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Tokyo mon amour, Jean Pérol

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Tokyo mon amour, Jean Pérol Empty Tokyo mon amour, Jean Pérol

Message  Invité Mar 18 Oct 2011 - 1:25

La "clé érotique" ouvre bien des portes dans les couloirs de la pensée. Et bien souvent les villes les plus aimées sont celles où l'on a le mieux aimé. L'air y est à jamais changé. Les grands éclairs de l'intense irradient sourdement le quotidien le plus banal. La nostalgie est tyrannie. La nostalgie est jouissance. La nostalgie est mauvais juge. Elle drape, elle drape, elle enveloppe et s'insinue, et le décor à nos yeux change. Jean Pérol, Tokyo

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photo de Nobuyoshi Araki

Jean Pérol est un romancier et poète français, né en 1932 à Vienne (Isère). En 1961, il part pour le Japon où il séjourne pendant plus de vingt ans ; entre autres fonctions, il y dirige l’Institut français de Tokyo.
Jean Pérol est un écrivain rare, auteur d’une oeuvre poétique et romanesque ancrée dans le souvenir du traumatisme de cet "été memorable", dont le roman éponyme "explicite ce qu’il a invoqué dans ses poèmes", comme l’ a noté François Nourissier lors de sa parution. Juin 1944, la déchirure de la perte de l’enfance dans un monde livré à la cruauté de l’homme pour ses semblables, la perte brutale de l’innocence accompagnée de l’éveil des sens et de la découverte de la force des mots. C’est avec ces mots que Jean Pérol forgera une poésie forte et véhémente, exigeante, inspirée par un profond sentiment de révolte dans une société sans humanité et sans pitié.



Tokyo mon amour, Jean Pérol A1a-3

Ce que Claudel avait dit après le séisme de 1923 peut de nouveau être dit sur les ruines de 45 : "C'est le vieux Japon qui disparaît d'un seul coup pour faire place à l'avenir, dans un holocauste comparable à la consommation d'Alaric".
Serait-ce la volonté obscure des dieux de cette ville ? De dégager par la violence, dans ce pays d'ordre, de traditions, un espace pour le neuf, pour l'invention ?
Table rase, herbe rase, un cercle de feu pour y faire danser la liberté et le futur ?
C'est dire que Tokyo n'est pas le lieu où il faut venir pour rencontrer cet ancien Japon cher aux phantasmes occidentaux sommaires de tant de voyageurs.

Extrait de Tokyo
Jean PEROL

Tokyo mon amour, Jean Pérol A7

Tokyo mon amour, Jean Pérol A8

Aucun doute, elle avait quelque chose d'un peu fou en elle, de cette folie qu'on voit toujours trembler, comme un incendie naissant, chez les femmes plus audacieuses que les autres, et qui acceptent d'être emportées par ce qui les dépasse. Ces mèches vives secouées, noir sans faille, qui se refermaient en crochet de chaque côté du triangle d'un pâle visage conservant encore des rondeurs d'enfance, ces doigts fins et frémissants qui repoussaient sans cesse les cheveux, un cou aussi fin que long qui dégageait haut la tête et ses mâchoires de carnassière, un corps souple et allongé de jeune fille, taille fine, et cette bouche pulpeuse, au sourire splendide donné sans retenue, tout disait en effet la flamme et l'étoupe, la poudre et l'allumette. La poudre - et les balles avec. Mais la fraîcheur aussi. Oui, à la fois, l'incendie et l'eau vive, l'électricité crépitante et la lune lente. Jean Pérol

Tokyo mon amour, Jean Pérol A9
Nippori, shopping street, Tokyo

Dans Le soleil se couche à Nippori, Jean Pérol évoque une autre période de son existence, époque d’une vingtaine d’années passées au Japon. C’est une fresque impressionnante sur la fascination réciproque de l’extrême orient et de l’occident, servie par une prose brûlante , violente, torride et par une dimension poétique qui se déploie tout au long de cette sublime et primordiale histoire d’Amour. Mais c’est aussi un regard lucide et donc pessimiste que porte Jean Pérol alias Jean-Marc Despierre, sur l’époque, revisitant une histoire mondiale
C’est l’histoire de la passion de Jean-Marc pour Eiko, une femme plus aimée que les autres. Ce roman est aussi axé sur un pays singulier, le Japon, qui se révèle au jeune journaliste Jean-Marc Despierre. Il va s’immerger dans le Japon comme dans une partie inconnue de lui-même. Une culture, un exil, des reportages qui lui donneront d’autres points de vue sur la France, qu’il a fui à cause des dégoûts de sa jeunesse et de vieilleries insupportables à ses rêves et ses emportements.





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Tokyo mon amour, Jean Pérol Empty Le soleil se couche à Nippori

Message  Kashima Ven 22 Nov 2013 - 22:12

Quelques extraits au fil de la lecture :

"La pluie de là-bas fut longtemps son royaume."

“N’oubliez jamais que les grands regards sont des regards de solitaire. L’aigle surveille seul et de haut. Les corbeaux attaquent en bande et aiment la mort. Ils déchiquètent en groupe, c’est du dernier classique.”
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