A lire : pense-bête
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Duras: India Song
India Song
« […] C’est l’histoire d’un amour, vécu aux Indes, dans les années trente, dans une ville surpeuplée des bords du Gange. Deux jours de cette histoire d’amour sont ici évoqués. La saison est celle de la mousson d’été. […] L’histoire est une histoire d’amour immobilisée dans la culminance de la passion. Autour d’elle, une autre histoire, celle de l’horreur – famine et lèpre mêlées dans l’humidité pestilentielle de la mousson – immobilisée elle aussi dans un paroxysme quotidien. […] La femme, Anne-Marie Stretter, femme d’un ambassadeur de France aux Indes maintenant morte - sa tombe est au cimetière anglais de Calcutta –, est comme née de cette horreur. […] À côté de cette femme, dans la même ville, un homme, le Vice-consul de France à Lahore, en disgrâce à Calcutta. Lui, c’est par la colère et le meurtre qu’il rejoint l’horreur indienne. Une réception à l’ambassade de France aura lieu - pendant laquelle le Vice-consul maudit criera son amour à Anne-Marie Stretter. Cela, devant l’Inde blanche qui regarde… »
Marguerite Duras
India Song, Gallimard, 1973
« […] C’est l’histoire d’un amour, vécu aux Indes, dans les années trente, dans une ville surpeuplée des bords du Gange. Deux jours de cette histoire d’amour sont ici évoqués. La saison est celle de la mousson d’été. […] L’histoire est une histoire d’amour immobilisée dans la culminance de la passion. Autour d’elle, une autre histoire, celle de l’horreur – famine et lèpre mêlées dans l’humidité pestilentielle de la mousson – immobilisée elle aussi dans un paroxysme quotidien. […] La femme, Anne-Marie Stretter, femme d’un ambassadeur de France aux Indes maintenant morte - sa tombe est au cimetière anglais de Calcutta –, est comme née de cette horreur. […] À côté de cette femme, dans la même ville, un homme, le Vice-consul de France à Lahore, en disgrâce à Calcutta. Lui, c’est par la colère et le meurtre qu’il rejoint l’horreur indienne. Une réception à l’ambassade de France aura lieu - pendant laquelle le Vice-consul maudit criera son amour à Anne-Marie Stretter. Cela, devant l’Inde blanche qui regarde… »
Marguerite Duras
India Song, Gallimard, 1973
Invité- Invité
Hadrien
Enigma a écrit:Contrairement à toi, Les mémoires d'Hadrien n'a jamais été mon livre de chevet...indigestion totale à la Yourcenar....comme Proust et Thomas Mann...indigeste!)
Pas livre de chevet... Malheureusement, je n'ai jamais pu dépasser les premières pages...
Proust, si... Thomas Mann, je ne sais pas encore, mais son fils m'est tombé des mains...
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: A lire : pense-bête
Enigma a écrit:India Song
« […] C’est l’histoire d’un amour, vécu aux Indes, dans les années trente, dans une ville surpeuplée des bords du Gange. Deux jours de cette histoire d’amour sont ici évoqués. La saison est celle de la mousson d’été. […] L’histoire est une histoire d’amour immobilisée dans la culminance de la passion. Autour d’elle, une autre histoire, celle de l’horreur – famine et lèpre mêlées dans l’humidité pestilentielle de la mousson – immobilisée elle aussi dans un paroxysme quotidien. […] La femme, Anne-Marie Stretter, femme d’un ambassadeur de France aux Indes maintenant morte - sa tombe est au cimetière anglais de Calcutta –, est comme née de cette horreur. […] À côté de cette femme, dans la même ville, un homme, le Vice-consul de France à Lahore, en disgrâce à Calcutta. Lui, c’est par la colère et le meurtre qu’il rejoint l’horreur indienne. Une réception à l’ambassade de France aura lieu - pendant laquelle le Vice-consul maudit criera son amour à Anne-Marie Stretter. Cela, devant l’Inde blanche qui regarde… »
Marguerite Duras
India Song, Gallimard, 1973
Impression figée, oui, d'un dialogue entre des morts. Pas de personnages, mais des voix...
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Re: A lire : pense-bête
Enigma a écrit: "Quand souffle le vent" de Daniel Glattauer....
En lecture en ce moment sur Europe 1, en plusieurs épisodes...
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/La-bibliotheque-de-l-ete-d-Europe-1/Sons/Quand-souffle-le-vent-du-Nord-3-5-249961/
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Re: A lire : pense-bête
Enigma a écrit:Verbatim, je ne sais pas à qui s'adresse ce pardon. Je suis nouvelle ici et ne maîtrise pas encore ce site. Mon intervention était une réponse à Kashima concernant Duras. ( cf. intervention antérieure de Kashima sur Lol V Stein)
Alors, c'est moi qui demande "pardon".
Pas de problème Enigma : arrivée remarquée !
Concernant Duras (et Yourcenar), jai adoré « Mémoires d’Hadrien », c’est un livre dont je ne pourrais plus me passer (il constitue par ailleurs une merveilleuse introduction à « Pensées » de Marc Aurèle, un autre de mes indispensables). Erudition, beauté de l’écriture, capacité à habiter et à faire revivre un personnage illustre, puissance de l’imaginaire… Comment peut-on rester froid face à ce chef d’oeuvre ? je ne sais pas. Peut-être, si l’on n’a pas un minimum de conscience politique et sociale, de responsabilités au quotidien, ou si l’on ne côtoie jamais d’hommes ou de femmes d’envergure, et pourtant… pureté de récit, densité de style, élégance,... une résonance qui se traduit en une quête non plus de la sagesse, mais de la vérité même, une porte ouverte sur le mystère de la vie. Sublime !
Concernant le rapprochement fait entre Marguerite Yourcenar et Marguerite Duras, mis à part leur prénom, leur époque et l’écriture, je dirais qu’elles n’ont pas grand chose en commun (Yourcenar était lesbienne et pas Duras…mdr).
Mais je comprends que l’on puisse être plus sensible à Marguerite Duras. Elle est plus « humaine », plus « proche des gens », plus «cinématographique », avec ses souvenirs obsédants de l’enfance et la violence de ses histoires d’amour. Ses histoires sont plus «faciles », plus modernes, plus romanesques, avec des personnages qui tentent d’échapper à la solitude pour donner un sens à leur vie(par la passion, par le crime ou par la folie...). Ses héroïnes vivent sans savoir pourquoi, elles attendent que quelque chose sorte du monde et vienne à elles... Elles sont presque toujours incapables de vraiment communiquer, elles sont figées dans une attente pathétique, engluées dans des situations inextricables et ambiguës,… et finalement, elles sont contraintes à rentrer dans le silence (et la mort…).
En résumé, de quoi devenir alcoolique, bouffie et dépressive !...
En bref, lisez « Mémoires d’Hadrien » !
Invité- Invité
Yourcenar: Hadrien
Kashima, je m'étais trompée. Un autre membre affirmait que Les mémoires d'Hadrien était son livre de chevet. Pourtant, je trouve que Yourcenar t'irait bien. Toi qui aimes tant les classiques ennuyeux:-)
Pourquoi "malheureusement"? Parce que Yourcenar fit partie des Immortels?
Oh Klaus Mann, indigeste aussi. Tu pourrais essayer avec la fille, Erika Mann, très prisée dans les cercles intellectuels lesbiens.
Tu évoquais Ruy Murakami. Tu pourrais présenter sa trilogie que tu as lue et son Tokyo decadence que tu as vu.
Ton interprétation m'intéresserait. Sinon, je m'en charge:-)
Et l'autre auteur japonais que tu évoquais, Yoko Tawada, as-tu commencé avec Opium pour Ovide?
Yoko Tawada est mon écrivain japonais préféré. Si tu aimes Héléne Cixous, Julia Kristeva, elle devrait te plaire.
Pourquoi "malheureusement"? Parce que Yourcenar fit partie des Immortels?
Oh Klaus Mann, indigeste aussi. Tu pourrais essayer avec la fille, Erika Mann, très prisée dans les cercles intellectuels lesbiens.
Tu évoquais Ruy Murakami. Tu pourrais présenter sa trilogie que tu as lue et son Tokyo decadence que tu as vu.
Ton interprétation m'intéresserait. Sinon, je m'en charge:-)
Et l'autre auteur japonais que tu évoquais, Yoko Tawada, as-tu commencé avec Opium pour Ovide?
Yoko Tawada est mon écrivain japonais préféré. Si tu aimes Héléne Cixous, Julia Kristeva, elle devrait te plaire.
Invité- Invité
La Guerre des Mondes - Un Roi sans divertissement
Je disais que j'aimerais aimer l'œuvre de la première académicienne parce que du peu que j'ai lu, elle écrit bien.
Quand j'ai lu Hadrien, ce n'était peut-être pas le moment, il faudra que je m'y replonge un jour. Je me souviens, je sortais de la lecture de Caresser le Velours qui m'avait touchée, émue, plu par sa construction et son écriture. Je ne compare pas Sarah Waters à Yourcenar... Seulement, je veux dire que je ne devais pas être dans l'esprit...
Quant à Murakami, j'avais l'intention d'écrire des choses suite à la lecture de la trilogie et au visionnage du film, j'avais même pris des notes sur ce qui m'avait plu. J'ai été marquée, particulièrement, par la discussion sur la souffrance et la comparaison avec les sacrifices et tortures aztèques. Et puis, j'ai laissé passer l'occasion.
Dans à lire, pense-bête, j'ai envie de lire, en ce moment, la Guerre des Mondes, je ne sais pas pourquoi. Je l'ai acheté hier avec Un roi sans divertissement...
Quand j'ai lu Hadrien, ce n'était peut-être pas le moment, il faudra que je m'y replonge un jour. Je me souviens, je sortais de la lecture de Caresser le Velours qui m'avait touchée, émue, plu par sa construction et son écriture. Je ne compare pas Sarah Waters à Yourcenar... Seulement, je veux dire que je ne devais pas être dans l'esprit...
Quant à Murakami, j'avais l'intention d'écrire des choses suite à la lecture de la trilogie et au visionnage du film, j'avais même pris des notes sur ce qui m'avait plu. J'ai été marquée, particulièrement, par la discussion sur la souffrance et la comparaison avec les sacrifices et tortures aztèques. Et puis, j'ai laissé passer l'occasion.
Dans à lire, pense-bête, j'ai envie de lire, en ce moment, la Guerre des Mondes, je ne sais pas pourquoi. Je l'ai acheté hier avec Un roi sans divertissement...
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: A lire : pense-bête
Verbatim a écrit:Enigma, je sens la fan de Duras! (MDR)
Enigma en fan. Une antithèse!
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: A lire : pense-bête
Ah bon ? (en tout cas, qualifier Yourcenar d'écrivain ennuyeux...outre le fait qu'elle a été la 1ère femme académicienne ... )Kashima a écrit:Enigma en fan. Une antithèse!
Tu me rassures...Kashima a écrit:Je disais que j'aimerais aimer l'œuvre de la première académicienne parce que du peu que j'ai lu, elle écrit bien.
Quand j'ai lu Hadrien, ce n'était peut-être pas le moment, il faudra que je m'y replonge un jour. Je me souviens, je sortais de la lecture de Caresser le Velours qui m'avait touchée, émue, plu par sa construction et son écriture. Je ne compare pas Sarah Waters à Yourcenar...
Invité- Invité
Makine
Le Testament français de Makine
Kashima- Faux-monnayeur
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Makine
Le testament francais de Makine, très bon choix! Un livre qui m'a beaucoup touché. A recommander!
"Payer sa dette, c’est retracer le parcours d’une enfance marquée par l’histoire et surtout, la littérature française. Le Testament français est un livre de reconnaissance et d’admiration. Parmi quelques écrivains qu’on sent toujours présents, quatre noms se détachent : ceux de Victor Hugo, de Baudelaire, de Marcel Proust, qui donne une de ses épigraphes au roman et enfin celui de Gérard de Nerval, chez lequel il faudra sans doute aller chercher une des clés d’interprétation principales du livre. Régler ses comptes, c’est dire à quel point la France est, pour le narrateur, un objet de fascination comme de rejet. Ce parcours plein d’ambiguité, double, constitue une des trames essentielles du roman. L’héritage français du personnage principal apparaîtra, jusqu’à l’âge adulte, à la fois comme un fardeau à traîner – «tout ce fatras français qui gâche ma jeunesse» (p. 340) – et un objet de convoitise idéalisé. Cette dualité, « ce dédoublement » (p. 33) d’un narrateur pris entre deux pays, l’un rêvé (la France) et qu’il faudra «détruire» (p. 248), afin d’accéder pleinement à l’autre (la Russie), il faut bien sûr en chercher la trace chez Makine lui-même, écrivain né en Russie mais d’expression française. Un épisode de la vie de l’auteur semble à cet égard significatif : installé en France, puis naturalisé, Makine voit ses premiers manuscrits refusés. C’est à une supercherie, ou une ruse, qu’il doit son premier livre publié, l’ayant présenté à ses éditeurs comme traduit du russe !"
"Payer sa dette, c’est retracer le parcours d’une enfance marquée par l’histoire et surtout, la littérature française. Le Testament français est un livre de reconnaissance et d’admiration. Parmi quelques écrivains qu’on sent toujours présents, quatre noms se détachent : ceux de Victor Hugo, de Baudelaire, de Marcel Proust, qui donne une de ses épigraphes au roman et enfin celui de Gérard de Nerval, chez lequel il faudra sans doute aller chercher une des clés d’interprétation principales du livre. Régler ses comptes, c’est dire à quel point la France est, pour le narrateur, un objet de fascination comme de rejet. Ce parcours plein d’ambiguité, double, constitue une des trames essentielles du roman. L’héritage français du personnage principal apparaîtra, jusqu’à l’âge adulte, à la fois comme un fardeau à traîner – «tout ce fatras français qui gâche ma jeunesse» (p. 340) – et un objet de convoitise idéalisé. Cette dualité, « ce dédoublement » (p. 33) d’un narrateur pris entre deux pays, l’un rêvé (la France) et qu’il faudra «détruire» (p. 248), afin d’accéder pleinement à l’autre (la Russie), il faut bien sûr en chercher la trace chez Makine lui-même, écrivain né en Russie mais d’expression française. Un épisode de la vie de l’auteur semble à cet égard significatif : installé en France, puis naturalisé, Makine voit ses premiers manuscrits refusés. C’est à une supercherie, ou une ruse, qu’il doit son premier livre publié, l’ayant présenté à ses éditeurs comme traduit du russe !"
Invité- Invité
Re: A lire : pense-bête
Il a des goûts littéraires solides!
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: A lire : pense-bête
Verbatim a écrit: Erudition, beauté de l’écriture, capacité à habiter et à faire revivre un personnage illustre, puissance de l’imaginaire… Comment peut-on rester froid face à ce chef d’oeuvre ? je ne sais pas. Peut-être, si l’on n’a pas un minimum de conscience politique et sociale, de responsabilités au quotidien, ou si l’on ne côtoie jamais d’hommes ou de femmes d’envergure, et pourtant… pureté de récit, densité de style, élégance,... une résonance qui se traduit en une quête non plus de la sagesse, mais de la vérité même, une porte ouverte sur le mystère de la vie. Sublime !
En bref, lisez « Mémoires d’Hadrien » !
Kashima- Faux-monnayeur
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Re: A lire : pense-bête
Ce sketch est mon préféré, je crois!
Le petit lit Gide, aussi... https://edencash.forumactif.org/notes-de-lecture-f12/lire-et-rire-t448.htm#5948
Le petit lit Gide, aussi... https://edencash.forumactif.org/notes-de-lecture-f12/lire-et-rire-t448.htm#5948
Kashima- Faux-monnayeur
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Canetti
La Langue sauvée de Canetti
Kashima- Faux-monnayeur
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Pense-bête rentrée 2010
Vincent Borel, Antoine et Isabelle
"Il n'y a jamais eu de chambres à gaz à Mathausen." est la première phrase du livre. Vincent Borel retrace dans ce livre l'histoire de ses grands-parents et l'ascension de la famille Gillet, riches industriels lyonnais prêts à tout pour ne pas sombrer et collaborant avec l'ennemi.
Claudie Hunzinger, Elles vivaient d'espoir
Une histoire d'amour entre deux femmes, Emma et Thérèse, dans l'entre-deux-guerres. (Emma était la mère de Claudie.)
"C’est l’histoire d’amour entre Emma et Thérèse qui se sont rencontrées à Nancy, dans une classe préparatoire au concours d’entrée à Fontenay, dans les années 20. Cette histoire, Emma l’a relatée dans la correspondance et les cahiers qu’elle a tenus tout au long de sa vie, et dont s’est inspirée Claudie Hunzinger, sa fille, pour écrire le roman de ces deux femmes."
Le titre n'est pas terrible, mais l'histoire inspirée d'une réelle correspondance, donne envie.
http://www.bibliosurf.com/Elles-vivaient-d-espoir
"Il n'y a jamais eu de chambres à gaz à Mathausen." est la première phrase du livre. Vincent Borel retrace dans ce livre l'histoire de ses grands-parents et l'ascension de la famille Gillet, riches industriels lyonnais prêts à tout pour ne pas sombrer et collaborant avec l'ennemi.
Claudie Hunzinger, Elles vivaient d'espoir
Une histoire d'amour entre deux femmes, Emma et Thérèse, dans l'entre-deux-guerres. (Emma était la mère de Claudie.)
"C’est l’histoire d’amour entre Emma et Thérèse qui se sont rencontrées à Nancy, dans une classe préparatoire au concours d’entrée à Fontenay, dans les années 20. Cette histoire, Emma l’a relatée dans la correspondance et les cahiers qu’elle a tenus tout au long de sa vie, et dont s’est inspirée Claudie Hunzinger, sa fille, pour écrire le roman de ces deux femmes."
Le titre n'est pas terrible, mais l'histoire inspirée d'une réelle correspondance, donne envie.
http://www.bibliosurf.com/Elles-vivaient-d-espoir
Kashima- Faux-monnayeur
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La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler
Michel Folco, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler
Certaines paroles d'un père prennent parfois un goût amer. "Félicitations, mon fils, tes notes sont excellentes, continue ainsi et tu monteras bien plus haut que moi dans la hiérarchie..." Tels sont les mots du vieil Alois Hitler à son fils, tristement célèbre. C'est ce qu'imagine Michel Folco, dans son nouveau roman, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler - intitulé qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher des Souffrances du jeune Werther... Il n'y a toutefois rien de romantique dans les jeunes années du futur Führer, que l'auteur décrit en mêlant vérité historique et liberté de la fiction. Pour expliquer son étrange projet, Folco (qui avait déjà mis en scène Napoléon ou Sigmund Freud) cite d'ailleurs les propos du biographe Ron Rosenbaum : "Se lancer dans la tentative de comprendre Hitler, de comprendre tous les processus qui ont transformé cet enfant innocent en un tueur féroce, c'est courir le risque de rendre ses crimes compréhensibles, et par conséquent, admettre la possibilité illicite d'avoir à lui pardonner." C'est aussi tout l'intérêt de ce roman dérangeant.
Nous plongeons dans l'Autriche paysanne du XIXe siècle, où les rapports plus ou moins consanguins sont monnaie courante. Après bien des tracas, Alois Schicklgruber (devenu Hiedler, puis Hitler), père de deux enfants et récent veuf, épouse le 7 janvier 1885 sa nièce Klara Pölzl, de vingt-trois ans sa cadette. La malédiction semble s'abattre sur le couple puisqu'ils ont des bambins qui décèdent encore nourrissons. Mais, le 20 avril 1889, un miracle se produit avec la naissance d'un petit garçon, Adolf. Comment ce poupon a-t-il pu devenir cet assassin de masse ? Par suite de sa frustration de ne pas être devenu un peintre de renom ? A cause de son regret de ne pas être né chef peau-rouge ? Sa passion pour Richard Wagner aurait-elle eu une mauvaise influence ? La mort de ses parents aurait-elle exacerbé sa rage envers le monde ? Son expérience viennoise a-t-elle été déterminante ? Enfin, sa haine des Juifs viendrait-elle de quelques mauvaises rencontres ? Des origines du patronyme Hitler à la Première Guerre mondiale, Michel Folco raconte, à la manière d'un feuilleton (chaque chapitre est précédé d'une longue citation, faisant presque office de résumé), la gestation d'un Mal annoncé. Analyser un tel destin ne va pas sans dangers littéraires et, par instants, Folco ne sait pas où se placer en tant que romancier (d'où certaines scènes tendancieuses, par maladresse). Mais, à la manière du Michael Haneke du Ruban blanc, il a su poser les bonnes questions. Et c'est déjà beaucoup.
Source : http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-jeunesse-melancolique-et-tres-desabusee-d-adolf-hitler_898733.html
Eric-Emmanuel Schmitt s'y est brillamment frotté dans La Part de l'Autre.
Certaines paroles d'un père prennent parfois un goût amer. "Félicitations, mon fils, tes notes sont excellentes, continue ainsi et tu monteras bien plus haut que moi dans la hiérarchie..." Tels sont les mots du vieil Alois Hitler à son fils, tristement célèbre. C'est ce qu'imagine Michel Folco, dans son nouveau roman, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler - intitulé qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher des Souffrances du jeune Werther... Il n'y a toutefois rien de romantique dans les jeunes années du futur Führer, que l'auteur décrit en mêlant vérité historique et liberté de la fiction. Pour expliquer son étrange projet, Folco (qui avait déjà mis en scène Napoléon ou Sigmund Freud) cite d'ailleurs les propos du biographe Ron Rosenbaum : "Se lancer dans la tentative de comprendre Hitler, de comprendre tous les processus qui ont transformé cet enfant innocent en un tueur féroce, c'est courir le risque de rendre ses crimes compréhensibles, et par conséquent, admettre la possibilité illicite d'avoir à lui pardonner." C'est aussi tout l'intérêt de ce roman dérangeant.
Nous plongeons dans l'Autriche paysanne du XIXe siècle, où les rapports plus ou moins consanguins sont monnaie courante. Après bien des tracas, Alois Schicklgruber (devenu Hiedler, puis Hitler), père de deux enfants et récent veuf, épouse le 7 janvier 1885 sa nièce Klara Pölzl, de vingt-trois ans sa cadette. La malédiction semble s'abattre sur le couple puisqu'ils ont des bambins qui décèdent encore nourrissons. Mais, le 20 avril 1889, un miracle se produit avec la naissance d'un petit garçon, Adolf. Comment ce poupon a-t-il pu devenir cet assassin de masse ? Par suite de sa frustration de ne pas être devenu un peintre de renom ? A cause de son regret de ne pas être né chef peau-rouge ? Sa passion pour Richard Wagner aurait-elle eu une mauvaise influence ? La mort de ses parents aurait-elle exacerbé sa rage envers le monde ? Son expérience viennoise a-t-elle été déterminante ? Enfin, sa haine des Juifs viendrait-elle de quelques mauvaises rencontres ? Des origines du patronyme Hitler à la Première Guerre mondiale, Michel Folco raconte, à la manière d'un feuilleton (chaque chapitre est précédé d'une longue citation, faisant presque office de résumé), la gestation d'un Mal annoncé. Analyser un tel destin ne va pas sans dangers littéraires et, par instants, Folco ne sait pas où se placer en tant que romancier (d'où certaines scènes tendancieuses, par maladresse). Mais, à la manière du Michael Haneke du Ruban blanc, il a su poser les bonnes questions. Et c'est déjà beaucoup.
Source : http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-jeunesse-melancolique-et-tres-desabusee-d-adolf-hitler_898733.html
Eric-Emmanuel Schmitt s'y est brillamment frotté dans La Part de l'Autre.
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, de Arto Paasilinna
En voici un que je ne peux plus mettre dans mes lectures actuelles puisque je viens de le retrouver en rangeant mon souk ma jolie bibliothèque et qui fut un vrai coup de coeur de ces derniers mois : Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, un petit chef d'oeuvre du comme son nom l'indique très finnois et finlandais Arto Paasilinna.
Qu'en dire ? Un récit loufoque, foisonnant, picaresque : l'histoire d'un pasteur d'une petite ville du grand Nord, d'un pasteur aux prises avec sa foi, d'un pasteur qui par suite d'accidents pour le moins extraordinaires ne croit plus que son destin soit avec ses paroissiens. Il crée un sport d'un genre nouveau "le lancer de javelot ascensionnel" (magnifiques morceaux d'écriture !), adopte un ours avec lequel il va hiberner entraînant dans son expérience une délicieuse scientifique et se retrouve embringué dans un road movie qui, de la Finlande à la Grèce en passant par la Russie, va se révéler aussi fertile en rebondissements qu'en réelle humanité.
Du grand art, une écriture riche et inventive explorant toute la gamme de l'hilarant au dramatique, un bouquin que l'on ne referme pas avant la dernière ligne.
x 1001.
Du grand art, une écriture riche et inventive explorant toute la gamme de l'hilarant au dramatique, un bouquin que l'on ne referme pas avant la dernière ligne.
x 1001.
Nicole.
Re: A lire : pense-bête
Cette fois, je ne l'efface pas... :assommé:
Ca donne envie, je ne connais pas du tout la littérature de ces contrées! A retenir dans le pense-bête...
Ca donne envie, je ne connais pas du tout la littérature de ces contrées! A retenir dans le pense-bête...
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
La passion secrète de Fjordur, de Jorn Riel
Kashima a écrit:Cette fois, je ne l'efface pas... :assommé:
Ca donne envie, je ne connais pas du tout la littérature de ces contrées! A retenir dans le pense-bête...
Ouf !
Bon, sérieusement, lorsque tu t'y mettras tu pourras également prévoir de piquer sur le rayonnage La passion secrète de Fjordur et autres racontars, un délectable recueil de nouvelles du danois Jorn Riel (oui, bon, Danois n'est pas Finlandais, mais on ne va pas chipoter). Tu y découvriras que les trappeurs du Grand Nord ont plein de petits secrets inavouables et d'humour redoutable... Mais chut ! En l'occurrence raconter c'est déflorer...
x 1001.
Bon, sérieusement, lorsque tu t'y mettras tu pourras également prévoir de piquer sur le rayonnage La passion secrète de Fjordur et autres racontars, un délectable recueil de nouvelles du danois Jorn Riel (oui, bon, Danois n'est pas Finlandais, mais on ne va pas chipoter). Tu y découvriras que les trappeurs du Grand Nord ont plein de petits secrets inavouables et d'humour redoutable... Mais chut ! En l'occurrence raconter c'est déflorer...
x 1001.
Nicole.
Re: A lire : pense-bête
Merci pour ces suggestions. La littérature nordique, je la connais très peu (et c'est déjà un euphémisme). Je me souviens d'un livre, que m'avait conseillé Amélie Nothomb, qui m'avait plu par son ambiance neigeuse et froide : une petite fille partait chercher celle qu'elle aimait et se perdait dans les glaces. Je me souviens, c'est un grand mot puisque ce soir, je suis incapable d'en donner le titre et l'auteur...
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
Re: A lire : pense-bête
J'aurais aimé pouvoir t'aider mais le synopsis que tu donnes ne me dit rien... Et puis je suis loin d'être une pro de la saga, hein ! (Je suis d'ailleurs loin d'être une pro de quoi que ce soit -- hormis la serpillière et la caisse-enregistreuse.)
x 1001.
x 1001.
Nicole.
P.-S. Quoique... Il me semble maintenant avoir quelques réminiscences... Au-delà d'un bouquin conseillé par Amélie Nothomb, n'est-ce pas écrit par elle ?
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