Films d'horreur français

Je n’ai jamais vu un film aussi violent, d’une violence physique et psychologique intenables. Lucie a été séquestrée et martyrisée. Elle est parvenue à s’échapper. Quinze ans plus tard, elle assassine une famille entière car elle a identifié ses bourreaux mais, toujours en proie aux hallucinations de sa souffrance, elle se tranche la gorge sous les yeux de son amie Anna. Le cauchemar ne fait que commencer car Anna découvre, dans les sous-sols de la maison, un laboratoire…

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On nous le rappelle à la fin : « martyr » veut dire « témoin » en grec. Dans le film, c’est témoin de l’au-delà, de ce qu’il y a après la mort. L’organisation clandestine qui torture des jeunes filles cherche à capter le regard illuminé du martyr. Seulement, ce qu’on oublie dans le film, c’est que le regard du martyr n’est dû qu’à la foi en un dieu, en une cause. Si le martyr résiste à la douleur, supporte l’insupportable, c’est pour une idée, une croyance religieuse, politique. Il sera « témoin » de cette cause qu’il défend et pour laquelle souffrir et mourir ne sont rien. Comment Anna pourrait-elle, battue, écorchée vive, donner gratuitement ce regard à ses tortionnaires ? C’est une des limites du film, selon moi. Ils auraient pu, avec cette idée, aller plus loin, ne pas s’arrêter au jeu étymologique final sur le mot « marturos ».

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Quoi qu’il en soit, le but est atteint, c’est un cauchemar du début à la fin : l’atmosphère est étouffante, sanglante, violente… Les actrices très jolies ont surtout pour maquillage du sang. L’horreur, déjà forte au commencement, ne faiblira jamais. Terrifiant et malsain.

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