Pétronille

Ca se lit à toute vitesse, on rit beaucoup dans ce roman autobiographique qui raconte la rencontre d'Amélie et de Stéphanie Hochet.
Tout juste arrivée à Paris, Amélie cherche une "convigne", une compagne de beuverie. Lors d'une dédicace, elle est saisie par l'apparition d'une jeune fille qui ressemble à un garçon de quinze ans. Dès le premier jour, elle l'invite à boire le champagne avec elle. Cette jeune fille a un caractère bien trempé, donnant même une impression de brutalité (voire de grossièreté quand elle demande à Amélie de faire le gué pendant qu'elle urine entre deux voitures lors de cette première rencontre) : Pétronille Fanto donne l'impression de n'avoir peur de rien...
Amélie se livre, mais sur le mode de la plaisanterie. On apprend beaucoup de choses qu'on ignorait sur elle, c'est un plaisir de lecture très motivé aussi par la curiosité. Ne pas manquer les premiers pas de la descendante des Nothumberland sur les terres anglaises et sa rencontre désastreuse avec Vivienne Westwood.

“"Il me faut un compagnon ou une compagne de beuverie", ai-je pensé. (…) Déjà, le mot compagnon n’allait pas, qui a pour étymologie le partage du pain. Il me fallait un convignon ou une convigne.”

“Boire au hasard ne mène nulle part.”

“Je veillerai désormais à n’accepter que des espaces propices aux affaissements divins.”

“Avant la traversée de la Manche, les champs vides étaient tristes aussi, mais là, je sentais que leur tristesse différait. C’était du chagrin anglais.”