L'animal et l'homme
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L'animal et l'homme
En écoutant une émission, ce matin, j'ai découvert l'existence de Dominique Lestel, philosophe et éthologue qui enseigne les sciences cognitives à l'Ecole Normale Supérieure, chercheur associé en éco-anthropologie pour le Muséum d'histoire naturelle.
Il sort un livre intitulé L'Animal est l'avenir de l'homme, dans lequel il s'oppose à l'idée de l'animal machine, incrustée dans l'esprit de la plupart des hommes (idée qui doit sans doute leur donner bonne conscience dans l'exploitation industrielle des animaux).
Tout aurait pu être fait pour me plaire dans ce qu'il dit. Je dois lire le livre avant de m'avancer, mais, d'après l'interview, je l'ai trouvé bien trop modéré, n'assumant pas ses idées jusqu'au bout de peur de choquer ou d'attirer les moqueries des détracteurs...
Pour la cause animale, il faut être excessif, un peu fanatique si l'on veut arriver à quelque chose. La sensibilité est forcément l'une des armes à utiliser.
Pourquoi Monsieur Lestel fait-il la sourde oreille quand on lui parle de Brigitte Bardot? Certes, il est de bon ton, politiquement correct de taper sur cette femme. Pourtant, elle est un pilier de la défense animale en France, quelles que soient ses idées politiques - je m'en fiche! Ce n'est pas de la politique, c'est de l'"animalitaire"! Ce que je vois, c'est qu'elle est là pour combattre les horreurs que les hommes font subir aux animaux.
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Dominique Lestel n'est pas assez virulent. On me dira que c'est un penseur et non un militant... Il ne veut plus qu'il y ait d'opposition homme/animal, dans le sens qu'il veut qu'on dépasse l'idée de "défense". Mais on en est, malheureusement, encore à la défense et à la protection, et pas encore à l'heure de la transcendance!
Je ne veux pas déformer ses idées, je m'appuie sur ce que j'ai entendu dans cette émission d'Europe 1 (15e minute, environ : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Voici le résumé que l'on trouve de son livre :
La vie partagée avec l’animal constitue un enjeu politique, philosophique et éthique majeur de notre temps. Pour Dominique Lestel, cette question métabolise quelques-unes des caractéristiques les plus pathologiques de la civilisation occidentale, qui s’expriment en particulier à travers la thèse de l’animal-machine ou le mépris dont font encore trop souvent l’objet les défenseurs des animaux.
Dans cet essai enlevé et engagé, l’auteur affirme au contraire que le souci des animaux fait partie intégrante de notre humanité. Il montre dans quelle mesure l’animal est pour nous un interlocuteur à part entière, et parfois un partenaire, auprès duquel nous avons contracté une dette infinie. Analysant notamment les problèmes posés par l’expérimentation animale – dont il révèle toute la complexité –, il plaide pour le développement d’une bioéthique de la réciprocité : si nous pouvons prendre beaucoup à l’animal, nous devons aussi lui donner beaucoup.
Ce livre de philosophie pratique est destiné à donner des munitions à tous ceux qui persistent à défendre la cause animale, mais aussi à tous ceux qui souhaitent penser l’humain au-delà de l’idée d’une barrière hygiénique qui le préserverait d’une contamination suspecte par les autres animaux.
La thèse est intéressante, louable, mais je ne crois pas encore à la réciprocité entre un humain qui se croit supérieur à toutes les autres créatures.
Il n'approuve pas les opérations commando dans les laboratoires, parce qu'il dit que ces êtres humains veulent inverser le rapport de forces et mettre l'animal au-dessus de tout : et quand bien même? Si c'est la seule solution, défendre cette idée, pour remédier à toutes ces horreurs, tortures, maltraitances - et à moindre mesure cette indifférence ou ce dédain?
Rien qu'à entendre Dominique Souchier, ce matin, interviewer d'un ton moqueur, désinvolte, Dominique Lestel, on a compris que le combat est loin d'être gagné, qu'il n'a peut-être même pas commencé.
On voit le degré d'humanité d'un individu à sa relation avec l'animal, j'en suis persuadée.
Comment enlever de l'esprit de l'homme cette idée de sa suffisance et de supériorité qui est ancrée en lui? Le consensus n'est pas possible. Par des idées, d'accord, mais par des actes (radicaux) aussi.
Kashima- Faux-monnayeur
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De Vinci
L’homme est véritablement le roi de tous les animaux, car sa cruauté dépasse celle des animaux. Nous vivons de la mort des autres. Nous sommes des tombes marchantes.
Léonard de Vinci
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Kashima- Faux-monnayeur
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