François Ozon
3 participants
Edencash :: Super 8 :: Sur les écrans
Page 1 sur 1
Le film d'Ozon que vous préférez?
Re: François Ozon
Ozon est-il rentré dans le rang?
Dans la Maison n'est pas le film que je m'attendais à voir. Même si l'idée est bonne, que c'est très plaisant et que j'ai ri, j'en attends bien plus!
Déjà, j'ai ri, et je me suis demandé, au début du film, si je ne me trompais pas. Le premier problème, c'est le ton : le film ne peut pas être à la fois humoristique et inquiétant, c'est donc le premier qui l'emporte.
Je n'aurais peut-être pas du espérer ce que ce n'est pas : pas d’ambiguïté, pas de réelle perversité - car que se passe-t-il, dans la maison, à part... pas grand chose? A part un ado de 16 ans, qui écrit un tout petit peu mieux que les autres, qui tente de s'incruster dans la famille pour créer une histoire qu'il donne à son professeur de français? A part un poème donné à la maîtresse de maison troublée cinq minutes? Pas d'effondrement de la famille, effondrement auquel on s'attend, pas d'obsession véritablement ressentie... Rien de tout cela.
Un baiser rapide entre les deux garçons, l'évocation de lesbiennes à la fin du film, c'est devenu ça, Ozon? Un cinéma qui ne choque pas, qui ne met pas mal à l'aise, grand public, pas poussé jusqu'où il aurait dû l'être. J'aurais aimé, quitte à partir sur cette idée de jeune garçon qui écrit une histoire que nous découvrons au fur et à mesure, en même temps que son professeur la lit, que l'élève écrive bien mieux : de la belle langue, vu que les références littéraires sont nombreuses...
A voir pour rire de ce personnage de professeur incarné par Fabrice Luchini, pour la comédie, pour le principe. Mais ne pas s'attendre à un grand Ozon.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6544
Date d'inscription : 29/09/2008
Une nouvelle amie
L'introduction est particulière, on croit qu'une jeune mariée (Islid Le Besco) se prépare pour la cérémonie, mais elle est en fait habillée pour son enterrement. Elle laisse derrière elle ses parents, son mari (Romain Duris), sa petite fille de 6 mois et une amie, Claire (Anaïs Demoustier), avec laquelle elle avait une relation très forte (leurs deux prénoms étaient gravés dans un coeur sur un arbre), "à la vie, à la mort".
Par hasard, Claire découvre le secret du mari, David, il aime s'habiller en femme. Sa défunte épouse le savait et l'a accepté, pourvu qu'il ne le fasse pas en public. Claire, choquée, prend David pour un pervers, elle n'en dit rien à son mari, prétend avoir retrouvé une copine de lycée, Virginia. Finalement, elle accepte de nouer le contact avec David, habillé en femme et c'est le début d'une histoire hors normes...
Romain Duris est pour le moins troublant, non seulement de par sa transformation physique, mais aussi par son habileté à adopter les manières féminines (y compris, inconsciemment devant sa belle-mère). Il aime s'habiller en femme, parle de lui au féminin, aime le maquillage, les beaux vêtements, mais aussi les femmes, à commencer par sa défunte épouse, Laura. La relation qu'il entretient avec Claire passe de la distance au rapprochement, à l'amitié, puis à quelque chose de plus fort. Claire, jeune femme perturbée par le décès de sa meilleure amie, mariée, mais sans enfants, reprend goût à la vie au contact de Virginia, mais parfois se pose plus de questions sur son identité que David : elle rêve ainsi que sa meilleure amie, revenue d'entre les morts, lui fait l'amour, puis s'imagine voir David et son mari dans les douches en plein rapport sexuel.
Film particulier, troublant, sur le "troisième sexe", avec de l'humour, de l'émotion avec une scène, qui ne manquera pas de faire parler d'elle,
Par hasard, Claire découvre le secret du mari, David, il aime s'habiller en femme. Sa défunte épouse le savait et l'a accepté, pourvu qu'il ne le fasse pas en public. Claire, choquée, prend David pour un pervers, elle n'en dit rien à son mari, prétend avoir retrouvé une copine de lycée, Virginia. Finalement, elle accepte de nouer le contact avec David, habillé en femme et c'est le début d'une histoire hors normes...
Romain Duris est pour le moins troublant, non seulement de par sa transformation physique, mais aussi par son habileté à adopter les manières féminines (y compris, inconsciemment devant sa belle-mère). Il aime s'habiller en femme, parle de lui au féminin, aime le maquillage, les beaux vêtements, mais aussi les femmes, à commencer par sa défunte épouse, Laura. La relation qu'il entretient avec Claire passe de la distance au rapprochement, à l'amitié, puis à quelque chose de plus fort. Claire, jeune femme perturbée par le décès de sa meilleure amie, mariée, mais sans enfants, reprend goût à la vie au contact de Virginia, mais parfois se pose plus de questions sur son identité que David : elle rêve ainsi que sa meilleure amie, revenue d'entre les morts, lui fait l'amour, puis s'imagine voir David et son mari dans les douches en plein rapport sexuel.
Film particulier, troublant, sur le "troisième sexe", avec de l'humour, de l'émotion avec une scène, qui ne manquera pas de faire parler d'elle,
- Spoiler:
- quand Claire fait l'amour avec David déguisé en Virginia, mais s'arrête en apercevant le bout de son sexe... à montrer aux membres de la Manif pour Tous, qu'ils meurent d'une crise cardiaque !
- Spoiler:
- ne serait-ce que pour la scène où Islid Le Bescol affiche la lividité cadavérique à la morgue.
Re: François Ozon
Vu que les deux derniers m'ont déçue, je ne sais pas à quoi m'attendre mais je le verrai. Merci pour tes impressions!
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6544
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: François Ozon
De rien ! Moi, par contre, j'avais bien aimé Jeune et jolie !
Ce film pourra te plaire ou pas, c'est à double tranchant.
Ce film pourra te plaire ou pas, c'est à double tranchant.
Re: François Ozon
Trop fade et décevant, Jeune et jolie... 45 mn correctes mais après...
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6544
Date d'inscription : 29/09/2008
Frantz
Pourquoi je n'ai (encore) pas aimé le dernier Ozon?
À quoi bon faire un remake du film de Lubitsch, L'homme que j'ai tué, pour en arriver à ce résultat? C'est une caricature de cinéma français, prétentieux. Le réalisateur se regarde filmer ses acteurs. Les ficelles sont grossières : les visages grimaçants durant la Marseillaise, le "soyez heureux, Anna" de la fin, la couleur qui revient par moments quand la vie réapparaît, le violon qui nous fait croire à qqch de raffiné, le summum du ridicule étant la scène finale, quand l'Anna la pleurnicharde s'assoit sur un banc, au Louvre, regarde un tableau et nous dit : "Je veux vivre". Stop. On en a assez! On a eu le coup du suicidé! On a supporté le Niney à moustaches, malingre, pas du t convaincant en ancien combattant. C'est quoi ce cinéma qui n'a plus rien d'un cinéma d'auteur, qui n'en a plus la subtilité, l'intelligence, qui prend le spectateur pour un imbécile avec ses clichés? Si on veut revisiter un film, que cela serve à quelque chose!
Le coup du Français qui revient se faire pardonner de la famille de l'Allemand qu'il a tué dans les tranchées, plus aucun intérêt! Un remake, ça doit donner une nouvelle dimension à un film.
Où est passé le Ozon audacieux, sulfureux, qui savait faire du cinéma, surprendre par sa délicatesse ou sa folie subversive? Pourquoi Ozon n'a pas fait l'histoire d'amants, qui aurait donné une autre profondeur à cette fadeur indigeste, plutôt que de verser dans l'attendu, dans cette sauce hétérosexuelle fadasse?
Ozon recule avec le succès. Avec Jeune et Jolie, déjà, il avait dû renoncer à tourner l'histoire d'un jeune homme qui se prostituait : il ne faut pas heurter les bonnes familles... Il avait donc choisi de nous faire un gentil téléfilm pour M6. Il s'est laissé acheter, il a renoncé à ce qu'il était, et les choses ont basculé depuis Ricky. Le Ozon d'avant aurait fait d'Adrien Rivoire un amant malheureux, d'Anna une fille amoureuse d'un homosexuel ; il ne nous aurait pas fait le coup de la fausse mort et d'un autre prénom sur la tombe (gros comme une maison!). Et le pire, c'est que les gens trouvent que c'est un "beau film"? Je rêve...
Je crois que je vais me passer, désormais, de son cinéma. Faire mon deuil d'un réalisateur que j'aimais et qui n'existe plus.
À quoi bon faire un remake du film de Lubitsch, L'homme que j'ai tué, pour en arriver à ce résultat? C'est une caricature de cinéma français, prétentieux. Le réalisateur se regarde filmer ses acteurs. Les ficelles sont grossières : les visages grimaçants durant la Marseillaise, le "soyez heureux, Anna" de la fin, la couleur qui revient par moments quand la vie réapparaît, le violon qui nous fait croire à qqch de raffiné, le summum du ridicule étant la scène finale, quand l'Anna la pleurnicharde s'assoit sur un banc, au Louvre, regarde un tableau et nous dit : "Je veux vivre". Stop. On en a assez! On a eu le coup du suicidé! On a supporté le Niney à moustaches, malingre, pas du t convaincant en ancien combattant. C'est quoi ce cinéma qui n'a plus rien d'un cinéma d'auteur, qui n'en a plus la subtilité, l'intelligence, qui prend le spectateur pour un imbécile avec ses clichés? Si on veut revisiter un film, que cela serve à quelque chose!
Le coup du Français qui revient se faire pardonner de la famille de l'Allemand qu'il a tué dans les tranchées, plus aucun intérêt! Un remake, ça doit donner une nouvelle dimension à un film.
Où est passé le Ozon audacieux, sulfureux, qui savait faire du cinéma, surprendre par sa délicatesse ou sa folie subversive? Pourquoi Ozon n'a pas fait l'histoire d'amants, qui aurait donné une autre profondeur à cette fadeur indigeste, plutôt que de verser dans l'attendu, dans cette sauce hétérosexuelle fadasse?
Ozon recule avec le succès. Avec Jeune et Jolie, déjà, il avait dû renoncer à tourner l'histoire d'un jeune homme qui se prostituait : il ne faut pas heurter les bonnes familles... Il avait donc choisi de nous faire un gentil téléfilm pour M6. Il s'est laissé acheter, il a renoncé à ce qu'il était, et les choses ont basculé depuis Ricky. Le Ozon d'avant aurait fait d'Adrien Rivoire un amant malheureux, d'Anna une fille amoureuse d'un homosexuel ; il ne nous aurait pas fait le coup de la fausse mort et d'un autre prénom sur la tombe (gros comme une maison!). Et le pire, c'est que les gens trouvent que c'est un "beau film"? Je rêve...
Je crois que je vais me passer, désormais, de son cinéma. Faire mon deuil d'un réalisateur que j'aimais et qui n'existe plus.
Kashima- Faux-monnayeur
- Nombre de messages : 6544
Date d'inscription : 29/09/2008
Sujets similaires
» Festival Jean Carmet
» En ce moment, je lis...
» Lettre d'une jeune homosexuelle à François Hollande
» Obsessions
» En ce moment, je lis...
» Lettre d'une jeune homosexuelle à François Hollande
» Obsessions
Edencash :: Super 8 :: Sur les écrans
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum