A la mer...
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A la mer...
Qui est Lord Jim? Pourquoi est-il jugé? Il semblerait que, lors d'un accident en bateau, il ait déserté le navire avec le capitaine et deux autres membres de l'équipage... On laisse planer le doute dès les cent premières pages : est-il un homme bon ou n'en a-t-il que le vernis?
“Au diable, les idées! Ce sont des errants, des vagabonds qui frappent à la porte de l’esprit.”
“Le désir de paix devient plus fort à mesure que l’espoir décline, et il finit même par éteindre le désir de vivre.”
“Il est curieux de constater que nous traversons la vie les yeux mi-clos, les oreilles bouchées, la pensée en sommeil. Et c’est peut-être aussi bien ainsi, car c’est sans doute cette léthargie qui rend la vie si supportable et si précieuse à l’immense majorité des êtres humains.”
“Eh bien, chacun d’eux, je dis bien chacun d’eux, s’il était honnête, bien entendu, devrait avouer qu’il y a chez les meilleurs d’entre nous, un point… un point quelque part où on lâche tout. Et il faut vivre en connaissant cette vérité, voyez-vous?”
On apprend peu à peu comment Jim s'est retrouvé avec une bande de vauriens, sur le canot des déserteurs...
Le narrateur, Marlow, qui s'est pris d'affection pour cet homme étrange, tente de l’aider à trouver du travail. Mais Jim, bien qu'il soit parfait, ne reste jamais aux places qu'il trouve à cause de la culpabilité, le "fantôme de ce fait", qui le hante.
A propos de Jim, Marlow tente de demander conseil à quelqu'un qu'il estime, un entomologiste d'une soixantaine d'années, dont la vie a été faite de nombreuses aventures. Ce passionné de scarabées et de papillons va lui tenir ce langage :
“Peines du cœur, peines du monde. Je vous le dis, mon ami, il n’est pas bon de s’apercevoir que l’on n’est pas capable de faire de son rêve une réalité, parce que l’on n’est pas assez fort ou pas assez intelligent.”
“Lorsqu’il naît, l’homme tombe dans un rêve comme un homme tombe à la mer. S’il essaie de remonter à la surface ainsi que s’ efforcent de le faire les gens inexpérimentés, il se noie, nicht wahr?…”
“C’est comme ça qu’il faut faire. Suivre son rêve, toujours suivre son rêve, à jamais, ewig, usque ad finem…”
“Savez-vous combien d occasions j’ai laissé échapper, combien de rêves j’ai perdus, qui étaient apparus sur mon chemin? (…) Il me semble que certains d’entre eux auraient été très beaux…, si je leur avais donné leur réalité. Savez-vous combien ? Je ne le sais peut-être pas moi-même.”
Dans la seconde partie, Jim est envoyé dans un coin perdu du monde, chez des indigènes. deux ans plus tard, Marlow va à sa rencontre et voit qu'il a su se faire estimer.
“Il y a quelque chose de surnaturel dans l’éclat de la lune, toute l’indifférence d’une âme désincarnée, et un peu de son mystère insondable.”
“Il y a dans les objets une volonté de rébellion que l’on ne peut dompter sans de puissants sortilèges et des incantations inspirées.”
Et puis, loin de son monde, Jim va racheter sa conscience comme il le peut et même trouver l'amour...
“Seules les femmes parviennent parfois à introduire dans leur amour un élément presque impalpable mais redoutable, un élément extra-terrestre.”
“Je ne voulais pas mourir en pleurant.”
“J’eus la vision d’un univers plongé dans un désordre immense et redoutable, alors que, dans le quotidien, grâce à nos efforts inlassables, nous le voyons comme un ensemble agréable de petits plaisirs conçu par le cerveau humain.”
“Ce n’est pas la justice qui est la servante des hommes, mais l’occasion, le hasard, la chance.”
“Dans l’élément destructeur s’immerger…, suivre son rêve… encore et encore… toujours… usque ad finem…”
Kashima- Faux-monnayeur
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Date d'inscription : 29/09/2008
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