Les catacombes
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Les catacombes
A vingt mètres sous terre, le visiteur parcourt un réseau de galeries où reposent les restes de six millions de Parisiens.
De la fin du XVIIIème siècle aux grands travaux haussmaniens, les ossements des cimetières de Paris ont été peu à peu rassemblés dans les anciennes carrières de Montrouge, devenues Catacombes en 1810. La présentation des ossements constitue une véritable mise en scène de la mort, à laquelle un choix de textes empruntés à toutes les sources de la tradition occidentale ajoute une dimension méditative.
Dans les Carrières souterraines de Paris ont été entreposés les ossements de millions de personnes lorsque l'on a décidé de vider les cimetières parisiens à partir de 1786, ainsi que les restes que renfermaient les églises, et on en a formé d'immenses ossuaires. Les catacombes de Paris sont une partie des anciennes carrières s'étendant sous une grande partie de la ville de Paris. L'appellation de catacombes, dans le cas de la ville de Paris, est abusive. Il s'agit en réalité d'un ossuaire, les os ayant été déplacés depuis des cimetières.
Visiter les catacombes de Paris
* Les catacombes peuvent être visitées pendant la journée. Une partie est ouverte au public, et bien entretenue. Le parcours se fait pendant un temps au milieu des ossements dont certains sont disposés en motifs de cœur ou de croix. De plus, on trouvera tout au long du chemin des poèmes et autres épitaphes traitant de la mort.
* Sous l'hôpital Cochin, la Carrières des Capucins est transformée en écomusée. Elle présente une concentration de consolidations de diverses époques ainsi que de curiosités comme il n'en existe nulle part ailleurs dans les anciennes carrières. Le musée n'est malheureusement visitable que pour des groupes, sur rendez-vous auprès de l'association (SEADACC) à laquelle la mairie de Paris a confié la gestion du site.
* De nombreuses personnes visitent également le reste du réseau de carrières souterraines. Ceci reste néanmoins une infraction qu'un officier de police peut sanctionner d'une amende. On appelle ces explorateurs des sous sols parisiens les « cataphiles », et nombre de néologismes sont formés sur cette base (cataguide, etc.). Il est bien entendu très dangereux de s'aventurer dans ce dédale de galeries sans être accompagné par quelqu'un connaissant les lieux : le réseau s'étendant sur environ 250 km, il est facile de se perdre.
Infos pratiques :
Catacombes de Paris
1, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy (place Denfert-Rochereau)
75014 Paris
Tél. : 01 43 22 47 63
Métro et RER B : Denfert-Rochereau
Bus : 38, 68
Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 17h00
Fermé le lundi et les jours fériés
Activités sans réservation. Durée : 1h30
De la fin du XVIIIème siècle aux grands travaux haussmaniens, les ossements des cimetières de Paris ont été peu à peu rassemblés dans les anciennes carrières de Montrouge, devenues Catacombes en 1810. La présentation des ossements constitue une véritable mise en scène de la mort, à laquelle un choix de textes empruntés à toutes les sources de la tradition occidentale ajoute une dimension méditative.
Dans les Carrières souterraines de Paris ont été entreposés les ossements de millions de personnes lorsque l'on a décidé de vider les cimetières parisiens à partir de 1786, ainsi que les restes que renfermaient les églises, et on en a formé d'immenses ossuaires. Les catacombes de Paris sont une partie des anciennes carrières s'étendant sous une grande partie de la ville de Paris. L'appellation de catacombes, dans le cas de la ville de Paris, est abusive. Il s'agit en réalité d'un ossuaire, les os ayant été déplacés depuis des cimetières.
Visiter les catacombes de Paris
* Les catacombes peuvent être visitées pendant la journée. Une partie est ouverte au public, et bien entretenue. Le parcours se fait pendant un temps au milieu des ossements dont certains sont disposés en motifs de cœur ou de croix. De plus, on trouvera tout au long du chemin des poèmes et autres épitaphes traitant de la mort.
* Sous l'hôpital Cochin, la Carrières des Capucins est transformée en écomusée. Elle présente une concentration de consolidations de diverses époques ainsi que de curiosités comme il n'en existe nulle part ailleurs dans les anciennes carrières. Le musée n'est malheureusement visitable que pour des groupes, sur rendez-vous auprès de l'association (SEADACC) à laquelle la mairie de Paris a confié la gestion du site.
* De nombreuses personnes visitent également le reste du réseau de carrières souterraines. Ceci reste néanmoins une infraction qu'un officier de police peut sanctionner d'une amende. On appelle ces explorateurs des sous sols parisiens les « cataphiles », et nombre de néologismes sont formés sur cette base (cataguide, etc.). Il est bien entendu très dangereux de s'aventurer dans ce dédale de galeries sans être accompagné par quelqu'un connaissant les lieux : le réseau s'étendant sur environ 250 km, il est facile de se perdre.
Infos pratiques :
Catacombes de Paris
1, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy (place Denfert-Rochereau)
75014 Paris
Tél. : 01 43 22 47 63
Métro et RER B : Denfert-Rochereau
Bus : 38, 68
Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 17h00
Fermé le lundi et les jours fériés
Activités sans réservation. Durée : 1h30
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Visite du 17 février 2009
Il faut mériter les catacombes!
Déjà, le dimanche, je voulais aller visiter ces sous-sols, mais c'était sans compter sur l'affluence! J'ai repoussé au mardi matin, m'y rendant assez tôt. J'ai attendu environ une heure avant de pouvoir entrer.
On commence par descendre une centaine de marches pour arriver dans les carrières aménagées et restaurées.
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On peut voir des sculptures comme celles-ci, qui datent de l'époque des carrières :
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Puis, c'est l'ossuaire où six millions de Parisiens reposent, transférés de leur cimetière à ces souterrains.
Chacun des cimetières vidés pour des raisons sanitaires (l'infection commençait à attaquer la vie et la santé de l'entourage) sont indiqués par une plaque. Cela commença en 1786, sous Philippe-Auguste où on vida le cimetière des Innocents. :
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La visite dure environ 1h. Plus on avance, plus le lieu est humide. Les millions d'ossements jonchent, ordonnés, le parcours. Il est interdit de prendre des photos avec flash et d'emporter avec soi des os...
Au cours de la promenade, des citations latins et françaises (même espagnoles, à la fin) font s'arrêter le visiteur.
A l'entrée de l'ossuaire :
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Le trait noir était un repère pour ceux qui travaillaient dans les carrières.
En sortant :
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(Il ne craint pas la mort, celui qui sait mépriser la vie.)
On songe que les grands de la Révolution (Robespierre, par exemple) doivent se trouver parmi ces ossements. On a envie de frôler, de toucher les crânes que nous serons, d'emporter avec nous des bouts de Mort :
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En rejoignant un groupe guidé, j'entends qu'un puits, entièrement dans l'obscurité, a servi pour une expérience : on y a mis des poissons rouges pour voir s'ils pouvaient vivre dans le noir, et, au bout de deux ans, ils étaient toujours vivants, mais aveugles.
On remonte 83 marches, en colimaçon, comme pour la descente, ce qui tourne la tête, et l'on revoit la lumière du jour...
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(Métro Denfert-Rochereau, lignes 4 et 6, RER B)
Déjà, le dimanche, je voulais aller visiter ces sous-sols, mais c'était sans compter sur l'affluence! J'ai repoussé au mardi matin, m'y rendant assez tôt. J'ai attendu environ une heure avant de pouvoir entrer.
On commence par descendre une centaine de marches pour arriver dans les carrières aménagées et restaurées.
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On peut voir des sculptures comme celles-ci, qui datent de l'époque des carrières :
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Puis, c'est l'ossuaire où six millions de Parisiens reposent, transférés de leur cimetière à ces souterrains.
Chacun des cimetières vidés pour des raisons sanitaires (l'infection commençait à attaquer la vie et la santé de l'entourage) sont indiqués par une plaque. Cela commença en 1786, sous Philippe-Auguste où on vida le cimetière des Innocents. :
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La visite dure environ 1h. Plus on avance, plus le lieu est humide. Les millions d'ossements jonchent, ordonnés, le parcours. Il est interdit de prendre des photos avec flash et d'emporter avec soi des os...
Au cours de la promenade, des citations latins et françaises (même espagnoles, à la fin) font s'arrêter le visiteur.
A l'entrée de l'ossuaire :
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Le trait noir était un repère pour ceux qui travaillaient dans les carrières.
En sortant :
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(Il ne craint pas la mort, celui qui sait mépriser la vie.)
On songe que les grands de la Révolution (Robespierre, par exemple) doivent se trouver parmi ces ossements. On a envie de frôler, de toucher les crânes que nous serons, d'emporter avec nous des bouts de Mort :
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En rejoignant un groupe guidé, j'entends qu'un puits, entièrement dans l'obscurité, a servi pour une expérience : on y a mis des poissons rouges pour voir s'ils pouvaient vivre dans le noir, et, au bout de deux ans, ils étaient toujours vivants, mais aveugles.
On remonte 83 marches, en colimaçon, comme pour la descente, ce qui tourne la tête, et l'on revoit la lumière du jour...
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(Métro Denfert-Rochereau, lignes 4 et 6, RER B)
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Les catacombes
Merci! C'est une grand moment, cette visite. Tes impressions?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Les catacombes
On commence par visiter la carrière, j'ai été étonnée de voir qu'il y avait tout ça sous la ville mais je ne savais pas encore ce qui m'attendait...
En entrant dans l'ossuaire, mon frère et moi étions fascinés. Il me récitait ses cours d'anatomie pendant que je regardai scrupuleusement les détails de chaque crânes. J'étais impressionnée de voir qu'aucun n'était semblable et que, même réduit à notre plus simple expression, nous étions tous uniques. Ici le crâne d'une vieille femme avec de grands yeux, là celui d'un jeune homme au front large...
Petit à petit, l'excitation est descendu, nous parlions de moins en moins et, au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans cette sépulture, l'ambiance devenait plus pesante. A la vue de ces innombrables os entassée et de ces citations sur la mort, notre condition de mortel est plus que jamais présente à notre esprit. Nous sommes aussi confrontés à l'oubli parce qu'en fin de compte, nous sommes au milieu de milliers d'oubliés. Ce ne sont que des os non identifiable, rien ne rappelle l'individu qu'ils ont été, plus personne ne ressent le besoin de se recueillir sur leur tombe depuis longtemps. Difficile alors de ne pas penser qu'un jour, il n'y aura plus personne pour se pour se souvenir de nous et qu'il n'y aura que des os pour témoigner de notre existence passée.
En résumé je dirai que cette visite présente un intéret historique mais aussi et surtout un intéret humain.
En entrant dans l'ossuaire, mon frère et moi étions fascinés. Il me récitait ses cours d'anatomie pendant que je regardai scrupuleusement les détails de chaque crânes. J'étais impressionnée de voir qu'aucun n'était semblable et que, même réduit à notre plus simple expression, nous étions tous uniques. Ici le crâne d'une vieille femme avec de grands yeux, là celui d'un jeune homme au front large...
Petit à petit, l'excitation est descendu, nous parlions de moins en moins et, au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans cette sépulture, l'ambiance devenait plus pesante. A la vue de ces innombrables os entassée et de ces citations sur la mort, notre condition de mortel est plus que jamais présente à notre esprit. Nous sommes aussi confrontés à l'oubli parce qu'en fin de compte, nous sommes au milieu de milliers d'oubliés. Ce ne sont que des os non identifiable, rien ne rappelle l'individu qu'ils ont été, plus personne ne ressent le besoin de se recueillir sur leur tombe depuis longtemps. Difficile alors de ne pas penser qu'un jour, il n'y aura plus personne pour se pour se souvenir de nous et qu'il n'y aura que des os pour témoigner de notre existence passée.
En résumé je dirai que cette visite présente un intéret historique mais aussi et surtout un intéret humain.
Re: Les catacombes
Que des os... Même pas... Nous n'aurons pas la chance d'être entreposés dans ces souterrains. Nous disparaîtrons.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Les catacombes
Merci! Belles photos. Une visite qui vaut le coup... Il n'y avait pas trop de monde?
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
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