Lap rouge de Crijns

En 1959, Herman et Egbeert Joosteen quittent la Hollande pour le Sud de la France. Ils vivent avec leur mère.
L'un travail dans une boucherie, l'autre dans une casse.

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Une petite voisine de vingt ans, très jolie, s'occupe de la vieille femme. Mais un jour, elle vend sa maison et décide de partir pour Lille.
Les deux frères, qui s'étaient plus ou moins amourachés d'elle - vu qu'ils ne côtoient aucune autre femme - prennent mal sa décision et reportent toute leur haine sur l'acheteur de la maison.
Une des scènes montre à quel point ces deux hommes sont fous : ils poursuivent l'acheteur en voiture, manquent d'avoir un accident, cassent sa voiture.

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Au départ de la voisine, Herman et Egbeert décident de quitter leur mère et de retourner en Hollande.
La vieille femme a pour regret de ne jamais avoir eu de fille, c'est pourquoi elle conserve dans un bocal le fœtus de sa fausse couche qu'elle a faite à trois mois de grossesse : c'était une fille.
Avant de partir, les fils veulent faire plaisir à leur mère : ils sortent le fœtus du vieux bocal et veulent le mettre dans un bocal plus grand, dans un liquide plus clair. Et là, en prenant leur petite sœur dans les mains, stupeur! Ils se rendent compte que c'est un garçon...

Voici donc le sujet qui m'emmena sur ce forum telle un papillon vers la lumière... J'ai vu ce "film OVNI" il y a peut-être plus de dix ans et suis restée subjuguée tant par sa forme à nulle autre pareille que par son sujet -- ses sujets puisque tous les personnages y ont dans ma mémoire cette incroyable consistance, ce poids fou et dramatique qui s'abat sur nous, nous laissant ivres et exsangues face à l'épilogue.

Le temps arrangeant toujours les souvenirs, j'aurais été ravie de le revoir -- voir ce que la vie a fait de la trace qu'il a laissée en moi, voir si je sais dorénavant pourquoi il la laissa.

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Nicole.

Si je pouvais le retrouver! Il est sur un disque dur en panne, et il faudrait que je voie comment on récupère les données dans ce cas-là (depuis le temps que je veux le faire (faire)). Après, il suffira que je fasse comme Johnny, que je parvienne à le stocker à un endroit où tu pourrais le récupérer.

Incroyable, ce film qui n'est pas une fiction.

J'ai été subjuguée par un film embelli sans doute par les souvenirs aussi. J'avais 14 ou 15 ans, je n'ai jamais pu remettre la main dessus, parce que j'ai un vague souvenir du titre, Traümen... Un film peut-être de série Z, je ne sais pas, mais il m'avait "traumatisée", j'avais été effrayée et il avait laissé longtemps en moi des traces (à cause d'un croque-mort qui apparaissait dans une ancienne et belle voiture aussi bien qu'il disparaissait). Je crois que c'était passé sur la 5 (voire Arte, mais ça m'étonne) de l'époque.
Bref, tout cela pour rebondir sur ce que tu dis :

Le temps arrangeant toujours les souvenirs, j'aurais été ravie de le revoir -- voir ce que la vie a fait de la trace qu'il a laissée en moi, voir si je sais dorénavant pourquoi il la laissa.

Ces impressions m'ont aussi été laissées par les séries diffusées les samedis soirs, à l'époque, sur un monde parallèle (une sorte d'Au delà du réel, je trouvais ça effrayant, comme une autre série dont le générique était une musique de cirque, rediffusée il y a quelques années sur F3 : je n'ai plus les titres, malheureusement, mais j'ai été marquée et j'aimerais en revoir pour constater si j'ai la même impression).

Pour revenir à Lap rouge, la photo d'un des frères :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ce serait un très beau cadeau -- l'intention est déjà belle en soi, sois-en remerciée même si la concrétisation s'avère impossible.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] J'aurais aimé pouvoir te rendre la pareille, mais hélas pas plus de traces de Traümen dans mes disques durs que dans ma mémoire...

Je dois avoir par contre quelques redoutables nanars ou films expérimentaux enregistrés jadis à la télévision ; je pense notamment à l'inénarrable Die Bettwurst de Rosa von Praunheim ou au poignant Tarnation de Jonathan Caouette. Cela dit le problème du partage est le même de mon côté : trouver un endroit où les stocker sans devoir les compresser à outrance -- d'autant que la qualité d'images est déjà moyenne.

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Nicole.