" souviens toi que tu n'es pas là "...

Comment faire fi de toute foi et parvenir à enfin penser le " vivant " en athée ?

----En adhérant aveuglément à " ce qui est " et sans se demander " ce que c'est " ?

--- L' indéfinir . Le laisser en l'état . Ne pas le lester d'un sens . Ne pas le spiritualiser avec un coup de " White Spirit " . Ne pas l'idéaliser .

---Car seul importerait " cette ouverture opaque et vide sur ce qui est " ( Maurice Blanchot) . Ce désoeuvrement , et au fort de duquel "je ne suis plus là , mais quelqu'un est là " (M.B.) ..qui n'est plus personne et qui se rappelle sans doute à moi qui n'y suis plus . Il s'incarne en mon absence . Il vient à jour en me faisant disparaître . Littéralement il m'impersonnifie . Vivant anonymement en moi qu'il tient pour mort .

--- Il n'arrête pas aussi de me dire : " souviens toi que tu n'es pas là " pendant que je suis en train de t 'écrire .


----C'est une bien singulière incarnation et qui s'effectue au" futur antérieur "...dans cette " part native d'incréé en nous " et qui fit dire sans doute à Spinoza une fois parvenu au " troisième mode de connaissance que " nous savons et expérimentons sur nous mêmes que nous sommes éternels..."

----Elle n' a rien de mortifère . Elle tient même d'une remise au monde pour laquelle je risque ici le terme de "natifère " . Comme si quelque chose qui restait en appel était là enfin exhaussé . Quelque chose comme un voeu d'enfant et dont on perdrait à tout jamais l'entente le jour où par mahleur l'on s'aviserait de devenir un adulte . Tout enfant étant encore dans l'élan du "Natif ' , sans rattaches, quasi orphelin , alors que l'adulte prend racine et déchoit dans ce bourbier identitaire qu'est le " Natal ".