Tralfamadore

Les habitants de Tralfamadore ont enlevé Billy Pèlerin, le héros d'Abattoir 5. Par une faille temporelle, il est allé sur leur planète mais cela ne s'est pas vu sur Terre car le temps n'est pas le même. Cette rencontre extraterrestre lui a donné la faculté de se transporter à travers les époques de sa vie, et c'est ainsi qu'il se souvient de sa capture par les Allemands qui l'ont enfermé au camp de Dresde.


Le principe et le sujet me plaisaient a priori, mais impossible d'entrer vraiment dans ce livre et de m'y intéresser. J'ai abandonné à la centième page, à regret car j'aurais voulu être happée par cette histoire et voyager chez ces Tralfamadoriens.
La langue, sans doute, ce côté très américain et cette légèreté qui n'avait pas la grâce de Fante ou de Salinger...
Je tenterai peut-être le film en revanche.

Deux pages illustrées pour finir :


Américain né le 11 novembre 1922 à Indianapolis, dans l'état de l'Indiana aux états-Unis. Il est mort le 11 avril 2007 à New York des suites d'une blessure crânienne consécutive à une chute.
Il a atteint une renommée internationale avec Abattoir 5 (1971). Maître de la «Contre-culture» américaine, il est l'auteur de nombreux romans.

Comme je m'en doutais dans ce cas, le film est plus intéressant que le livre car il se prête davantage, par le montage et la succession des scènes, au propos du livre qui n'était pas parvenu à me plaire.
Le jeune Billy Pilgrim (Pèlerin dans la traduction) se retrouve à Dresde, prisonnier des Allemands. Il vit, avec ses camarades, dans un ancien abattoir. Mais le 13 février 1945, les Alliés bombardent Dresde. Billy et les Américains qui sont avec lui en réchappent, ainsi que les Allemands qui les surveillaient. Mais, en même temps, on a le Billy qui aura un accident d'avion des années plus tard, le Billy qui se marie, le Billy le jour de sa mort : Billy Pilgrim est capable de voyager dans le passé et dans l'avenir grâce à sa rencontre avec les Trafalmadoriens. Dans le film, ils ne sont que des voix et une planète qui se réduit, pour Billy, à cette bulle (l'air est fait de cyanogène à l'extérieur) :


Le film se prête mieux au message des Tralfamadoriens : la vie est une succession de moments, d'instants. A nous de ne penser et ne conserver que les bons. De la même façon, on ne peut rien contre l'instant (une sorte de destin?) et, même si l'on voit la fin du monde ou sa propre mort, on ne peut intervenir pour l'empêcher de survenir.


Petite remarque : la ressemblance entre Michael Sacks qui incarne Billy Pilgrim et celle d'Antoine-Olivier Pilon de Mommy est frappante!