Murat sur scène
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Une chanson de Murat à faire ou refaire sur scène (voir chansons en écoute ci-dessous):
Murat sur scène
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Murat reprend sa tournée.
Une à deux fois par an, je vais le voir sur scène. Depuis des années, il a changé son comportement avec le public. Je me souviens de concerts à Clermont, qui pouvaient durer jusqu'à 3h, avec des rappels presque à la demande, des échanges de Murat avec le public déliés et drôles.
A Vichy, il y a environ 3 ans, froideur de l'artiste... En avril dernier, à la Coopé, bon concert, mais peu de communication avec les spectateurs... Dommage. Cela n'empêche pas que ce que Murat propose est toujours de qualité.
Je le revois ce soir.
Interview par la Montagne (29/09/10) :
Entre le téléchargement gratuit et les concerts mal payés, Jean-Louis Murat voit l'avenir de la musique en noir. Cela ne l'empêche pas de préparer un nouveau disque. Entretien.
De retour dans les bacs il y a un an avec un nouvel album, « Le cours ordinaire des choses », Jean-Louis Murat est à nouveau sur scène. Il jouera vendredi soir, à Yzeure.
La scène, c'est un moment d'angoisse ou de plaisir ?
Non, il n'y a pas d'angoisse. C'est du plaisir de jouer avec des gens avec lesquels je m'entends bien... Denis Clavaizolle aux claviers, Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie... et que je suis content de retrouver. On est tous un peu amis.
Vous avez enregistré « Le cours ordinaire des choses », à Nashville. Pourquoi être parti si loin ?
Pour trouver de super-bons musiciens et de super-bons studios. J'y allais surtout pour ça. Les musiciens américains ont le bon esprit pour faire cette musique. Ils font ça tous les jours. C'est très agréable de bosser avec eux.
Des musiciens de studio français, il n'y en a quasiment plus... La France n'est pas vraiment une vraie référence là-dedans. Là-bas, c'est assez pro et chez nous c'est assez amateur.
L'amour, la mort sont des thèmes récurrents des textes de vos chansons. Selon vous, c'est ce à quoi la vie se résume ?
Apparemment, il n'y a rien d'autre. Plus on avance dans la vie, plus on se rend compte qu'il n'y a que ça qui compte, notre façon d'envisager l'un et l'autre. Il n'y a rien de plus important que ça.
Même si vous l'abordez de manière assez sombre voire déprimante?
Ha non... Mais on est tous pris là-dedans. On connaît tous des gens qui meurent, on voit la difficulté qu'ont les amis à affronter ça. On connaît des gens qui s'aiment, qui se quittent. Je crois que c'est central, l'axe même d'une vie humaine. C'est d'aimer et de savoir mourir.
Je ne vais pas faire des choses sur la politique ou sur le changement climatique ! On peut toujours se faire plaisir en disant que le monde est affreux, qu'il faut absolument le changer, mais les leçons de l'histoire ont été tellement cuisantes... Les destins sont individuels et il faut donner le bon exemple aux quelques personnes autour de soi. Je ne suis pas un utopiste de la politique. Je suis plutôt un pragmatique "proche environnement". J'essaie de bien vivre et de donner l'exemple autour de moi.
Quel regard portez-vous sur la nouvelle scène rock à Clermont ?
Il y a toujours eu plein de groupes sauf que personne n'en parlait. Je crois que la mairie de Clermont et la Coopé sont très efficaces en communication.
Mark Daumail (Cocoon) a confié avoir souffert de l'étiquette de groupe clermontois et qu'il ne s'est jamais senti à l'aise à Clermont. Est-ce que vous n'en aviez pas assez à une époque d'être étiqueté "chanteur auvergnat" ?
Cocoon a bien été content de profiter de la vague clermontoise et personne ne les empêche de déménager à Lons-le-Saunier ou à Charleville-Mézières. Moi je ne suis pas Clermontois. Pour nous à La Bourboule, Clermont, c'est Versailles. On déteste. C'est un peu l'émergence de la musique des bobos clermontois.
Est-ce que vous pensez déjà au prochain album ?
Oui, j'ai bossé tout l'été. J'espère entrer en studio bientôt. Je suis prêt à enregistrer et à sortir un nouveau disque. Ça ne dépend pas de moi mais de la maison de disque. C'est devenu très compliqué. On a un milieu où on ne contrôle pas grand-chose. Les deux tiers des gens des maisons de disque ont été virés, les studios ferment, on ne trouve plus de musiciens. C'est un métier totalement sinistré.
Les tournées compenseraient la diminution des ventes de disques?
C'est de la blague. Ce n'est pas du tout vrai. Je connais plein de musiciens qui laissent tomber leur instrument, ils cherchent du boulot. Autour de moi, les deux tiers font autre chose. Ils prennent des petits boulots. Tout le monde veut tourner. Certains le font dans des conditions ahurissantes. Je connais de bons musiciens, payés 20 euros le concert. C'est le problème de l'offre et de la demande. Tous les musiciens sont prêts à accepter de jouer pour 20 euros. La scène n'est pas rentable sauf les gros qui remplissent des stades.
La mise en ligne de la musique sur Internet et le téléchargement permettent à des groupes de se faire connaître?
Ça a été une mauvaise manie de laisser penser aux gens que ça pouvait être gratuit. C'est nous, les musiciens, qui en prenons plein la pipe. J'ai des copains, ils ne vendent pas une chanson par mois sur Internet. Les gens viennent, écoutent et ils se cassent. Le téléchargement, c'est de la blague. Pour mes trois derniers albums, j'ai touché 47 euros de téléchargement.
En tant qu'amateur de sport, qu'est-ce qui vous a le plus marqué : la mort de Fignon, la victoire de l'ASM ou la médiocre prestation de l'équipe de France de football à la Coupe du monde ?
Le décès de Fignon, ça m'a beaucoup touché ; que l'ASM soit enfin championne de France, c'est bien. Quand au football, je ne sais même plus ce que ça veut dire. Aucun intérêt.
J'ai des enfants à élever. Je ne veux pas leur donner leur mauvais exemple en m'intéressant à un sport qui véhicule des valeurs négatives. Je donne le bon exemple en ne m'intéressant plus du tout à ça. Le cirque infâme de l'équipe de France à la Coupe du monde est risible. Ça m'a complètement dégoûté du foot. Mais y a plein d'autres sports.
Le vélo par exemple?
Je garde toujours une affection pour le Tour de France. Quand j'étais ado, la vraie vie aurait été de porter le maillot jaune. Si je pouvais recommencer ma vie, je serais coureur cycliste. C'est un sport où il y a des qualités humaines, de courage, de détermination, d'opportunisme, de modestie, de travail de l'ombre que j'aime beaucoup.
Jean-Louis Murat jouera à Yzeurespace, à Yzeure, vendredi 1er octobre, à 20 h 30. Tarifs : 26 euros ; 20 euros en réduit et 13 euros pour les moins de 16 ans et les abonnés. Réservations au 04.70.48.53.87 ou billetterie sur place.
Murat reprend sa tournée.
Une à deux fois par an, je vais le voir sur scène. Depuis des années, il a changé son comportement avec le public. Je me souviens de concerts à Clermont, qui pouvaient durer jusqu'à 3h, avec des rappels presque à la demande, des échanges de Murat avec le public déliés et drôles.
A Vichy, il y a environ 3 ans, froideur de l'artiste... En avril dernier, à la Coopé, bon concert, mais peu de communication avec les spectateurs... Dommage. Cela n'empêche pas que ce que Murat propose est toujours de qualité.
Je le revois ce soir.
Interview par la Montagne (29/09/10) :
Entre le téléchargement gratuit et les concerts mal payés, Jean-Louis Murat voit l'avenir de la musique en noir. Cela ne l'empêche pas de préparer un nouveau disque. Entretien.
De retour dans les bacs il y a un an avec un nouvel album, « Le cours ordinaire des choses », Jean-Louis Murat est à nouveau sur scène. Il jouera vendredi soir, à Yzeure.
La scène, c'est un moment d'angoisse ou de plaisir ?
Non, il n'y a pas d'angoisse. C'est du plaisir de jouer avec des gens avec lesquels je m'entends bien... Denis Clavaizolle aux claviers, Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie... et que je suis content de retrouver. On est tous un peu amis.
Vous avez enregistré « Le cours ordinaire des choses », à Nashville. Pourquoi être parti si loin ?
Pour trouver de super-bons musiciens et de super-bons studios. J'y allais surtout pour ça. Les musiciens américains ont le bon esprit pour faire cette musique. Ils font ça tous les jours. C'est très agréable de bosser avec eux.
Des musiciens de studio français, il n'y en a quasiment plus... La France n'est pas vraiment une vraie référence là-dedans. Là-bas, c'est assez pro et chez nous c'est assez amateur.
L'amour, la mort sont des thèmes récurrents des textes de vos chansons. Selon vous, c'est ce à quoi la vie se résume ?
Apparemment, il n'y a rien d'autre. Plus on avance dans la vie, plus on se rend compte qu'il n'y a que ça qui compte, notre façon d'envisager l'un et l'autre. Il n'y a rien de plus important que ça.
Même si vous l'abordez de manière assez sombre voire déprimante?
Ha non... Mais on est tous pris là-dedans. On connaît tous des gens qui meurent, on voit la difficulté qu'ont les amis à affronter ça. On connaît des gens qui s'aiment, qui se quittent. Je crois que c'est central, l'axe même d'une vie humaine. C'est d'aimer et de savoir mourir.
Je ne vais pas faire des choses sur la politique ou sur le changement climatique ! On peut toujours se faire plaisir en disant que le monde est affreux, qu'il faut absolument le changer, mais les leçons de l'histoire ont été tellement cuisantes... Les destins sont individuels et il faut donner le bon exemple aux quelques personnes autour de soi. Je ne suis pas un utopiste de la politique. Je suis plutôt un pragmatique "proche environnement". J'essaie de bien vivre et de donner l'exemple autour de moi.
Quel regard portez-vous sur la nouvelle scène rock à Clermont ?
Il y a toujours eu plein de groupes sauf que personne n'en parlait. Je crois que la mairie de Clermont et la Coopé sont très efficaces en communication.
Mark Daumail (Cocoon) a confié avoir souffert de l'étiquette de groupe clermontois et qu'il ne s'est jamais senti à l'aise à Clermont. Est-ce que vous n'en aviez pas assez à une époque d'être étiqueté "chanteur auvergnat" ?
Cocoon a bien été content de profiter de la vague clermontoise et personne ne les empêche de déménager à Lons-le-Saunier ou à Charleville-Mézières. Moi je ne suis pas Clermontois. Pour nous à La Bourboule, Clermont, c'est Versailles. On déteste. C'est un peu l'émergence de la musique des bobos clermontois.
Est-ce que vous pensez déjà au prochain album ?
Oui, j'ai bossé tout l'été. J'espère entrer en studio bientôt. Je suis prêt à enregistrer et à sortir un nouveau disque. Ça ne dépend pas de moi mais de la maison de disque. C'est devenu très compliqué. On a un milieu où on ne contrôle pas grand-chose. Les deux tiers des gens des maisons de disque ont été virés, les studios ferment, on ne trouve plus de musiciens. C'est un métier totalement sinistré.
Les tournées compenseraient la diminution des ventes de disques?
C'est de la blague. Ce n'est pas du tout vrai. Je connais plein de musiciens qui laissent tomber leur instrument, ils cherchent du boulot. Autour de moi, les deux tiers font autre chose. Ils prennent des petits boulots. Tout le monde veut tourner. Certains le font dans des conditions ahurissantes. Je connais de bons musiciens, payés 20 euros le concert. C'est le problème de l'offre et de la demande. Tous les musiciens sont prêts à accepter de jouer pour 20 euros. La scène n'est pas rentable sauf les gros qui remplissent des stades.
La mise en ligne de la musique sur Internet et le téléchargement permettent à des groupes de se faire connaître?
Ça a été une mauvaise manie de laisser penser aux gens que ça pouvait être gratuit. C'est nous, les musiciens, qui en prenons plein la pipe. J'ai des copains, ils ne vendent pas une chanson par mois sur Internet. Les gens viennent, écoutent et ils se cassent. Le téléchargement, c'est de la blague. Pour mes trois derniers albums, j'ai touché 47 euros de téléchargement.
En tant qu'amateur de sport, qu'est-ce qui vous a le plus marqué : la mort de Fignon, la victoire de l'ASM ou la médiocre prestation de l'équipe de France de football à la Coupe du monde ?
Le décès de Fignon, ça m'a beaucoup touché ; que l'ASM soit enfin championne de France, c'est bien. Quand au football, je ne sais même plus ce que ça veut dire. Aucun intérêt.
J'ai des enfants à élever. Je ne veux pas leur donner leur mauvais exemple en m'intéressant à un sport qui véhicule des valeurs négatives. Je donne le bon exemple en ne m'intéressant plus du tout à ça. Le cirque infâme de l'équipe de France à la Coupe du monde est risible. Ça m'a complètement dégoûté du foot. Mais y a plein d'autres sports.
Le vélo par exemple?
Je garde toujours une affection pour le Tour de France. Quand j'étais ado, la vraie vie aurait été de porter le maillot jaune. Si je pouvais recommencer ma vie, je serais coureur cycliste. C'est un sport où il y a des qualités humaines, de courage, de détermination, d'opportunisme, de modestie, de travail de l'ombre que j'aime beaucoup.
Jean-Louis Murat jouera à Yzeurespace, à Yzeure, vendredi 1er octobre, à 20 h 30. Tarifs : 26 euros ; 20 euros en réduit et 13 euros pour les moins de 16 ans et les abonnés. Réservations au 04.70.48.53.87 ou billetterie sur place.
Dernière édition par Kashima le Sam 2 Oct 2010 - 12:59, édité 3 fois
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Yzeure 1er octobre 2010
Le concert d'Yzeure n'a pas été décevant - comme je le disais, ça ne l'est jamais au point de vue artistique. Même humainement, Murat s'est montré comme on l'aime, cynique, un peu bavard, dès la mi-concert.
La soirée commence en douceur par des chansons du dernier album : "Ginette Ramade" et "La Mésange bleue". Il siffle comme un oiseau en faisant un clin d'oeil à l'un de ses anciens succès, "Si je devais manquer de toi" :
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A propos de cette Ginette, d'ailleurs :
"Qui est Ginette Ramade dont tu brosses le portrait sur ton album ?
C’est la femme démoniaque. C’est une idée de femme, comme Dolorès ou Venus ! Pour embêter Laure, mon épouse, je dis toujours que j’aime beaucoup les filles de paysan. Mon type de femme, ça a toujours été la caissière de chez Shopi, que j’ai pris l’habitude avec mes copains d’appeler Ginette Ramade. Au fil du temps, la Ginette Ramade est devenue pour moi le type absolu de la fille de paysan auvergnat. De ma longue expérience sentimentale, je retiens d’ailleurs que les filles les plus rudes sont les plus satisfaisantes (rire)."
Pour ceux qui ne le savent pas encore, en plus d'être un poète, Murat est un vrai musicien : sa guitare est un prolongement de lui-même, il est habité par sa musique et n'a pas dans le but de plaire à tous, mais de faire ce qu'il aime et estime être bon (à la grande déception des gens venus voir le chanteur de "Si je devais manquer de toi"...)
Sur scène, avec lui, Fred Jimenez, Denis Clavaizolle et Stéphane Reynaud : le bassiste, Fred, a chanté avec Murat sur A Bird on a Poire, c'est un ex d'AS Dragon ; Clavaizolle, au clavier, est un ami de longue date! Une complicité qui se sent. On a l'impression d'être invité à un boeuf. Quant au batteur, un plaisir de le regarder et de suivre sa musique!
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Se suivent des titres comme "Taïga", du même album déjà cité, ou "Taormina" :
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Sur cette tournée, qu'il nomme gala par dérision quand il passe dans des petites villes comme hier soir, Murat a fait des arrangements qui font que les chansons sont méconnaissables, sauf pour des inconditionnels. J'imagine donc la déroute d'une partie du public.
"Le Train bleu", par exemple, ne conserve qu'un refrain final identique à l'original, mais quel plaisir de reconnaître le rythme et d'écouter une chanson qui fait à chaque fois peau neuve! Car à la Coopérative de Mai, ce n'était pas la même version, le silence radio partait en échos... Place, encore une fois, à l'invention...
Deux titres sont inédits sur cette tournée : "Pauline à cheval" et "Yes sir".
J'avais oublié "Oiseau de Paradis", que l'on trouve sur le EP Polly Jean. A oublier, cette chanson... Je ne comprends pas que le Murat si ironique ne se rende pas compte du ridicule de celle-ci - qu'il chante tout de même à la dégoûtée, sur scène...
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En version studio, elle est moins choquante... Pourquoi la faire sur scène, au détriment de l'érotique "Se mettre aux anges", qu'il n'a pas chantée cette fois-ci?
On peut citer encore des titres comme "16h, qu'est-ce que tu fais", sexuelle et qui explose sur scène, ou "Falling in love again", avec seule sa voix d'homme (sans Cherie Oakley pour les choeurs)
Un beau moment aussi, avec "Chanter est ma façon d'errer".
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Deux chansons de Tristan, à mon plus grand plaisir : "Les Voyageurs perdus" et surtout, "Mousse noire" :
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le désir
A la porte dorée de mon cœur
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le plaisir
Mousse noire de mon malheur
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Feuilletant son livret de chansons : "On m'a dit : tu n'as qu'à mettre des lunettes noires et un prompteur, comme Indochine et Etienne Daho." Plus loin, sur l'avant dernière chanson titre de l'album Le Cours ordinaire des choses, Comme un Incendie, il entonne une chanson qu'il semble avoir inventée sur place, "Paulette chez Shopi". En gros, "je remontais le boulevard quand j'ai vu Paulette, la caissière de chez Shopi, et j'aimerais bien shopi la caissière de chez Shopi", tout cela accompagné des commentaires suivants :
"Quand on fait du Topaloff, on se retrouve maintenant en couverture des Inrocks, comme Philippe Katerine. Mon producteur m'a demandé de faire du populaire, ça sera une chanson du prochain, "Paulette de chez Shopi". Je vais faire du Patrick Sébastien."
Au rappel, "M Maudit", "Comme un incendie", et la fin baudelairienne avec le blasphématoire "Examen de Minuit" :
La soirée commence en douceur par des chansons du dernier album : "Ginette Ramade" et "La Mésange bleue". Il siffle comme un oiseau en faisant un clin d'oeil à l'un de ses anciens succès, "Si je devais manquer de toi" :
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A propos de cette Ginette, d'ailleurs :
"Qui est Ginette Ramade dont tu brosses le portrait sur ton album ?
C’est la femme démoniaque. C’est une idée de femme, comme Dolorès ou Venus ! Pour embêter Laure, mon épouse, je dis toujours que j’aime beaucoup les filles de paysan. Mon type de femme, ça a toujours été la caissière de chez Shopi, que j’ai pris l’habitude avec mes copains d’appeler Ginette Ramade. Au fil du temps, la Ginette Ramade est devenue pour moi le type absolu de la fille de paysan auvergnat. De ma longue expérience sentimentale, je retiens d’ailleurs que les filles les plus rudes sont les plus satisfaisantes (rire)."
Pour ceux qui ne le savent pas encore, en plus d'être un poète, Murat est un vrai musicien : sa guitare est un prolongement de lui-même, il est habité par sa musique et n'a pas dans le but de plaire à tous, mais de faire ce qu'il aime et estime être bon (à la grande déception des gens venus voir le chanteur de "Si je devais manquer de toi"...)
Sur scène, avec lui, Fred Jimenez, Denis Clavaizolle et Stéphane Reynaud : le bassiste, Fred, a chanté avec Murat sur A Bird on a Poire, c'est un ex d'AS Dragon ; Clavaizolle, au clavier, est un ami de longue date! Une complicité qui se sent. On a l'impression d'être invité à un boeuf. Quant au batteur, un plaisir de le regarder et de suivre sa musique!
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Se suivent des titres comme "Taïga", du même album déjà cité, ou "Taormina" :
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Sur cette tournée, qu'il nomme gala par dérision quand il passe dans des petites villes comme hier soir, Murat a fait des arrangements qui font que les chansons sont méconnaissables, sauf pour des inconditionnels. J'imagine donc la déroute d'une partie du public.
"Le Train bleu", par exemple, ne conserve qu'un refrain final identique à l'original, mais quel plaisir de reconnaître le rythme et d'écouter une chanson qui fait à chaque fois peau neuve! Car à la Coopérative de Mai, ce n'était pas la même version, le silence radio partait en échos... Place, encore une fois, à l'invention...
Deux titres sont inédits sur cette tournée : "Pauline à cheval" et "Yes sir".
J'avais oublié "Oiseau de Paradis", que l'on trouve sur le EP Polly Jean. A oublier, cette chanson... Je ne comprends pas que le Murat si ironique ne se rende pas compte du ridicule de celle-ci - qu'il chante tout de même à la dégoûtée, sur scène...
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En version studio, elle est moins choquante... Pourquoi la faire sur scène, au détriment de l'érotique "Se mettre aux anges", qu'il n'a pas chantée cette fois-ci?
On peut citer encore des titres comme "16h, qu'est-ce que tu fais", sexuelle et qui explose sur scène, ou "Falling in love again", avec seule sa voix d'homme (sans Cherie Oakley pour les choeurs)
Un beau moment aussi, avec "Chanter est ma façon d'errer".
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Deux chansons de Tristan, à mon plus grand plaisir : "Les Voyageurs perdus" et surtout, "Mousse noire" :
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le désir
A la porte dorée de mon cœur
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le plaisir
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Feuilletant son livret de chansons : "On m'a dit : tu n'as qu'à mettre des lunettes noires et un prompteur, comme Indochine et Etienne Daho." Plus loin, sur l'avant dernière chanson titre de l'album Le Cours ordinaire des choses, Comme un Incendie, il entonne une chanson qu'il semble avoir inventée sur place, "Paulette chez Shopi". En gros, "je remontais le boulevard quand j'ai vu Paulette, la caissière de chez Shopi, et j'aimerais bien shopi la caissière de chez Shopi", tout cela accompagné des commentaires suivants :
"Quand on fait du Topaloff, on se retrouve maintenant en couverture des Inrocks, comme Philippe Katerine. Mon producteur m'a demandé de faire du populaire, ça sera une chanson du prochain, "Paulette de chez Shopi". Je vais faire du Patrick Sébastien."
Au rappel, "M Maudit", "Comme un incendie", et la fin baudelairienne avec le blasphématoire "Examen de Minuit" :
A ne pas manquer : le gala continue!
8 octobre 2010 / l’Odyssud / Blagnac (31)
15 octobre 2010 / Festival de Marne / Villiers sur marne (94)
16 octobre 2010 / Théâtre du Luxembourg / Meaux (77)
21 octobre 2010 / Centre Culturel / St Genis Laval (69)
23 octobre 2010 / Centre Culturel / Rombas (57)
26 octobre 2010 / Maison de la Culture / Tournai (BE)
9 novembre 2010 / Théâtre du Forum / Falaise (14)
12 novembre 2010 / L’Agora / St Chamond (42)
13 novembre 2010 / l’Usine à Gaz / Nyon (CH)
16 novembre 2010 / La Bouche d’Air / Nantes (44)
23 novembre 2010 / Alhambra / Paris (75)
Kashima- Faux-monnayeur
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Une chanson de Murat à faire ou refaire sur scène :
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Kashima- Faux-monnayeur
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Re: Murat sur scène
Kashima a écrit:
J'avais oublié "Oiseau de Paradis", que l'on trouve sur le EP Polly Jean. A oublier, cette chanson... Je ne comprends pas que le Murat si ironique ne se rende pas compte du ridicule de celle-ci - qu'il chante tout de même à la dégoûtée, sur scène...
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Ouf... Merci InterseXion, je suis rassurée : c'est bien le 2e degré soupçonné...
Kashima- Faux-monnayeur
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