Au Mamco de Genève

Tous les quatre mois, le musée change de forme : murs abattus, pièces refaites pour accueillir une nouvelle exposition.
Au mois d'octobre a commencé une séquence des Histoires sans fin. Sur quatre étages, on visite, en empruntant l'escalier lui aussi aménagé par des artistes.
Au 2e, les oeuvres de Toni Grant qui travaille la matière (bois et résine) dans laquelle il enferme des squelettes d'animaux, comme celui de sa jument ou la tête d'une vache. Des congres ou des anguilles restent figés, après l'avoir été dans le formol, à l'intérieur de cette résine.



Toni Grant vient du sud de la France. Il est mort d'avoir inhalé trop de ces produits toxiques.

On avance dans un corridor, celui de Christo mais au bout, PUSH : la porte est fermée.

Un appartement reconstitué d'un collectionneur d'art moderne, une crypte où l'on n'ose entrer à cause du noir absolu mais qui laisse se révéler, quand l'oeil s'est habitué, des empreintes de mains colorées ; Duchamp, Octavio Paz et un Hermès nécrophage (Baruchello) tout en haut, ainsi qu'un Hans Bellmer...



Il y a aussi La Chute de Delphine Reist. Au départ, on se demande ce qu'est ce délabrement, ne s'est-on pas trompé de pièce? Le plafond est effondré, des sacs pendent sur des patères, et un autre se meut dans un coin de la pièce :