Thérèse et Isabelle (1966)
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Thérèse et Isabelle (1966)
“Elle foulait mon coeur, mon ventre, mon front avant d’entrer. Une ville-lumière venait vers moi. Ce sera une féerie écrasante.”
Thérèse et Isabelle, quelques années plus tard...
Le début de Ravages qui avait été censuré.
“J’écoutais ton coeur. Quelle prison!… Tu l’écoutes aussi?”
“J’entrais dans sa bouche comme on entre dans la guerre : j’espérais que je saccagerais ses entrailles et les miennes.”
“Pourquoi ne suis-je pas la chevelure du saule pour sa main qui caresse mes cheveux?”
“Isabelle était avide. Je ne l’aidais pas. Je jouissais de la convoitise d’une reine débraillée.”
“J’avais déclaré la guerre dans sa bouche, j’avais été vaincue.”
“Je veloutai le prénom d’Isabelle avant de le prononcer, j’écoutai dans mon esprit l’intonation de la phrase que je lui dirais.”
“Le mouvement se fit sans nous : nos doigts rêvaient. J’assouplis les trépassés, je suis ointe jusqu’aux os avec les huiles païennes.”
“J’avais un carambolage de nuages dans mes entrailles. Mon cerveau était fou d’avidité.
- Tu es belle…”
“Tu es belle… C’est bizarre… Je n’ose plus regarder.”
Les derniers mots :
“- Tu viendras tous les soirs?
- Tous les soirs.
- Nous ne nous quitterons pas?
- Nous ne nous quitterons pas.
Le mois suivant ma mère me reprit. Je ne revis jamais Isabelle.”
Pour prolonger, il existe aussi le film tiré du livre. Le principe : Thérèse revient dans l'ancien pensionnat où elle a aimé Isabelle :
Kashima- Faux-monnayeur
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Thérèse et Isabelle
Le récit de Thérèse et Isabelle était la première partie de Ravages et a été censuré. On y trouve beaucoup plus de détails sur la relation entre Thérèse et Isabelle. les passages érotiques sont aussi plus longs et détaillés.
“Sous ce baiser-navette, sous des lèvres qui se servaient de ce qui leur résistait j’étais un soleil qui réchauffait la nuit.”
VL a beaucoup de mal dans l’écriture du début concernant Thérèse et Isabelle. SdB lui dit même un jour que ce qu’elle a écrit depuis deux ans « ne vaut pas tripette ». (lettre à Nelson Algren, 1951)“Sous ce baiser-navette, sous des lèvres qui se servaient de ce qui leur résistait j’étais un soleil qui réchauffait la nuit.”
Encore sous l’influence de l’écriture de L’Affamée, VL s’inspire sans doute beaucoup de SdB pour son personnage d’Isabelle. (221)
"Quand je vous présenterai mon cahier ce seront les baisers que je ne vous donnerai jamais."
Violette Leduc à Simone de Beauvoir, lettre du 28 septembre 1950, à propos du texte Thérèse et Isabelle
Kashima- Faux-monnayeur
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Thérèse et Isabelle
A l'hiver 1958, la revue Parler publie un extrait de Thérèse et Isabelle, refusé par la NFR. Dans le texte de présentation de VL, on peut lire :
“Nous sommes dans le domaine des nerfs tendus à se rompre, dans un univers insupportable. Violette Leduc ne sait qu’une seule chose : aimer. Et l’amour est une grâce.”
— Revue Parler, n°5, hiver 1958
“Nous sommes dans le domaine des nerfs tendus à se rompre, dans un univers insupportable. Violette Leduc ne sait qu’une seule chose : aimer. Et l’amour est une grâce.”
— Revue Parler, n°5, hiver 1958
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Thérèse et Isabelle
"Deux doigts entrèrent, deux bandits. Isabelle écartelait et commençait à déflorer. Ils m’opprimaient, ils voulaient, ma chair ne voulait pas."
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Thérèse et Isabelle, à Pierre Démeron
“Avec Thérèse et Isabelle, je veux simplement que les femmes qui écrivent fassent un bond en avant, parlent librement, comme les hommes, de l’érotisme.”
—
Violette Leduc, entretien avec Pierre Démeron, Le Nouveau Candide, 5 septembre 1966
“Moi qui ai toujours peur de mon ombre, qui suis si pusillanime, on peut me cracher au visage, je m’en moque : ce qui est écrit est écrit.”
— Violette Leduc, à propos de Thérèse et Isabelle, entretien avec Pierre Démeron, Le Nouveau Candide, 5 septembre 1966
—
Violette Leduc, entretien avec Pierre Démeron, Le Nouveau Candide, 5 septembre 1966
“Moi qui ai toujours peur de mon ombre, qui suis si pusillanime, on peut me cracher au visage, je m’en moque : ce qui est écrit est écrit.”
— Violette Leduc, à propos de Thérèse et Isabelle, entretien avec Pierre Démeron, Le Nouveau Candide, 5 septembre 1966
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