Entre les Murs

C'est l'histoire d'un homme, professeur remplaçant dans un lycée américain... Le film montre l'état de l'école, des élèves, mais pas seulement. On suit aussi la vie personnelle du héros, une vie solitaire, entre un grand-père mourant à l'hôpital, une mère suicidée, une jeune prostituée perdue recueillie chez lui.

DivShare File - Detachment__G__chunk_1.avi

Tout est noir... On a beau voir qu'il aspire à faire le bien, ce bien semble parfois se retourner contre lui.
Par son témoignage qui entrecoupe le récit, on perçoit qu'il a sans doute tout abandonné.
Des petits dessins ponctuent le film, triste et sombre.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Par le réalisateur d'America history X qui devrait bientôt sortir un Attachment :
Après une aventure avec un étudiant, une femme mariée voit sa vie basculer lorsque le jeune homme se met à fréquenter sa fille et qu'il traque sa famille.

Ce film est très bien accueilli par la critique. Il se passe au Canada : dans un collège (même si on a l'impression d'être au primaire vu l'allure des enfants), Martine s'est pendue dans la classe. On ne sait pas exactement pourquoi car il ne règne pas une ambiance d'"Entre les murs", un climat d'insécurité. Les enfants ont l'air plutôt gentils et disciplinés. Se retrouvant sans professeur, ils voient arriver dans leur salle Bachir Lazhar. Personne ne sait rien sur lui : il est un réfugié algérien, demandeur d'asile au Canada depuis que sa famille s'est faite assassiner pour un texte publié par son épouse. Mais ça, la directrice ne le sait pas, pas plus que les autres membres de ce collège.
Bachir instaure des règles, une éducation à l'ancienne : il fait des dictées dignes de ce nom, tirées de Balzac, et son public est décontenancé, lui qu'on a élevé au tutoiement et à la simplicité. Ses méthodes ne semblent pas plaire, surtout quand il se met en tête de laisser s'exprimer les enfants sur le suicide de leur professeur...

Le film est intéressant, mais selon moi, ne mérite pas cette pluie d'éloges. On passe un moment agréable, sans plus. Fellag est attendrissant, en homme perdu qui ne peut s'empêcher d'aimer les autres. Pourtant, le film n'est pas révélateur, pas assez, de la société et de ce qui se passe à l'école. On perçoit le poids de la hiérarchie, l'interventionnisme des parents, mais cela ne va pas assez loin et reste, somme toute, plutôt gentillet.