Les statues de Noirceuil
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Les statues de Noirceuil
Noirceuil est un personnage que l'on rencontre chez Sade, dans l'Histoire de Juliette, et c'est aussi le nom d'un écrivain dont les récits érotiques et pornographiques sont publiés actuellement chez Sous la Cape.
Voici l'exergue :
Sandre est un livre curieux (publié en 1994 par Obliques / Le magasin érotique). Ce récit onirique s'inspire des Jardins statuaires de Jacques Abeille, en est un écho, une ramification. Il est question du désir.
Sandre et Ambre ont cueilli des fruits et comptent les consommer amoureusement dans la nature. C'est Ambre qui décide, qui tempère sa jeune amie impatiente : elle ne pourra déguster la cerise qu'elle a glissée dans son ventre qu'au moment où elle sera mûre.
Pour retarder l'explosion du plaisir, Ambre raconte à son amie comment elle a appris toutes ces choses. Au couvent, elle était éprise de Véronique qu'elle rejoignait dans son lit ou dans les toilettes. Marie-Angélique, la mère supérieure, avait une drôle de façon de consommer les œufs que l'on servait au réfectoire...
Au couvent, il y avait aussi l'étrange jardinier qui soignait les statues. Pourquoi avaient-elles l'air aussi vivantes? Le mystère plane, entouré de poésie. Car Sandre est un voyage au pays des fantasmes qui prennent réalité dans un monde sans contexte.
L'atmosphère du livre est bizarre comme un Jodorowski. Le Rêve claustral (à moins que je ne l'invente, mais c'est un tableau de Trouille, forcément) est accroché chez l'inventeur, un autre personnage qui nous fait prendre des détours surréalistes.
La Fiancée de Dracula, Jean Rollin
Comme Les Jardins statuaires, Sandre est aussi une réflexion sur la création et l'écriture, l'épilogue en témoigne. Le prénom du personnage renvoie à l'effritement et à la fragilité des choses.
Pour les amoureux des statues (et celles-ci poussent dans le jardin de luxurieuses religieuses), Sandre est une lecture toute choisie. Et qui aurait lu et aimé celles de Jacques Abeille serait incomplet sans ce livre qui les prolonge et leur rend hommage.
"Méfions-nous de la statue qui sommeille en nous!"
Pour le commander : http://www.souslacape.fr/livres/fiche_livre/274
Voici l'exergue :
Sandre est un livre curieux (publié en 1994 par Obliques / Le magasin érotique). Ce récit onirique s'inspire des Jardins statuaires de Jacques Abeille, en est un écho, une ramification. Il est question du désir.
Sandre et Ambre ont cueilli des fruits et comptent les consommer amoureusement dans la nature. C'est Ambre qui décide, qui tempère sa jeune amie impatiente : elle ne pourra déguster la cerise qu'elle a glissée dans son ventre qu'au moment où elle sera mûre.
Pour retarder l'explosion du plaisir, Ambre raconte à son amie comment elle a appris toutes ces choses. Au couvent, elle était éprise de Véronique qu'elle rejoignait dans son lit ou dans les toilettes. Marie-Angélique, la mère supérieure, avait une drôle de façon de consommer les œufs que l'on servait au réfectoire...
Au couvent, il y avait aussi l'étrange jardinier qui soignait les statues. Pourquoi avaient-elles l'air aussi vivantes? Le mystère plane, entouré de poésie. Car Sandre est un voyage au pays des fantasmes qui prennent réalité dans un monde sans contexte.
L'atmosphère du livre est bizarre comme un Jodorowski. Le Rêve claustral (à moins que je ne l'invente, mais c'est un tableau de Trouille, forcément) est accroché chez l'inventeur, un autre personnage qui nous fait prendre des détours surréalistes.
La Fiancée de Dracula, Jean Rollin
Comme Les Jardins statuaires, Sandre est aussi une réflexion sur la création et l'écriture, l'épilogue en témoigne. Le prénom du personnage renvoie à l'effritement et à la fragilité des choses.
Pour les amoureux des statues (et celles-ci poussent dans le jardin de luxurieuses religieuses), Sandre est une lecture toute choisie. Et qui aurait lu et aimé celles de Jacques Abeille serait incomplet sans ce livre qui les prolonge et leur rend hommage.
"Méfions-nous de la statue qui sommeille en nous!"
Pour le commander : http://www.souslacape.fr/livres/fiche_livre/274
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Le Diallèle, Noirceuil
"diallèle" est un mot qui vient du grec et signifie, étymologiquement : « qui se remplace mutuellement, réciproque ». C'est un terme utilisé en logique : on prouve une chose par une autre qui elle-même est prouvée par la première.
Le livre de Noirceuil est construit avec un esprit mathématique. Au départ, huit personnes sont invitées à un repas, et elles sont placées comme dans un carré magique (par qui? Pourquoi?) Quand on additionne chacune des lignes, le résultat est 15 et, au milieu se trouve un nombre inchangeable, le 5. Il semble que derrière ce numéro se cache l'absente, Marie, dont il est question à table.
En quinze chapitres qui portent tous le nom d'un personnage de l'histoire, il s'agit des liens qui unissent les convives.
Dès le départ, Nadine dit que se payer une prostituée n'est pas réservé qu'aux hommes. Elle l'a fait, elle même, en s'offrant Marie, qu'on retrouvera par exemple plus loin, chez le photographe Romuald.
Les chapitres sont juxtaposés (un nom, une histoire), au lecteur de faire le travail de logique et de lien. C'est un récit érotique, où l'on retrouve, comme dans Sandre, la cage de verre. Cette fois-ci, elle n'abrite pas des hommes esclaves, mais une belle femme nue : Marie?
Parmi les personnages, on trouve Sabine qui s'offusque, lors des conversations, des liaisons amoureuses entre femmes alors qu'elle assouvit son plaisir ainsi en privé ; Vera, petite prof en France mais qui a été dans les services secrets en Russie et a donc une double vie ; Dimitri, le maître et sadique ; la voyeuse Li-Anne qui filme le repas dans l'autre pièce... 9, 12, 15... C'est Marie.
Qu'on ne s'attende pas, encore une fois, à lire une suite de scènes de sexe. Le récit est construit comme une partie d'échecs (autre leitmotiv chez Noirceuil), et il faut avoir un esprit de déduction pour ne pas se perdre dans le mystère. L'ambiance est particulière et l'ensemble littéraire.
Le Diallèle fait partie de la trilogie Lia, qui comporte Le Cahier Noir et Un Battement d'ailes de papillon. Le Diallèle n'est sûrement qu'une partie du puzzle.
Kashima- Faux-monnayeur
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