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Harvey Milk

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Message  Solene Mer 11 Mar 2009 - 19:13

Hier, je suis allée voir Harvey Milk, le dernier film de Gus Van Sant.

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Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.



Comme je ne dirai pas mieux, voilà la critique qu'en fait Les Inrockuptibles :

Les années W. Bush furent celles de sa retraite. Fin 2000, tandis que le président républicain vient d’être élu – de façon très contestée (polémique sur la comptabilisation des votes) – et donc qu’Al Gore, le candidat démocrate auprès duquel les proches du cinéaste (Ben Affleck, Matt Damon) se sont beaucoup impliqués, est battu, Gus Van Sant sort A la rencontre de Forrester. Le film d’une retraite justement. Celle d’un écrivain, moulé sur la figure de Salinger, qui n’observe plus ses contemporains qu’à travers des jumelles, n’a rien publié depuis des décennies, ne parle plus qu’aux pigeons. Ce sera un jeune garçon maniant avec autant de dextérité la langue que son ballon de basket qui inculquera au vieux misanthrope le goût des autres et sonnera le glas de son hibernation hors du monde.

Aux yeux d’Hollywood, et même de l’Amérique, c’est pourtant après ce film que Gus Van Sant a disparu de la carte et échappé aux radars, il est vrai peu performants, de l’industrie. L’homme a quitté la Californie pour s’installer à Portland. Avec Gerry, Elephant, Last Days et Paranoid Park, il est devenu un cinéaste dont le premier marché est l’Europe, voire la France, où la critique a fait de ces quatre films un des enjeux les plus forts du cinéma contemporain. Mais sur le territoire américain, Elephant n’a récolté que 1,2 million de dollars de recettes ; et les trois autres ont stagné entre 236 et 486 000 dollars (autant dire un score dérisoire, équivalent à un film français qui ne marche pas spécialement). Il y a quelque chose de troublant aujourd’hui à observer que cet exil intérieur (disparaître de l’Amérique en s’enfouissant dans ses terres), cette échappée dans un cocon (sa ville, un système de production ultraléger à base de financements étrangers, permettant un mode de fonctionnement insulaire, protégé des lois du marché) correspondent très exactement au double mandat W. Bush. Une décennie politique entre belligérance et obscurantisme, durant laquelle néanmoins, du fond de sa retraite oregonnaise, le cinéaste n’a pas manqué d’envoyer quelques scuds – en 2003, par exemple, il participe à la campagne initiée par Moby contre l’intervention militaire en Irak.

Aujourd’hui, Harvey Milk est un film de retour et de reconquête : retour à Hollywood, reconquête du public (le film a déjà amassé 27 millions de dollars, et ses deux oscars – Sean Penn + scénario – devraient doper encore cette performance)… Mais ce retour à la visibilité va de pair avec un autre come-back : celui du parti démocrate à la tête de l’Amérique. Harvey Milk est sorti en salle aux USA le 26 novembre 2008, soit trois semaines après l’élection de Barack Obama. Dans sa combativité, son idéalisme tenace, sa ferveur à penser la possibilité d’une réforme profonde de tous les conservatismes fomentés par la peur, le film est le contemporain de l’espoir qui s’est levé aux USA durant les présidentielles 2008 (pendant lesquelles Harvey Milk a été tourné). Et l’adhésion que le film suscite participe d’un contexte global de reprise de confiance de l’Amérique démocrate et progressiste.

Certes, Harvey Milk décrit une autre Amérique, celle de la fin des années 1970. Et le projet de réaliser un film sur le premier élu municipal ouvertement gay des Etats-Unis est un projet ancien de Gus Van Sant. Il y avait travaillé au début des années 1990. Le film devait être tourné fin 1993 avec Robin Williams dans le rôle de Milk. Mais divers désaccords entre le cinéaste et sa production (parmi laquelle se tenait Oliver Stone, tellement impliqué qu’il a un temps envisagé de le réaliser lui-même) l’ont amené à abandonner. Un film sur les années 1970, conçu dans les années 1990, et qui pourtant, à sa sortie à la fin des années 2000, semble le grand film synchrone du moment, c’est donc le paradoxe d’Harvey Milk.

Le casting n’y est pas pour rien. L’aura de Sean Penn comme figure de la gauche américaine donne une résonance très contemporaine aux discours de Milk. Mais le choix de Josh Brolin dans le rôle de son rival conservateur chrétien Dan White est plus troublant encore. Car quelques mois plus tôt, le comédien incarnait sur les écrans George W. Bush dans le W. d’Oliver Stone. C’est donc le visage cinématographique de Bush qui se superpose à celui de Dan White et confère à cet affrontement entre progressistes et conservateurs un écho particulièrement actuel.

Enfin, toute la dramaturgie du film repose sur la pugnacité de Milk à mettre en échec une proposition de loi visant à interdire l’exercice des métiers de l’enseignement aux homosexuels : la Proposition 6. Durant toute l’année 2008, la gauche hollywoodienne (avec aux premiers rangs Matt Damon, Steven Spielberg, George Clooney et bien sûr Gus Van Sant) s’est aussi mobilisée contre une proposition de loi à caractère discriminatoire et homophobe, visant, elle, à faire entrer dans la Constitution une interdiction de mariage concernant les personnes de même sexe : la Proposition 8. A chaque étape du combat de Milk contre la Proposition 6, c’est donc contre une autre proposition de loi, ancrée dans l’actualité celle-là, que le film s’insurge. Aujourd’hui, la Proposition 8 est en attente d’une décision (qui devrait advenir dans les 90 jours qui suivent son audience, le 5 mars) de la Cour suprême de Californie. Et il n’est pas impensable que les deux oscars remportés par le film valent aussi comme une nouvelle prise de position des professionnels d’Hollywood, majoritairement démocrates, pour exprimer leur hostilité à cette loi et tenter de faire pression sur l’ultime recours pouvant l’abroger.

Plus encore qu’un film politique, Harvey Milk est donc une œuvre d’intervention, prenant toute sa signification dans le contexte particulier de l’Amérique où elle voit le jour. En cela, le film marque une nouvelle rupture dans la filmographie déjà riche en circonvolutions de son auteur. La question de l’engagement politique, la prise en charge par le cinéma d’un discours de militantisme avaient jusque-là brillé par leur absence dans son cinéma. Peut-être parce que les personnages qu’affectionne le cinéaste sont trop individualistes, trop peu habiles à établir des connexions, trop immergés en eux-mêmes (dans leur désir, leur toxicomanie, leur pulsion de suicide…), trop seuls en somme, pour pouvoir s’inquiéter du bien commun.

Deux exceptions néanmoins : Elephant (quand John, le garçon blond, prend sur lui d’organiser la fuite de ceux qui peuvent encore être sauvés de la fusillade) et Will Hunting. Ce dernier est d’ailleurs le seul film avant Harvey Milk où le souci du politique se faisait un peu entendre dans son œuvre. “Vous feriez mieux de lire Howard Zinn”, lance le bon psy (Robin Williams) à Will (Matt Damon), son patient volontairement désocialisé. Howard Zinn est un historien de gauche qui a raconté l’histoire des Etats-Unis du point de vue de ceux qui ont fait l’histoire sans avoir d’autre possibilité que la subir, le peuple. L’apprentissage de Will, que sa haine pour toute forme d’organisation sociale conduit à refuser d’occuper une place à laquelle ses possibilités intellectuelles prodigieuses lui donnent accès, consiste justement à accepter les responsabilités, devenir l’acteur de son histoire plutôt que de la refuser.

Comme Hunting, Milk est un homme qui longtemps a ignoré son destin. Jusqu’à l’âge de 42 ans, son homosexualité était une affaire privée et ce n’est qu’en 1972, en déménageant à San Francisco, qu’il décide de se lancer dans les affaires publiques, se découvre la trempe d’un orateur véhément et est élu au conseil municipal de sa ville, après plusieurs tentatives infructueuses, en 1977, un an avant son assassinat par un autre élu, Dan White.

La nouveauté qu’apporte Harvey Milk à l’œuvre de Gus Van Sant tient à sa facture extrêmement didactique. Le film détaille tous les mécanismes techniques qui permettent à Milk de mettre en échec la Proposition 6, tel un dossier très fourni, documents à l’appui : images d’archives d’arrestations d’homosexuels dans des lieux publics, allocutions télévisuelles de dirigeants politiques violemment homophobes. Le film est mené comme une instruction, le portrait à charge d’une structure idéologique dominante examinée dans toutes ses ramifications. La part de romanesque, de description de la vie privée de son personnage, n’y occupe qu’une portion congrue. Le film privilégie son combat, qu’il relaie dans un style volontiers épique et fougueux.

Il y a donc là une dimension clairement hagiographique, qui pose la figure de Milk d’abord en hérault puis en martyr de la communauté homosexuelle aux prémices de sa propre prise en charge militante. Mais la beauté du film tient aussi dans l’esquisse de directions contraires, plus souterraines, à ce mouvement général. En cela, le film partage avec les œuvres les plus publiques, les plus hollywoodiennes de l’auteur une certaine ambiguïté, quelque chose d’indécidable dans le regard qui va presque toujours dans le sens inverse du scénario, y creuse des zones d’ombre et d’incertitude. Alors même que le récit ne cesse de donner des gages à l’héroïsme d’Harvey Milk (il galvanise les foules lorsqu’il prend la parole, réussit tout ce qu’il entreprend), le film est affecté par une sorte de froideur, une absence d’empathie, qui résiste à rendre le personnage totalement attachant.

Dans les premières scènes, il rencontre un jeune homme, Scott Smith (joué par James Franco), qui deviendra son compagnon pour quelques années, et lui exprime son désir de réinventer sa vie. “I need a new scene”, dit-il, et la métaphore de la scène est dès lors filée par tout le film. Milk envisage sa carrière politique comme un théâtre, il n’existe jamais aussi intensément que lorsqu’il monte sur une scène (un meeting, un plateau de télévision), et c’est sur l’air de la Norma qu’il s’effondre le jour de son assassinat, dans une effusion opératique finale, comme le tour de vis ultime d’une existence qui n’aura eu de cesse de s’esthétiser elle-même. Milk tel que le représente Gus Van Sant est un homme autant obnubilé par la figure publique qu’il incarne, l’adrénaline que lui procurent ses combats, que par la finalité même de ces derniers.

Et il y a aussi une part de dureté dans la façon dont il sacrifie ses relations amoureuses à sa vie publique. Le personnage interprété par Diego Luna, Jack Lira, son dernier compagnon, incarne l’impasse d’une vie vouée à l’intérêt collectif, et qui échoue à construire dans le privé une relation harmonieuse.

Après la mort de cet amant, Milk dit à son rival, Dan White, que c’est la seconde personne dans sa vie qui se suicide, et que la raison en est l’homophobie d’une société qui ne permet pas à la différence sexuelle de s’épanouir. Mais le film ne dit pas tout à fait la même chose, dessine aussi une part de responsabilité dans l’égoïsme de ce personnage qui avance comme un tank, sans vraiment regarder ce qu’il écrase.

Dan White, après avoir purgé une peine de quelques années de prison pour l’assassinat de Milk, se suicide aussi, comme nous l’apprend un carton. Et de façon paradoxale, on peut dire que ce suicide est le troisième qui se produit autour de Milk (puisqu’il est causé par la culpabilité de l’avoir tué). Mais justement, le personnage de Dan White, petit-bourgeois réactionnaire, est étonnamment peu chargé par le film. La composition très fine de Josh Brolin parvient même à le rendre assez attachant. Il y a une part de balourdise dans sa façon de se laisser manipuler par Milk, qui lui fait des promesses qu’il ne tient pas, pour obtenir un temps son soutien. Il est un rhéteur moins habile, un homme contraint (par son milieu d’origine, ses valeurs) et souffrant, dont le seul mode d’expression sera un violent passage à l’acte.

Lequel vaut au film sa plus belle séquence. La veille du meurtre, White n’arrive pas à aller se coucher, s’endort sur son canapé. A son réveil, Gus Van Sant le filme en slip. C’est une drôle d’idée de filmer la (presque) nudité de l’assassin au matin du meurtre. Nu, il paraît tout à coup bien démuni, à la fois vulnérable et subitement érotisé par le film. On pense aux jeunes tueurs d’Elephant s’enlaçant sous la douche avant d’aller fusiller la population de leur lycée. Avec ce plan furtif, Gus Van Sant semble au cœur de son désir, au cœur de son cinéma, soudainement à découvert. Il semble nous dire que Dan White est peut-être aussi une victime et qu’il a lui aussi (et de façon plus secrète mais non moins intense que Milk) toute sa compassion.

Parce qu’avec ce film, le cinéaste se réinvente encore une fois, investit un terrain (le drame social et politique) qui lui était étranger, Harvey Milk est une nouvelle étape passionnante dans le parcours toujours surprenant de Gus Van Sant. Le film ne procure pas néanmoins la plénitude affective et esthétique d’Elephant, Gerry ou My Own Private Idaho. Il emprunte des formes narratives plus convenues, même s’il les utilise avec une précision et une économie souvent remarquables.

Mais on aurait tort de penser que l’œuvre est moins personnelle. Dans cette façon de donner le plus beau plan, le moment de cinéma le plus intime et poétique, au personnage le plus négatif du scénario, de faire de la victime une machine froide et destructrice et de l’assassin un ange de la mort aux ailes atrophiées, le cinéaste prolonge le romantisme morbide et inquiétant de sa précédente tétralogie autour de l’adolescence et la mort. Elle gît là, plus ou moins enfouie dans les replis de la grande saga épique, aussi perceptible néanmoins qu’un cœur qui bat.
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Message  Kashima Mer 11 Mar 2009 - 19:31

Merci Solène, j'en entends de bons échos.
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Message  Johnny Jeu 12 Mar 2009 - 10:36

Normalement, demain, je vais le voir !
J'avais bien aimé le speech de Sean Penn aux Oscars, après qu'il ait remporté son prix.
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Message  chercheusedor Ven 13 Mar 2009 - 12:05

L'analyse des Inrocks est pas mal car on voit bien en effet le rapport entre l'Amérique des années 70 et celle d'aujourd'hui, avec ses retours en arrière, ses régressions, quant au droits des homosexuels.

Cela dit, je suis allée voir ce film dans un état d'esprit beaucoup plus léger et j'ai été extrêmement émue, voire bouleversée par Milk mais aussi par ceux qui l'entourent. Les acteurs sont parfaits, tellement parfaits (même la ressemblance physique avec les personnages réels est troublante) qu'on "est" vraiment dans ces années là.
Alors, oui, après on ne peut s'empêcher de faire des comparaisons mais pendant le film, sincèrement, il faut juste se laisser porter, c'est encore plus beau...
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Message  Johnny Dim 15 Mar 2009 - 21:32

Je l'ai vu vendredi dernier. Bon film, même s'il évoque une réalité surtout américaine (je veux dire, dans la mesure où Milk n'a pas eu la notoriété internationale d'un Luther King) qui peut décontenancer les néophytes (d'où la bonne idée de mélanger le film avec des images d'archives). On a une bonne représentation des 70's, période pré-SIDA, mais qui n'en était pas moins dure pour les LGBT (avec Anita Bryant, mère spirituelle de Sarah Pallin et une Proposition 6 que même Reagan, qui ne passait pas pour un libéral - au sens américain du terme, c'est à dire quelqu'un de progressiste - désapprouvait).
Sean Penn n'a pas volé son Oscar, mais James Franco (Harry Osborn dans la trilogie SpiderMan) surprend aussi dans le rôle d'un amant jaloux de la politique, tout comme Emile Hirsch (Into The Wild) dans le rôle du militant Cleve Jones. Quant à Josh Brolin (Being W.), il est tout autant convaincant dans le rôle du conservateur Dan White, qui n'est pas concerné par un manichéisme qui aurait pu un peu desservir le film dans son propos.
Bref, pari gagné !
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Message  Invité Dim 15 Mar 2009 - 23:30

J'ai vraiment adoré Harvey Milk ! J'ai eu les larmes aux yeux et le ventre noué dès les premières minutes du film... emu Sean Penn est magistral ! Et en plus, j'étais ravie de voir un de mes acteurs adorés : Victor Garber, dans le rôle du maire de San Francisco. :lovecrazy:

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Message  Kashima Lun 16 Mar 2009 - 9:18

Ca donne envie, toutes vos impressions!
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Message  Johnny Lun 16 Mar 2009 - 12:08

Alors n'hésite pas !
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Message  Kashima Ven 20 Mar 2009 - 21:11

Amélie me l'a conseillé!...
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Message  Kashima Dim 22 Mar 2009 - 9:34

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Solène, tu avais raison : il ne passe pas, Harvey Milk, chez moi... :/
J'étais sûre que si...
Pas grand chose à l'affiche, peut-être Séraphine?


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Message  Kashima Dim 22 Mar 2009 - 12:23

Le ciné pour ce soir, il fait beau - et ce sera Harvey Milk à Clermont.
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Message  Solene Dim 22 Mar 2009 - 16:45

A mon avis, tu ne regretteras pas le voyage.
Bonne scéance !
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Message  Kashima Dim 22 Mar 2009 - 16:55

Je vous raconterai mes impressions!
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Message  Kashima Lun 23 Mar 2009 - 9:35

Très bon film, qui fait du bien à la communauté et qui était indispensable.
On se sent plus fort en sortant de là.
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Message  Solene Lun 23 Mar 2009 - 11:27

Je me doutais que ça te plairait.
J'ai trouvé bizarre que les femmes soient quasiment absente du film, j'ai du mal à croire qu'il n'y avait pas quelques gouines dans les cortèges mais on en voit pas une. Je crois que je suis la seule à avoir eu cette impression car cela n'a pas marqué les personnes à qui j'en ai parlé.
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Message  Kashima Lun 23 Mar 2009 - 15:02

J'y ai pensé aussi. mais je crois que c'est caractéristique du mouvement gay à cet époque.
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Message  Johnny Lun 23 Mar 2009 - 16:37

Oui, y'avait pas beaucoup de lesbiennes dans le film... Je ne sais pas si elles étaient moins militantes à cette époque...
En tout cas, je suis content que ça t'ait plu, Kashima !
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Message  Kashima Lun 23 Mar 2009 - 16:55

Il faudrait vérifier, mais je pense qu'elles se fondaient dans le mouvement féministe.
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Message  coline Ven 8 Mai 2009 - 19:56

Je l'ai vu hier seulement...

HARVEY MILK

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Film de Gus Van Sant avec Sean Penn, James Franco, Diego Luna, Emile Hirsch...

Ni trop documentaire ni trop romancé, le film de Gus Van Sant dresse subtilement et avec panache un hommage au combat d’ Harvey Milk.
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Le film ne tient en rien de l’hagiographie . Le portrait n’est pas celui d’un ange, non plus celui d’un démon. Il est celui d’un homme ordinaire, intelligent et passionné qui, s’engageant dans un combat pour la reconnaissance des droits civiques des homosexuels, contre les discriminations et les violences qui leur sont faites (années 70) deviendra le premier homme politique américain, ouvertement homosexuel, à détenir un mandat électoral (conseiller municipal de San Francisco).
Son destin fut tragique puisqu’il fut abattu, le 27 novembre 1978, comme le Maire de San Francisco, par Dan White, un autre conseiller municipal. Un père de famille, incarnation de la soi-disant « norme », à la fois opposé et troublé par Harvey Milk.

Je ne connaissais rien de cet homme, ni de cet aspect de l’histoire américaine. Côté cruelles discriminations homophobes officielles , j’en étais restée à celles des nazis.
Alors j’ai frissonné d’horreur lorsque le film de Gus Van Sant s’est ouvert sur des images d’archives terribles (années 60) : rafles policières dans les bars gay, violences, visages qui se dissimulent derrière les mains…

Harvey Milk quitte alors New York avec son amant Scott Smith, un hippie, pour s’établir à San Francisco où il est moins besoin de se cacher.
C’est une libération mais il y a fort à faire pour que les mentalités évoluent … D’ailleurs le sénateur républicain John Briggs, dans sa « Proposition 6 » exige que soient exclus de l’enseignement les homosexuels!

C’est en s’opposant à Briggs que Harvey Milk entre en politique.
Fragile et humain, charismatique et énergique (incarné à la perfection par un Sean Penn sidérant qui irradie tout le film), le spectateur s’attache vite et fort à cet homme qui l’entraîne à ses côtés dans son combat.
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"Je m'appelle Harvey Milk et je suis ici pour vous mobiliser!".
Comment ne pas être bouleversé et révolté par tant d’intolérance et de violence, par ces propos qui désignent les gays comme « des déviants sociaux irrécupérables »?…

Harvey Milk « ne voulait pas gagner »…Il voulait avoir le droit de vivre librement, homosexuel, sans « rester dans le placard». Et obtenir ce droit pour ceux de sa communauté. Sortir l’homosexualité de la marge.
Il savait ce qu’il risquait :
« If a bullet should enter my brain, let that bullet destroy every closet door ».
( Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes de placard »)

Autour de Sean Penn, des acteurs remarquables. Mentions spéciales à:
James Franco (qui incarne son amant Scott Smith)
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et Emile Hirsch (l’acteur qui jouait dans Into the wild
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Message  Kashima Ven 8 Mai 2009 - 20:54

« If a bullet should enter my brain, let that bullet destroy every closet door ».
( Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes de placard »)

:good:

Un grand homme!
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Message  Invité Dim 13 Sep 2009 - 1:26

Sortie prévue du DVD (et du Blu ray) le 16 septembre.

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