Quand ceux dont vous admirez l'oeuvre vous déçoivent...
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Quand ceux dont vous admirez l'oeuvre vous déçoivent...
Je ne connaissais pas cette interview d'Albert Cohen (mars 1980), mais je n'aurais pas dû tomber dessus. Infect... Il me déçoit terriblement : mais c'était peut-être la sénilité, la mort qui approchait (il meurt l'année d'après), l'antisémitisme assimilé et converti en misogynie? Impardonnable, de toute façon, pour moi. Comment a-t-il pu écrire de si belles choses avec un tel esprit condescendant et dédaigneux? Déçue! Ca ne remet pas en cause son œuvre, mais il va être classé dans les gros cons (comme Breton dont j'aime l'écriture mais exècre le moralisme, l'homophobie...)
Jacques Chancel : « Dans la vie normale, une femme doit-elle être inféodée à son homme ? »
Albert Cohen : « Bien sûr. C’est une manière primitive, peut-être, de ma part, mais je trouve qu’en effet il doit y avoir des rapports de féodalité. »
Jacques Chancel : « Et l’émancipation de la femme, qu’en faites-vous ? »
AC : « Je n’en fais rien, je ne m’y intéresse pas. Ca ne me regarde pas, je me contente de les regarder. Elles ont le sentiment de leur infériorité, alors, elles ont le complexe de supériorité, parce qu’elles sont inférieures. »
JC : « Il n’y a pas de grandes femmes écrivains ? Qui ? Colette, non ? »
AC : « Non, tout de même. Non, tout de même ce n’est pas ça. C’est bien fait, il y a des choses très spirituelles, il y a les animaux, tout ça… Non et non ! »
JC : « Marguerite Yourcenar ? »
AC : « Je n’ai rien lu, elle est trop laide. Rien de grand ne peut sortir de ce corps affreux. »
JC : « C’est terrible ce que vous dites. »
AC : « Sûrement. »
JC : « Vous êtes méchant, vous êtes féroce. Mais vous n’avez rien lu d’elle. Donc vous ne pouvez pas la juger… »
AC : « Non, je n’ai rien lu d’elle, mais elle est trop grosse. Et puis elle aime les femmes, tout cela me déplaît beaucoup. (…) Comment est-ce possible que cette femme si laide, si grasse, puisse écrire ? »
JC : « Mais vous êtes un véritable macho ! »
AC : « Je ne suis pas un macho, mais je suis, malgré tout, un Oriental. Vraiment il y a eu une femme de génie ? »
Jacques Chancel : « Dans la vie normale, une femme doit-elle être inféodée à son homme ? »
Albert Cohen : « Bien sûr. C’est une manière primitive, peut-être, de ma part, mais je trouve qu’en effet il doit y avoir des rapports de féodalité. »
Jacques Chancel : « Et l’émancipation de la femme, qu’en faites-vous ? »
AC : « Je n’en fais rien, je ne m’y intéresse pas. Ca ne me regarde pas, je me contente de les regarder. Elles ont le sentiment de leur infériorité, alors, elles ont le complexe de supériorité, parce qu’elles sont inférieures. »
JC : « Il n’y a pas de grandes femmes écrivains ? Qui ? Colette, non ? »
AC : « Non, tout de même. Non, tout de même ce n’est pas ça. C’est bien fait, il y a des choses très spirituelles, il y a les animaux, tout ça… Non et non ! »
JC : « Marguerite Yourcenar ? »
AC : « Je n’ai rien lu, elle est trop laide. Rien de grand ne peut sortir de ce corps affreux. »
JC : « C’est terrible ce que vous dites. »
AC : « Sûrement. »
JC : « Vous êtes méchant, vous êtes féroce. Mais vous n’avez rien lu d’elle. Donc vous ne pouvez pas la juger… »
AC : « Non, je n’ai rien lu d’elle, mais elle est trop grosse. Et puis elle aime les femmes, tout cela me déplaît beaucoup. (…) Comment est-ce possible que cette femme si laide, si grasse, puisse écrire ? »
JC : « Mais vous êtes un véritable macho ! »
AC : « Je ne suis pas un macho, mais je suis, malgré tout, un Oriental. Vraiment il y a eu une femme de génie ? »
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
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