Du lesbien pour les nuls
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Du lesbien pour les nuls
Deux femmes marchent dans les rues de Rome : elles ont passé la soirée ensemble, à boire des verres. Arrivées à l'intersection menant à leur hôtel qui n'est pas le même, l'une insiste pour que l'autre monte avec elle.
La grande blonde est russe ; la petite brune échevelée est espagnole.
"Tu veux me voir nue?", dit la première sur le balcon. "Oui", répond l'autre. Elle serait bien bête de dire le contraire, cette proposition, d'emblée, n'est pas si courante que cela. En selle, ma petite Espagnole! Alors, dans la chambre, la Russe soulève sa belle robe bleue mais : "Ce serait plus facile si tu me déshabillais...". Ah... La Russe audacieuse est effarouchée.
Les voilà nues face à face, comme deux adolescentes qui se découvrent.
Y a du code, messieurs-dames, vous ne vous y perdrez pas. On dépasse les frontières, les clichés, on est cosmopolite : la petite Espagnole porte (avant de se déshabiller) ce qu'il faut de lesbien-mais-pas-trop pour que le spectateur novice en la matière puisse se repérer : une chemise à carreaux, des cheveux en pétard (mais un pétard soigné que la coiffeuse a dû mettre des heures à agencer), une sorte de débardeur pas trop Bound quand même, parce que le réalisateur est fin...
Musique d'opéra, ça fait noble... On se croit dans les actes d'une pièce lyrique. Mince, la Russe a peur! Elle se lève du lit, remet ses vêtements mais sa culotte se déchire! Quelle brutalité. Alors, elle enfile l'autre petite culotte qui traîne. Serait-ce leur première étreinte? Symbole, symbole...
Quoi qu'il soit, quelques minutes plus tard, après avoir parlé de je ne sais quoi, elles se retrouvent au lit. La lesbienne n'a besoin que de sa bouche et de ses doigts (pas de phallique entre nous, c'est bien connu!) mais la Russe, qui aime la b... (les hommes, veut-elle dire) a besoin d'être remplie et ne sait pas si elle pourra éprouver du plaisir. De toute façon, elle veut toujours aimer les hommes, elle le dit : c'est d'une subtilité à toutes épreuves. L'Espagnole, avant de la toucher, lui dit une chose d'une grande humilité : "Je vais te faire connaître le plus grand orgasme de ta vie."
"Si on prenait la bouteille de vin?" Non, l'Espagnole appelle Max, le concierge, et lui demande s'il n'a pas un vibromasseur (eh oui, on est comme ça chez les Espagnols, on n'a pas de tabou, on parle franc!). Le gentil monsieur monte et a fait bouillir un concombre pour le stériliser : comme ça, les deux amies pourront se prendre du bon temps. Et ça ricane, et ça respire les adolescentes qui se cherchent : "Montre-moi ton bras, je vais voir si tu es une joueuse de tennis", sous l’œil concupiscent de Massimo qui se demande bien ce qu'il va faire de son légume bouilli.
Après, j'avoue, on fait passer des scènes puisque, de toute façon, aucune attente ne se ressent : on voit les deux filles qui regardent un film (souvenirs, tristesse, chagrin!). J'imagine qu'il y a eu des troubles dans la vie de la guillerette Espagnole. Je n'en sais pas plus car j'ai éteint.
Je ne savais pas de qui était le film, j'ai supposé que seul un homme pouvait commettre un tel "film lesbien". Ca n'a pas manqué.
Nul à souhait! Mais quelle lesbienne, quelle femme peut trouver de l'intérêt à ce film?
Me posant la question, j'ai regardé sur les forums et les blogs. Je me sens bien seule!
"C'est un très beau film. Je suis d'accord avec Soso11. C'est un huis-clos qui dure une (courte) nuit mais on ne s'y ennuie pas une seconde. Julio Medem est un grand réalisateur et un grand metteur en scène." (très très longue nuit pour moi)
"oui c'est d'autant plus incompréhensible que la qualité de ce film est bien supérieure à la moyenne" (d'un ringard, d'un préconçu!)
"Les personnages passent par une gamme infinie d'émotions, sont prises dans des montagnes russes : peur, gêne, grâce; euphories, attente presque mystique, douleur intense, blessures narcissiques, béances et néant. Leurs visages sont comme des paysages qui se succèdent. C'est d'un grand romantisme : le vertige au dessus des nuages. Le lever du soleil sur les toits de Rome." (oh my god! Comme peut-il passer une émotion à travers ces potiches?)
Film lesbien ou pas, on s'ennuie ferme, on lève les yeux, on soupire devant cette ânerie aussi érotique qu'une étreinte dans Twilight.
"It's just a hotel room in Rome." Oui, passez votre chemin!
La grande blonde est russe ; la petite brune échevelée est espagnole.
"Tu veux me voir nue?", dit la première sur le balcon. "Oui", répond l'autre. Elle serait bien bête de dire le contraire, cette proposition, d'emblée, n'est pas si courante que cela. En selle, ma petite Espagnole! Alors, dans la chambre, la Russe soulève sa belle robe bleue mais : "Ce serait plus facile si tu me déshabillais...". Ah... La Russe audacieuse est effarouchée.
Les voilà nues face à face, comme deux adolescentes qui se découvrent.
Y a du code, messieurs-dames, vous ne vous y perdrez pas. On dépasse les frontières, les clichés, on est cosmopolite : la petite Espagnole porte (avant de se déshabiller) ce qu'il faut de lesbien-mais-pas-trop pour que le spectateur novice en la matière puisse se repérer : une chemise à carreaux, des cheveux en pétard (mais un pétard soigné que la coiffeuse a dû mettre des heures à agencer), une sorte de débardeur pas trop Bound quand même, parce que le réalisateur est fin...
Musique d'opéra, ça fait noble... On se croit dans les actes d'une pièce lyrique. Mince, la Russe a peur! Elle se lève du lit, remet ses vêtements mais sa culotte se déchire! Quelle brutalité. Alors, elle enfile l'autre petite culotte qui traîne. Serait-ce leur première étreinte? Symbole, symbole...
Quoi qu'il soit, quelques minutes plus tard, après avoir parlé de je ne sais quoi, elles se retrouvent au lit. La lesbienne n'a besoin que de sa bouche et de ses doigts (pas de phallique entre nous, c'est bien connu!) mais la Russe, qui aime la b... (les hommes, veut-elle dire) a besoin d'être remplie et ne sait pas si elle pourra éprouver du plaisir. De toute façon, elle veut toujours aimer les hommes, elle le dit : c'est d'une subtilité à toutes épreuves. L'Espagnole, avant de la toucher, lui dit une chose d'une grande humilité : "Je vais te faire connaître le plus grand orgasme de ta vie."
"Si on prenait la bouteille de vin?" Non, l'Espagnole appelle Max, le concierge, et lui demande s'il n'a pas un vibromasseur (eh oui, on est comme ça chez les Espagnols, on n'a pas de tabou, on parle franc!). Le gentil monsieur monte et a fait bouillir un concombre pour le stériliser : comme ça, les deux amies pourront se prendre du bon temps. Et ça ricane, et ça respire les adolescentes qui se cherchent : "Montre-moi ton bras, je vais voir si tu es une joueuse de tennis", sous l’œil concupiscent de Massimo qui se demande bien ce qu'il va faire de son légume bouilli.
Après, j'avoue, on fait passer des scènes puisque, de toute façon, aucune attente ne se ressent : on voit les deux filles qui regardent un film (souvenirs, tristesse, chagrin!). J'imagine qu'il y a eu des troubles dans la vie de la guillerette Espagnole. Je n'en sais pas plus car j'ai éteint.
Je ne savais pas de qui était le film, j'ai supposé que seul un homme pouvait commettre un tel "film lesbien". Ca n'a pas manqué.
Nul à souhait! Mais quelle lesbienne, quelle femme peut trouver de l'intérêt à ce film?
Me posant la question, j'ai regardé sur les forums et les blogs. Je me sens bien seule!
"C'est un très beau film. Je suis d'accord avec Soso11. C'est un huis-clos qui dure une (courte) nuit mais on ne s'y ennuie pas une seconde. Julio Medem est un grand réalisateur et un grand metteur en scène." (très très longue nuit pour moi)
"oui c'est d'autant plus incompréhensible que la qualité de ce film est bien supérieure à la moyenne" (d'un ringard, d'un préconçu!)
"Les personnages passent par une gamme infinie d'émotions, sont prises dans des montagnes russes : peur, gêne, grâce; euphories, attente presque mystique, douleur intense, blessures narcissiques, béances et néant. Leurs visages sont comme des paysages qui se succèdent. C'est d'un grand romantisme : le vertige au dessus des nuages. Le lever du soleil sur les toits de Rome." (oh my god! Comme peut-il passer une émotion à travers ces potiches?)
Film lesbien ou pas, on s'ennuie ferme, on lève les yeux, on soupire devant cette ânerie aussi érotique qu'une étreinte dans Twilight.
"It's just a hotel room in Rome." Oui, passez votre chemin!
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
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