Symbolisme à Villefranche
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Symbolisme à Villefranche
Jusqu'au 13 février 2011, le musée Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône expose "le symbolisme, de Puvis de Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920).
Parmi les artistes exposés, on peut voir :
Claude Dalbanne avec ses magnifiques Parques :
Pierre Combet-Descombes :
Gaston Bussière (gros coup de coeur sur La Mort de Roland, d'un gris brillant, huile sur toile) :
Une belle Hélène, aussi :
La Danse macabre de Marcel Roux est magnifique! ce sont plusieurs présences/mises en scène de la mort dans notre quotidien :
Les synesthésies, au coeur du symbolisme...
J'aurais aimé que ces trois-là rendent mieux :
(La Reine des Larmes de Lepage)
(Humains offrant leur coeur à Satan)
Amour de Dalbanne
Voici un Eros aux ailes clouées :
Et pas de symbolisme sans Sapphô, sans Orphée...
De Fantin-Latour (connu pour son tableau des poètes avec Rimbaud et Verlaine) sont exposés des dessins pour Wagner, principalement.
Nom de peintres croisés dans cette expo :
Puvis de Chavannes, Claude Dalbanne, Alexandre Séon, Gaston Bussière, Charles Sénard, Combet-Descombes, Brunier, Leopold Renard, Fantin-Latour...
Parmi les artistes exposés, on peut voir :
Claude Dalbanne avec ses magnifiques Parques :
Pierre Combet-Descombes :
Gaston Bussière (gros coup de coeur sur La Mort de Roland, d'un gris brillant, huile sur toile) :
Une belle Hélène, aussi :
La Danse macabre de Marcel Roux est magnifique! ce sont plusieurs présences/mises en scène de la mort dans notre quotidien :
Les synesthésies, au coeur du symbolisme...
J'aurais aimé que ces trois-là rendent mieux :
(La Reine des Larmes de Lepage)
(Humains offrant leur coeur à Satan)
Amour de Dalbanne
Voici un Eros aux ailes clouées :
Et pas de symbolisme sans Sapphô, sans Orphée...
De Fantin-Latour (connu pour son tableau des poètes avec Rimbaud et Verlaine) sont exposés des dessins pour Wagner, principalement.
Nom de peintres croisés dans cette expo :
Puvis de Chavannes, Claude Dalbanne, Alexandre Séon, Gaston Bussière, Charles Sénard, Combet-Descombes, Brunier, Leopold Renard, Fantin-Latour...
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Symbolisme à Villefranche
LE SYMBOLISME.
Entre 1886 et 1900, le Symbolisme trouva son aboutissement dans tous les domaines de la création. La littérature exprima alors sa particularité, avant que ne le fissent ensuite la musique et les arts plastiques. Et ce mouvement né en France, gagna peu après rapidement l’Europe, et l’Amérique.
A l’opposé de l’Impressionnisme, cette peinture rejette l’inspiration par la nature. Le Symbolisme ne s’adresse pas au regard de l’homme, mais à son esprit, et à l’imagination que ce dernier est à même de produire.
Le Romantisme, dont Baudelaire a dit en 1846 : « Le Romantisme n’est précisément ni dans le choix du sujet, ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir », influença par son langage poétique et visionnaire le Symbolisme. Et la Peinture Préraphaélite aux accents réalistes rappelant la peinture du 15ème siècle, paracheva l’influence, en donnant à ce mouvement nouveau son charme nostalgique. Les compositions picturales reflétèrent alors l’esprit d’un monde intérieur, subjectif et psychique.
Les artistes puisèrent leur inspiration dans la lecture des romans contemporains ou passés, et dans la poésie. Toutes les histoires mythologiques, ainsi que les légendes et les contes de fées, furent source d’inspiration. Et dans une réelle communion d’idées, les peintres et les poètes laissèrent dériver leur esprit dans le rêve et la mélancolie. Ils n’acceptèrent pas le progrès, et sa technique sans cesse grandissante, et la photographie qui prenait alors un essor considérable, ne retint pas plus leur attention.
Les éléments positifs de l’existence furent rejetés, et les subterfuges comme l’alcool et la drogue, devinrent leurs complices. Les Symbolistes explorèrent les tréfonds de leur imagination, en devenant des marginaux. Et leurs tableaux ne demeurèrent que l’expression de cette sensibilité à fleur de peau qui révéla leurs idées profondes.
En 1891, le critique d’art Georges Albert Aurier rédigea un article sur la peinture de GAUGUIN, pour définir ainsi le Symbolisme : « L’œuvre d’art devra être : premièrement idéiste, puisque son idéal unique sera l’expression de l’idée ; deuxièmement symboliste, puisqu’elle exprimera cette idée en formes ; troisièmement synthétique, puisqu’elle écrira ses formes, ses signes selon un mode de compréhension général ; quatrièmement subjective, puisque l’objet n’y sera jamais considéré en tant qu’objet, mais en tant que signe perçu par le sujet ; cinquièmement l’œuvre d’art devra être décorative ».
La vérité qui se cache derrière les apparences devint alors pour les Symbolistes un thème fréquemment traité, comme l’antagonisme qui prévaut entre le vice et la vertu. La solitude et la mort, ou le fantastique et l’imaginaire furent avec la femme des sujets régulièrement abordés dans leur peinture. Le bien et le mal furent symbolisés par des fleurs, et les paysages composés par leur esprit imaginatif entraînèrent l’observateur dans des contrées surnaturelles, où les animaux subirent des métamorphoses étonnantes.
Les artistes s’appliquèrent à créer une harmonie esthétique dans leurs tableaux, pour confirmer toute leur symbolique. Et les œuvres ainsi produites laissèrent apparaître la précision du dessin, ainsi que la disparition du coup de pinceau.
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Entre 1886 et 1900, le Symbolisme trouva son aboutissement dans tous les domaines de la création. La littérature exprima alors sa particularité, avant que ne le fissent ensuite la musique et les arts plastiques. Et ce mouvement né en France, gagna peu après rapidement l’Europe, et l’Amérique.
A l’opposé de l’Impressionnisme, cette peinture rejette l’inspiration par la nature. Le Symbolisme ne s’adresse pas au regard de l’homme, mais à son esprit, et à l’imagination que ce dernier est à même de produire.
Le Romantisme, dont Baudelaire a dit en 1846 : « Le Romantisme n’est précisément ni dans le choix du sujet, ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir », influença par son langage poétique et visionnaire le Symbolisme. Et la Peinture Préraphaélite aux accents réalistes rappelant la peinture du 15ème siècle, paracheva l’influence, en donnant à ce mouvement nouveau son charme nostalgique. Les compositions picturales reflétèrent alors l’esprit d’un monde intérieur, subjectif et psychique.
Les artistes puisèrent leur inspiration dans la lecture des romans contemporains ou passés, et dans la poésie. Toutes les histoires mythologiques, ainsi que les légendes et les contes de fées, furent source d’inspiration. Et dans une réelle communion d’idées, les peintres et les poètes laissèrent dériver leur esprit dans le rêve et la mélancolie. Ils n’acceptèrent pas le progrès, et sa technique sans cesse grandissante, et la photographie qui prenait alors un essor considérable, ne retint pas plus leur attention.
Les éléments positifs de l’existence furent rejetés, et les subterfuges comme l’alcool et la drogue, devinrent leurs complices. Les Symbolistes explorèrent les tréfonds de leur imagination, en devenant des marginaux. Et leurs tableaux ne demeurèrent que l’expression de cette sensibilité à fleur de peau qui révéla leurs idées profondes.
En 1891, le critique d’art Georges Albert Aurier rédigea un article sur la peinture de GAUGUIN, pour définir ainsi le Symbolisme : « L’œuvre d’art devra être : premièrement idéiste, puisque son idéal unique sera l’expression de l’idée ; deuxièmement symboliste, puisqu’elle exprimera cette idée en formes ; troisièmement synthétique, puisqu’elle écrira ses formes, ses signes selon un mode de compréhension général ; quatrièmement subjective, puisque l’objet n’y sera jamais considéré en tant qu’objet, mais en tant que signe perçu par le sujet ; cinquièmement l’œuvre d’art devra être décorative ».
La vérité qui se cache derrière les apparences devint alors pour les Symbolistes un thème fréquemment traité, comme l’antagonisme qui prévaut entre le vice et la vertu. La solitude et la mort, ou le fantastique et l’imaginaire furent avec la femme des sujets régulièrement abordés dans leur peinture. Le bien et le mal furent symbolisés par des fleurs, et les paysages composés par leur esprit imaginatif entraînèrent l’observateur dans des contrées surnaturelles, où les animaux subirent des métamorphoses étonnantes.
Les artistes s’appliquèrent à créer une harmonie esthétique dans leurs tableaux, pour confirmer toute leur symbolique. Et les œuvres ainsi produites laissèrent apparaître la précision du dessin, ainsi que la disparition du coup de pinceau.
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Kashima- Faux-monnayeur
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Tony Zac
Ne pas oublier Tony Zac (Zacharie, peintre viennois du XIXe), auteur du tableau de Sapphô et ses amies... Pour une fois qu'on la voit sur un rocher autrement que prête à mourir pour Phaon...!
Les Egypans est une petite toile où l'on voit une vieille femme et une jeune personne ; on les croirait en fuite : elles ont des pieds de bouc, on dirait des satyres :
"Petits êtres velus, moitié hommes, moitié chèvres, ils font partie des nombreuses divinités qui peuplaient les montagnes. Ils s’amusaient malicieusement et sans méchanceté à tourmenter les voyageurs, bondissant sur les rochers et se cachant au fond de grottes mystérieuses."
Donc, beaucoup plus gentils que ces vicieux de boucs obsédés par les nymphes. Ils sont tout de même dans le cortège de Pan.
Antoine-Christian Zacharie dit Tony Zac (Vienne 14 mai 1819- id. 10 mars 1899)
Zacharie fait ses premières études à l'école municipale de dessin de Vienne. Puis, en 1840, il entre à l'école des Beaux-Arts de Lyon, et obtient en 1842 un premier prix en dessin ainsi qu'une première mention en peinture.
Il se rend ensuite à Paris où il préfère étudier librement les grands maîtres exposés dans les musées de la capitale.
Pour subvenir à ses besoins financiers, il s'attache à une maison de libraire, pour laquelle il réalise des compositions religieuses. En dehors de ses heures de travail, il se consacre à la peinture et, en 1849, il obtient une médaille de 3e classe au Salon de Paris. Puis sa production picturale se fait plus rare jusqu'à son retour à Vienne en 1862, où il s'installe définitivement et occupe le poste de professeur de l'école municipale de dessin. Les mythes antiques, dans lesquels il puise son inspiration depuis son enfance reste très présents dans son œuvre. Il peint Les Captives (Dernier épisode de la prise de Troie), Les Egypans et Les Compagnes de Sapho [on peut voir ces trois tableaux à l'expo de Villefrance] qui sont exposés, en 1868, au Salon de Paris.
Vienne, de par son histoire, ses légendes et ses paysages, offre aussi des sujets au poète solitaire qu'il a toujours été. Du Puits des fées [à l'expo aussi] à La Vendange en passant par La Fontaine Saint-Gervais, Tony Zac aime raconter dans ses tableaux, le merveilleux et le plus beau de la nature. A sa mort, sa veuve organise une exposition suivie d'une vente de ses œuvres.
Original et indépendant, Zacharie fait preuve de détachement par rapport à l'enseignement classique. Plutôt que de sacrifier à la technique lisse employée par les académistes, il lui préfère la juxtaposition de petites touches fondues entre elles. En revanche son dessin reste précis, ce qui lui permet de décrire une multitude de détails. La facture générale, l'impression d'ensemble ne situent pas ses œuvres dans l'univers académique du « bien peint et du bien dessiné » mais s'apparente plutôt à l'esprit coloriste.
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Les Egypans est une petite toile où l'on voit une vieille femme et une jeune personne ; on les croirait en fuite : elles ont des pieds de bouc, on dirait des satyres :
"Petits êtres velus, moitié hommes, moitié chèvres, ils font partie des nombreuses divinités qui peuplaient les montagnes. Ils s’amusaient malicieusement et sans méchanceté à tourmenter les voyageurs, bondissant sur les rochers et se cachant au fond de grottes mystérieuses."
Donc, beaucoup plus gentils que ces vicieux de boucs obsédés par les nymphes. Ils sont tout de même dans le cortège de Pan.
Antoine-Christian Zacharie dit Tony Zac (Vienne 14 mai 1819- id. 10 mars 1899)
Zacharie fait ses premières études à l'école municipale de dessin de Vienne. Puis, en 1840, il entre à l'école des Beaux-Arts de Lyon, et obtient en 1842 un premier prix en dessin ainsi qu'une première mention en peinture.
Il se rend ensuite à Paris où il préfère étudier librement les grands maîtres exposés dans les musées de la capitale.
Pour subvenir à ses besoins financiers, il s'attache à une maison de libraire, pour laquelle il réalise des compositions religieuses. En dehors de ses heures de travail, il se consacre à la peinture et, en 1849, il obtient une médaille de 3e classe au Salon de Paris. Puis sa production picturale se fait plus rare jusqu'à son retour à Vienne en 1862, où il s'installe définitivement et occupe le poste de professeur de l'école municipale de dessin. Les mythes antiques, dans lesquels il puise son inspiration depuis son enfance reste très présents dans son œuvre. Il peint Les Captives (Dernier épisode de la prise de Troie), Les Egypans et Les Compagnes de Sapho [on peut voir ces trois tableaux à l'expo de Villefrance] qui sont exposés, en 1868, au Salon de Paris.
Vienne, de par son histoire, ses légendes et ses paysages, offre aussi des sujets au poète solitaire qu'il a toujours été. Du Puits des fées [à l'expo aussi] à La Vendange en passant par La Fontaine Saint-Gervais, Tony Zac aime raconter dans ses tableaux, le merveilleux et le plus beau de la nature. A sa mort, sa veuve organise une exposition suivie d'une vente de ses œuvres.
Original et indépendant, Zacharie fait preuve de détachement par rapport à l'enseignement classique. Plutôt que de sacrifier à la technique lisse employée par les académistes, il lui préfère la juxtaposition de petites touches fondues entre elles. En revanche son dessin reste précis, ce qui lui permet de décrire une multitude de détails. La facture générale, l'impression d'ensemble ne situent pas ses œuvres dans l'univers académique du « bien peint et du bien dessiné » mais s'apparente plutôt à l'esprit coloriste.
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Kashima- Faux-monnayeur
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