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L'art du plagiat

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Comment puniriez-vous un plagiaire?

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Message  Kashima Mar 31 Aoû 2010 - 10:24

Anési, je copie-colle (moi aussi!) ton sujet ici :

Helene Hegemann, l’art du copier-coller.
A 17 ans, Helene Hegemann a séduit la critique avec un roman sur une jeunesse sans limites et sans repères. Problème : elle a plagié des passages entiers. Mais elle l’assume, instaurant un nouvel état d’esprit.
Copier sur son voisin, avons-nous appris à l'école, est un moyen efficace pour réussir. A condition de maîtriser l'exercice. Règle numéro un : éviter de se faire pincer. Règle numéro deux : quand on se fait pincer, avouer tout de suite. A ce jeu, Helen Hegemann est une élève modèle.

Voici ce qui s'est passé. Helene Hegemann, 17 ans, a publié récemment son premier roman, Axolotl Roadkill. Un ouvrage féroce et impétueux sur le passage à l'âge adulte. Depuis sa parution, les critiques crient au génie. Quelle langue ! Quelle assurance dans le style ! Quelle radicalité ! Et toutes ces observations pertinentes, ces réflexions inattendues ! Voilà des débuts comme on n'en n'avait pas vus depuis longtemps, s'enthousiasme-t-on dans un milieu littéraire accro à l'extase.

Trois lignes de speed dans les toilettes

Tous ceux qui ne s'intéressent pas à la littérature mais à ce qui fait l'événement étaient aussi en émoi : Pondre un tel ouvrage à 16 ans ? Chapeau ! On a pris ce roman pour un compte-rendu authentique, en pensant que toutes ces choses sur la drogue, le sexe, la puberté, Helene H. les avaient vécues. Axolotl Roadkill n'en paraît en effet que plus impressionnant. A-t-elle réellement eu accès au Berghain, la "meilleure discothèque du monde" à la réputation sulfureuse, dont l'entrée est officiellement strictement interdite aux moins de 21 ans ? S'est-elle véritablement envoyé "trois lignes de speed" dans les toilettes ? Cela paraît incroyable.

Certes, le personnage de Mifti, 16 ans, est une création de Helene Hegemann, mais la plupart des lecteurs n'ont pu s'empêcher d'identifier immédiatement Mifti à Helene. Et lorsqu'il est question du père dans l'ouvrage, tous ont eu à l'esprit Carl Hegemann, dramaturge de renom qui a officié à la Volksbühne [célèbre théâtre berlinois]. Lorsque Mifti fait l'amour sans amour dans une voiture, philosophe sur la bisexualité et se complaît dans "l'attitude de la sale gosse dédaigneuse", on a l'impression d'entendre la véritable Helene. Axolotl Roadkill joue délibérément sur cette impression saisissante d'authenticité. Et comme le roman est habile à ce jeu ! Helene Hegemann, enfant prodige et nouvelle étoile du firmament littéraire.

J'écris donc je plagie

Mais voilà : le blog culturel gefuehlskonserve.de a découvert que Helene Hegemann avait plagié plusieurs ouvrages. Strobo, surtout. Un roman qui parle de sexe, de drogue, et du Berghain, paru l'année dernière chez le petit éditeur berlinois SuKuLTuR, et signé par la blogueuse Airen, née en 1981. Helene Hegemann lui a repris des formules amusantes comme "techno-plasticité" ou "tétons vaselinés", mais aussi des phrases entières et des situations.

Helene Hegemann s'est excusée. Elle savait que ce n'était pas bien "de ne pas citer toutes les personnes qui m'ont aidée à écrire ce texte". Ce texte, elle le défend pourtant. Car "l'authenticité n'existe pas, de toute façon, seule la sincérité existe". Par ailleurs, elle dit n'être que la sous-locataire de son esprit : "Je me sers partout où je peux trouver de l'inspiration et des choses qui me stimulent".

Le club des poètes virtuels

Le scandale qui enfle actuellement autour de "l'affaire Hegemann" relève avant tout du réflexe : on pense que l'aura de l'authenticité ne souffre pas le plagiat. Or, dans Axolotl Roadkill, on ne voit plus la différence entre la fiction et la réalité. Helene Hegemann fait partie de ce "club des poètes virtuels" dont il est question dans Strobo : "Nous faisons partie d'une intrigue qui dérape de temps à autre dans la fiction. Voilà qui est complètement schizophrène".

La structure théorique de cet art hybride a d'ailleurs été développée par Carl Hegemann : "Une réalité ne saurait être trouvée, mais seulement amenée par les 'membres' d'une culture". En ce sens, Helene Hegemann a fait ce qu'elle sait faire de mieux : elle s'est créée une existence de personnage de roman en piochant chez les autres.



Dernière édition par Kashima le Lun 29 Aoû 2011 - 16:59, édité 3 fois
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Message  Kashima Mar 31 Aoû 2010 - 10:26

Ca sent la rock littérature underground que j'exècre! Mais je serais curieuse dans lire des extraits pour juger...
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Message  Invité Mar 31 Aoû 2010 - 17:01

J'ai trouvé cet article en surfant. Il y a des livres plus "intéressants", c'est sûr.

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Message  Kashima Mar 31 Aoû 2010 - 18:27

Je ne porte pas de jugement. je veux dire, simplement, qu'on connaît un peu de genre de littérature dont les recettes sont drogue, baise & rock'n roll ! Smile
Lolita Pille, Despentes, toute cette mouvance qui réussit plus par la communication que par le fond et la qualité littéraire...
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Message  Invité Mar 31 Aoû 2010 - 20:16

je suis d'accord, ces gens sont très bons en communication.

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Message  Invité Mar 31 Aoû 2010 - 21:57

Jusqu'où un texte peut il de par lui même se défendre et resté réfractaire à tout rapt ? Intraitable , implagiable , irrécupérable ...

Il me semble que le plagiat ici fonctionne comme un révélateur de la foncière nullité des textes plagiés ...Ce qui , paradoxalement , est tout à son honneur . Encore que ce ne fut certainement pas dans l'intention de la personne incriminée .

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L'art du plagiat Empty Intertextualité

Message  Kashima Mar 31 Aoû 2010 - 22:05

Intertextualité et plagiat, grande différence... Influences diverses et intégrées pour construire sa propre écriture, oui, mais copie de lignes déjà écrites qu'on s'approprie ou utilisation d'idées qui ne sont pas de soi, plagiat...
Nullité doublée d'une plagiaire qui n'a même pas le bon sens de plagier de bons textes (je rebondis sur ce que tu dis, mais je n'ai pas lu son livre et ne le lirai sans doute jamais).
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L'art du plagiat Empty plagiat/ intertextualité?

Message  Invité Mer 1 Sep 2010 - 17:40

Comment oublier la polémique déclenchée par l'"oeuvre" de Hegemann?!
L'un des signifiants porte-paroles de l'accusation: le Grand Nobeliste Günter Grass, qui lui n'a absolument rien à se reprocher, comme nous le savons...
Moi non plus, je ne suis pas une adepte de ce genre de "littérature" et s'il faut faire un procès contre Hegemann, je n'ai rien contre mais au banc des accusés, j'y ajouterai quelques autres noms et il ne s'agit pas d'illustres inconnus. Je vais y venir.

Première question: (je cite Epiménide que j'approuve)
"Jusqu'où un texte peut il de par lui même se défendre et resté réfractaire à tout rapt ? Intraitable , implagiable , irrécupérable ..." ?

Deuxième question: (je cite Kashima que je n'approuve pas):
"Intertextualité et plagiat, grande différence... Influences diverses et intégrées pour construire sa propre écriture, oui, mais copie de lignes déjà écrites qu'on s'approprie ou utilisation d'idées qui ne sont pas de soi, plagiat..."
Kashima, les limites entre intertextualité et plagiat sont-elles si claires?
Comment définit Julia Kristeva l'intertextualité, elle qui a inventé ce terme: comme une "interaction textuelle" qui permet de considérer "les différentes séquences (ou codes) d'une structure textuelle précise comme autant de transforms de séquences (codes) prises à d'autres textes" ( in : Théorie d'ensemble, ouvrage collectif (dont Michel Foucault, Roland Barthes, Jacques Derrida, Philippe Sollers, et Julia Kristeva).
Dans la définition que nous donne Kristeva de l'intertextualité, peut-on exclure le plagiat? Ma question est comme bien souvent une interrogation rhétorique.
Quelques années plus tard, Roland Barthes reprend la notion d'intertextualité, l'officialisant dans l'article "Texte (théorie du ) " de l'Encyclopædia universalis. Il souligne ainsi que "tout texte est un intertexte ; d'autres textes sont présents en lui à des niveaux variables, sous des formes plus ou moins reconnaissables : les textes de la culture antérieure et ceux de la culture environnante ; tout texte est un tissu nouveau de citations révolues."
Cette re-définition permet-elle d'en exclure le plagiat?
Et qu'en est-il dans la tanstextualité?

L’intertextualité pourrait se définir alors, comme l’idée que tout s’appuie, en écriture, dans l’art, consciemment ou non, sur les bases que nul texte ne peut s’écrire indépendamment de ce qui a été déjà consigné dans notre mémoire par des écrits antérieurs émis par d’autres auteurs et que notre plume se nourrit, à notre insu, de tout texte qui l’a précédé.

Comme disait Bakhtine dans sa théorie de la littérature "Notre pensée ne rencontre que des mots déjà occupés, et tout mot, de son propre contexte, provient d’un autre énoncé déjà marqué par l’interprétation d’autrui."
N'est-ce pas ce qu'a fait Hegemann?
page 15, Hegemann écrit: “Je me sers partout où je trouve l’inspiration et où je suis stimulée. […] Peu importe où je prends les choses, ­l’important c’est vers où je les mène.” Elle présente son esthétique par la même formule dans sa réponse officielle aux accusations de plagiat : “Je ne me fais aucun reproche. […] De toute façon, ­l’originalité ça n’existe pas (ici elle cite ou plagie? Goethe), , il n’y a que ­l’authenticité. […] Il n’y a ­absolument rien de moi. Moi-même, je ne suis déjà pas de moi.”

Dans le camp de ses défenseurs, Jürgen Graf, spécialiste de l'esthétique du montage. Je citerai un extrait de son "apologie", parue le 25.03. 2010 dans le journal Die Zeit :
"Avant de clouer cette jeune auteure au pilori, on devrait d’abord répondre à une question fondamentale : peut-on enfreindre le copyright pour générer une valeur ajoutée artistique ou bien le copyright s’impose-t-il à toute forme d’art ? Au risque que certains textes de valeur universelle n’aient jamais pu être écrits."

Question fort pertinente! Et s'il faut accuser de plagiat, j'accuse:

- Paul Celan , qui a lui-même dû faire face à l’une des plus graves accusations de ­plagiat du xxe siècle, créant un discours très poétique en dissimulant des citations dans ses œuvres. En 1960, il s’est vu attribuer le prix Georg Büchner, et Le Méridien, le discours devenu célèbre qu’il a prononcé lors de la remise du prix, est truffé d’extraits de textes de ­Büchner, génie précoce qui avait lui-même puisé chez le pasteur Oberlin.

- Thomas Mann. Reprendre des textes écrits par d’autres n’est pas un remède contre la panne d’inspiration mais un procédé poétique, comme l'avait bien compris Thomas Mann. Thomas Mann a porté cet" art" ( du plagiat?) à un degré de maîtrise élevé : Le Docteur ­Faustus [1947] n'est qu' un palimpseste de pré-textes qu’il insère avec "élégance" dans sa propre ­création. Deux ans après la parution de ce roman, ­Thomas Mann révélera, dans Die Entstehung des Doktor Faustus – Roman eines Roman [La Genèse du ­docteur Faustus – Roman d’un roman], dans quelle mesure il s’est servi d’éléments écrits par d’autres. Le copyright s’impose-t-il à toute forme d’art ?

- Goethe. Le Divan de Goethe est composé d’un mélange de textes dont très peu sont de Goethe lui-même. ( plagiat?)

- Elfriede Jelinek. Les œuvres d’Elfriede Jelinek sont en grande ­partie composées de citations, mais elle ne ­reconnaît que très exceptionnellement avoir intégré dans ses œuvres des formulations de Hölderlin, Kafka ou Heidegger.

Chez tous ces Grands Maîtres s'agit-il de plagiat ou de montage? (pour reprendre le terme de Jürgen Graf). Hegemann, n'a-t-elle pas procédé de la même manière? L'intertextualité/ le plagiat? n'est-ce pas la mise-en-oeuvre des théories postmodernes?

"Contrairement au plagiat, un montage ne cache pas qu’il comporte des textes d’une autre main. Et c’est exactement le cas du roman de Helene Hegemann. Axolotl Roadkill se présente comme un montage, il indique en permanence qu’il est composé de textes écrits par d’autres. Plus encore, il rappelle sans cesse l’origine incertaine de ses idées et des événements prétendument vécus. Axolotl Roadkill pratique un jeu littéraire entre affirmation et démenti implicite, entre témoignage et doute de soi. Avec sa voix narrative distanciée et ironique, il met toujours en doute l’authenticité de ses propres constatations. Peut-on véritablement reprocher à un tel roman de tenter de mystifier ses lecteurs ?" Jürgen Graf









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Message  Kashima Mer 1 Sep 2010 - 19:04

Une définition du plagiat, alors : recopier sans dire sa source des parties d'une oeuvre ou voler de façon flagrante des idées à un auteur en apposant à son texte sa propre signature.
Le montage, l'utilisation des citations, certes. L'appropriation au mot pour mot de textes qui ne sont pas de nous, c'est du plagiat.
L'intertextualité, c'est l'influence des textes lus et digérés, c'est le substrat, les substrats de son oeuvre.
Je trouve de la grossièreté dans le plagiat, quand l'intertexte, lui, est subtil.
Cela m'étonne, Enigma, que tu sois du côté du grossier!
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Message  Invité Mer 1 Sep 2010 - 19:44

Kashima, as-tu "vraiment" lu ce que j'ai écrit ou simplement parcouru?!
Thomas Mann, Paul Celan, Elfriede Jelinek, Goethe, etc...citent-ils ce qu'ils s'approprient ?! Et comme toujours interrogation rhétorique!
La notion d'intertextualité est si vague qu'elle y inclut le plagiat!
Cette intertextualité, héritage des postmodernes, existe aussi dans tous les arts. En architecture, on "cite" quand on recopie/ "monte" un édifice, qui est une reprise de différents syles architecturaux ou un montage de différents monuments. Les Chinois excellent en la matière.
Tu diférencies "radicalement" plagiat et intertextualité. Ce n'est seulement possible dans "ton" con-texte et non pas dans celui des postmodernes où tout texte est toujours en différAnt!
Ahaha moi, du côté du grossier?
Je suis simplement l'avocat du diable:-)

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Message  Kashima Mer 1 Sep 2010 - 20:07

Je l'ai lu, attentivement...
Plagiat a vraiment un sens péjoratif, pour moi, c'est quelque chose que j'ai du mal à tolérer.
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Message  Invité Mer 1 Sep 2010 - 21:34

L'enfant qui apprend à parler fait écho , répète ,redit , plagie...Toute langue est d'ores et déjà habitée par d'autres voix que la mienne...Le moindre mot , je ne peux que l'emprunter et le proférer de " seconde voix "...
Dès lors toute appartenance serait abusive...Tout copryte une usurpation ....De même des idées dont Diderot disait qu' elles étaient " ses catins "...elles ne peuvent avoir de détenteur attitré .

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Message  Invité Mer 1 Sep 2010 - 21:54

Sans doute faudrait il saborder à tout jamais la notion de propriété intellectuelle ...Publier et diffuser des oeuvres anonymemnt " sans voix d'auteur " , sans valeur marchande...mais on est encore loin d'y être parvenu ...

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Message  Invité Mer 1 Sep 2010 - 22:23

Kashima, je ne me fais pas défenseur du plagiat. Ce sont les catégories, que tu aimes tant qu'il faut détruire ou dé-construire pour rester dans le jargon postmoderne: blanc/ noir et la question de l'origine plus que de l'originalité...thématique que vient d'aborder Epiménide et je ne fais que le citer:

"L'enfant qui apprend à parler fait écho , répète ,redit , plagie...Toute langue est d'ores et déjà habitée par d'autres voix que la mienne...Le moindre mot , je ne peux que l'emprunter et le proférer de " seconde voix "...
Dès lors toute appartenance serait abusive...Tout copryte une usurpation ....De même des idées dont Diderot disait qu' elles étaient " ses catins "...elles ne peuvent avoir de détenteur attitré . "

Et pour poursuivre, je recommande cet ouvrage de Michel Schneider:

L'art du plagiat Voleurs


Voleurs de mots : essai sur le plagiat, la psychanalyse et la pensée

"Etrange passion que celle de Freud et de ses disciples aspirant au « communisme des idées » et finissant par s'entre-déchirer pour des histoires de propriété de mots et de transmission de pensées. Surpris de rencontrer dans la psychanalyse comme chez les écrivains ces mêmes jeux avec les mots de l'autre - plagiat, palimpseste, pastiche - et ce même rêve nostalgique des greffiers du déjà dit - « copier comme autrefois » -, l'auteur de ce livre doit se rendre à l'évidence : le propre des mots est d'être impropres ; leur destin, d'être volés. Ou de vous voler. Ne vous dérobent-ils pas à vous-même, déposant en vous des pensées insues, des réminiscences involontaires ? Sur la carte, des mots sans pays ; on laisse derrière soi la propriété littéraire - contradiction dans les termes - pour arriver à la propriété psychique, elle aussi faite de colonies, de frontières, d'invasions étrangères, de reconquêtes. Vous parlez, pensez, écrivez, vous créez ; mais ces mots que vous utilisez, à qui les avez-vous volés ? Comment dès lors situer dans une relation à deux - le transfert analytique, la passion amoureuse, l'influence intellectuelle la propriété des mots et des pensées ? Comment discerner dans le propre de celui qui écrit, dans son identité de papier, la possession démoniaque et l'appropriation créatrice ? Le parcours, ici, est buissonnier, parfois égaré. Les questions changent en chemin, à force d'être répétées. Commençant par « peut on être original ? », on en vient à « de qui tenir son être, son style ? » "

- Présentation de l'éditeur -

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Message  Kashima Mer 1 Sep 2010 - 23:21

Tu as raison, ce sont les classes, les catégories qui me font m'égarer, et je comprends mieux ce que tu veux dire.
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L'art du plagiat Empty Axolotl... etc

Message  Kashima Dim 13 Fév 2011 - 10:54

Elle refait parler d'elle, ces temps-ci.
Pour moi, aucun intérêt à ouvrir un tel livre.

Commerce, commerce, commerce...

L'art du plagiat Arton23101-56f71


Qu'en est-il du plagiat ? Des personnes vous ont accusée d'avoir copié par endroit. Vous avez répondu : "Ok, je l'ai fait, j'assume. Nous pouvons comprendre, nous sommes dans une civilisation de l'information, de mots et de sons. Nous entendons, écoutons, lisons constamment les propos des autres." Mais allons plus loin : pensez-vous avoir trouvé une nouvelle façon d'écrire ?
Non, je ne le crois pas. D'un point de vue juridique, il ne s'agit d'ailleurs pas de plagiat, d'autant que je n'ai pas copié des pans entiers. J'ai modifié treize phrases et les ai placées dans un autre contexte. C'est la raison pour laquelle la manière de m'inspirer de ceux que je lis, je vois et j'entends ne diffère pas de celle d'autres écrivains. Le langage n'est pas inné. Il ne s'agit pas d'un phénomène nouveau et cela n'a rien à voir non plus avec Internet ou une quelconque autre forme de communication. Ce phénomène existait déjà depuis l'époque de Goethe et de Shakespeare. Pour moi, la seule façon de communiquer de réagir par rapport à la vie qui nous entoure est de ne pas rester isolé.

Ces derniers temps en France, de grands auteurs ont été accusés de plagiat. Michel Houellebecq aurait copié des passages de Wikipedia. Patrick Poivre d'Arvor se serait plus qu'inspiré d'une biographie d'Hemingway... pensez-vous qu'il y a toujours eu ce genre de phénomène en littérature ?
Je crois en effet que cela n'est pas nouveau. Mon écrivain préféré, H.P. Lovecraft, l'avait déjà fait. Il avait copié des définitions d'encyclopédies, non pas par manque d'imagination, mais parce qu'il voulait garder exactement le même ton que celles-ci. [n'importe quoi... Rien à voir avec du plagiat.] Du coup, vous voyez qu'il ne s'agit pas d'un phénomène nouveau. Si les auteurs, pour éviter d'être influencés, devaient se cloisonner dans une petite chambre sombre et ne parler à personne pour puiser au plus profond d'eux-mêmes, alors le résultat serait ennuyeux à mourir, non ?

(fluctuat.net)

Je redis que plagiat et influence, ce sont deux choses très très différentes.
De toute façon, plagiat ou pas, les élucubrations d'une ado aussi banale que tant d'autres n'a aucun intérêt.

"Mifti n'est pas une ado comme les autres. Livrée à elle-même, elle sèche les cours, elle fume, se noie dans l'alcool, prend de la coke et des ecstas. [j'adore l'enchaînement de ces deux premières phrases, comme si le fait de se droguer, de fumer, de sécher la mettait à part. On est loin des 17 ans d'un Rimbaud...] Avec ses amis, ils s'envoient des SMS, des mails, ils philosophent sur la vie, chantent des airs des Pink Floyd, feraient n'importe quoi pour s'impressionner. L'anarchie totale, quoi. [trop COOL la révolution...]"

affraid affraid affraid
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Message  Nicole Dim 13 Fév 2011 - 12:15

Kashima a écrit:
"Mifti n'est pas une ado comme les autres. Livrée à elle-même, elle sèche les cours, elle fume, se noie dans l'alcool, prend de la coke et des ecstas. [j'adore l'enchaînement de ces deux premières phrases, comme si le fait de se droguer, de fumer, de sécher la mettait à part. On est loin des 17 ans d'un Rimbaud...] Avec ses amis, ils s'envoient des SMS, des mails, ils philosophent sur la vie, chantent des airs des Pink Floyd, feraient n'importe quoi pour s'impressionner. L'anarchie totale, quoi. [trop COOL la révolution...]"
Laughing Je les connais, j'ai les mêmes, c'est qu'ils viennent en bandes, les rebelles, on dirait Easy Rider, ils restent scotchés deux heures en conspirant pour savoir s'ils vont prendre une Dark Dog ou une Red Bull en priant pour que leurs parents ne le sachent jamais (sinon, fini le forfait SFR !), il y en a même un qui fume, c'est lui qui paye la canette, il gonfle le thorax, la caissière va voir que c'est un homme, non mais...

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bisou x 1001.
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http://nicole.garreau.over-blog.fr/

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Message  Kashima Dim 13 Fév 2011 - 12:18

Des H-E-R-O-S!!!
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L'art du plagiat Empty Macé-Scaron

Message  Kashima Lun 29 Aoû 2011 - 14:34

Je persiste à voir une immense différence entre plagiat et intertextualité, entre le fait de recopier un texte en le transformant un peu et celui d'écrire, imprégné de ses références, de ses maîtres. Pour illustrer le propos, l'affaire Macé-Scaron dont le livre Ticket d'entrée a été encensé à sa sortie et dans lequel on découvre de grosses ressemblances avec d'autres livres (passages recopiés et non assimilation d'auteurs aimés) :

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Après Bill Bryson et Jay McInerney, Rachel Cusk entre dans le club des auteurs de fragments reproduits dans « Ticket d’entrée », de Joseph Macé-Scaron. Dans son roman « Arlington Park », on peut ainsi lire :

« Mathew n’arrêtait pas de parler. Il parlait de politique, d’impôts et des gens qui se mettaient en travers de son chemin. Il parlait des paresseux et des malhonnêtes. Il parlait des femmes. Chaque fois qu’il embauchait une femme, disait-il, il passait un an à la former, à l’envoyer en stage et à la mettre au parfum, après quoi elle tombait illico enceinte et partait en congé maternité. Eh bien, il n’embaucherait plus jamais de femmes. Il refusait carrément. Rien à foutre que ce ne soit pas politiquement correct. Il ne le ferait tout simplement pas. »

Ce passage, chez Macé-Scaron, devient :

« Gus n’arrêtait pas de parler. Il parlait de politique, d’impôts et des gens qui se mettaient en travers de son chemin. Il parlait des paresseux. Il parlait des femmes, avec de grands mouvements de tête, sa peau formait des plis roses sur sa nuque.
- Chaque fois que j’embauche une femme, disait-il, je passe un an à la former, à l’envoyer en stage, à la mettre au parfum, après quoi elle tombe illico enceinte et me balance dans les dents un congé maternité. Eh bien, je vais arrêter d’en embaucher. Plus jamais de femmes. Je refuse carrément. Rien à foutre que ce ne soit pas politiquement correct. Je ne le ferai tout simplement pas. »

Dans « Libération », Joseph Macé-Scaron se justifie ainsi : « J’utilise et réutilise des textes d’écrivains pour lesquels je nourris une grande admiration, c’est un procédé littéraire classique. » Loin d’être classique, son cas semble plutôt inédit, tant ces révélations en cascade, entre les reprises de McInerney, Bill Bryson et Rachel Cusk dans « Ticket d’entrée », d’Ernst Jünger dans « Trébizonde avant l’oubli » (1990) et de Victor Malka dans « le Cavalier de la nuit » (1998), laissent perplexe. La « méthode JMS » repose-t-elle sur un dispositif radicalement révolutionnaire ? Est-elle une littérature de l’ère du sampling et du recyclage ? Ou entrevoit-on d’un seul coup les recettes peu ragoûtantes d’un écrivain trop pressé ?

David Caviglioli



http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110829.OBS9362/affaire-mace-scaron-nouvel-emprunt-dans-ticket-d-entree.html
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Message  Kashima Lun 29 Aoû 2011 - 15:11

Mais pourquoi recopier ce genre de m***!? Le problème, là, n'est même pas celui du plagiat, c'est celui la platitude littéraire!!

«Ticket d’entrée», p.216 :

«Et c’était reparti. Il s’avéra enfin que le numéro de série de mon ordinateur était gravé sur une petite plaque de métal vissée derrière la grosse boîte où il y avait mon ordinateur. J’étais peut-être un nouveau réac, mais si j’avais eu à inscrire un numéro d’identification sur les ordinateurs que je produisais, un numéro que le client aurait dû débiter à chaque fois qu’il entrait en contact avec moi, je ne pense pas que je l’aurais placé à un endroit qui exigeait d’appeler des collègues pour déménager le bureau à chaque demande de renseignements.»

«American rigolos - chroniques d’un grand pays», p.14 :

«Et c’est parti. Il s’avère enfin que le numéro de série de mon ordinateur est gravé sur une petite plaque de métal vissée sur le fond de la grosse boîte où il y a le tiroir à CD qui est si rigolo à ouvrir et fermer. Traitez-moi d’idéaliste passéiste si vous voulez, mais si moi j’avais à inscrire un numéro d’identification sur les ordinateurs que je produis, un numéro que mon client devrait me débiter à chaque fois qu’il veut entrer en contact avec moi, je ne pense pas que je le placerais à un endroit qui exige d’appeler le voisin pour déménager le bureau à chaque demande de renseignements.»

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110823.OBS8967/mace-scaron-se-prend-les-pieds-dans-le-plagiat.html

On se doute que les plagiaires revendiquent l'intertextualité. C'est trop pratique!

A la suite de ces révélations, Joseph Macé-Scaron a très rapidement reconnu sa bévue sur le site «Arrêts sur images». «Je prends habituellement en notes sur un cahier des éléments que je lis, qui me semblent intéressants ou drôles. À l'origine, je ne pensais pas me servir de ces extraits.», se justifiait-il. Le directeur du «Magazine Littéraire» a ensuite changé son fusil d'épaule. A l'AFP, il déclare que les emprunts sont des clés de lecture, puisqu'il cite le nom de Bill Bryson, et «rejette le terme de plagiat»:

« Il n’y a pas de malhonnêteté intellectuelle de ma part, poursuit-il, ni de dissimulation. Je reconnais dix fois des emprunts au livre de Bill Bryson, qui n'étaient pas du tout cachés mais l'une des clés de ce roman.» En quelques heures, la bévue est devenue un usage revendicatif de l’intertextualité en littérature. Sa ligne de défense est passée de Gaston Lagaffe à Roland Barthes. « La littérature ne s’écrit pas ex-nihilo, les auteurs se nourrissent les uns des autres, continue-t-il. L'intertextualité, c'est un classique de la littérature, même si je n'ai pas la prétention de me mettre à la hauteur des grands auteurs. Il y a par exemple chez Montaigne 400 passages empruntés à Plutarque...»



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