MAN RAYographe

Fin 1921 ou début 1922, Man Ray « découvre » la rayographie. Cette technique photographique sans appareil consiste à poser des objets sur du papier sensible, allumer la lumière quelques secondes, puis développer l’image normalement : à l’endroit où étaient posés les objets, le papier est blanc, alors que le reste noircit. Mais cette pratique était connue depuis la naissance de la photographie. Sa «découverte » par Man Ray correspond en fait aux recherches qu’il menait alors pour se débarrasser de la « collante matière de la peinture ».


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Le prix de ses rayographies s’envolent plus que tout autre cliché : en 2006, par exemple, six photographies de Man Ray furent adjugées pour plus de 200 000 $ chacune… toutes étaient des rayographies réalisées entre 1926 et 1930. L’une d’entre, Rayograph (Electricité) culmina à 200 000 £ (plus de 290 000 €, Christie's Londres, le 17 mai).

Oui, il faut tout de même préciser que la découverte de la rayographie elle-même ne revient pas à Man Ray, puisque si je ne m'abuse le procédé du photogramme lui est largement antérieur (il a même vraisemblablement devancé l'invention de la photographie proprement dite). Nous pouvons notamment avancer l'exemple des images de William Henry Fox Talbot, réalisées dès les années 1850-1860 :

Nicole.

Je ne suis pas toujours fine...

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Nicole.

Le retour à la raison, c'est une femme nue...



1923 : premier film de Man Ray

"Ce très court film (moins de 3 minutes) est la concrétisation d’une technique photographique qu’il utilisait en statique : la rayographie. Cette technique consiste à insoler le papier photographique sans passer par le négatif, l’effet peut être saisissant lorsqu’on joue avec les contrastes.

Le photographe américain appliqua donc ce procédé à ce film : il jeta sel et poivre sur une partie du film et punaisa le reste, insola le tout durant quelques minutes et développa le film. Cette première séquence donne l’impression d’un mauvais trip. Man Ray complétera Le retour à la raison par des prises de vue faites de nuit et une scène avec sa muse d’alors, Kiki de Montparnasse." (ecrivains.org)

C'est je crois indissociable d'une époque puisque je rapprocherais ça volontiers des films de l'Avant-Garde allemande de la même décennie (les années 1920). Les techniques sont un petit peu différentes, mais l'approche est similaire et « Le Retour à la raison » me fait irrésistiblement penser à des œuvres de Hans Richter ou de Walter Ruttmann...

Nicole.