Love & passion

Le film s'ouvre sur une scène de sexe douce, même si l'image est crue. Le montage avec celle qui vient après est tel que je n'avais pas remarqué qu'il n'était pas question de la même femme quand Murphy, le personnage principal, se réveille le lendemain matin. C'est le premier de l'an ; il est avec sa femme et son fils et ne semble pas savoir ce qu'il fait là avec elle. Il a reçu un coup de fil qui vient remuer le passé : la mère d'Electra est inquiète car sa fille n'a plus donné signe de vie depuis longtemps.


A partir de cet appel, les souvenirs de Murphy s'emballent. Par flash-back, on découvre toute son histoire passionnelle avec Electra, leurs ruptures, leurs plaisirs, leurs jalousies, jusqu'à la fin.
Le sexe est très présent, et Gaspar Noé le justifie à l'interne : il veut faire un film avec du sang, du sperme et des larmes (son héros fait des études pour devenir réalisateur). On comprend que, pour parler de l'amour et de la passion, il n'a pas envie de cacher ou de taire ce qui en est une part essentielle. On sent combien Murphy est fou d'Electra. Gaspar Noé ne veut pas relater cet amour de manière aseptisée. Pour autant, le film ne bascule pas du tout dans quelque chose de glauque ou de dégoûtant. Les images de sexe très présentes sont parfaitement intégrées à cette histoire et elles ne servent pas d'ornement. Rien de malsain.


Le visa d'exploitation de Love a été retiré suite aux pressions de l'association d'extrême-droite Promouvoir. C'est bien connu, ces gens-là, plus propres que les autres, font leurs enfants en se regardant juste dans les yeux.