Réforme de l'orthographe
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En colère!
Mon Dieu!!! :colere: :colere: :colere:
Lire cela du matin, ça me terifie, m'orifie (ça va, j'écris selon la réforme?).
Ce n'est pas possible de tirer tout cela vers le bas. Cet homme ignore-t-il que les mots ont une histoire, ne sont pas écrits par hasard, qu'ils ont un ancêtre latin ou grec dont ils ont reçu leurs gènes?
Les élèves aiment qu'on leur explique pourquoi tel ou tel mot s'écrit ainsi, ils aiment savoir que ce n'est pas dû au hasard.
Lorsqu'on leur dit pourquoi il y a un accent circonflexe sur "forêt" ou "hôpital", ils sont contents ; pourquoi il y a un "h" à "hippodrome", la différence avec "hypothermie". Au nom d'une fausse raison (dire que ce serait réservé à l'élite, du n'importe quoi, ou alors l'élite de l'effort et de l'envie d'apprendre!), on nivellerait notre langue par le bas? Attendez que je sois morte. Je ne m'estime pas être une vieille réac, mais ce point me met très en colère!
Après, comment répètera-t-on à nos élèves que le français, ça s'apprend, que ce n'est pas inné?
Extraits de ton article du Monde, Johnny, qui m'ont frappée :
"Une fracture orthographique est apparue dans la société. Elle rappelle le fossé, au XIXe siècle, entre ceux qui connaissaient le latin et les autres. C'était une discipline de "luxe", qui avait une fonction de discrimination sociale. Au concours d'entrée des grandes écoles scientifiques comme Polytechnique, il y avait une version latine dont le seul rôle était de contrôler l'origine sociale des postulants, ou au moins leur volonté d'adaptation aux règles de la société bourgeoise. L'orthographe est, de la même façon, en train de devenir une pratique d'élite, et du même coup un handicap social pour ceux qui ne la maîtrisent pas et ne pourront plus accéder à un certain nombre d'emplois."
Faites le taire!
Je trouve sa comparaison ridicule! Bien sûr qu'il y avait un fossé entre ceux qui connaissaient le latin et les autres mais là, le fossé ne se creuse pas à cause du niveau social, mais à cause du manque d'intérêt pour notre langue. On peut aujourd'hui compter sur les doigts d'une main, dans une classe, les jeunes qui s'intéressent à la lecture et à l'écriture. La plupart ne s'intéresse à rien.
Cet "handicap", comme il l'appelle, n'est pas social. On peut remédier aux problèmes d'orthographe, en apprenant, en le voulant vraiment. Par exemple, combien sont ceux qui ont envie de venir à l'accompagnement éducatif pour y remédier? C'est gratuit, personnalisé, mais courage, fuyons, au cas où apprendre serait dangereux pour la santé!
J'ajouterai que le latin n'est plus pour l'élite. Pourtant, on n'y va pas de plein gré pour deux raisons que j'entends ou ai entendu :
- ça va lui faire trop de travail!
- si ça lui donne de la culture générale, ça sert à rien.
"Les règles d'une orthographe réformée doivent être très simples. Par exemple : supprimer les doubles consonnes inutiles pour la prononciation. Ne pas toucher à "acceptable" ou à "laisser", évidemment, mais enlever un "l" à "collège", un "f" à "difficile" ou un "n" à "innocent". Cette réforme nous rapprocherait de l'Europe. Dans les langues romanes voisines, espagnol, italien, portugais, roumain, ce doublement n'a jamais existé, ou a été supprimé. "Appeler" s'écrit apelar en espagnol. Pourquoi ne pas l'écrire "apeler" ? Cela concerne des montagnes de mots qui occasionnent énormément de fautes. Les études comparatives des copies du XIXe et de la fin du XXe siècle montrent une tendance à faire compliqué quand il faut faire simple, à redoubler les consonnes là où il n'en faut qu'une. Autre règle très simple : supprimer les lettres grecques, en abandonnant tout souci de l'étymologie. Quand la prononciation le permet, il faut supprimer les "y" (ceux qui ne correspondent pas à un double "i"), supprimer les "h" après les "t" ou les "r", remplacer "ph" par "f". On écrirait une "ipotèse" (ipotesi en italien), une "bibliotèque" (biblioteca en espagnol, italien, portugais, roumain), une "biciclette", une "cronique", un "daufin"… Encore une règle simple : que tous les noms et adjectifs prennent un "s" au pluriel (même "des animaus"), à l'exception des mots qui sont déjà terminés en "s", "x" ou "z", comme "mois", "paix" ou "nez". Le pluriel des noms a déjà été régularisé à deux reprises : on écrivait "une difficulté, des difficultez" jusqu'en 1735, "un enfant, des enfans" jusqu'en 1835. Dans ces deux cas, la simplification a consisté à généraliser la règle : pour le pluriel, on prend le singulier et on rajoute un "s". Si l'on poursuit dans la même voie sans toucher à la prononciation, il n'y aura plus que deux règles de pluriel : celle des noms et adjectifs, et celle des verbes. Une fois que l'élève les aura mémorisées, il commettra moins de confusions par ailleurs. L'impact de la réforme ne s'arrête pas aux seuls mots touchés. C'est toute la relation à la langue qui s'en trouve confortée : il n'y a plus ce sentiment d'insécurité face à une orthographe difficile, voire imprévisible."
Supprimer les règles n'a jamais arrangé les choses. Ces règles ne sont pas aléatoires!
Abandonner l'étymologie, c'est abandonner notre culture! C'est renoncer.
La langue n'est pas imprévisible, elle se mérite, elle s'apprend. On n'a rien sans rien.
Alors moi, je vais revendiquer une simplification des règles de mathématiques, à l'encontre de toute logique, sous prétexte que je suis dans la masse ignare et que ça m'arrange?
Je soupçonne l'interviewé, André Chervel, agrégé de grammaire, d'avoir eu des problèmes d'orthographe pour parler ainsi.
Lire cela du matin, ça me terifie, m'orifie (ça va, j'écris selon la réforme?).
Ce n'est pas possible de tirer tout cela vers le bas. Cet homme ignore-t-il que les mots ont une histoire, ne sont pas écrits par hasard, qu'ils ont un ancêtre latin ou grec dont ils ont reçu leurs gènes?
Les élèves aiment qu'on leur explique pourquoi tel ou tel mot s'écrit ainsi, ils aiment savoir que ce n'est pas dû au hasard.
Lorsqu'on leur dit pourquoi il y a un accent circonflexe sur "forêt" ou "hôpital", ils sont contents ; pourquoi il y a un "h" à "hippodrome", la différence avec "hypothermie". Au nom d'une fausse raison (dire que ce serait réservé à l'élite, du n'importe quoi, ou alors l'élite de l'effort et de l'envie d'apprendre!), on nivellerait notre langue par le bas? Attendez que je sois morte. Je ne m'estime pas être une vieille réac, mais ce point me met très en colère!
Après, comment répètera-t-on à nos élèves que le français, ça s'apprend, que ce n'est pas inné?
Extraits de ton article du Monde, Johnny, qui m'ont frappée :
"Une fracture orthographique est apparue dans la société. Elle rappelle le fossé, au XIXe siècle, entre ceux qui connaissaient le latin et les autres. C'était une discipline de "luxe", qui avait une fonction de discrimination sociale. Au concours d'entrée des grandes écoles scientifiques comme Polytechnique, il y avait une version latine dont le seul rôle était de contrôler l'origine sociale des postulants, ou au moins leur volonté d'adaptation aux règles de la société bourgeoise. L'orthographe est, de la même façon, en train de devenir une pratique d'élite, et du même coup un handicap social pour ceux qui ne la maîtrisent pas et ne pourront plus accéder à un certain nombre d'emplois."
Faites le taire!
Je trouve sa comparaison ridicule! Bien sûr qu'il y avait un fossé entre ceux qui connaissaient le latin et les autres mais là, le fossé ne se creuse pas à cause du niveau social, mais à cause du manque d'intérêt pour notre langue. On peut aujourd'hui compter sur les doigts d'une main, dans une classe, les jeunes qui s'intéressent à la lecture et à l'écriture. La plupart ne s'intéresse à rien.
Cet "handicap", comme il l'appelle, n'est pas social. On peut remédier aux problèmes d'orthographe, en apprenant, en le voulant vraiment. Par exemple, combien sont ceux qui ont envie de venir à l'accompagnement éducatif pour y remédier? C'est gratuit, personnalisé, mais courage, fuyons, au cas où apprendre serait dangereux pour la santé!
J'ajouterai que le latin n'est plus pour l'élite. Pourtant, on n'y va pas de plein gré pour deux raisons que j'entends ou ai entendu :
- ça va lui faire trop de travail!
- si ça lui donne de la culture générale, ça sert à rien.
"Les règles d'une orthographe réformée doivent être très simples. Par exemple : supprimer les doubles consonnes inutiles pour la prononciation. Ne pas toucher à "acceptable" ou à "laisser", évidemment, mais enlever un "l" à "collège", un "f" à "difficile" ou un "n" à "innocent". Cette réforme nous rapprocherait de l'Europe. Dans les langues romanes voisines, espagnol, italien, portugais, roumain, ce doublement n'a jamais existé, ou a été supprimé. "Appeler" s'écrit apelar en espagnol. Pourquoi ne pas l'écrire "apeler" ? Cela concerne des montagnes de mots qui occasionnent énormément de fautes. Les études comparatives des copies du XIXe et de la fin du XXe siècle montrent une tendance à faire compliqué quand il faut faire simple, à redoubler les consonnes là où il n'en faut qu'une. Autre règle très simple : supprimer les lettres grecques, en abandonnant tout souci de l'étymologie. Quand la prononciation le permet, il faut supprimer les "y" (ceux qui ne correspondent pas à un double "i"), supprimer les "h" après les "t" ou les "r", remplacer "ph" par "f". On écrirait une "ipotèse" (ipotesi en italien), une "bibliotèque" (biblioteca en espagnol, italien, portugais, roumain), une "biciclette", une "cronique", un "daufin"… Encore une règle simple : que tous les noms et adjectifs prennent un "s" au pluriel (même "des animaus"), à l'exception des mots qui sont déjà terminés en "s", "x" ou "z", comme "mois", "paix" ou "nez". Le pluriel des noms a déjà été régularisé à deux reprises : on écrivait "une difficulté, des difficultez" jusqu'en 1735, "un enfant, des enfans" jusqu'en 1835. Dans ces deux cas, la simplification a consisté à généraliser la règle : pour le pluriel, on prend le singulier et on rajoute un "s". Si l'on poursuit dans la même voie sans toucher à la prononciation, il n'y aura plus que deux règles de pluriel : celle des noms et adjectifs, et celle des verbes. Une fois que l'élève les aura mémorisées, il commettra moins de confusions par ailleurs. L'impact de la réforme ne s'arrête pas aux seuls mots touchés. C'est toute la relation à la langue qui s'en trouve confortée : il n'y a plus ce sentiment d'insécurité face à une orthographe difficile, voire imprévisible."
Supprimer les règles n'a jamais arrangé les choses. Ces règles ne sont pas aléatoires!
Abandonner l'étymologie, c'est abandonner notre culture! C'est renoncer.
La langue n'est pas imprévisible, elle se mérite, elle s'apprend. On n'a rien sans rien.
Alors moi, je vais revendiquer une simplification des règles de mathématiques, à l'encontre de toute logique, sous prétexte que je suis dans la masse ignare et que ça m'arrange?
Je soupçonne l'interviewé, André Chervel, agrégé de grammaire, d'avoir eu des problèmes d'orthographe pour parler ainsi.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Réactions
Quelques réactions, sur le site du Monde, lues après coup. Ça me rassure un peu :
L'argument du "on n'a plus le temps d'étudier l'orthographe à l'école" est totalement fallacieux. Ce n'est pas une question de temps, mais de méthode. L'orthographe, comme beaucoup d'autres choses (les langues!), s'apprend et se pratique par l'exercice et la répétition. C'est cet apprentissage, en grande partie mécanique, qui a été dévalorisé et sabordé par ceux qui ont voulu, soi-disant, "développer l'intelligence de l'enfant", et n'ont répandu que la fainéantise et l'esprit de facilité.
Croire que c'est en décrétant que tel mot s'écrira désormais autrement qu'on supprimera les discriminations liées à l'orthographe et à la maîtrise de la langue est d'une grande naïveté. Et comment ne pas s'indigner qu'après avoir constaté la faillite de l'école des dernières décennies à maintenir le niveau d'exigence qui avait cours avant (pas seulement en matière d'orthographe, d'ailleurs), on propose de faire de ce niveau abaissé la norme, sous prétexte "d'égalité".
L'orthographe n'est plus maîtrisée, alors supprimons l'orthographe ... bien sûr, et que ferons nous pour les mathématiques, l'histoire, la géographie, ... ? Toutes les dates importantes doivent être alignées sur les dizaines, rien entre s'il vous plait ! Et finies les rivières ou frontières sinueuses, adoptons des tracés clairs et aisés à retenir. Quoi, j'exagère ?
Dans les IUFM, on explique aux futurs enseignants que l'orthographe, ce n'est pas aussi important que le reste. De manière générale, la maîtrise de l'orthographe est moins valorisée." Mais c'est complètement faux, et même les enseignants sont évalués sur l'item n°2: maîtriser la langue écrite, et cela compte dans la titularisation, au point qu'ont été créés des modules de remédiation et on détecte les problèmes dès la rentrée.Marre des agrégé qui veulent faire baisser le niveau...des autres!
Je propose que les violonistes qui n'arrivent pas à faire sonner leur instrument détruisent tous les stardivarius et interdisent l'écoute de Jasha Heifetz, par souci d'égalité!!! Que les sociologues sociologisent fichent la paix à ceux qui apprennent et c'est un enseignant de grammaire et d'orthographe (à la fac) qui le dit. Alors c'est comme la culture générale de M.Santini: accessible par un effort,c'est donc inégalitaire, au lieu de renforcer son apprentissage on la supprime.Stupide.
Qu'une langue et son écriture évoluent,cela paraît une chose naturelle...(Ma grand-mère n'a jamais connu le mot "verlan", moi si; mais si on l'écrit "verlen", je ne le comprendrai pas). Ce qui est triste, c'est la raison pour laquelle on veut changer : les élèves n'arrivent plus à apprendre correctement l'écrit !!??!! alors on simplifie ! Mais comment donc ? Nos cerveaux auraient-ils rapetissé comparé à celui de nos aïeux ? ...<>...c'est difficile ?
Etc. Ouf!
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L'argument du "on n'a plus le temps d'étudier l'orthographe à l'école" est totalement fallacieux. Ce n'est pas une question de temps, mais de méthode. L'orthographe, comme beaucoup d'autres choses (les langues!), s'apprend et se pratique par l'exercice et la répétition. C'est cet apprentissage, en grande partie mécanique, qui a été dévalorisé et sabordé par ceux qui ont voulu, soi-disant, "développer l'intelligence de l'enfant", et n'ont répandu que la fainéantise et l'esprit de facilité.
Croire que c'est en décrétant que tel mot s'écrira désormais autrement qu'on supprimera les discriminations liées à l'orthographe et à la maîtrise de la langue est d'une grande naïveté. Et comment ne pas s'indigner qu'après avoir constaté la faillite de l'école des dernières décennies à maintenir le niveau d'exigence qui avait cours avant (pas seulement en matière d'orthographe, d'ailleurs), on propose de faire de ce niveau abaissé la norme, sous prétexte "d'égalité".
L'orthographe n'est plus maîtrisée, alors supprimons l'orthographe ... bien sûr, et que ferons nous pour les mathématiques, l'histoire, la géographie, ... ? Toutes les dates importantes doivent être alignées sur les dizaines, rien entre s'il vous plait ! Et finies les rivières ou frontières sinueuses, adoptons des tracés clairs et aisés à retenir. Quoi, j'exagère ?
Dans les IUFM, on explique aux futurs enseignants que l'orthographe, ce n'est pas aussi important que le reste. De manière générale, la maîtrise de l'orthographe est moins valorisée." Mais c'est complètement faux, et même les enseignants sont évalués sur l'item n°2: maîtriser la langue écrite, et cela compte dans la titularisation, au point qu'ont été créés des modules de remédiation et on détecte les problèmes dès la rentrée.Marre des agrégé qui veulent faire baisser le niveau...des autres!
Je propose que les violonistes qui n'arrivent pas à faire sonner leur instrument détruisent tous les stardivarius et interdisent l'écoute de Jasha Heifetz, par souci d'égalité!!! Que les sociologues sociologisent fichent la paix à ceux qui apprennent et c'est un enseignant de grammaire et d'orthographe (à la fac) qui le dit. Alors c'est comme la culture générale de M.Santini: accessible par un effort,c'est donc inégalitaire, au lieu de renforcer son apprentissage on la supprime.Stupide.
Qu'une langue et son écriture évoluent,cela paraît une chose naturelle...(Ma grand-mère n'a jamais connu le mot "verlan", moi si; mais si on l'écrit "verlen", je ne le comprendrai pas). Ce qui est triste, c'est la raison pour laquelle on veut changer : les élèves n'arrivent plus à apprendre correctement l'écrit !!??!! alors on simplifie ! Mais comment donc ? Nos cerveaux auraient-ils rapetissé comparé à celui de nos aïeux ? ...<
Etc. Ouf!
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Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Réforme de l'orthographe
Lol !Kashima a écrit:
Je propose que les violonistes qui n'arrivent pas à faire sonner leur instrument détruisent tous les stardivarius et interdisent l'écoute de Jasha Heifetz, par souci d'égalité!!!
Perso, si je deviens prof et que je vois trop de fautes d'orthographe dans une copie, je retire deux points, et je suis encore trop bon !
Re: Réforme de l'orthographe
Tu m'as mise en rage, ce matin! lol
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: Réforme de l'orthographe
J'ai pensé à toi en lisant ça, vu que tu es prof de lettres classiques... A propos, les dictées n'ont pas été trop ratées ?Kashima a écrit:Tu m'as mise en rage, ce matin! lol
Re: Réforme de l'orthographe
Je les ai rendues ce matin. Pour ce qui ont appris et travaillé, ça allait (surtout que tu as vu, il y a trois parties, et l'orthographe était sur 10, ils peuvent se rattraper sur la conjugaison et les définitions, mais ça demande de travailler...)
La moyenne générale était un peu au-dessus de 8/20, pas terrible...
La moyenne générale était un peu au-dessus de 8/20, pas terrible...
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Outré!
C'est incroyable d'être agrégé de grammaire et de mépriser à ce point la rigueur de la langue!
Vive le langage SMS, pendant qu'on y est.
Dans sa réforme, il prévoit d'écrire "bibliotèque": mais pourquoi pas "bibliotek"? C'est plus simple, non? et "animos". Et s'il aime autant les langues européennes, il s'exile et il nous fait pas chier. Il a qu'à aller aider les Roumains à laver les pare-brise s'il aime tant leur langue si simple!
Bon, je né rien d'autre a dir : 7 réforme de l'ortograf me ran dingue.
Ils n'ont qu'à apprendre à écrire tous ces cons, s'ils veulent un boulot dans lequel il faut écrire.
Depuis 1990, il y a déjà une forme de réforme: des rectifications qui me paraissent abérrantes : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
PS: dans ton message précédent s'est glissée une erreur... orthographique (voire grammaticale...) hi hi hi.
Vive le langage SMS, pendant qu'on y est.
Dans sa réforme, il prévoit d'écrire "bibliotèque": mais pourquoi pas "bibliotek"? C'est plus simple, non? et "animos". Et s'il aime autant les langues européennes, il s'exile et il nous fait pas chier. Il a qu'à aller aider les Roumains à laver les pare-brise s'il aime tant leur langue si simple!
Bon, je né rien d'autre a dir : 7 réforme de l'ortograf me ran dingue.
Ils n'ont qu'à apprendre à écrire tous ces cons, s'ils veulent un boulot dans lequel il faut écrire.
Depuis 1990, il y a déjà une forme de réforme: des rectifications qui me paraissent abérrantes : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
PS: dans ton message précédent s'est glissée une erreur... orthographique (voire grammaticale...) hi hi hi.
Ezéchiel- Vergilius' forest
- Nombre de messages : 49
Date d'inscription : 08/10/2008
Re: Réforme de l'orthographe
Kashima a écrit:Je les ai rendues ce matin. Pourceceux (la honte!!!!) qui ont appris et travaillé, ça allait (surtout que tu as vu, il y a trois parties, et l'orthographe était sur 10, ils peuvent se rattraper sur la conjugaison et les définitions, mais ça demande de travailler...)
La moyenne générale était un peu au-dessus de 8/20, pas terrible...
Tu m'as bien fait rire avec ton message, aussi extrémiste que moi! hi hi. Tu entreras dans mon association commando? Je prépare les statuts, divers et variés...
C'est sûr, il a qu'à y aller, chez ses Roumains! Moi, je propose même qu'on revienne à l'âge préhistorique, qu'on pousse des cris, qu'on fasse des dessins, et tout sera réglé.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
Le novlangue
En lisant l'appendice de 1984 sur le novlangue (langue parlée par les membres de l'Angsoc), j'ai eu quelques pensées pour notre langue dont on veut simplifier l'orthographe et dont le vocabulaire s'appauvrit de plus en plus. (cf.http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/05/reformer-l-ortografe-pour-l-enseigner_1126561_3224.html)
Simplifier la langue, c'est simplifier la pensée. Supprimer des mots, les reléguer dans un placard pour mots vieillis, simplifier des règles, c'est restreindre le champ de la réflexion et de la liberté.
Lors des débats, il y a quelques années, sur la féminisation des mots, on a pu entendre de nombreuses réflexions stupides de la part de gens réputés intelligents pour ridiculiser cette entreprise de féminisation.
Donner un féminin aux mots, c'est donner une place à la femme. En féminisant l'"auteur", on admet que la femme peut être un écrivain à part entière ; en féminisant le "ministre", c'est la même chose. Je suis persuadée que la liberté et l'émancipation passent par le langage. Dans ce cas-là, l'habit fait le moine. Si ce n'était pas vrai, pourquoi des personnes qui n'étaient pas linguistes se seraient-elles offusquées à ce point face à cette avancée?
Pour revenir à lui, voici les principes du novlangue, en quelques mots :
Le novlangue veut réduire le vocabulaire et la syntaxe à l'utile. Cette langue est l'outil de la propagande. Certains mots de l'ancilangue (comprendre l'anglais ancien) ont donc été purement rayés. "Liberté", "justice", "honneur" sont regroupés dans le seul mot de "penséecrimée" et sont interdits par le régime.
Il faut aller au plus simple, donc tronquer, abréger. Une remarque intéressante de George Orwell est la suivante :
"La tendance à employer de telles abréviations [Comarch pour Comissariat aux Archives, par exemple] était plus marquée dans les organisations et les pays totalitaires. Ainsi les mots : Gestapo, Comintern..."
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La vie est réglée par le vocabulaire, c'est pour cela qu'en Océania (pays dirigé par Big Brother et l'Angsoc, le Socialisme anglais), les mots relatifs au sexe sont répartis en deux groupes, ceux du "crimesex" (immoralité sexuelle) et du "biensex" (chasteté). Seul le sexe sans plaisir pour la reproduction est autorisé. En 1984, les recherches se concentrent sur l'élimination de l'orgasme.
En résumé, "l'appauvrissement du vocabulaire était considéré comme une fin en soi et on ne laissait subsister aucun mot dont on pouvait se passer. Le novlangue était destiné, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but."
Simplifier la langue, c'est simplifier la pensée. Supprimer des mots, les reléguer dans un placard pour mots vieillis, simplifier des règles, c'est restreindre le champ de la réflexion et de la liberté.
Lors des débats, il y a quelques années, sur la féminisation des mots, on a pu entendre de nombreuses réflexions stupides de la part de gens réputés intelligents pour ridiculiser cette entreprise de féminisation.
Donner un féminin aux mots, c'est donner une place à la femme. En féminisant l'"auteur", on admet que la femme peut être un écrivain à part entière ; en féminisant le "ministre", c'est la même chose. Je suis persuadée que la liberté et l'émancipation passent par le langage. Dans ce cas-là, l'habit fait le moine. Si ce n'était pas vrai, pourquoi des personnes qui n'étaient pas linguistes se seraient-elles offusquées à ce point face à cette avancée?
Pour revenir à lui, voici les principes du novlangue, en quelques mots :
Le novlangue veut réduire le vocabulaire et la syntaxe à l'utile. Cette langue est l'outil de la propagande. Certains mots de l'ancilangue (comprendre l'anglais ancien) ont donc été purement rayés. "Liberté", "justice", "honneur" sont regroupés dans le seul mot de "penséecrimée" et sont interdits par le régime.
Il faut aller au plus simple, donc tronquer, abréger. Une remarque intéressante de George Orwell est la suivante :
"La tendance à employer de telles abréviations [Comarch pour Comissariat aux Archives, par exemple] était plus marquée dans les organisations et les pays totalitaires. Ainsi les mots : Gestapo, Comintern..."
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La vie est réglée par le vocabulaire, c'est pour cela qu'en Océania (pays dirigé par Big Brother et l'Angsoc, le Socialisme anglais), les mots relatifs au sexe sont répartis en deux groupes, ceux du "crimesex" (immoralité sexuelle) et du "biensex" (chasteté). Seul le sexe sans plaisir pour la reproduction est autorisé. En 1984, les recherches se concentrent sur l'élimination de l'orgasme.
En résumé, "l'appauvrissement du vocabulaire était considéré comme une fin en soi et on ne laissait subsister aucun mot dont on pouvait se passer. Le novlangue était destiné, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but."
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6546
Date d'inscription : 29/09/2008
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