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L'art de la narration de Michel Folco

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Message  Kashima Mer 17 Aoû 2016 - 11:20

L'art de la narration de Michel Folco 14022310

Grand plaisir de lecture avec ce roman!
Dès les premières lignes, on voit l'habileté de l'auteur à nous raconter comment un destin bascule à partir d'un détail : des abeilles fécondées veulent se débarrasser des gros bourdons devenus inutiles. Dans l'agitation, l'un d'entre eux pénètre dans la cuisine où Pierre Galine prépare à manger pour son maître. Piqué, il crie et échappe les épices dans la soupière. Comme il va s'aspergeait l’œil abîmé, la soubrette prend la soupière et sert le repas : le maître a le palais en feu! Il croit que son cuisinier a voulu l'empoisonner et le roue de coups de trique.
Pierre Galine mijote sa vengeance... Le couple a eu un enfant qu'il place en nourrice. Un jour, Pierre Galine pénètre chez cette mère nourricière, attrape l'enfant, le saigne et le prépare en pommes d'amour qu'il servira à ses maîtres. La famille du petit se délecte de ce repas de Tantale jusqu'à ce qu'on apprenne que la viande n'est autre que le bébé Désiré! Scandale! Horreur! Galine est arrêté et condamné au supplice et à la mort mais, il n'y a pas de bourreau à Bellerocaille! Et il faut en trouver un...
Voilà, en à peine trois pages, comment le destin de Justinien, innocent jeté en prison, va prendre une tournure inattendue.

Le roman se compose de deux parties : la première se situe au XVIIème siècle. On fait la connaissance de l'aïeul, Justinien Trouvé, enfant dont on a coupé le nez à la naissance, Pibrac Ier, bourreau malgré lui et premier d'une lignée dont on retrouvera les lointains descendants en 1901 : à l'aube du XXème siècle, la peine de mort n'est plus ce qu'elle était. Finies la roue, les pendaisons... Place à la guillotine à des heures indues qui limitent la présence du public. Même s'il n'officie plus, Hippolyte, dit le Septième, est fier de son passé de bourreau. Il vit toujours en haut de la colline, à l'extérieur de la ville. Les bourreaux se sont enrichis grâce aux droits qu'ils avaient au XVIIème. Malheureusement, son fils Léon a honte de sa lignée et s'est reconverti en boulanger. Il voudrait même ne plus porter le nom des Pibrac. Dans cette deuxième partie à la narration toujours aussi enlevée, les rebondissements ne manquent pas ; les caractères sont bien trempés, et on se régale.

On croit à un roman historique (on est presque déçus que ces personnages attachants n'aient pas existé!). Tout est crédible et haletant. Voilà ce que j'appelle un roman! Il est à dévorer, sans oublier de revoir le film de Christian Fechner (1993)!

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