Victor Brauner : « peindre c'est la vie, la vraie vie, ma vie »
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Victor Brauner : « peindre c'est la vie, la vraie vie, ma vie »
« Le désir et la peur président par excellence au jeu qu'il mène avec nous, dans le cercle visuel très inquiétant où l'apparition lutte crépusculairement avec l'apparence. »
André Breton, Préface du catalogue de la première exposition de Victor Brauner à Paris (Galerie Pierre)
Victor Brauner
1903-1966
Peintre roumain (dadaïsme et surréalisme)
André Breton, Préface du catalogue de la première exposition de Victor Brauner à Paris (Galerie Pierre)
Victor Brauner
1903-1966
Peintre roumain (dadaïsme et surréalisme)
Il écrit, en 1924, le manifeste de la "picto-poésie". Ni tout à fait peinture, ni tout à fait poésie, la "picto-poésie" juxtapose des formes géométriques différenciées selon la couleur et la touche du pinceau, où s'inscrivent des lettres tracées à la main ou au pochoir, formant dans l'esprit à la fois futuriste, dadaïste et constructiviste, un vocabulaire dont la signification ne prend sens que par leur inscription sur la toile et soulignent l'expression dynamique de l'image.
Il fait une série de tableaux autour du symbole de l'œil énucléé . Son autoportrait (Autoportrait 1931) est-il la prémonition de la perte de son œil sept ans plus tard ? Dans la nuit du 27 au 28 août 1938, lors d’un chahut entre Oscar Dominguez et Esteban Francés, il est atteint en plein visage par un verre qui le prive définitivement de son œil gauche.
La précarité de sa vie (caché en Provence, chez René Char, après la défaite de la France en 1940) le contraint à s'adapter et utiliser le peu de matériau dont il dispose. Ainsi, il peint à la cire, matière à qui il donne une valeur alchimique, voire ésotérique.
Il est inhumé au cimetière de Montmartre, sur sa tombe est inscrit en épitaphe une phrase extraite de ses carnets :
« peindre c'est la vie, la vraie vie, ma vie »
On peut voir plusieurs de ses œuvres actuellement au Musée des Beaux-Arts de Nîmes, à l'exposition [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
Source : Wikipedia
Dernière édition par Kashima le Lun 4 Juil 2011 - 16:30, édité 2 fois
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Kashima- Faux-monnayeur
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Lune, Brauner
Chien à la lune
Lune
Lune, diamant coupant le silence de joie.
Tu es dans ma main,le rouge de ma mélancolie.
A jamais tu as marqué mon veuvage.
Je ne poursuis personne à travers le monde.
Les chemins du passé se sont croisés déjà
les plantes sont séchées, leur arôme disparu
le tombeau vide.
Quand visible tu es belle, tu traverses ma pensée
mes organes, tu rencontres mon double d'ailleurs.
L'homme vert ne me quittera plus, l'homme rouge.
Je les ai cherchés, ces amis de la grande solution
Je les ai cherchées, les poudres.
Mon visage au temps, fossile, charbon
mon visage de lune à travers l'attirance.
Son double est le mien plus blanc plus
lumineux, mais loin très loin
jamais je ne l'attendrai par(ce)que je l'ai
dépassé, je l'ai traversé.
Victor Brauner, Écrits - Correspondances 1938-1948"
Merci à Melquiades
Kashima- Faux-monnayeur
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