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La religion, le pape et les autres

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La religion, le pape et les autres Empty La religion, le pape et les autres

Message  Kashima Mer 2 Nov 2011 - 17:10

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Nous avons un pape! C'est le titre du film italien de Nanni Moretti - sauf que ce pape a des doutes existentiels et ne se sent pas prêt du tout à supporter la charge de cette fonction universelle.
Au Vatican va venir un psychologue qui sera assigné à résidence car il ne faut pas divulguer le secret : personne ne sait quel pape a été élu vu qu'il ne s'est pas présenté au balcon.
Le sujet est original, traité à l'italienne, avec des moments loufoques qui font rire : quand le psy divulgue aux papes concurrents de l'élu quelle était leur cote comme au tiercé ; quand le pape consulte une psy (femme du précédent) qui lui dit qu'il souffre d'un déficit d'attention...

Piccoli est crédible et nous fait penser à un Jean-Paul II. Le film nous rappelle combien devenir pape est renoncer entièrement à soi - et dans une moindre mesure, toute fonction publique, religieuse, politique, force à un certain oubli de son individualité.

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Ce n'est cependant pas d'une vivacité extrême, mais c'est assez plaisant.

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La religion, le pape et les autres Empty Qui a envie d'être aimé?

Message  Kashima Mer 2 Nov 2011 - 17:21

Autre film sur la religion :

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C'est l'histoire d'un homme de 40 ans, avocat, installé avec sa femme, qui semble avoir tout pour être heureux. Un jour, lors d'une réunion au lycée de son fils, un prof l'invite à une séance d'un drôle de genre : une réunion religieuse!
Petit à petit, cet homme va se laisser remplir par la foi...

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Ce personnage est mis en relief par un frère odieux incarné par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], un fils mal dans sa peau qui a du mal à communiquer avec son père, une femme peu à l'écoute...

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La religion, le pape et les autres Empty Et maintenant, on va où?

Message  Kashima Mar 8 Mai 2012 - 20:14

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Ce film est à ne pas manquer : il est drôle, original, émouvant, joué par des femmes qu'on a envie de connaître et qui rendent fières d'appartenir à ce sexe.
Au Liban, sans doute, car le pays n'est pas nommé, il existe un village où Chrétiens et Musulmans vivent en très bonne entente. Côte à côte se trouvent l'église et la mosquée, les femmes et les hommes sont amis, chacun vit sa religion sans heurts. Mais tout cela est très fragile, tout le monde le sait bien, et encore plus les femmes qui ont perdu des maris et des fils pour des querelles religieuses. Alors, que font-elles? Elles tentent de dégoupiller chacune des disputes qui pourrait, dans ce contexte, dégénérer en guerre.
Dès les premières minutes, j'ai aimé, cette chorégraphie des femmes chrétiennes et musulmanes qui vont au cimetière. Puis, il arrive que l'on chante, quelquefois, sans que ce soit de la chanson d'ajout ou d'ornement, c'est fluide. Les dialogues sont en plus d'un grand naturel, on croirait de l'improvisation tellement certaines réflexions sonnent juste. A côté de cela, on sent le poids de ces discordes ; on voit aussi que les femmes sont naturellement plus intelligentes que les hommes sur le sujet qu'est la guerre.
Le film est universel ; on sent vraiment que musulmans et chrétiens auraient pu être autres...
La réalisatrice [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui joue dans son film, est très belle, ce qui ne gâchera rien.

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Et maintenant, on va où? a reçu trois prix, dont le Prix du Jury Oecuménique - Mention Spéciale à Cannes 2011.

A voir, sans hésiter!

Voici l'ouverture et la scène du faux miracle :


DivShare File - Et_Maintenant_ou_on_va__G__chunk_1.avi

DivShare File - Et_Maintenant_ou_on_va__G__chunk_2.avi

Critique du monde :

Certaines séquences d'Et maintenant on va où ? ont été tournées sous les yeux amusés et effarés de miliciens proche du Hezbollah, dans la Bekaa, qui s'étend entre Beyrouth et Damas. D'autres ont été réalisées dans la montagne chrétienne, au nord de la capitale du Liban. Tourné à l'automne 2010, Et maintenant on va où ?, présenté au Festival de Cannes, dans la section Un certain regard, est apparu comme une hirondelle cinématographique annonçant le printemps arabe.

Le second long métrage de Nadine Labaki (après Caramel, présenté en 2007 à la Quinzaine des réalisateurs) ne parle pas de multipartisme ou de liberté d'expression. A cette aune-là, le Liban n'est pas le plus mal loti des pays arabes. Et maintenant on va où ? commence par une séquence saisissante qui montre des femmes vêtues de noir, dans la poussière d'une plaine presque désertique. Elles cheminent en dansant jusqu'au cimetière. Là, le groupe homogène, la masse noire des veuves et des orphelines, se divise : les unes vont vers les croix, les autres vers les croissants.

C'est à ça, rien que ça, que Nadine Labaki a voulu se mesurer : la foi et la mort. Dans cette région du monde, on meurt encore (volontairement ou non) pour le nom du dieu qu'on invoque. De loin, dans notre Europe dont le désir de religion s'épuise comme à la fin d'un mariage interminable, on se dit que là-bas c'est ainsi, parfois avec un peu de nostalgie pour l'énergie que l'on mettait à étriper le catholique ou le protestant. La jeune réalisatrice libanaise ne veut pas tenir pour acquis ce danger permanent qui plane sur les communautés et remet en cause le fondement de la société dans laquelle elle vit. Elle a inventé un village isolé après la fin de la guerre (ni le pays ni le conflit ne sont nommés). Pour se ravitailler, il faut passer des champs de mines ; chrétiens et musulmans partagent la même pénurie, fréquentent les mêmes échoppes, le même café, la même douleur héritée de la guerre.

A ceci près que les séquelles ne sont pas les mêmes pour les hommes et pour les femmes. Les premiers sont toujours prêts à rouvrir les vieilles blessures, pendant que les mères et épouses n'ont qu'un souci : arrêter de souffrir. Si bien que lorsqu'une série d'incidents plus ou moins fortuits menacent de raviver le conflit, les femmes du village enchaînent les stratagèmes pour empêcher leurs hommes de déterrer les armes cachées après la fin du dernier épisode de guerre civile.

Face à cette menace permanente, Nadine Labaki ne s'interdit aucun des moyens cinématographiques répertoriés dans l'arsenal : la comédie musicale, avec quelques numéros chantés, le drame et la comédie pure. Actrice elle-même (elle s'est attribué le rôle de la tenancière du café), elle a passé des mois à trouver des non-professionnelles pour incarner ces pacifistes pragmatiques. De vrais notables de village, des enseignantes, des commerçantes se joignent à elles pour mettre en scène les tours que jouent les femmes aux hommes afin de les empêcher de reprendre le sentier de la guerre.

Ces moyens mobilisent aussi bien la Vierge (dans sa représentation la plus sulpicienne) que l'un des produits agricoles les plus renommés du Liban, sans même parler de la troupe de danseuses post-soviétiques qui vont s'arrêter quelques jours dans le village.

Le trait est parfois un peu appuyé, le passage d'un registre à l'autre ne se fait pas toujours sans à-coups. La lourdeur et l'emphase sont en général tenues à l'écart grâce à l'élégance de l'image du chef opérateur Christophe Offenstein, à la musique de Khaled Mouzannar. Parce que les deux hommes du film, prêtre maronite et imam, sont deux figures comiques et sympathiques, on pense parfois au cinéma italien des années 1950. Mais celui-ci avait laissé la tragédie derrière lui et pouvait aller jusqu'au bout de la comédie. Au Liban, le pire reste possible et la comédie oscille perpétuellement au bord du drame le plus noir.

On ne peut en aucun cas dévoiler la fin du film, ni son mécanisme ni sa nature, sanglante ou burlesque. Il suffit de dire que la montée finale vers cette conclusion renversante finit de donner à Et maintenant on va où ? une vigueur que l'on souhaite à tous les films qui naîtront dans la région après le printemps.
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La religion, le pape et les autres Empty Au nom du fils

Message  Kashima Jeu 15 Aoû 2013 - 22:59

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Un film à voir : Au nom du fils. On sait, dès les premières minutes avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en prêtre, que ce sera bien.
Une femme, mariée-deux-enfants, très croyante, anime une émission sur la radio chrétienne. Son mari est parti faire une retraite spirituelle avec Jean-Charles, leur fils de 14 ans. Mais, très vite, on voit que ce n'est pas une retraite comme les autres : ils sont chez les Croisés de Pie XII et s'entraînent militairement : ils pointent et détruisent, avec de vraies armes, des cartons qui représentent Ben Laden ou des musulmans.
En manipulant mal son pistolet, le père de Jean-Charles se tire une balle dans la tête. Quelque temps plus tard, le fils se tue lui aussi : il dit être amoureux d'un homme, et on se doute que c'est le vicaire qui a vécu dans la demeure familiale.
La mère de famille, qui vient de perdre son mari et son fils, décide de trouver des réponses auprès de l'évêque : mais tout bascule!

Ce film belge nous montre une justice personnelle : c'est la traque aux pédophiles! Les 1h20 du film construit en cinq livres, comme un pentateuque, met en scène cette mère pour qui tout va s'ébranler peu à peu et qui va remettre en cause sa foi.

Vincent Lannoo est un réalisateur, producteur, et scénariste de cinéma belge né en 1970 à Bruxelles.


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