Au loin, à l'ouest : Céline Minard
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Au loin, à l'ouest : Céline Minard
C'est pour un titre, parfois, qu'on ouvre un livre. J'aime beaucoup celui qu'a donné Céline Minard à son roman: Faillir être flingué.
La bonne moitié de Faillir être flingué nous fait faire connaissance avec de nombreux personnages, qu'on rencontre au départ chacun de leur côté : les frères McPherson, dans leur carriole, qui trimbalent leur vieille mère malade ; Elie, le voleur de cheval poursuivi par Bird Boivert ; Gifford, l'ancien médecin envoûté par Eau-qui-court-sur la plaine ; Arcadia, la contrebassiste à qui des pillards ont volé son archet...
Et tous ces destins, avec une grande habileté romanesque, vont un jour se rencontrer et se retrouver dans une ville naissante du Far West.
C'est un régal, un vrai roman qui nous transporte ailleurs, qui nous fait vivre un western moderne.
Ma première lecture de Céline Minard, pour qui j'avais un apriori déjà très positif!
A suivre avec Bastard battle et So long, Luise.
(Céline Minard vient de recevoir, il y a deux jours, le Prix du Style :
Le prix du Style 2013 a été attribué à Céline Minard pour Faillir être flingué (Rivages). Le jury du prix du Style, qui lui a décerné le prix à l'unanimité, a salué "la singularité de l'écriture de Céline Minard, auteur par ailleurs connue pour être une styliste protéiforme, qui, avec Faillir être flingué, transporte son lecteur dans l'exode du grand Ouest américain". "Faire ainsi vivre un western, quel style!", déclare son président Antoine Bueno, journaliste et écrivain par ailleurs fondateur de ce prix.
Le prix du Style a pour vocation de récompenser "pour sa qualité stylistique, un livre écrit par un auteur vivant, francophone, paru dans l'année écoulée". Le jury, notamment composé de Baptiste Liger, journaliste à Lire, décernera sa récompense mardi 19 novembre 2013 au Tokyo Art Club, Palais de Tokyo, à 19h30. Le western de Céline Minard avait également été couronné meilleur roman français de l'année par le Prix Virilo 2013, sorte d'anti-Prix Femina qui ne manque pas d'humour.
Contrairement à ce qui avait été annoncé précédemment, le Prix du Style sera remis ce soir, mardi 19 novembre (et non le 26), au Palais de Tokyo.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/prix-du-style-2013-couronne-celine-minard-pour-faillir-etre-flingue_1300904.html#q021U0gY1bflJYzI.99[size=9]
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Au loin, à l'ouest : Céline Minard
Je tombe de mon siège en lisant ces critiques de lecteurs, surtout celle-ci :
"J'ai pas contre moins aimé la fin un peu longue dans la ville, le voyage des 100 premières pages auraient mérites d'etre poursuivit, l'histoire piétine un peu, pas de véritable intrigue mais l'auteur annonce avant tout un tableau. le suspense est assez " correct " mais je préfère un Romain Sardou. Je le recommande. "
On n'est pas dans le même monde...
Ceux qui s'y perdent ne font aucun effort de lecture... Car, si Céline Minard pourrait nous perdre, il n'en est rien.
"J'ai pas contre moins aimé la fin un peu longue dans la ville, le voyage des 100 premières pages auraient mérites d'etre poursuivit, l'histoire piétine un peu, pas de véritable intrigue mais l'auteur annonce avant tout un tableau. le suspense est assez " correct " mais je préfère un Romain Sardou. Je le recommande. "
On n'est pas dans le même monde...
Ceux qui s'y perdent ne font aucun effort de lecture... Car, si Céline Minard pourrait nous perdre, il n'en est rien.
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Le grand jeu, Céline Minard
Je pense que Céline Minard est une valeur plutôt sûre de la littérature contemporaine, si je me fie à son roman western que j'avais aimé.
Malheureusement, Le Grand jeu m'est tombé très vite des mains. Pourtant, le principe est intrigant : une femme, dont on ne sait pas grand chose, décide de se lancer dans une entreprise de solitude avancée en se faisant construire dans montagne un bunker moderne.
Les questions que soulève cet isolement, les raisons qui l'ont poussée à vivre cette expérience, donnent envie de lire ce récit. Mais dès qu'on a lu une vingtaine de pages, on a l'impression qu'on aura rien d'autre que le plat quotidien qui nous est raconté, parsemé de quelques réflexions pseudo-philosophiques. Elles tombent très vite à plat... Je crois même qu'on n'aura jamais ces réponses : le pourquoi du comment...? Elle aurait pu jouer avec cette frustration sans mal si le récit avait eu plus de profondeur.
Qu'est-ce que je mange? Quels animaux je rencontre? Tout cela aurait pu être très contemplatif, poétique mais pour moi, c'est raté. Le style ne soutient pas assez le vide ambiant... La contemplation vire à la platitude et à l'ennui.
Tant pis!
Quelques passages intéressants piochés dans le début de ma lecture :
"Le conditionnel introduit une illusion d'avenir à l'intérieur du passé. Il ouvre une brèche, un éventail de fantômes dans la nécessité des faits irréversibles, qui ont déjà eu lieu. Il n'y aurait pas de détresse sans le conditionnel."
"Tous les matins, il faut se souvenir qu'on rencontrera un ingrat, un envieux, un imbécile - tant qu'on est en position de croiser un homme."
"Il n'y a pas d'obstacle dans une impasse. Il n'y a qu'un demi-tour. On choisit. Un détour ou une balle dans la tête."
"Je veux imaginer une relation humaine qui n'aurait aucun rapport avec la promesse ou la menace. Qui n'aurait rien à voir, rien du tout, avec la séduction ou la destruction. J'ai des relations avec les animaux, j'en ai, ils en ont avec moi. Je n'ai pas de relation humaine avec les animaux."
Malheureusement, Le Grand jeu m'est tombé très vite des mains. Pourtant, le principe est intrigant : une femme, dont on ne sait pas grand chose, décide de se lancer dans une entreprise de solitude avancée en se faisant construire dans montagne un bunker moderne.
Les questions que soulève cet isolement, les raisons qui l'ont poussée à vivre cette expérience, donnent envie de lire ce récit. Mais dès qu'on a lu une vingtaine de pages, on a l'impression qu'on aura rien d'autre que le plat quotidien qui nous est raconté, parsemé de quelques réflexions pseudo-philosophiques. Elles tombent très vite à plat... Je crois même qu'on n'aura jamais ces réponses : le pourquoi du comment...? Elle aurait pu jouer avec cette frustration sans mal si le récit avait eu plus de profondeur.
Qu'est-ce que je mange? Quels animaux je rencontre? Tout cela aurait pu être très contemplatif, poétique mais pour moi, c'est raté. Le style ne soutient pas assez le vide ambiant... La contemplation vire à la platitude et à l'ennui.
Tant pis!
Quelques passages intéressants piochés dans le début de ma lecture :
"Le conditionnel introduit une illusion d'avenir à l'intérieur du passé. Il ouvre une brèche, un éventail de fantômes dans la nécessité des faits irréversibles, qui ont déjà eu lieu. Il n'y aurait pas de détresse sans le conditionnel."
"Tous les matins, il faut se souvenir qu'on rencontrera un ingrat, un envieux, un imbécile - tant qu'on est en position de croiser un homme."
"Il n'y a pas d'obstacle dans une impasse. Il n'y a qu'un demi-tour. On choisit. Un détour ou une balle dans la tête."
"Je veux imaginer une relation humaine qui n'aurait aucun rapport avec la promesse ou la menace. Qui n'aurait rien à voir, rien du tout, avec la séduction ou la destruction. J'ai des relations avec les animaux, j'en ai, ils en ont avec moi. Je n'ai pas de relation humaine avec les animaux."
Kashima- Faux-monnayeur
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