordon black, à la voix viril, lui le naïf jeune homme à la voix aigüe... Mais Sam, comme d'autres dans le jeu, s'identifient à des esclaves... Pas besoin de connaître l'univers des jeux vidéos, le virtuel, ça englobe aussi les forums, Facebook, myspace (Facebook dans une moindre mesure puisqu'en général, les gens y vivent avec leurs "vrais" amis et leur "vraie" identité [vrai entre guillemets, comme le dit Nicole, car le virtuel est parfois/souvent plus vrai que la réalité...])
Un film qui soulève des questions et évoque un sujet encore peu traité au cinéma.
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Le second, Pauline et François, est d'un genre totalement différent. On est de plain-pied dans le réel! Un film contemplatif, sur une musique de Jean-Louis Murat... Pauline (Laura Smet) a perdu son mari et vient s'installer au fin fond de la campagne. Son voisin d'en face, François, est un homme travailleur, proche de la nature et surtout, abusé par sa famille : il prête de l'argent à sa soeur et son beau-frère (ce qu'ils estiment être un dû), il est traité un peu comme le serait le cadet duquel on se moque facilement. Sa rencontre avec Pauline va lui permettre de retrouver la confiance qu'il avait perdue et de sortir de l'emprise familiale.
En général, Laura Smet m'agace... Je l'ai bien aimée dans ce film où elle incarne une jeune banquière veuve.
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La musique est discrète, peu de passages musicaux dans ce film, ce qui est rare de nos jours...
On assiste, une nuit de pleine lune, au brame du cerf.
C'est de la poésie volée au quotidien.
Le réalisateur film aussi des instants de vie, comme ce petit garçon qui finit la construction de son épée de lego... Il capte ce que lui offrent les acteurs ce qui donne l'impression d'improvisations parfois (le repas de famille, par ex).
Dernière édition par Kashima le Dim 4 Déc 2011 - 20:36, édité 1 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Black Life et Second Hole sont les deux Farmville de la ouèbosphère
Kashima a écrit:Black Hole, c'est un monde où l'on choisit son personnage : aspect, voix, nom... puis on évolue dans cette ville imaginaire et on se trouve une place. Mais est-elle aussi éloignée que celle que l'on a dans la vie?
Black Hole, ce n'est ni plus ni moins que Second Life, non ? Etonnant de voir comme changer le nom d'une chose change la perception de la chose elle-même...
Je m'étais inscrite à cette "seconde vie" il y a deux ou trois ans de cela et n'avais vraisemblablement dû mon salut qu'à un ordinateur trop lent pour tirer pleinement profit de l'interface ; le "jeu" est indubitablement très prenant -- et peut nous en apprendre beaucoup sur nous-mêmes. Lorsque l'on a pleins pouvoirs sur une chose, je veux dire que l'on a la possibilité de la façonner sans intervention extérieure selon le moindre de nos desiderata, ne la fait-on pas nécessairement ressemblante à ce que l'on est ? Si c'est "moi" qui dessine le monde, il sera obligatoirement une projection assez exacte de qui et ce que je suis...
A une plus petit échelle il y a sur Facebook un jeu appelé Farmville : on vous y alloue un lopin de terre et libre à vous d'y planter, élever, construire ce que bon vous semble, du simple carré de haricots verts au complexe agro-alimentaire complet, et d'y nouer ou non des relations avec vos voisins -- dont vous pouvez visiter les fermes. Je suis persuadée que celle de chacun reflète parfaitement son occupant (puisqu'il a été laissé libre d'en faire strictement ce qu'il voulait), mieux en tout cas que n'importe quel curriculum vitae ou autoportrait ne le ferait. (Je suis par exemple dans la mienne au niveau "productivité zéro" avec un carré de terre, un cerisier et un pingouin qui fait des glaçons (!) tandis que certaines de mes amies ont bâti un empire digne de Monsanto ; un psy vous cataloguerait tout ça en un quart de seconde chrono.)
Mais je digresse, je digresse... Pour en revenir aux histoires "d'approche du rôle par l'acteur(-trice)" je ne vais pas me prévaloir d'expérience en le domaine mais j'ai tout de même, par quelques incursions dans le monde théâââââââtral et quelques autres dans celui de la psychothérapie été dans ma vie ouverte à des angles d'attaque différents -- grosso modo "qui que vous soyez restez vous-même" vs "votre propre personnalité n'a rien à faire dans ce corps" avant de peut-être comprendre que les deux options ne cachaient en fait qu'une même problématique : si l'on n'échappe certes pas à soi-même il est parfois nécessaire de se contourner pour pouvoir s'appréhender.
Bref, j'étais très mauvaise actrice : je n'avais pas fait le distinguo entre être et incarner.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'est fouillis ce que je dis, là, non ?
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Je m'étais inscrite à cette "seconde vie" il y a deux ou trois ans de cela et n'avais vraisemblablement dû mon salut qu'à un ordinateur trop lent pour tirer pleinement profit de l'interface ; le "jeu" est indubitablement très prenant -- et peut nous en apprendre beaucoup sur nous-mêmes. Lorsque l'on a pleins pouvoirs sur une chose, je veux dire que l'on a la possibilité de la façonner sans intervention extérieure selon le moindre de nos desiderata, ne la fait-on pas nécessairement ressemblante à ce que l'on est ? Si c'est "moi" qui dessine le monde, il sera obligatoirement une projection assez exacte de qui et ce que je suis...
A une plus petit échelle il y a sur Facebook un jeu appelé Farmville : on vous y alloue un lopin de terre et libre à vous d'y planter, élever, construire ce que bon vous semble, du simple carré de haricots verts au complexe agro-alimentaire complet, et d'y nouer ou non des relations avec vos voisins -- dont vous pouvez visiter les fermes. Je suis persuadée que celle de chacun reflète parfaitement son occupant (puisqu'il a été laissé libre d'en faire strictement ce qu'il voulait), mieux en tout cas que n'importe quel curriculum vitae ou autoportrait ne le ferait. (Je suis par exemple dans la mienne au niveau "productivité zéro" avec un carré de terre, un cerisier et un pingouin qui fait des glaçons (!) tandis que certaines de mes amies ont bâti un empire digne de Monsanto ; un psy vous cataloguerait tout ça en un quart de seconde chrono.)
Mais je digresse, je digresse... Pour en revenir aux histoires "d'approche du rôle par l'acteur(-trice)" je ne vais pas me prévaloir d'expérience en le domaine mais j'ai tout de même, par quelques incursions dans le monde théâââââââtral et quelques autres dans celui de la psychothérapie été dans ma vie ouverte à des angles d'attaque différents -- grosso modo "qui que vous soyez restez vous-même" vs "votre propre personnalité n'a rien à faire dans ce corps" avant de peut-être comprendre que les deux options ne cachaient en fait qu'une même problématique : si l'on n'échappe certes pas à soi-même il est parfois nécessaire de se contourner pour pouvoir s'appréhender.
Bref, j'étais très mauvaise actrice : je n'avais pas fait le distinguo entre être et incarner.
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Nicole.
La Dame de trèfle
Pour être un bon acteur, il faut savoir s'oublier tout en utilisant ses propres émotions. Il faut sûrement aussi avoir une connaissance, intuitive ou pas, de la psychologie humaine...
Tu te sousestimes sans doute, Nicole!
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Je viens de voir La Dame de Trèfle : l'histoire de deux orphelins qui continuent de vivre ensemble bien qu'ils soient adultes. Le frère, Aurélien (Malik Zidi) se veut responsable, trafique, revend du cuivre aux ferrailleurs... La soeur, Argine, (Florence Loiret Caille ) est exubérante, a des aventures de bars, vit au jour le jour... Un soir, Aurélien tue accidentellement un homme avec qui il faisait ses trafics...
Argine est l'anagramme de Regina, le nom tardif donné à la dame de trèfle, seule carte qui jusqu'au Moyen-âge ne portait pas de nom.Une piste de lecture de ce personnage orphelin. On peut voir aussi dans la symbolique du trèfle le porte-bonheur, puisque quand les choses s'empirent à la fin, Argine fait peut-être basculer dans le bon sens le destin de son frère et d'elle.
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La discussion avec le réalisateur, Jérôme Bonnell, et l'acteur Marc Citti à la fin de la projection nous apprend que le film a mis deux ans et demi à se faire, et qu'il a voulu se servir des codes du polar tout en excluant de faire un film trop psychologique.
La relation frère-soeur est souvent présente dans ses films sans qu'il se l'explique, n'ayant pas de soeur ; mais c'est un sujet qu'il a traité au moins deux fois.
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Jérôme Bonnell et Marc Citti
L'acteur Marc Citti incarne un second rôle, Pujol, un pilier de bar amoureux d'Argine, qui permet qu'un autre regard soit porté sur cette fille facile. L'acteur dit avoir joué dans tous les films de Jérôme Bonnell, tantôt en lumière tantôt moins, mais il lui accorde toute sa confiance.
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Quelques autres films de Jérôme Bonnell, cités par lui-même à plusieurs reprises :
Le Chignon d'Olga
Les Yeux clairs
J'attends quelqu'un
Tu te sousestimes sans doute, Nicole!
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Je viens de voir La Dame de Trèfle : l'histoire de deux orphelins qui continuent de vivre ensemble bien qu'ils soient adultes. Le frère, Aurélien (Malik Zidi) se veut responsable, trafique, revend du cuivre aux ferrailleurs... La soeur, Argine, (Florence Loiret Caille ) est exubérante, a des aventures de bars, vit au jour le jour... Un soir, Aurélien tue accidentellement un homme avec qui il faisait ses trafics...
Argine est l'anagramme de Regina, le nom tardif donné à la dame de trèfle, seule carte qui jusqu'au Moyen-âge ne portait pas de nom.Une piste de lecture de ce personnage orphelin. On peut voir aussi dans la symbolique du trèfle le porte-bonheur, puisque quand les choses s'empirent à la fin, Argine fait peut-être basculer dans le bon sens le destin de son frère et d'elle.
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La discussion avec le réalisateur, Jérôme Bonnell, et l'acteur Marc Citti à la fin de la projection nous apprend que le film a mis deux ans et demi à se faire, et qu'il a voulu se servir des codes du polar tout en excluant de faire un film trop psychologique.
La relation frère-soeur est souvent présente dans ses films sans qu'il se l'explique, n'ayant pas de soeur ; mais c'est un sujet qu'il a traité au moins deux fois.
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Jérôme Bonnell et Marc Citti
L'acteur Marc Citti incarne un second rôle, Pujol, un pilier de bar amoureux d'Argine, qui permet qu'un autre regard soit porté sur cette fille facile. L'acteur dit avoir joué dans tous les films de Jérôme Bonnell, tantôt en lumière tantôt moins, mais il lui accorde toute sa confiance.
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Quelques autres films de Jérôme Bonnell, cités par lui-même à plusieurs reprises :
Le Chignon d'Olga
Les Yeux clairs
J'attends quelqu'un
Un film noir qu'on pourrait prendre pour la mise en scène d'un fait divers.
Kashima- Faux-monnayeur
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