Féminin féminin (web série)
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Féminin féminin (web série)
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Disponibles depuis mercredi 18 juin sur le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] les huit épisodes de la série Féminin/Féminin ont enregistré 200 000 visionnages en cinq jours. La plupart des personnages y sont interprétés par des comédiennes professionnelles, dont certaines connues au Québec – la populaire Macha Limonchik, par exemple, ou Sarah-Jeanne Labrosse, qu'on a pu voir dans Starbuck. D'autres personnalités montréalaises y font une apparition, comme la chanteuse Ariane Moffatt ou la journaliste Monique Giroux. Féminin/Féminin a été écrit et réalisé par la jeune cinéaste québécoise Chloé Robichaud (26 ans), dont le premier long-métrage, Sarah préfère la course, avait été présenté à Cannes en 2013, dans la section Un certain regard. Nous l'avons rencontrée à Montréal.
Pourquoi avoir choisi le Web comme média de diffusion ?
L'idée n'est pas venue de moi. C'est Florence Gagnon, la présidente de lezspreadtheword.com (site communautaire, NDLR), qui m'a approchée car elle rêvait d'une websérie pour son site. Cela m'a plu ; j'ai réalisé à quel point c'était porteur. N'importe qui, n'importe où dans le monde, peut visionner la série en même temps. Pour un projet à teneur sociale, c'est important. Cela dit, je suis une fille de cinéma, et j'ai traité la série comme un film. Nous avons fait une projection dans une salle de Montréal, sur grand écran. J'adorerais qu'il y en ait ailleurs.
Vous parleriez d'une série politique ?
Le propos des épisodes ne l'est pas, mais le seul fait de tourner ce genre de série est un acte politique. Il me semble important de montrer le quotidien des lesbiennes de façon positive. Plusieurs films ou séries ont déjà évoqué le sujet, mais pour en montrer en général les difficultés. Alors que ce que je vis personnellement, et ce que vit mon entourage, est assez beau : des couples qui se forment, qui vont bien, qui ont des enfants…
Il n'y a quasiment pas un garçon dans la série. Les seuls qui font une apparition sont d'affreux machos…
La série s'appelle Féminin/Féminin, et j'avais envie de parler des filles. Je me suis donc concentrée sur elles. Mais ce n'est pas du tout un choix antigarçons, au contraire ! D'ailleurs, des hommes m'ont dit qu'ils avaient aimé la série, et qu'ils s'y retrouvaient. Ce que vivent mes personnages, tout le monde peut s'y reconnaître, cela dépasse largement un contexte homosexuel. Il y a quelque chose d' assez universel dans le propos. Nous avons tourné avec un budget minime, grâce à une équipe très généreuse, tant les techniciens que les comédiennes, qui ont accepté des rémunérations symboliques. Nous avons eu aussi le soutien de très bons partenaires. Nous tenions absolument à ce que le visionnage soit gratuit.
Vous avez la sensation de reprendre le flambeau de The L Word ?
The L Word était une série bien écrite et bien jouée. Elle a été très importante, car elle a offert une visibilité énorme à la communauté auprès du grand public. Après, est-ce j'ai pu m'identifier à ses personnages ? Pas vraiment. Il s'agissait de femmes riches de Los Angeles, qui vivaient une vie un peu glamour… Notre série est beaucoup plus réaliste – j'y ai mis de moi-même et de mon entourage. Elle raconte un quotidien plus ordinaire, en riant de certains clichés. Elle est peut-être complémentaire de The L Word.
Vous avez fait appel à des comédiennes professionnelles, parfois connues au Québec. Certaines ont-elles refusé le projet ?
Non, toutes ont joué le jeu. Les rôles sont intéressants, et je crois que le côté social les a séduites. Au Québec, l'homosexualité me semble bien mieux acceptée qu'en France ; à la télévision par exemple, il n'y a jamais eu autant de personnages gay dans les fictions, et ils sont en général très aimés du public. Mais l'homophobie existe encore, avec même des actes de violence physique. Il faut donc continuer la sensibilisation.
On vous présente souvent comme la « Xavier Dolan au féminin ». Cela vous agace ou vous flatte ?
La comparaison est inévitable : nous avons à peu près le même âge, nous abordons des thèmes similaires. Mais nous faisons des cinémas différents. Cela étant, c'est quelqu'un que je respecte beaucoup, donc c'est évidemment flatteur.
Même si cela vous ramène à un garçon ?
Certes… Est-ce inévitable ? C'est une bonne question. Je n'ai pas la réponse.
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Source : télérama
Disponibles depuis mercredi 18 juin sur le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] les huit épisodes de la série Féminin/Féminin ont enregistré 200 000 visionnages en cinq jours. La plupart des personnages y sont interprétés par des comédiennes professionnelles, dont certaines connues au Québec – la populaire Macha Limonchik, par exemple, ou Sarah-Jeanne Labrosse, qu'on a pu voir dans Starbuck. D'autres personnalités montréalaises y font une apparition, comme la chanteuse Ariane Moffatt ou la journaliste Monique Giroux. Féminin/Féminin a été écrit et réalisé par la jeune cinéaste québécoise Chloé Robichaud (26 ans), dont le premier long-métrage, Sarah préfère la course, avait été présenté à Cannes en 2013, dans la section Un certain regard. Nous l'avons rencontrée à Montréal.
Pourquoi avoir choisi le Web comme média de diffusion ?
L'idée n'est pas venue de moi. C'est Florence Gagnon, la présidente de lezspreadtheword.com (site communautaire, NDLR), qui m'a approchée car elle rêvait d'une websérie pour son site. Cela m'a plu ; j'ai réalisé à quel point c'était porteur. N'importe qui, n'importe où dans le monde, peut visionner la série en même temps. Pour un projet à teneur sociale, c'est important. Cela dit, je suis une fille de cinéma, et j'ai traité la série comme un film. Nous avons fait une projection dans une salle de Montréal, sur grand écran. J'adorerais qu'il y en ait ailleurs.
Vous parleriez d'une série politique ?
Le propos des épisodes ne l'est pas, mais le seul fait de tourner ce genre de série est un acte politique. Il me semble important de montrer le quotidien des lesbiennes de façon positive. Plusieurs films ou séries ont déjà évoqué le sujet, mais pour en montrer en général les difficultés. Alors que ce que je vis personnellement, et ce que vit mon entourage, est assez beau : des couples qui se forment, qui vont bien, qui ont des enfants…
Il n'y a quasiment pas un garçon dans la série. Les seuls qui font une apparition sont d'affreux machos…
La série s'appelle Féminin/Féminin, et j'avais envie de parler des filles. Je me suis donc concentrée sur elles. Mais ce n'est pas du tout un choix antigarçons, au contraire ! D'ailleurs, des hommes m'ont dit qu'ils avaient aimé la série, et qu'ils s'y retrouvaient. Ce que vivent mes personnages, tout le monde peut s'y reconnaître, cela dépasse largement un contexte homosexuel. Il y a quelque chose d' assez universel dans le propos. Nous avons tourné avec un budget minime, grâce à une équipe très généreuse, tant les techniciens que les comédiennes, qui ont accepté des rémunérations symboliques. Nous avons eu aussi le soutien de très bons partenaires. Nous tenions absolument à ce que le visionnage soit gratuit.
Vous avez la sensation de reprendre le flambeau de The L Word ?
The L Word était une série bien écrite et bien jouée. Elle a été très importante, car elle a offert une visibilité énorme à la communauté auprès du grand public. Après, est-ce j'ai pu m'identifier à ses personnages ? Pas vraiment. Il s'agissait de femmes riches de Los Angeles, qui vivaient une vie un peu glamour… Notre série est beaucoup plus réaliste – j'y ai mis de moi-même et de mon entourage. Elle raconte un quotidien plus ordinaire, en riant de certains clichés. Elle est peut-être complémentaire de The L Word.
Vous avez fait appel à des comédiennes professionnelles, parfois connues au Québec. Certaines ont-elles refusé le projet ?
Non, toutes ont joué le jeu. Les rôles sont intéressants, et je crois que le côté social les a séduites. Au Québec, l'homosexualité me semble bien mieux acceptée qu'en France ; à la télévision par exemple, il n'y a jamais eu autant de personnages gay dans les fictions, et ils sont en général très aimés du public. Mais l'homophobie existe encore, avec même des actes de violence physique. Il faut donc continuer la sensibilisation.
On vous présente souvent comme la « Xavier Dolan au féminin ». Cela vous agace ou vous flatte ?
La comparaison est inévitable : nous avons à peu près le même âge, nous abordons des thèmes similaires. Mais nous faisons des cinémas différents. Cela étant, c'est quelqu'un que je respecte beaucoup, donc c'est évidemment flatteur.
Même si cela vous ramène à un garçon ?
Certes… Est-ce inévitable ? C'est une bonne question. Je n'ai pas la réponse.
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Source : télérama
Kashima- Faux-monnayeur
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