Antoine Bernhart
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Antoine Bernhart
Meurtres, viols, mutilations en tous genres, zoophilie, coprophagie… Le catalogue d’actes de barbarie proposé par Antoine Bernhart est-il soluble dans le champ de l’art contemporain ? Membre du groupe néo-surréaliste Phases dès 1968, A. Bernhart finira par se faire exclure du mouvement quelques années plus tard au prétexte que ses délires pornographiques seraient trop extrêmes.
A. Bernhart va alors évoluer dans des sphères alternatives à l’art officiel et de ses institutions, et intégrer un vaste réseau de dessinateurs issus de la contre-culture, et plus particulièrement, des mouvances punk, en réalisant, par exemple, posters et flyers pour des groupes de psychobilly comme les Cramps ou les Meteor. Il est important de noter que le punk français a laissé une marque durable sur la culture occidentale dans son ensemble non pas tant, comme c’est le cas aux États-Unis, en Angleterre ou en Allemagne, sur un plan musical et stylistique, que sur un plan graphique.
Ainsi, le collectif Bazooka, dont les stratégies d’infiltration post-situationnistes leur permettront de jouer au cheval de Troie tant au travers des pages de quotidiens généralistes comme Libération, que de revues mensuelles spécialisées comme Actuel. Et encore, des publications à la diffusion volontairement limitée, comme Elles sont de sortie, animées par Pascal Doury et Bruno Richard, dont les héritiers directs se réunissent aujourd’hui à Marseille autour du cercle réuni par Pakito Bolino et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], sous le nom du Dernier cri, et qui encadrent depuis plus de dix ans la diffusion tant imprimée qu’expositionnelle de l’œuvre d’A. Bernhart.
Autre territoire de réception, très loin de chez nous, qui accueillera avec enthousiasme les dessins d’A. Bernhart, celui de l’Eroguro, mouvance underground japonaise qui se traduit grossièrement par « l’exaltation du sexe grotesque et cruel ». Ce mouvement, tant littéraire, que théâtral (avec ses spectacles grand-guignolesques où de jeunes femmes dénudées font mine de s’éventrer devant un parterre haletant), que graphique, est en phase de sortir de sa clandestinité avec, par exemple les traductions récentes en français des sublimes mangas de Suehiro Maruo, qui jusqu’à récemment s’échangeaient en Occident sous le manteau.
A. Bernhart va alors évoluer dans des sphères alternatives à l’art officiel et de ses institutions, et intégrer un vaste réseau de dessinateurs issus de la contre-culture, et plus particulièrement, des mouvances punk, en réalisant, par exemple, posters et flyers pour des groupes de psychobilly comme les Cramps ou les Meteor. Il est important de noter que le punk français a laissé une marque durable sur la culture occidentale dans son ensemble non pas tant, comme c’est le cas aux États-Unis, en Angleterre ou en Allemagne, sur un plan musical et stylistique, que sur un plan graphique.
Ainsi, le collectif Bazooka, dont les stratégies d’infiltration post-situationnistes leur permettront de jouer au cheval de Troie tant au travers des pages de quotidiens généralistes comme Libération, que de revues mensuelles spécialisées comme Actuel. Et encore, des publications à la diffusion volontairement limitée, comme Elles sont de sortie, animées par Pascal Doury et Bruno Richard, dont les héritiers directs se réunissent aujourd’hui à Marseille autour du cercle réuni par Pakito Bolino et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], sous le nom du Dernier cri, et qui encadrent depuis plus de dix ans la diffusion tant imprimée qu’expositionnelle de l’œuvre d’A. Bernhart.
Autre territoire de réception, très loin de chez nous, qui accueillera avec enthousiasme les dessins d’A. Bernhart, celui de l’Eroguro, mouvance underground japonaise qui se traduit grossièrement par « l’exaltation du sexe grotesque et cruel ». Ce mouvement, tant littéraire, que théâtral (avec ses spectacles grand-guignolesques où de jeunes femmes dénudées font mine de s’éventrer devant un parterre haletant), que graphique, est en phase de sortir de sa clandestinité avec, par exemple les traductions récentes en français des sublimes mangas de Suehiro Maruo, qui jusqu’à récemment s’échangeaient en Occident sous le manteau.
(source : mamco - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Antoine Bernhart
J'y vois aussi une forte influence expressionniste et plus particulièrement marquée par Otto Dix. J'irais même plus loin, une forme "avancée" voire "déviante" de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit), courant artistique s'étant développé en Allemagne à la même période que le surréalisme en France.
D'un point de vue global, la Nouvelle Objectivité se caractérise par une volonté de représenter le réel sans fard. « Entre jugement et constat », elle tend à la société malsaine et corrompue de l'après-guerre un miroir froid. L'art lui sert d'arme.....Liés à la République de Weimar, les artistes de la Nouvelle Objectivité seront nombreux à être pointés du doigt comme « artistes dégénérés » par le régime nazi. C'est pourquoi d'ailleurs le mouvement s'éteint en 1933, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir. De nombreux artistes choisissent alors l'exil.
D'un point de vue global, la Nouvelle Objectivité se caractérise par une volonté de représenter le réel sans fard. « Entre jugement et constat », elle tend à la société malsaine et corrompue de l'après-guerre un miroir froid. L'art lui sert d'arme.....Liés à la République de Weimar, les artistes de la Nouvelle Objectivité seront nombreux à être pointés du doigt comme « artistes dégénérés » par le régime nazi. C'est pourquoi d'ailleurs le mouvement s'éteint en 1933, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir. De nombreux artistes choisissent alors l'exil.
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