Valentin Valentin

Avec un prénom pareil, on ne peut qu'être aimé de tous! Valentin va avoir trente ans. Il est riche, n'a pas besoin de travailler, il est charmant, a le coeur sur la main... Il emménage dans un immeuble où nous sont dépeints des gens de la vie ordinaire, avec leurs tares et leurs qualités : on a la vieille alcoolique, le joueur de clarinette, la masseuse amoureuse de lui, le concierge pédophile, etc. C'est très agréable, mais, comme toujours, le film dure trop longtemps. Je ne cesse de le répéter : pourquoi vouloir toujours faire plus long quand un film gagnerait à être ramassé! Résultat : pour un film d'1h20, on aurait pu dire qu'il était très bien. Au-delà, ça traîne en longueur et l'ensemble y perd. Dommage!
Il y a un côté désuet amusant. Tous les gens qui gravitent autour de ce Valentin intéressent le spectateur. On sait dès le début qu'il sera assassiné. Mais qui voudrait du mal à un tel garçon? Un mari jaloux? Un trafiquant de drogue?...
Un petit bémol encore : Valentin, censé être de la bourgeoisie, est incarné par l'attendrissant Vincent Rottiers, mais j'ai trouvé que quelque chose sonnait faux dans le choix de l'acteur à qui je ne reproche rien, si ce n'est une diction un peu trop proche de celle des banlieues parfois...

Marie Gillain incarne une belle nymphomane :

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La mère incarnée par Arielle Dombasle est excellente (on n'a même pas l'impression qu'elle joue...) Pascal Thomas a su utiliser la personnalité des acteurs pour ses personnages : le joueur de clarinette, c'est Christian Morin; François Morel se voit comme un Deschiens, mais transformé en pervers ; Marilou Berry est encore l'éternelle amoureuse dont on ne veut pas.
A voir pour son côté rafraîchissant et loufoque.