Demain les chiens
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Demain les chiens
D'abord, le titre qui m'attire chez le bouquiniste ; puis la 4e de couverture : l'homme est-il une invention des chiens, un mythe?
Ce livre de Clifford D. Simak est classé dans la science-fiction parce qu'il parle d'un futur très lointain, nous raconte l'histoire d'une même famille (les Webster) sur des milliers d'années. Comment? En nous présentant sept nouvelles qui ne se suivent pas mais se font écho, présentées comme tirées d'une Bible des chiens.
Un avant-propos à chaque texte explique comment la nouvelle a été retrouvée, quel est son degré d'authenticité et de mystère.
L'avancée est tout de même chronologique, et c'est ainsi qu'on voit comment la Terre a changé.
Le monde décrit dans Demain les chiens a été pacifié. Plus de guerres, plus de luttes pour les territoires. Les richesses à foison sont à disposition de tous. Une puissante famille, les Webster, sera le fil conducteur de ces récits à travers les générations : l'un d’entre eux a tenté de donner la parole aux chiens ; un autre a laissé, par agoraphobie (revers de ce mode de vie si confortable qu'on peut éprouver la peur de sortir de chez soi) s'échapper un secret primordial qui aurait permis aux hommes de "transcender" leur race...
L'autre fil conducteur, ce sont les animaux. La race des chiens, quand elle sera dominante sur la Terre, interdira le meurtre. Les chiens n'assassinent pas ; ils vivent avec les autres animaux et les robots ; ils réfrènent leurs instincts. L'homme, appelé désormais "webster", est un mythe. Le robot Jenkins, qui est vieux de milliers d'années, les a bien connus car il les a servis et aimés.
"Peut-être sommes-nous les demeurés de l'univers."
Si les hommes ont déserté la Terre, c'est qu'ils ont trouvé un Paradis sur Jupiter : là-bas, on y vit sous une autre forme, délesté de tout souci, l'intelligence décuplée...
On trouve aussi un homme mutant, Joe, qui permet aux fourmis de ne plus se soucier de leur survie en les protégeant avec un abri, sorte de plexiglas, et en les nourrissant. Ainsi, il constate qu'elles sont capables de grandes choses si elles sont soulagées de cette charge. On les retrouve d'ailleurs dans la dernière nouvelle où elles ont énormément progressé: elles bâtissent inlassablement une cité.
Difficile à résumer, mais très agréable à lire! La vision qu'a Simak du chien et des animaux est bienveillante.
La conclusion du livre est très belle : alors qu'on n'a plus tué depuis cinq mille ans et que Jenkins pourrait empoisonner, à la manière des hommes autrefois, ces fourmis qui s'emparent peu à peu du monde, il préfère dire :
Rien que pour cette phrase et cette philosophie, il faut lire ce livre! Un livre de genre, certes, mais qui peut-être classé aisément, par ses qualités littéraires (construction, par exemple), dans la littérature générale!
Pas question d'invasion, d'opposition entre les espèces, d'Apocalypse ou de monde livré à la sauvagerie, comme on pourrait s'y attendre... Et c'est aussi là que réside toute l'habileté de l'auteur qui fait cohabiter animaux, hommes et robots dans l'harmonie.
Ce livre de Clifford D. Simak est classé dans la science-fiction parce qu'il parle d'un futur très lointain, nous raconte l'histoire d'une même famille (les Webster) sur des milliers d'années. Comment? En nous présentant sept nouvelles qui ne se suivent pas mais se font écho, présentées comme tirées d'une Bible des chiens.
Un avant-propos à chaque texte explique comment la nouvelle a été retrouvée, quel est son degré d'authenticité et de mystère.
L'avancée est tout de même chronologique, et c'est ainsi qu'on voit comment la Terre a changé.
Le monde décrit dans Demain les chiens a été pacifié. Plus de guerres, plus de luttes pour les territoires. Les richesses à foison sont à disposition de tous. Une puissante famille, les Webster, sera le fil conducteur de ces récits à travers les générations : l'un d’entre eux a tenté de donner la parole aux chiens ; un autre a laissé, par agoraphobie (revers de ce mode de vie si confortable qu'on peut éprouver la peur de sortir de chez soi) s'échapper un secret primordial qui aurait permis aux hommes de "transcender" leur race...
L'autre fil conducteur, ce sont les animaux. La race des chiens, quand elle sera dominante sur la Terre, interdira le meurtre. Les chiens n'assassinent pas ; ils vivent avec les autres animaux et les robots ; ils réfrènent leurs instincts. L'homme, appelé désormais "webster", est un mythe. Le robot Jenkins, qui est vieux de milliers d'années, les a bien connus car il les a servis et aimés.
"Peut-être sommes-nous les demeurés de l'univers."
Si les hommes ont déserté la Terre, c'est qu'ils ont trouvé un Paradis sur Jupiter : là-bas, on y vit sous une autre forme, délesté de tout souci, l'intelligence décuplée...
On trouve aussi un homme mutant, Joe, qui permet aux fourmis de ne plus se soucier de leur survie en les protégeant avec un abri, sorte de plexiglas, et en les nourrissant. Ainsi, il constate qu'elles sont capables de grandes choses si elles sont soulagées de cette charge. On les retrouve d'ailleurs dans la dernière nouvelle où elles ont énormément progressé: elles bâtissent inlassablement une cité.
Difficile à résumer, mais très agréable à lire! La vision qu'a Simak du chien et des animaux est bienveillante.
La conclusion du livre est très belle : alors qu'on n'a plus tué depuis cinq mille ans et que Jenkins pourrait empoisonner, à la manière des hommes autrefois, ces fourmis qui s'emparent peu à peu du monde, il préfère dire :
"Mieux vaut perdre un monde que de revenir au meurtre."
Rien que pour cette phrase et cette philosophie, il faut lire ce livre! Un livre de genre, certes, mais qui peut-être classé aisément, par ses qualités littéraires (construction, par exemple), dans la littérature générale!
Pas question d'invasion, d'opposition entre les espèces, d'Apocalypse ou de monde livré à la sauvagerie, comme on pourrait s'y attendre... Et c'est aussi là que réside toute l'habileté de l'auteur qui fait cohabiter animaux, hommes et robots dans l'harmonie.
Quelques autres couvertures (le titre original est City) :
Kashima- Faux-monnayeur
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