Mina Loy, la muse des Futuristes
Page 1 sur 1
Mina Loy, la muse des Futuristes
Mina Loy, née Mina Gertrude Lowy, est une poètesse anglaise (27 décembre 1882 à Londres — 25 septembre 1966 à Aspen).
Elle suit des études artistiques à Munich puis s'installe à Paris en 1903, se marie, peint, rencontre toute la bohème et l'avant-garde artistique : Apollinaire, Picasso, Gertrude Stein.
De 1906 à 1916 elle vit et expose à Florence ou elle devient la muse des futuristes. Elle collabore avec Marcel Duchamp à New York puis part au mexique où elle épouse le poète boxeur Arthur Cravan pendant la guerre. Lorsque ce dernier disparaît dans des circonstances mystérieuses dans le Pacifique, elle se lance à sa recherche en voyageant dans le monde. Abandonnant ses recherches en 1923, elle s'installe et vit à Paris jusqu'en 1936 ou elle devient agent artistique pour Braque, Chirico, Giacometti, Max Ernst, entre autres.
Ce sont ensuite de 1936 à 1953, à New York, des années de silence, de retrait, d'écriture. Elle se retire à Aspen dans le Colorado où elle meurt en 1966.
La Maison en papier: drawing and gouache by Mina Loy, 1906 (Collection of Michael Duncan).
« Faites du monde votre salon » : voilà un des « principes de Mina Loy » (1882-1966), peintre et poète née en Angleterre victorienne qui promène sa figure d’expatriée décalée en temps et espace, d’Angleterre en Italie, en France, en Allemagne, en Amérique… De sa peinture post-impressionniste aux sons métalliques d’un Futurisme enragé, aux dédales du Dada et aux plaisirs clandestins du Surréalisme, Mina Loy agit, écrit des tracts féministes et utopistes, explore tous les courants intellectuels du siècle et colore les biographies de beaucoup d’artistes d’avant-garde, de Marcel Duchamp à Gertrude Stein, Djuna Barnes, Joyce, Brancusi, Man Ray ou le boxeur surréaliste Arthur Cravan (qu’elle épouse pour une courte période)… Féministe, conceptualiste, moderne, post-moderne ? Inclassable. Becoming Modern, titrait Carolyn Burke son livre sur la vie de Mina Loy. L’histoire du féminisme ne pourra pas faire abstraction de sa lucidité, de son accent lunaire, de son ironie – « râle de l’émotion » –, de sa stratégie intelligente contre l’ordre moral. « Il n’y a rien d’impur dans le sexe si l’on excepte l’attitude mentale à son égard. L’éventuel consentement à cette réalité constituera l’immense renouvellement social que notre génération pourra connaître, si c’est possible. » A l’époque de la Première Guerre, cette phrase avait une tout autre résonance. Toujours prête à imaginer l’avant-garde, où elle trouve une maison singulière, à l’ombre de la lune, Mina Loy se considère plus proche des arts visuels : « Je n’ai jamais été poète », clamait-elle à la fin de sa vie. La rose métisse, après Le Baedeker lunaire, montrent à quel point elle avait tort.
recension de mon amie Iula
Mina Loy, La rose métisse, Poèmes II et Manifestes, traduit de l’anglais par Olivier Apert et Nathalie Larrouturou, L’Atelier des Brisants, coll. « Comme », 25 €.
Lire aussi Le Baedeker lunaire, même éditeur, 2000
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|