Yom & the Wonder Rabbis

Envoûtant...


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Le nouveau projet d’un des clarinettistes les plus inventifs de sa génération. Road-trip psychédélique dans une Europe de l’Est fantasmée, au carrefour des influences d’un trentenaire virtuose.

Petite critique de Sqaaly trouvée sur Mondomix :

Sur New King of Klezmer Clarinet, son premier album, Yom trônait en digne héritier de de Naftule Brandwein, un musicien new-yorkais né en Ukraine à la fin du XIXème siècle et auto-proclamé roi de la Clarinette Klezmer.

Après une parenthèse dénudée, mais en duos pour son second opus « Unue », Yom revient souligner d’un coup de crayon épais sa docte irrévérence. C’est en super-héros, cap au vent, qu’il réapparaît aujourd’hui sur la pochette de With Love. En arrière plan, les Wonder Rabbis coiffés de “payess” comme de longues boucles d’oreilles naturelles, renforcent le propos décalé du musicien roi des comics. Ces Zorros bioniques évadés d’un quelconque ghetto du Yiddish’land signent de la pointe de leurs instruments une trame ferme et musclée sur lequel le clarinettiste n’a plus qu’à inventer une nouvelle tradition.

Picnic in Tchernobyl, titre qui ouvre l’album déroule sur une rythmique post-new-wave quelques brumeuses envolées de clarinette. A même de froisser les plus rigides des repasseurs de tradition, ce track donne le ton de ce nouvel opus qui conjugue en 12 plages méthode et folie. Le propos tout en oxymores du clarinettiste est clair : dépasser le simple cadre des fondamentaux de la musique juive d’Europe centrale et orientale pour laisser libre court à son imagination. Comme libéré, Yom y fertilise de nouveaux champs musicaux entre musiques klezmer, orientale, new-wave et électro-rock.

Par d’habiles allers-retours, il fait remonter à la surface des fragments fossilisés de sombres rythmiques des années 80. Nullement passéiste, Yom dont le nom signifie “jour” s’immisce avec détachement dans son temps. Son Killing a Gypsie, renvoie au fameux Killing an Arab des Cure, tout en pointant du doigt la politique stigmatisante de Sarkozy et autre Besson.

Quand il ne surfe pas sur le son oppressant de cette nouvelle vague qui date, mais fait les beaux jours de la pop branchée, Yom tamise d’un jour nouveau et avec amour la tristesse de ces populations pourchassées au cours des siècles. Car il le sait bien, rien ne se fait de bien sans amour !

Sur deezer : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Je ne suis pas inconditionnelle mais il y a de jolis morceaux, oui, dirait-on. (En fait je crois que j'ai un problème global avec la clarinette, mais ça Yom n'y peut rien, hein...)

Quoi qu'il en soit, merci pour la découverte !

x 1001.

Nicole.