Romantismes
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Romantismes
“Ah! toujours ce gris des rues de Bruges!”
Bruges-la-Morte a été écrit par Rodenbach en 1891, sept ans avant sa mort.
Hugues Viane a perdu sa femme il y a cinq ans. Inconsolable, il est allé confondre son chagrin avec la ville qui lui convenait le plus, parce qu'elle est grise et semble morte elle-même : Bruges.
“Il y a donc des amours pareils à ces fruits de la mer Morte qui ne vous laissent à la bouche qu’un goût de cendre impérissable!"
Le veuf désespéré arpente les rues pavées, marche le long du canal. Chez lui, il a conservé sous une cloche de verre la natte de la défunte épouse et, dans son salon, les photographies d'elle entretiennent son souvenir.
“N’est-ce pas comme une pitié de la mort? Elle ruine tout, mais laisse intactes les chevelures.”
Un jour, dans les rues, il croit apercevoir le sosie de sa femme. Il la suit : la ressemblance est frappante...
“La ressemblance est la ligne d’horizon de l’habitude et de la nouveauté.
En amour principalement, cette sorte de raffinement opère : charme d’une femme nouvelle arrivant qui ressemblerait à l’ancienne!”
La description de Bruges, personnage à elle seule, est faite avec une grande poésie. L'absence de couleur, l'atmosphère mystique, font de la ville belge un tableau troublant et funèbre.
“Comme la journée avait mal commencé! On dirait que les projets de joie sont un défi. Trop longuement préparés, ils laissent le temps à la destinée de changer les œufs dans le nid, et ce sont des chagrins qu’il nous faudra couver.”
Georges Rodenbach, né le 16 juillet 1855 à Tournai et décédé le 25 décembre 1898 à Paris, est un poète symboliste et un romancier belge de la fin du XIXe siècle.
Kashima- Faux-monnayeur
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